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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Au cours de l’année 2020, le projet d’alimentation en eau et d’assainissement rural va lancer les travaux d’approvisionnement de 60 villages camerounais en eau potable, a-t-on appris au cours de la toute première session du comité de pilotage de ce projet gouvernemental.

Doté d’une enveloppe globale de 18 milliards de FCFA, ce projet permettra de construire 80 châteaux d’eau d’une capacité globale de 8900 mètres cubes, 995 bornes-fontaines, 242 km de tuyauterie. Il est également prévu l’installation de panneaux solaires dans les stations de pompage.

Ce projet, qui s’étendra sur une période de 4 ans, contribuera à améliorer le taux d’accès à l’eau potable au Cameroun, qui est de seulement 45% en milieu rural, contre environ 77% en zone urbaine, selon une étude de l’Institut national de la statistique (INS) datée de 2018.

BRM

Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exploitants forestiers en activité au Cameroun ont exporté 9 330 tonnes de bois vers le Royaume-Uni, entre janvier et juin 2019.

Ces cargaisons ont été dominées par des bois sciés, qui ont représenté plus de 80% des exportations des bois camerounais vers le Royaume-Uni, au cours de la période sous revue.

En effet, au cours des six premiers mois de l’année courante, les données de l’OIBT révèlent que le Cameroun a expédié 9 080 tonnes de bois sciés vers le Royaume-Uni, enregistrant une hausse de 23,4% en glissement annuel.

« Parmi les trois autres principaux fournisseurs, les importations en provenance du Vietnam ont progressé de 8,3% à 52 530 tonnes, celles en provenance de la Malaisie de 2,7% à 68 180 tonnes, contre 0,9% (59 000 tonnes) pour les importations provenant de l’Indonésie », souligne l’OIBT.

BRM

La cinquième édition du répertoire des « entreprises modernes » produit par l’Institut national des statistiques (INS) du Cameroun est disponible. Elle regroupe les entreprises « assujetties à la déclaration statistique et fiscale (DSF) ».

Ce document révèle qu’en 2017, 530 « entreprises modernes » ont exporté des biens pour un montant équivalent à 979 milliards de FCFA. Pour faire cette évaluation, l’INS dit avoir utilisé les déclarations fiscales des entreprises incorporées dans le pays et les données de la direction générale des impôts.

Seulement, selon un autre rapport de l’INS, les exportations totales du Cameroun en 2017 se sont chiffrées à 1881,9 milliards de FCFA. Ce qui emmène à s’interroger sur les acteurs derrières les près de 50% des produits sortis du Cameroun au cours de cette année.

Une part importante de cette différence provient du secteur des hydrocarbures, dont les ventes sont partagées entre celles des entreprises partenaires à l’exploitation (dont certaines sont citées dans le répertoire) et la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Pour l’année 2017, l’INS a relevé que la contribution à l’export des entreprises du secteur des hydrocarbures présentes dans son document a été de 207,6 milliards de FCFA, de loin la plus importante en comparaison aux autres.

Mais sur la plateforme de l’International Trade Center, il en ressort que les ventes de produits d’hydrocarbures du Cameroun ont été de 697 milliards de FCFA, soit un gap en plus de 489,4 milliards de FCFA comparé aux données de l’INS. Une hypothèse forte serait que ces ventes d’hydrocarbures sont la quote-part de l’État, que ce dernier commercialise via des traders, qui ne sont pas forcément incorporés au Cameroun et dont l’identité n’est pas publique.

 La société civile camerounaise est désormais très attentive à ses différences dans les chiffres du commerce extérieur, qui peuvent être des facilitateurs de flux financiers abusifs au détriment de l’économie locale. La SNH, l’entité qui s’occupe de la part d’hydrocarbures revenant à l’État ne communique pas beaucoup sur ses partenaires à la commercialisation. L’élément de transparence connu dans le secteur est celui du gaz naturel liquéfié, commercialisé par une filiale du groupe russe Gazprom.

Idriss Linge

La Communauté urbaine de Douala, la super mairie de la capitale économique camerounaise, vient de lancer un appel à candidatures en vue du recrutement des dirigeants et cadres supérieurs de la Société d’études de Douala (SEDO SA).

Il s’agit notamment d’un directeur général, et de six responsables en charge des pôles économie et finances, mobilité et infrastructures, bâtiment et aménagement, information géographique, innovation et incubation, puis ressources humaines et formation.

Selon la Communauté urbaine de Douala, la SEDO est une société de maîtrise d’œuvre complète des projets, dont le but est d’assurer « la mise en œuvre rapide et efficiente de ses projets ainsi que ceux des autres donneurs d’ordres publics ou privés, nationaux ou internationaux intéressés ».

La SEDO a été créée à la suite de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (SMID), dont le rôle est de collecter l’épargne publique, en vue de la réalisation des projets d’infrastructures dans la capitale économique camerounaise.

BRM

Le vice-premier ministre vietnamien, Voung Dinh Hue, a conduit une importante délégation d’opérateurs économiques vietnamiens au Cameroun la semaine dernière. Cette délégation a rencontré le Premier ministre camerounais le 1er novembre 2019.

 Bien qu’aucune annonce majeure n’ait sanctionnée cette visite au Cameroun, le chef de la délégation vietnamienne n’a pas caché l’intention de son pays de voir sa présence être renforcée au Cameroun. Il a notamment souhaité que le riz vietnamien arrive de plus en plus sur les tables des ménages camerounais.

 Mais, des sources autorisées soutiennent que l’un des motifs principaux de cette visite d’opérateurs économiques et du vice-premier ministre vietnamien au Cameroun est en rapport avec l’affaire Nexttel.

Cette société de téléphonie mobile, premier opérateur à obtenir la 3G au Cameroun, est depuis plusieurs mois au centre d’une bataille opposant le groupe Vietnamien Viettel Global, son actionnaire majoritaire, au milliardaire camerounais Baba Danpullo, l’actionnaire minoritaire. Les deux partenaires souhaitent chacun prendre le contrôle exclusif du 3e opérateur de mobile dans le pays.

BRM

Armés de fusils de guerre, des membres de la secte terroriste nigériane Boko Haram ont assiégé la localité de Moskota, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019.

 Selon le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel, cette nouvelle incursion de Boko Haram s’est soldée par un mort, des maisons incendiées, dont le centre de santé du coin. Mais surtout, les assaillants ont emporté un troupeau de 137 bœufs arrachés aux éleveurs.

 Pour rappel, dans un rapport de 2018 intitulé « briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale », la Banque mondiale révèle que depuis 2013, Boko Haram a volé aux éleveurs de la région camerounaise de l’Extrême-Nord, un volume de bétail d’une valeur globale atteignant 3 milliards de FCFA.

BRM

Avec des exportations de 9080 tonnes, en hausse de 23,4% en glissement annuel, le Cameroun a été le premier fournisseur des bois sciés au Royaume-Uni au cours des six premiers mois de l’année 2019, révèle l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT).

Les autres fournisseurs africains ont été la République du Congo, dont les exportations ont augmenté de 22,8% à 5 690 tonnes, et la République démocratique du Congo, qui a exporté vers le Royaume-Uni 3230 tonnes de sciages tropicaux entre janvier et juin 2019, en hausse de 61,4% en glissement annuel.

Dans le même temps, les expéditions malaisiennes ont chuté de 1,9% à 5 250 tonnes, alors que les exploitants forestiers brésiliens se faisaient une place au soleil, avec des exportations de sciages vers le Royaume-Uni en hausse de 117,1% (2 350 tonnes).

BRM

Le Port autonome de Douala (PAD) informe que le projet de sécurisation du port de Douala-Bonabéri, principale porte d’entrée des marchandises du Cameroun, avance à grands pas, sans plus d’informations.

À en croire l’autorité portuaire, le port de Douala-Donabéri sera, à l’issue des travaux, physiquement sécurisé par une clôture périmétrique de plus de 20 kilomètres, éclairée et protégée par vidéosurveillance. Les accès, avec guérites, seront surveillés par des équipements ultras modernes. Des ponts-bascules statiques et dynamiques en ligne serviront à la pesée systématique des véhicules lourds et conteneurisés. Des portes avec tourniquets pour accès des piétons après reconnaissance biométrique ou par un badge permettront de mieux filtrer les entrées. À ce dispositif, il sera installé un scanner mobile pour le check-in des différents conteneurs et marchandises à l’entrée comme à la sortie de la zone portuaire.

À l’intérieur, le port sera subdivisé en zones spécialisées confinées dans des barrières sectorielles sécurisées où les accès (entrées et sorties) seront réservés aux seuls véhicules et personnes autorisés et/ou habilitées. Cette automatisation de la sécurité du port de Douala-Bonabéri sera complétée par un corps de sécurité et de sûreté portuaire formé et professionnel.

« La sécurisation physique du périmètre et le contrôle des accès du port de Douala-Bonabéri, au-delà de la modernisation, la sécurité, la sûreté des navires, des marchandises, des recettes et des hommes, constituent un puissant dispositif de lutte contre la corruption et toutes les pratiques frauduleuses qui ont sérieusement écorné l’image de marque du PAD et de son port. Il s’agit d’un enjeu de performance, d’attractivité et de compétitivité », affirme l’autorité portuaire.

Les travaux de sécurisation du port de Douala sont exécutés par l’entreprise Portset SA, suite à un marché spécial de 25 milliards de FCFA signé le 13 avril 2018. La livraison desdits travaux est attendue en juillet 2021.

S.A.

Les actionnaires de la Société nationale de raffinage S.A. (Sonara), unique raffinerie du Cameroun ravagée par un incendie le 31 mai dernier, sont conviés à une assemblée générale mixte le vendredi 22 novembre 2019 à Limbe, dans la région du Sud-ouest du pays.

Les administrateurs sont invités à délibérer sur une dizaine de points. Parmi lesquels, l’« allocation mensuelle du président du conseil d’administration (PCA) » et les « indemnités de fonction des administrateurs ». La rémunération mensuelle du PCA et les indemnités de session des administrateurs devraient donc connaître un ajustement conformément au décret présidentiel n° 2019/321 du 19 juin 2019.

Selon l’article 6 de ce texte, la Sonara est classée parmi les entreprises publiques de première catégorie parce que son chiffre d’affaires moyen réalisé durant les trois derniers exercices clos est supérieur à 100 milliards de FCFA.

Pour cette catégorie d’établissement, l’allocation du PCA est fixée à 0,0012% de borne inférieure de ladite catégorie (c’est-à-dire 100 milliards) et les indemnités de session des administrateurs, y compris le PCA, sont plafonnées à 0,0015% de 100 milliards. Ce qui correspond à une allocation mensuelle de 1,2 million de FCFA pour le PCA et une indemnité de session d’au plus 1,5 million pour chaque administrateur, y compris le PCA.

Sylvain Andzongo

Au cours des neuf premiers mois de l’année 2019, la filiale camerounaise du géant cimentier nigérian Dangote a enregistré une baisse de ses performances.

 « Notre installation de broyage de clinker de 1,5 million de tonnes à Douala a vendu environ 866 kt (866 000 tonnes) de ciment les neuf premiers mois de l’année 2019, soit une baisse de 6% par rapport aux 920 kilotonnes (920 000 tonnes) vendues à la même période en 2018. Nous estimons que notre part de marché a été de 40% au cours de la période », déclare Dangote.

Cette baisse de performances, explique l’industriel nigérian, est due principalement aux problèmes de sécurité persistants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, depuis octobre 2016, l’activité économique tourne au ralenti dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest à cause des combats entre les sécessionnistes et les forces de défense. Plusieurs entreprises (CDC, SABC, MTN, Orange, etc.) sont à l’arrêt dans cette partie du pays ou alors ont délocalisé leurs bases ou démembrements.

Au premier semestre de cette année, Dangote se plaignait déjà de la baisse de son activité à cause de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Cameroun. Au cours de cette période-là, le cimentier a déclaré avoir vendu environ 0,6 million de tonnes de ciment, soit une baisse de 7,1 % par rapport aux 0,64 million de tonnes vendues au premier semestre 2018.

S.A.

Alamine Ousmane Mey, le ministre camerounais en charge de l’Économie, a été le reçu le 1er novembre dernier à Libreville, par le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba.

Selon la présidence gabonaise, le membre du gouvernement camerounais était un envoyé spécial et porteur d’un message écrit du président Paul Biya, au chef de l’État gabonais. « La présence de l’émissaire camerounais en terre gabonaise s’inscrit dans le cadre des concertations régulières qu’entretiennent les chefs d’État de la sous-région sur les problématiques de l’heure », rapporte la même source.

Elle ajoute que les questions d’ordre économique, sécuritaire et les sujets d’intérêt commun ont également été au menu de l’entrevue que le président de la République gabonaise a accordé au ministre camerounais en charge de l’Économie. À la fin de l’audience, Alamine Ousmane Mey s’est dit honoré et privilégié d’avoir été reçu par le président de la République gabonaise et s’est félicité de l’excellence des relations bilatérales qui unissent les deux pays.

Quelques jours avant, Paul Biya a envoyé son ministre des Finances, Louis Paul Motaze, auprès du président équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema et congolais Denis Sassou Nguesso. Peu d’informations ont filtré de ces entretiens. Mais, des sources subodorent que ces émissaires camerounais sont porteurs d’une invitation à un sommet des chefs d’État de la Cemac, convoqué par Paul Biya à Yaoundé au Cameroun, en décembre prochain.

Sylvain Andzongo

Le président du Cameroun, Paul Biya, a signé une série de décrets le 31 octobre, habilitant le ministre en charge de l’Économie à signer deux accords de crédits d’un montant global de 15,9 milliards de FCFA pour la construction de la route Olama-Kribi, tronçon Bigambo-Grand Zambi (106 km). C’est sur la nationale 22 qui facilite l’accessibilité au port en eau profonde de Kribi.

Le premier décret présidentiel autorise le ministre en charge de l’Économie à signer un accord de 12 millions de dollars, soit 7,092 milliards de FCFA, avec le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (FADD). Le second décret habilite le membre du gouvernement à signer avec le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA) un accord d’un montant de 15 millions de dollars, soit environ 8,865 milliards de FCFA.

Le projet de construction du tronçon Olama-Bingambo est déjà financé par la Banque islamique de développement et l’État du Cameroun à hauteur de 87,7 milliards FCFA. Sur le terrain, le taux d’exécution du projet affiche, depuis avril dernier, une évolution située à 10,5 % pour une consommation des délais de 35,23 %. Les travaux exécutés par Sogea Satom devront s’achever en juillet 2021.

S.A.

Le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce) du Cameroun a participé cette semaine à la 3e mission multisectorielle organisée à Douala par la Société camerounaise de banque.

À cette occasion, Honoré Njime, le conseiller du directeur général du Guce a présenté, entre autres, le formulaire unique des opérations du commerce extérieur « eFORCE ». À ce jour, a indiqué le responsable, c’est un outil incontournable. Il permet à l’opérateur économique d’exécuter les formalités liées à l’importation,  l’exportation et le transit des marchandises au Cameroun.

À travers, « eFORCE », les déclarations sont automatiquement transmises aux banques avec toutes les pièces requises pour la domiciliation et les documents finaux sont disponibles pour chaque cargaison. Il s’agit de la facture définitive, le connaissement, la lettre de transport aérien, le numéro de la déclaration en détail, le montant des droits et taxes et le numéro de la quittance justifiant l’acquittement des montants dus.

Par ailleurs, il y a la possibilité de télécharger des statistiques sous fichier Excel, sur les domiciliations d’importation et d’exportation de chaque établissement de crédit pour une période souhaitée. Il est aussi possible de faire la déclaration d’importation et d’exportation des services en vue de domiciliation. Ce service sera opérationnel durant la première moitié du mois de novembre.

Dans la prospective, a indiqué Honoré Njime, le Guce entend mettre en œuvre un module « eFORCE » permettant aux établissements financiers de transmettre de manière électronique les demandes de règlement à la Banque centrale. Ce sera un atout pour le Transit (ouverture au pays de l’hinterland) en termes d’initiation et suivi des dossiers en lignes par les opérateurs de l’hinterland, l’anticipation et traçabilité des opérations et une meilleure appropriation des procédures, grâce à l’assistance fournie par « eFORCE ».

Le Guce a été créé en 2000 dans le but de réduire les délais des formalités d’importation et/ou d’exportation, dont les délais globaux étaient de 40 jours. Selon l’Institut national de la statistique (INS), l’opérationnalisation du Guce s’est faite en deux phases : le Guce physique qui a permis de regrouper physiquement les intervenants des procédures du commerce extérieur dans un même édifice, entraînant une réduction des délais administratifs de 16 à 4 jours à l’importation et l’e-Guce qui permet le regroupement virtuel des acteurs du commerce extérieur.

S.A.

Le sujet relatif au patriotisme dans les médias camerounais était à l’ordre du jour du conseil de cabinet, tenu le 31 octobre dernier à Yaoundé.

À cet effet, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi (photo), a fait savoir que « les principales difficultés relatives au développement d’une conscience nationale à travers les médias se rapportent à l’absence de codification des règles d’exploitation des médias nationaux dont les prescriptions n’intègrent pas explicitement l’impératif de promotion de la conscience nationale ».

À cela s’ajoute, a-t-il souligné, l’insuffisance des ressources financières permettant d’organiser des campagnes de communication de masse ou d’investir les réseaux sociaux à travers des actions de communication digitale intensives sur le développement de la conscience nationale.

En guise de perspectives, le ministre de la Communication a préconisé « le renforcement des conditions de déploiement des médias afin de les fédérer autour de la grande cause que constitue le développement d’une conscience ».

Le membre du gouvernement s’est tout de même réjoui du fait que le dispositif médiatique au Cameroun est constitué de 600 organes de presse écrite auxquels s’ajoutent une trentaine de télévisions et une dizaine de médias cybernétiques.

S.A.

A l’approche de 2020, horizon que s’est fixé le Cameroun pour produire 600 000 tonnes de cacao, le gouvernement camerounais, lui-même, note que ses objectifs ne seront pas atteints. C’est pour cette raison que le sujet était à l’ordre du jour du conseil de cabinet présidé, le 31 octobre 2019, par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Pour expliquer cette contreperformance, le ministre en charge de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, a indiqué que le Cameroun fait face à des contraintes de matériel végétal de qualité. Bien plus, les exploitations sont vieilles parfois d’environ 40 ans sinon plus ; le personnel est vieillissant et le rendement à l’hectare a également connu une chute.

« L’une de nos priorités est d’arriver à une tonne par hectare, ce qui permettrait, sans déforestation et sans création de nouvelles plantations d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Pour cela, un plan de multiplication de plants a été présenté. Celui-ci va nous permettre de disposer d’au moins 20 millions de plants par an pour augmenter la densité des plants par hectares », a déclaré le membre du gouvernement.

Pour ce faire, il est prévu l’intensification des recherches variétales, la formation des producteurs aux bonnes pratiques agricoles, la densification des exploitations et la création de nouvelles plantations.

La production actuelle de cacao est en croissance modérée, avec des volumes commercialisés de l’ordre de 365 000 tonnes au 15 juillet 2019 pour la campagne agricole 2018-2019, soit une augmentation de 3,53% par rapport à la précédente campagne.

Jusqu’à une date récente, le cacao était le deuxième produit de recettes d’exportation du Cameroun après le pétrole. Il est relégué au 4e rang derrière le bois et la banane. C’est la raison pour laquelle l’État a mis en place un plan de relance de la filière. Celui-ci avait pour but d’atteindre les 600 000 tonnes en 2020.

Sylvain Andzongo

Le cabinet d’avocats d’affaires Amadagana & Partners (A&P) a officiellement lancé ses activités le 31 octobre 2019 à Yaoundé, la capitale camerounaise.

 « Notre cabinet est spécialisé dans le droit des affaires, aussi bien le conseil que le contentieux. Nous nous focalisons sur les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et le droit du sport. Nous sommes outillés pour structurer les transactions complexes et résoudre les problématiques juridiques difficiles au Cameroun et en Afrique », explique Lynda Amadagana Olemba, la fondatrice du cabinet.

 Cette Camerounaise, qui cumule plusieurs années d’expérience dans des cabinets de renom à l’étranger, revendique une équipe de partenaires et de collaborateurs tout aussi chevronnés. Cette équipe offre désormais une alternative locale aux investisseurs, aux entreprises et au gouvernement, souvent obligés de recourir à l’expertise internationale pour des contrats et projets dans les secteurs des mines, de l’énergie et des infrastructures.

 « Nous avons pour principal objectif de conjuguer la double culture acquise dans les grands cabinets internationaux à l’étranger et une véritable maîtrise du marché camerounais et africain, pour fournir un service de qualité et une véritable expertise aux gouvernements, aux investisseurs, aux entreprises publiques et privées au Cameroun, mais avec une ambition sur l’Afrique centrale », confie la Managing Partner du cabinet d’avocats d’affaires A&P.

 En attendant son expansion annoncée en Afrique centrale, ce cabinet d’avocats, qui a déjà dans son portefeuille clients des entreprises et investisseurs tels qu’Eneo, Actis, Fayat-Egis ou encore Eramet, dispose également d’un bureau à Paris, en France.

BRM

Activa International Insurance Ghana (AIIG), l’une des filiales à l’étranger du groupe camerounais d’assurance Activa, a lancé un programme qui vise à sensibiliser et encourager 2 millions de Ghanéennes à s’intéresser aux produits d’assurance. L’entreprise est soutenue dans ce projet par la Société financière internationale, la branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé.

Le programme, qui doit durer jusqu’en 2022, a aussi pour objectif de permettre à ces femmes de recevoir l’accompagnement juridique et financier nécessaire, pour entrer dans les affaires ou étendre leurs business. 

« En tant que principal fournisseur d’assurance non-vie au Ghana, AIIG a réalisé que les femmes sont la bouée de sauvetage de l’économie ghanéenne », a déclaré Solomon Lartey, directeur général de l’entreprise d’assurance.

« Nous savons que les femmes ghanéennes ont un esprit entrepreneurial. Cependant, beaucoup d’entre elles n’ont pas la couverture d’assurance nécessaire pour protéger et développer leurs activités. Ce partenariat contribuera à rendre les femmes entrepreneurs ghanéennes plus résilientes et leurs entreprises plus durables », a déclaré pour sa part Marieme Esther Dassanou, responsable du programme mondial pour les femmes de la SFI, et responsable du programme d’assurance pour les femmes dans le monde.

Derrière ce message d’accompagnement socio-économique, il se cache en réalité une grosse stratégie de la part d’AIIG. Elle s’articule autour du maintien de ses performances financières solides. Pour l’exercice 2018, ses primes brutes ont progressé de 20%, alors que pour l’ensemble du secteur la croissance de cet indicateur n’a été que de 3,4%. Pareillement, son bénéfice a augmenté de 47%, passant de 4,8 millions cedis ghanéens en 2017 à 7,1 millions cedis en 2018. 

Idriss Linge

À compter du mois de janvier 2020, le Cameroun ne fera plus partie des pays africains bénéficiaires de l’AGOA, un programme mis en place par le gouvernement américain pour faciliter et encourager les exportations africaines vers les États-Unis.

 Le gouvernement américain, qui a notifié au Cameroun son exclusion de l’AGOA le 31 octobre 2019, explique cette décision par le non-respect de certains droits de l’Homme dans le pays. Bien que les documents officiels ne soient pas très explicites, cette « sanction » du Cameroun est certainement en rapport avec la crise sociopolitique qui sévit depuis fin 2016 dans les deux régions anglophones du pays, où l’armée régulière affronte des sécessionnistes anglophones, dont les actes de barbarie sont régulièrement relayés sur les réseaux sociaux.

 Dans un communiqué rendu public, ce même 31 octobre 2019, l’ambassade des États-Unis au Cameroun révèle des statistiques qui permettent de mieux comprendre l’incidence relativement marginale que l’exclusion du Cameroun de l’AGOA pourrait avoir sur les échanges commerciaux avec le pays de l’Oncle Sam.

 En effet, révèle la représentation diplomatique américaine, au cours de l’année 2018, « le Cameroun a exporté approximativement 220 millions de dollars en biens et services vers les États-Unis. 63 millions de dollars de ces exportations l’ont été au titre de l’AGOA, dont plus de 90% sous forme de pétrole brut ».

En clair, ces données révèlent que le Cameroun utilise peu le mécanisme de l’AGOA pour ses exportations vers les États-Unis. À en croire les chiffres de l’ambassade, environ 28,3% seulement des exportations camerounaises vers les États-Unis le sont sous le régime de l’AGOA. Et qui plus est, les exportations bénéficiant de cette facilité américaine sont largement dominées par le pétrole brut.

Pour rappel, selon l’Institut national de la statistique (INS), au cours de l’année 2018, les produits camerounais ont été exportés vers environ 127 pays dans le monde. Cependant, souligne l’INS, « les dix premiers clients ont acquis près de 77,5% des exportations du Cameroun. Avec une acquisition de 23,9% de ces exportations, la Chine est le principal client du Cameroun. Elle est suivie par l’Italie (14,7%), les Pays-Bas (9,1%) et la France (6,4%) ». Viennent ensuite l’Espagne (6,3%), la Belgique (3,7%), le Bangladesh (3,6%), l’Inde (3,4%), le Vietnam (3,3%), la Malaisie (3,2%), puis le Tchad et les États-Unis (2,8% chacun).

Brice R. Mbodiam

En prélude au Championnat d’Afrique de football (CHAN) que le Cameroun abritera en 2020, les opérateurs du secteur du tourisme affûtent déjà leurs armes. À l’initiative du ministère du Tourisme et des Loisirs, ils viennent d’achever à Ébolowa, dans la région du Sud du pays, un séminaire de renforcement des capacités.

Le séminaire d’Ébolowa, qui fait partie d’une série organisée par le gouvernement camerounais, s’est appesanti sur les problématiques de l’hygiène dans les établissements de tourisme, l’accueil, les techniques de service et la sécurité.

 À en croire le ministère du Tourisme et des Loisirs, ces sessions de renforcement des capacités ont pour objectif de mettre un terme à l’amateurisme et ainsi mieux préparer les hôteliers à recevoir les touristes pendant le CHAN 2020 et même la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le pays organisera finalement en 2021.  

BRM

Émissaire du chef de l’État camerounais Paul Biya, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a été reçu le 29 octobre dernier à Malabo, par le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Selon le ministère des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze est allé s’entretenir avec le président de Guinée équatoriale au sujet du partenariat économique entre les deux pays et de la stabilisation des finances publiques. « Engagée dans un vaste chantier de diversification économique depuis la découverte de la manne pétrolière, la Guinée équatoriale fait aujourd’hui des émules dans la gestion des finances publiques, la sincérité et la fidélité de ses comptes publics. Cité en exemple par certains, Malabo peut se targuer d’avoir su mettre en place une discipline fiscale rompue à toute épreuve et d’une riche expérience dans les institutions financières sous-régionales. Un volet dont pourrait amplement s’inspirer le Cameroun dont le ministre des Finances, grâce à la mise en œuvre de diverses réformes portant notamment sur l’assainissement du fichier solde de l’État », rapporte le Minfi.

Toujours selon la même source, l’audience de mardi 29 octobre 2019, à la présidence de République de Guinée équatoriale, devrait aboutir à la conclusion de nouveaux accords de coopération économique allant dans le sens de la consolidation du partenariat économique entre les deux pays et la mise en place de stratégies communes de stabilisation des finances publiques

Pour l’heure, le Cameroun pour sa part a engagé depuis 2018 l’implémentation de l’opération de comptage physique des personnels de l’État. Ce qui a permis de réaliser des économies financières à grande échelle (plus de 30 milliards de FCFA), de rationaliser et de maîtriser les dépenses salariales.

Sylvain Andzongo

A l’issue de la visite de Jean-Yves Le Drian, les 23 et 24 octobre 2019, au Cameroun, l’on apprend de source diplomatique que le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a remis une invitation au président Paul Biya.

Ainsi, le président français Emmanuel Macron a officiellement invité son homologue camerounais au Forum de Paris sur la paix, prévu du 11 au 13 novembre prochain. Ledit Forum est présenté comme un lieu de dialogue et de coopération autour des solutions de gouvernance mondiale. C’est aussi un espace de networking, de rencontres bilatérales et de médiations.

« Tout au long de l’année, nous soutenons dix projets de gouvernance sélectionnés parmi ceux présentés au Forum. Nous apportons à ces projets un appui sur mesure pour leurs activités de plaidoyer, de communication et de développement organisationnel », indique le comité d’organisation.

Si Paul Biya se rend à Paris pour ce forum, ce sera la deuxième fois qu’il rencontre Emmanuel Macron en l’espace de quelques semaines. En effet, les deux personnalités se sont rencontrées la dernière fois à Lyon, lors de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. C’était 9 au 10 octobre 2019.

« Cette série de rencontres marque ainsi une phase de relance de la coopération historique très forte qui lie les deux pays », indique l’ambassade de France au Cameroun.

S.A.

L’opérateur des télécoms Orange Cameroun vient de créer Orange Money Cameroun, une filiale dédiée exclusivement au Mobile Money. Selon les documents auxquels Investir au Cameroun a eu accès, cette société est dotée d’un capital de 1,2 milliard de FCFA. Les actes constitutifs de cette société anonyme ont été déposés chez un notaire à Douala, la capitale économique du Cameroun, au cours de la période allant du 30 septembre au 23 octobre 2019.

Cette nouvelle société a pour objet « la mise à disposition de services de paiement ; la mise à disposition et la gestion des comptes de paiement ; l’émission, la distribution et la gestion des moyens de paiement sous forme de monnaie électronique et le stockage des données correspondantes tel que prévu par le règlement applicable ; les services associés à la gestion des comptes de paiement (encaissement, paiement, transfert, remise et/ou retrait de fonds) et toute opération vers ou à partir de ces comptes de paiement pour le compte de ses clients et partenaires ».

L’on note également qu’Orange Money Cameroun va procéder à « l’octroi du paiement par crédit dans les conditions mentionnées par la réglementation, et ceci sous réserve des agréments délivrés par les administrations de tutelle ; la prise de participation dans les entreprises qui exercent des activités liées à la monnaie électronique ». La durée de vie de la filiale est de 99 ans.

Orange Cameroun SA, Financière de Mobiles du Cameroun (Fimocam), Debord Frédéric Maurice Pierre (président du conseil d’administration d’Orange Money Cameroun et DG d’Orange Cameroun), Pokossy Doumbe Olga Mireille Saya Youta épouse Soumahoro (directeur général d’Orange Money Cameroun) sont les administrateurs de cette filiale.

Les cabinets KPMG Afrique centrale et EAC-Ernst & Young Cameroun sont les commissaires aux comptes titulaires. Ils sont suppléés par les cabinets Deloitte Cameroun et Bekolo & Partners.

Sylvain Andzongo

La banque de sang de l’hôpital central de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, vient de recevoir la certification de niveau 1 du programme d’accréditation Step-Wise de la Société africaine de transfusion sanguine. C’est la première certification internationale d’une banque de sang au Cameroun.

Les États-Unis ont contribué à l’édification de ladite banque. « Cette réalisation reflète la collaboration entre le gouvernement des États-Unis et le gouvernement camerounais visant à renforcer le secteur de la santé et améliorer les résultats en matière de santé des populations camerounaises », peut-on lire dans un communiqué de l’ambassade des États-Unis au Cameroun, publié le 30 octobre 2019.

Toujours selon cette représentation diplomatique, les centres américains de contrôle et de prévention des maladies à travers son partenaire d’exécution, Safe Blood for Africa, ont soutenu la certification de la banque de sang de l’hôpital central de Yaoundé. Avec cet appui américain, l’hôpital central de Yaoundé a mis en place des normes supérieures de qualité pour les banques de sang, un système d’information sur la sécurité du sang, et sert de centre d’excellence au Cameroun et à travers l’Afrique centrale.

S.A.

La Société camerounaise de banque (SCB), la filiale au Cameroun du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, a présenté à ses clients et partenaires le guide pratique qu’elle a produit sur la nouvelle règlementation de change en zone Cemac.

Outre une copie du texte lui-même, adopté par les chefs d’État de la Cemac, le document revient sur certaines instructions qui entourent l’application de cette règlementation. On y retrouve aussi des exemplaires de documents à fournir dans le cadre du financement du commerce extérieur.

Ce document représente un atout pour les opérateurs économiques travaillant avec la banque, car la question de l’accès au marché des devises est depuis le début de l’année 2019, un vrai sujet de préoccupation en zone Cemac. Banques commerciales, entreprises et la Banque centrale se sont rejetées mutuellement la responsabilité des dysfonctionnements survenus.

De nombreux participants ont salué cette initiative. Il faut savoir que même les parties prenantes au commerce extérieur dans la sous-région ne possèdent pas l’ensemble des règles qui traitent de l’importation et l’exportation des devises. Pour le représentant de la Beac au Cameroun, présent à la rencontre, la SCB a amélioré sa relation avec l’institution d’émission monétaire.

« Le nombre de rejets des demandes de devises par les banques commerciales était considérable en début d’année. Maintenant, nous assistons à un faible niveau de rejets. Je dois d’ailleurs dire que la Société camerounaise de banque fait partie de celles qui ont obtenu zéro rejet au cours du mois de septembre dernier », a fait savoir le directeur adjoint de la Beac pour le Cameroun, dans une intervention au cours d’un panel de discussions sur le sujet.

Idriss Linge

Le 30 octobre 2019, la place de l’Indépendance, dans le centre-ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, a de nouveau servi de cadre à une journée de dégustation du café camerounais. En lieu et place des cinq torréfacteurs, qui avaient pris part à cet évènement en septembre 2019, ils sont onze torréfacteurs présents cette fois-ci.

Cette affluence des torréfacteurs semble tenir de l’intérêt de plus en plus grandissant du grand public pour cet évènement. Il a d’ailleurs été délocalisé depuis un mois de l’esplanade du ministère du Commerce, pour ce lieu plus spacieux et plus populaire qui jouxte l’hôtel de ville de la capitale camerounaise.

Organisées depuis quelques années par l’interprofession cacao-café, les journées de dégustation du café camerounais ont pour objectif de promouvoir le savoir-faire des torréfacteurs locaux, mais surtout de booster la consommation locale.

Couplées à Festicoffee, le festival international du café organisé chaque année par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), les journées de dégustation ont contribué, ces dernières années, à améliorer l’activité des transformateurs de café sur le territoire camerounais, selon le ministère du Commerce.

BRM

Sur ses marchés de la zone CESA (Afrique centrale, de l’Est et australe), dominés largement par la Cemac, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) déclare avoir généré des revenus de frais et commissions de 204 millions $ pour les 9 premiers mois de l’année 2019. Ils sont en hausse de 13% par rapport à ceux de la même période en 2018.

Selon la holding bancaire, présente dans près de 33 pays africains, ce revenu aurait pu être meilleur, n’eût été l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation de change en zone Cemac, où ETI est présent dans cinq des six pays membres. « Ce nouveau règlement oblige toutes les banques à transférer à la Beac (Banque centrale commune aux pays de la Cemac), les produits en devises qu’elles perçoivent des activités d’exportation de leurs clients. Il faut maintenant que les banques sollicitent auprès de la Banque centrale, des devises pour répondre aux besoins de leurs clients, ce qui a réduit le niveau d’activité », ont fait savoir ses responsables dans une note aux investisseurs.

L’information donnée par Ecobank témoigne de la difficile application de la nouvelle règlementation en matière de change en zone Cemac, adoptée en 2018 par les chefs d’État. Un des responsables de la Beac, intervenant dans le cadre de la rencontre organisée à Douala par le Club Afrique Développement du groupe marocain Attijariwafa Bank, a admis que le début de mise en œuvre de la nouvelle règlementation a été laborieux au sein de l’institution. Il a cependant indiqué que les choses s’étaient nettement améliorées.

Face à une forte dégradation des réserves de change de cette sous-région en 2016, les chefs d’État ont préféré un ajustement macroéconomique à celui de la monnaie. Mais les plans de réformes économiques connaissent une mise en œuvre laborieuse. Malgré les adaptations des différents acteurs, de nombreux points d’amélioration doivent encore s’opérer.

Les opérations entre les banques commerciales et la Banque centrale continuent de se dérouler au-delà de 48 heures même lorsque toutes les parties prenantes ont correctement joué leur rôle respectif. Ce délai peut être allongé si un maillon de la chaîne faiblit.

Idriss Linge

Dans le cadre de leur partenariat qui vise à collecter et à recycler les déchets en plastique dans certaines grandes villes du Cameroun, le groupe SABC, leader du marché brassicole du pays, et la société de recyclage Namé Recycling ont démarré, le 22 octobre 2019, une collaboration avec l’université de Douala.

La méthode mise en place par la société brassicole et Name Recycling consiste à collecter, traiter et recycler le maximum de déchets en plastique, pour leur donner une seconde vie et une réelle valeur économique.

Ainsi, entre 2017 et 2018, apprend-on officiellement, 38 millions de bouteilles, soit 1350 tonnes de déchets, ont été collectées et recyclées. Pour les huit premiers mois de l’année 2019, près de 1 000 tonnes de déchets plastiques ont été collectées et transformées.

À en croire leader du marché brassicole au Cameroun, « ces rebus ont permis de fabriquer des ustensiles et autres fournitures en plastique, qui sont commercialisés au Cameroun et dans les magasins IKEA à l’étranger ».

« Le partenariat que nous avons démarré avec l’université de Douala, où nous avons déposé une dizaine de Namébins (bacs pour la collecte des déchets, NDLR), va se poursuivre avec toutes les universités du Cameroun, avec pour objectif d’offrir aux étudiants un cadre de vie agréable, source d’épanouissement intellectuel et de performances », annonce le groupe SABC.

Le partenariat entre le groupe SABC et Name Recycling participe de l’implémentation de la règlementation en vigueur au Cameroun. Celle-ci impose en effet que chaque fabricant ou distributeur d’emballages non biodégradables mette en place un système de récupération en vue de leur recyclage, valorisation ou élimination.

BRM

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya (photo), a annoncé dans un tweet avoir autorisé le déblocage d’une aide d’urgence d’un montant de 200 millions de FCFA, afin d’assurer la prise en charge des rescapés de l’éboulement de terrain de Bafoussam, dans la région de l’Ouest du pays.

En date du 28 octobre 2019, un éboulement de terrain est survenu, aux environs de 22h, au quartier Gouache, dans l’arrondissement de Bafoussam 3e, faisant plusieurs dizaines de morts parmi lesquels de nombreux enfants.

En plus de la prise en charge des rescapés de cette catastrophe naturelle, l’aide d’urgence, mise à disposition par le chef de l’État, permettra également, apprend-on, d’organiser l’évacuation des populations du site du sinistre, qui continue de présenter des risques d’éboulement suite aux fortes pluies.

BRM

En dépit de l’impraticabilité des routes, les acheteurs de cacao au Cameroun semblent se hâter dans les bassins de production, pour faire des stocks avant l’arrivée de la saison sèche d’ici le 15 novembre 2019. Cette période de l’année est généralement marquée par une rude concurrence dans les achats de fèves.

Pour se mettre à l’abri d’une éventuelle flambée du prix des fèves du fait de la forte demande au cours de cette période, les acheteurs, qui ont déjà été très généreux durant toute la saison des pluies en maintenant les prix moyens des fèves au-dessus de la barre de 1000 FCFA le kilogramme, ont de nouveau cassé leur tirelire ces derniers jours.

 En effet, selon les pointages du Système d’information des filières (SIF), le kilogramme de fèves, resté bloqué à un maximum de 1080 FCFA depuis près d’un mois, est remonté à 1220 FCFA depuis le 28 octobre 2019, contre un minimum de 1050 FCFA (il était de 1020 FCFA il y a encore quelques jours).

Les analystes les plus optimistes projettent ce prix moyen à 1500 FCFA d’ici le mois de décembre 2019, en raison de la concurrence qui s’annonce entre les acheteurs-exportateurs pendant la saison sèche, d’une part, et la forte demande de l’industrie locale, d’autre part.

En effet, en plus de l’augmentation des capacités de transformation de certains opérateurs (Sic Cacaos, par exemple, NDLR), de nouvelles unités de transformation entrent en production cette année. Il en est ainsi de Atlantic Cocoa, qui ambitionne de broyer près de 40 000 tonnes par an dans l’enceinte du complexe industrialo-portuaire de Kribi, la cité balnéaire de la région du Sud.

La forte demande de fèves observée dans les bassins de production du Cameroun, laquelle va s’accentuer au cours des prochaines semaines, selon les experts de la filière cacao, s’explique aussi par l’accès difficile à la région du Sud-Ouest.

Cet important bassin de production est en proie en l’insécurité depuis 2016, en raison de la crise anglophone qui sévit dans le pays. Au cours de la dernière campagne, cette situation a d’ailleurs fait perdre au Sud-Ouest son leadership dans la production cacaoyère, au profit de la région du Centre.

Brice R. Mbodiam

Si elle est concluante, la 5e revue du programme économique et financier du Cameroun avec le FMI, qui s’achève le 8 novembre 2019, devrait aboutir à un nouvel appui budgétaire d’un montant d’environ 50 milliards de FCFA, apprend-on de bonnes sources.

Cette nouvelle enveloppe porterait alors à près de 300 milliards de FCFA les différents appuis budgétaires issus du programme triennal assorti de la Facilité élargie de crédit, conclu entre le Cameroun et le FMI au cours de l’année 2017.

Tout au long de ce programme, le gouvernement camerounais devait bénéficier des appuis budgétaires d’un montant global de 667 millions de dollars, soit environ 390 milliards de FCFA, sans compter des financements venant d’autres bailleurs de fonds internationaux, en rapport avec ledit programme.

BRM

Selon le dernier rapport sur l’évolution de l’indice des prix des produits de base exportés par les pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), « les prix des métaux et des produits agricoles devraient connaître un redressement partiel » au cours du 2e trimestre 2019, avant de « s’accélérer en 2020 ».

« Ce redressement partiel », peut-on analyser à la lecture du rapport produit par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), concernera principalement les prix des métaux. Cependant, en dépit de la reprise annoncée au cours de la seconde moitié de l’année 2019, ces prix décrocheront de 2% par rapport à l’année 2018.

Les prix des produits agricoles, eux, sont projetés à la baisse à fin 2019. En effet, souligne le rapport susmentionné, « l’indice des prix des produits agricoles devrait reculer du fait d’une baisse de la production et du renchérissement des prix des engrais ».

BRM

Le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey (photo), a signé le 28 octobre 2019 à Yaoundé, la capitale du pays, un accord de prêt de 12 milliards de FCFA avec la Banque africaine de Développement (BAD).

Ce financement servira à la construction d’un tronçon de la Ring Road, qui permettra de connecter les départements de la région du Nord-Ouest ouvrant sur le Nigeria. En effet, la Ring Road est le chaînon manquant de la route déjà construite entre Bamenda (Cameroun) et Enugu (Nigeria).

Selon Ousmane Doré, le directeur général de la BAD pour la région Afrique centrale, ce projet est le 30e dans le portefeuille de cette institution financière panafricaine au Cameroun. À ce jour, souligne ce responsable, le portefeuille de la BAD dans le pays culmine à 1340 milliards de FCFA.

Ce qui, selon Ousmane Doré, qui quittera son poste dans « quelques semaines », fait du Cameroun le plus grand bénéficiaire des concours financiers de la BAD dans la sous-région Afrique centrale.

BRM

L’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) est en train de créer une unité mobile chargée d’assurer dans les villes de Douala et Yaoundé, un service de constat amiable rapide et gratuit. Objectif : permettre la déclaration rapide des sinistres.

Ladite unité sera constituée d’agents constatateurs qui sont des policiers et gendarmes. Les candidats ont jusqu’au 6 novembre prochain pour postuler. Leur mission, indique l’Asac, consistera, après avoir reçu l’alerte du bureau des appels de coordination, de se rendre sur les lieux de l’accident en vue de confectionner le PV de constat amiable, faire la prise de vues des deux véhicules au lieu de l’accident, remettre un exemplaire du PV à chacune des parties pour la déclaration du sinistre auprès de son assureur et informer les compagnies d’assurances concernées de la survenance de l’accident.

Cette initiative de l’Asac devrait peut-être régler les difficultés que les automobilistes éprouvent à renseigner les imprimés de procès-verbal de constat amiable qui leur sont remis à la souscription des polices d’assurance automobile. C’est dans ce sens que l’Asac a mis en place, depuis 2018, une convention d’indemnisation directe des assurés.

Ladite convention a pour but de favoriser l’indemnisation rapide des victimes des accidents de la circulation pour les dommages matériels qu’elles ont subis du fait d’autrui. Par ce mécanisme, les compagnies d’assurances entendent accélérer la cadence de règlement des sinistres au titre de la garantie « Responsabilité civile automobile ».

S.A.

Société africaine forestière et agricole du Cameroun, filiale de la luxembourgeoise Société financière des caoutchoucs (Socfin), informe que son activité s’est soldée par un résultat de 1,36 milliard de FCFA au terme du premier semestre 2019, contre 1,07 milliard de FCFA au cours de la même période en 2018. Ce qui représente une hausse de 27%.

Safacam explique cette performance haussière par l’augmentation du cours du caoutchouc en début d’année. En effet, indique l’agroindustriel, le prix moyen de vente était de 776 FCFA/kg contre 762 à fin juin 2018. Par ailleurs, il y a eu une augmentation de 48% des quantités de caoutchouc sur la période sous revue.

Au cours du premier semestre, la filiale camerounaise de Socfin déclare avoir réalisé normalement ses activités. « Le programme de renouvellement des plantations d’hévéas s’est poursuivi », affirme l’agroindustriel.

Toutefois, indique l’entreprise, le second semestre 2019 devrait être plus difficile que le premier. « Sur le marché de l’huile de palme, la baisse habituelle de la production en fin d’année ne permet pas d’envisager une activité aussi soutenue qu’au cours du premier semestre. Concernant le caoutchouc, une incertitude demeure sur l’évolution des prix internationaux qui restent volatils », déclare Safacam.

S.A.

Oscar Minko, directeur général de Cimenterie industrielle de Kribi (Cmikri) Sarl, et le consortium chinois China National Building Material Co. LTD Sinoma/Afcham ont signé, le 17 octobre à Yaoundé, un mémorandum d’entente dans le cadre du projet de construction d’une cimenterie au niveau du complexe industrialo-portuaire de Kribi. La cité balnéaire, située dans la région du Sud au Cameroun, abrite également un port en eau profonde.

Selon le promoteur camerounais, à terme, l’objectif de distribuer une moyenne de 500 000 tonnes de ciment par an, avec une possibilité extensible à 1,5 million de tonnes. Pour ce faire, le projet nécessite, entre autres installations, un silo de 18 000 tonnes pour le clinker, un silo de 4 000 tonnes pour le ciment, des installations sanitaires et électriques. Coût de l’investissement : 60 millions de dollars américains, soit environ 35,5 milliards de FCFA.

 La phase de maturation du projet va d’octobre 2019 à avril 2020. Le début de la phase de construction de l’usine est prévu pour août 2020. La phase de production est prévue pour février 2022. La cimenterie compte créer 300 emplois permanents et temporaires.

L’Agence de promotion des investissements, le port de Kribi, le ministère en charge des Mines appuient le projet. Déjà, le directeur général du port autonome de Kribi (PAK), Patrice Melom, a donné son accord pour l’attribution d’une parcelle dans le domaine public artificiel, située dans les installations portuaires, d’une superficie de 30 ha, à Cimenterie industrielle de Kribi,

L’entreprise camerounaise Engineering construction manufacturing and trading SARL entend également construire une cimenterie d’une capacité de 500 000 tonnes à Kribi.

Sylvain Andzongo

Des sources gouvernementales confirment qu’au moins une trentaine de personnes ont trouvé la mort à la suite d’un éboulement de terrain survenu dans l’arrondissement de Bafoussam 3e, au quartier de Gouache 4, bloc 6, en date du 28 octobre, aux environs de 22 heures.

Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, et celui de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, ont entamé mardi, une descente conjointe sur le site du drame. Ce mercredi 30 octobre, les deux membres du gouvernement rencontrent les riverains dans « le but (…) d’arrêter les mesures urgentes à prendre pour l’aménagement de la zone sinistrée ».

Au cours de cette rencontre, les deux ministres vont surtout « examiner les voies et moyens pour faire respecter les prescriptions d’urbanisme et les règles construction édictées dans cette zone par le Plan directeur d’urbanisme de la ville de Bafoussam et le Plan d’occupation des sols de la commune d’arrondissement de Bafoussam 3e, ceci afin d’éviter que de telles catastrophes se reproduisent dans le futur ».

Dans la journée du 29 octobre, le président Paul Biya a adressé ses condoléances aux familles des victimes. Le chef de l’État a demandé au gouverneur de la région de l’Ouest de transmettre ses vœux de prompt rétablissement aux blessés et de réconfort aux blessés et aux rescapés.

S.A.

Les universités de Douala et Bamenda au Cameroun viennent de signer chacune un protocole d’accord avec Bit Media E-solution GMBH, une société autrichienne. Objectif : développer les formations techniques et l’apprentissage en ligne dans leur établissement respectif.  

Le premier accord, conclu avec l’université de Douala, consiste au renforcement des formations techniques notamment celle en génie mécanique de son Institut universitaire de technologie (UIT). Par ailleurs, il est également prévu la création d’un Centre universitaire de production de médicaments à Edéa, dans la région du Littoral.

Avec l’université de Bamenda, la collaboration porte sur la formation des formateurs en matière de développement durable et l’instauration des plateformes d’apprentissage en ligne. La société autrichienne propose également de fournir et d’installer des équipements innovants à l’Institut polytechnique de cette université.  

Cette collaboration découle d’une initiative des gouvernements camerounais et autrichien. Elle a pour objectif d’accompagner le projet de modernisation des universités camerounaises. Bit Media a pour rôle d’aider les entreprises, les organisations publiques, les prestataires de services d’éducation et les écoles à mettre en œuvre des processus éducatifs et administratifs numériques.

Vanessa Ngono Atangana

155 435 tonnes. C’est le volume de bananes exportées par les producteurs en activité au Cameroun, entre janvier et septembre 2019. Selon les données de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), ces exportations étaient de 203 721 tonnes au cours de la même période en 2018. Ce qui révèle une baisse de 48 286 tonnes, soit près de 25% en glissement annuel.

En plus de la crise anglophone, qui a mis hors-jeu la Cameroon Development Corporation (CDC), numéro 2 du marché, l’analyse des données compilées par l’Assobacam révèle également une baisse de régime à la société des Plantations du Haut Penja (PHP), le leader du marché, au cours de la période sous revue.

En effet, entre septembre 2018 et septembre 2019, les exportations de la PHP, la filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille, ont fléchi de près de 14 000 tonnes, passant de 156 593 tonnes à fin septembre 2018, à seulement 142 621 tonnes à fin septembre 2019.

Dans le même temps, Boh Plantations, lui, gagne 630 tonnes en termes d’exportations, celles-ci ayant culminé à 12 814 tonnes à fin septembre 2019, contre 12 184 tonnes au cours de la même période en 2018.

Depuis septembre 2018, la CDC, elle, a disparu du fichier des exportateurs de bananes, à cause de l’arrêt de ses activités en raison de la crise sociopolitique qui paralyse les régions anglophones du Cameroun.

Aussi, cette entreprise publique, 2e employeur du pays après l’État, n’a-t-elle rien exporté depuis le début de l’année 2019. À fin août 2018, elle affichait 34 944 tonnes de bananes exportées.

Brice R. Mbodiam

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29-07-2019 - Après une perte de 32 milliards de FCFA en 2018, la CDC pourrait redémarrer ses activités sur environ 1000 hectares

« Commerce : levier de la croissance des entreprises ». C’est le thème d’une rencontre organisée, du 30 au 31 octobre à Douala, par le Club Afrique Développement du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, présent au Cameroun à travers la Société camerounaise de banque (SCB).

L’unique panel de discussions prévu dans le cadre de cet événement réunira côte à côte les principaux responsables de la chambre de commerce, du guichet unique des opérations du commerce extérieur, mais aussi des exportateurs, et surtout d’un représentant de la Banque centrale (Beac). Il va tabler sur les opportunités que regorge le commerce extérieur pour les entreprises. 

Les membres du club qui participeront à la rencontre auront aussi la possibilité d’aller visiter l’infrastructure portuaire de Kribi située à plus d’une centaine de kilomètres au sud de la ville de Douala.

La baisse des prix des matières premières, comme le pétrole, et la perturbation des zones de production de certaines matières premières, comme le cacao et le café, imposent à l’économie du Cameroun un besoin urgent de diversification à l’export.

D’un autre côté, le contexte est chargé d’opportunités, mais aussi de défis et de menaces pour l’insertion du Cameroun dans le commerce régional et mondial. L’entrée en vigueur effective de la zone de libre-échange continentale africaine constituera un moment important pour la région, en raison du potentiel qu’il offre en termes de débouchés, pour des producteurs locaux. Mais dans le même temps, l’Afrique souffre encore de la faiblesse, voire de l’inexistence de ses corridors d’échanges commerciaux. Ce qui continue d’exposer son marché à des acteurs extérieurs. 

Idriss Linge 

Citant les statistiques de la Banque mondiale, l’électricien camerounais Eneo révèle dans son rapport d’activités 2018 que le taux d’accès à l’électricité dans le pays a été d’environ 62% en 2017, contre 60,1% et 58,1% respectivement en 2016 et 2015.

Calculette en main, en dépit d’une croissance moyenne de 5% de la demande d’électricité au Cameroun chaque année, selon divers rapports officiels, le taux d’accès à cette énergie a augmenté de 4% entre 2015 à 2017.

Mais il existe des disparités criardes entre les villes, d’une part, et entre les zones urbaines et les zones rurales, d’autre part. À titre d’exemple, selon les chiffres révélés par Eneo, Yaoundé et Douala, les deux principales villes du Cameroun, concentrent à elles seules environ 45% des abonnements au réseau électrique nationale.

Dans le même temps, les statistiques de l’Agence d’électrification rurale (AER) révèlent que près de 22% seulement des localités en zones rurales sont connectées au réseau électrique au Cameroun, pour un taux d’électrification rurale qui atteint à peine 20% à l’échelle nationale.

BRM

Au cours de l’année 2019, la conjoncture autour des prix des métaux exportés par les six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) n’a pas été des plus favorables, annonce la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), institut d’émission commune à cet espace communautaire.

« Les cours des métaux devraient atteindre en 2019 un niveau moyen inférieur de 2% à celui à 2018 », anticipe la Beac dans un rapport sur l’évolution de l’indice des prix des produits exportés par les pays de la Cemac, au cours du premier semestre 2019.

Parmi les éléments qui influencent cette progression, la Banque centrale cite, « des tensions au niveau de l’approvisionnement, notamment pour le cuivre et le zinc ; des perturbations de la production du minerai de fer, à la suite de l’effondrement d’un barrage au Brésil ; ainsi que la relance fiscale en Chine ».

BRM

Dans un communiqué signé, le 28 octobre 2019, le ministre des Finances, Louis Paul Motazé (photo), fixe au 15 novembre 2019 l’arrêt de tous les engagements sur le budget de l’État camerounais, pour le compte de l’année courante.

Dans cette note de service à l’attention de tous les comptables publics et autres contrôleurs financiers, ce membre du gouvernement invite les concernés à sensibiliser tous les ordonnateurs de la dépense publique, sur la nécessité de respecter « cette mesure de régulation, qui vise à garantir une plus grande rationalité dans l’exécution des budgets publics ».

Pour rappel, les parlementaires camerounais sont appelés à examiner et à voter le budget de l’État pour le compte de l’année 2020, au cours de sessions qui seront convoquées au Sénat et à l’Assemblée nationale dans quelques jours.

BRM

Okie Johnson Ndoh, le président de la commission ad hoc chargé des importations des produits pétroliers a lancé, le 28 octobre dernier, un appel d’offres relatif à l’importation de 115 000 tonnes métriques (TM) de gaz de pétrole liquéfié (GPL), communément appelé gaz domestique. C’est l’équivalent de près de 700 000 bouteilles de gaz de 12,5 kg, les plus utilisées par les ménages.

Les sociétés pétrolières agréées pour l’importation des produits pétroliers au Cameroun sont informées que les 115 000 tonnes métriques de GPL sont divisées en trois lots : 60 000 TM, 35 000 TM et 20 000 TM. Le retrait du dossier d’appels d’offres se fait au siège de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) à Yaoundé, la capitale du pays. Les séances de dépouillements et d’adjudication y afférentes se tiendront le 12 novembre 2019 à la CSPH.

Selon le ministère de l’Énergie, l’accès des Camerounais au GPL a été amélioré. La consommation cette énergie moderne de cuisson est passée de 67 000 TM en 2011 à près de 110 000 TM en 2018, soit une croissance moyenne de 9% par an et 64% pour l’ensemble du dernier septennat. Cette année 2019, cette consommation est passée à 115 000 TM.

S.A.

La Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), filiale belge de Société financière des caoutchoucs (Socfin), informe que le résultat de ses activités ordinaires avant impôts s’élève à 12,87 milliards de FCFA au 30 juin 2019, soit une augmentation de 25,89% par rapport à la même période en 2018 (10,23 milliards de FCFA). Le résultat net après impôts au premier semestre, précise l’entreprise, s’élève à 7,9 milliards de FCFA contre 6,6 milliards de FCFA sur la même période en 2018, soit une augmentation de 20,6%.

Socapalm explique cette performance par un bon écoulement d’huile de palme au premier semestre 2019. En milieu d’année dernière, le stock d’huile de l’entreprise se chiffrait à 30 959 tonnes. Au 30 juin 2019, il n’était que 25 839 tonnes, soit une baisse de 16,5%. « L’augmentation des quantités vendues en est la conséquence », se félicite la filiale du Luxembourgeois Sofcin.

Dans la prospective, Socapalm pense que la totalité de sa production pourra être vendue avant la fin de l’exercice, et que son chiffre d’affaires annuel devrait se situer aux environs de 67 milliards de FCFA. Bien plus, l’agro-industrie prévoit que la production, sera, cette année, de 4% supérieure à celle de l’exercice 2018. Ce qui induira un résultat net avant impôts de l’exercice 2019 avoisinant un montant de 16 milliards de FCFA.

« Ces résultats sont la conjugaison d’amélioration de techniques agricoles et industrielles ainsi que d’une maîtrise des coûts de production », explique la filiale de Socfin.

Sylvain Andzongo

Le ministre en charge de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, et le directeur général du bureau Afrique centrale de la Banque africaine de développement (BAD), Ousmane Doré, ont signé le 28 octobre à Yaoundé, un accord de prêt de 12 milliards de FCFA.

Cette enveloppe représente la première tranche de financement destiné aux études techniques nécessaires à l’exécution du bitumage de la « Ring Road » (356 km), sorte de boucle routière qui va relier les principales villes de la région du Nord-Ouest et le Cameroun au Nigéria.

Selon Alamine Ousmane Mey, ces études devraient être réalisées d’ici le début de l’année 2020. Et ce n’est qu’après que la construction proprement dite de cette infrastructure routière devrait commencer. Pour financer cette phase, le gouvernement camerounais a également sollicité un prêt de 155 milliards de FCFA auprès de la BAD. Ce qui porte ses sollicitations à 167 milliards pour ce projet. Toujours, selon le ministre de l’Économie, le Conseil d’administration de l’institution financière africaine devrait se prononcer sur cette demande en novembre prochain.

« Dans sa consistance, la Ring road forme une boucle de Bamenda-Bambui-Ndo-Babessi-Kumbo-Nkambe-Misaje-Nyos-Wum-Bafut-Bamenda et comprend plusieurs raccordements à la frontière nigériane, notamment celui de Misaje », explique Alamine Ousmane Mey. Et sur le plan stratégique, le ministre indique que « le projet d’interconnexion de cinq départements de la région du Nord-Ouest [vise] la mise en valeur des importantes potentialités économiques ». Le Cameroun vient, par exemple, d’élaborer une stratégie pour booster ses exportations vers le Nigéria.

Pour sa part, Ousmane Doré soutient que la région du Nord-Ouest du Cameroun regorge d’un fort potentiel économique. Sur le plan agricole, les conditions climatiques de la région favorisent le développement des productions végétales et animales dont les principales sont le café, la pomme de terre, le maïs, le riz, le bovin, les caprins et les ovins. Sur le plan du tourisme, la région offre de vastes paysages vallonnés de montagnes et des cultures et traditions bien conservées. Seulement, l’obstacle majeur de la mise en valeur de tout ce potentiel est la qualité du réseau routier de la zone.

Par ailleurs, le Cameroun n’est relié à son voisin nigérian que par un seul axe routier bitumé et en bon état : Bamenda-Enugu construit avec la contribution financière de la BAD. « Cet axe ne pourra être un véritable instrument accélérateur du développement et de l’intégration dans la région que s’il est relié à un maillage de voies dont le socle se trouve être la Ring Road », a déclaré Ousmane Doré.

S.A.

Paul Biya a reçu, le 28 octobre 2019, Pietro Lazzeri. Au cours de cette audience, rapporte la présidence, l’ambassadeur de Suisse au Cameroun a remis au président de la République du Cameroun « un pli fermé du président de la Confédération suisse, Ueli Maurer ».

Les autorités n’ont pas dévoilé l’objet de cette correspondance. Mais la présidence de la République du Cameroun indique que l’entretien entre le chef de l’État camerounais et le diplomate suisse a porté sur les relations bilatérales, la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, le grand dialogue national et les questions économiques.

« Sur ce dernier point, le diplomate helvétique a relevé l’implication des entreprises suisses dans le développement du Cameroun et évoqué la concession du terminal à conteneurs du port autonome de Douala au profit d’une entreprise de droit suisse [Terminal Investment Limited] », rapporte la même source sans plus.

Cette audience avec Pietro Lazzeri intervient cinq jours après le passage du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au palais de l’Unité. Le 23 octobre, jours de l’entrevue entre Le Drian et Paul Biya, les autorités camerounaises ont décidé de « suspension de la procédure de passation de la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri ».

En effet, dans une correspondance officielle adressée au directeur général du Port autonome de Douala (PAD), le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, demande de suspendre les travaux de finalisation des termes du contrat de concession et l’ensemble des annexes, avec la société suisse Terminal Investment Limited, adjudicataire provisoire, depuis le 16 septembre dernier, de la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri. Ceci en attendant « les conclusions définitives de l’affaire Société APM Terminals BV et Bolloré SA contre Port autonome de Douala, pendante au tribunal administratif du Littoral à Douala ».

La décision présidentielle va dans le sens du groupe français Bolloré dont la filiale locale Douala International Terminal (DIT) est le concessionnaire sortant. De fait, DIT avait déjà sollicité et obtenu une ordonnance judiciaire de suspension de la procédure d’attribution. Une étape qui, selon le PAD, ne l’empêchait pas de poursuivre le processus du fait de son recours introduit au niveau de la Cour suprême du Cameroun.

En dehors de la voie judiciaire, le groupe Bolloré a également saisi Paul Biya, par une correspondance datée du 12 septembre 2019, pour solliciter son intervention.

Sylvain Andzongo

Du 31 octobre au 2 novembre 2019, Yaoundé, la capitale du Cameroun, abrite la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).

Cette rencontre verra la participation des délégations ministérielles conduites par les ministres en charge de l’Économie des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). La rencontre sera présidée par le Cameroun, qui assure la présidence de la Conférence des chefs d’État de la Cemac et du Conseil des ministres de l’Ueac.

Pour cette 34e session ordinaire du Conseil des ministres, neuf dossiers seront soumis à l’examen des experts, dont le projet de budget de la communauté pour l’exercice 2020. Ce projet est axé sur les priorités définies par la Conférence des chefs d’État. Son examen repose, entre autres, sur les perspectives économiques de la sous-région, les rapports d’activités de la communauté et l’état d’exécution du budget précédent.

De manière spécifique, « Les options arrêtées dans le projet de budget fixeront le niveau de notre détermination commune à faire de la Cemac, un espace économique intégré et émergent, où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance, au service du développement humain », explique Fatima Aram Acyl, vice-présidente de la Commission de la Cemac.

Outre ce dossier lié au budget, le parapheur du Conseil des ministres comprend également : le renforcement de l’intégration ainsi que les dossiers relatifs à la réglementation de la sécurité de la navigation aérienne, à l’enseignement supérieur en matière de santé et à la lutte contre les pandémies.

Le fonctionnement de certaines structures telles que le Parlement communautaire, les rapports des organes spécialisés de la Cemac et la validation des dossiers d’agréments des professionnels libéraux de douane, de la comptabilité et de la fiscalité seront aussi au cœur des travaux.

Le Conseil des ministres de l’Ueac est considéré comme la 2e instance la plus importante de la Cemac, après la Conférence des chefs d’État.

Stéphane Billé

Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a réceptionné, le 25 octobre 2019, les « travaux de bouclage des ornières et de nids de poule sur la route Edéa-Kribi ». Le projet a été réalisé par la Brigade nationale des travaux en régie (BNTR).

Cette unité, créée lors de la réorganisation du ministère des Travaux public (Mintp) en août 2018, matérialise un changement de cape dans la politique gouvernementale de construction et d’entretien des routes, guidé par la volonté de réduire les délais et coûts de réalisation. « Jusqu’ici, pour ce type de travaux, il fallait faire recours à une entreprise privée de BTP. Ce qui est plus coûteux et prend plus de temps entre le processus de sélection de l’entreprise et sa mobilisation », explique-t-on au Mintp.

À titre d’illustration, les près de 300 nids de poule sur l’axe Edéa-Kribi (103 km) ont été bouchés en 62 jours pour un coût de 101,84 millions de FCFA. « Certaines entreprises, pour les mêmes travaux, demandaient plus d’un milliard de nos francs », précise-t-on au Mintp. Sur la foi de ces déclarations, la réalisation en régie aurait donc permis de réduire de 90% le coût du projet.

Défis

Cette volonté de maitriser les coûts des projets est notamment dictée par un contexte de rareté de ressources alors même que les besoins sont croissants. Selon le rapport annuel 2018 du Fonds routier, les ressources dépensées pour l’entretien des routes sont, par exemple, tombées de 63 milliards de FCFA en 2013 à 35 milliards en 2017.

Depuis sa création, il y a un peu plus d’un an, la BNTR est progressivement dotée d’équipement et de matériel de génie civil. La dernière acquisition remonte au mois de mai dernier. Il s’agit d’une microcentrale à enrobés tièdes (Blow Patcher). C’est grâce à cette machine, qui fabrique des enrobés bitumeux utilisés pour le revêtement des routes, que les travaux réceptionnés par le ministre Nganou Djoumessi ont pu être réalisés.

L’entretien du matériel reste cependant un défi. Malgré une convention signée avec le Matgenie pour la cause, certains équipements nouvellement acquis sont déjà immobilisés et nécessitent une reparation. Il est d’ailleurs nécessaire que le coût d’acquisition du matériel et de son entretien soit connu pour mieux évaluer la pertinence du choix du gouvernement camerounais.

Sylvain Andzongo et Aboudi Ottou

En matière d’électricité, la capacité installée sur le territoire camerounais a culminé à 1360 MW au terme de l’année 2018, selon Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays. Cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis revendique elle-même une capacité installée de 998 MW au total.

Le reste, c’est-à-dire 362 MW, est le résultat de l’activité des producteurs indépendants d’électricité (IPP en anglais) installée au Cameroun. Calculette en main, cette capacité des opérateurs indépendants représente 26,6% des capacités nationales.

Le plus grand IPP en activité au Cameroun est Globeleq Africa, un producteur anciennement contrôlé par le fonds d’investissement Actis, mais qui est, depuis septembre 2015, passé aux mains d’un consortium formé par le fonds d’investissement norvégien, Norfund, et l’institution de financement britannique, CDC Group.

Globeleq Africa détient des parts majoritaires dans les sociétés DPDC et KPDC, qui gèrent respectivement les centrales à fuel de Dibamba, dans la région du Littoral, et la centrale à gaz de Kribi (216 MW en cours d’extension à 330 MW), dans la région du Sud. Il s’agit de la plus grande infrastructure énergétique contrôlée par un IPP au Cameroun.

Ces deux centrales électriques, d’une capacité cumulée de 304 MW, font du Cameroun le principal producteur du réseau énergétique de Globeleq Africa sur le continent noir, devant la Côte d’Ivoire (288 MW avec la centrale d’Azito) et l’Afrique du Sud (trois centrales solaire et éolienne d’une capacité globale de 238 MW).

En plus de Globeleq Africa, le producteur indépendant britannique Aggreko est également présent au Cameroun. Après avoir géré les centrales d’Ahala, Ebolowa et Mbalmayo dans le cadre du programme thermique d’urgence (PTU), cet opérateur a fini par céder toutes ces infrastructures à l’État camerounais. Mais récemment, Aggreko a installé une nouvelle centrale de 10 MW à Maroua, dans la partie septentrionale du Cameroun.

Le marché de la production indépendante de l’électricité au Cameroun aura un nouveau visage dès l’année 2023, avec la livraison programmée de la centrale hydro-électrique de Nachtigal, d’une capacité de 420 MW, soit plus de 30% des capacités actuellement installées dans le pays.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

10-07-2019 - Les constructeurs du barrage de Nachtigal s’engagent à livrer l’ouvrage en fin 2023

14-09-2015 - Cameroun : Actis cède les centrales de Dibamba et Kribi à un consortium contrôlé par Norfund et CDC

21-08-2017 - Cameroun : le Britannique Aggreko a achevé l’installation d’une centrale thermique de 10 MW à Maroua

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) entame ce 28 octobre 2019, la 5e revue du programme économique et financier triennal avec le Cameroun, signé en 2016. Les travaux de cette revue s’achèvent officiellement le 8 novembre 2019.

Le programme économique et financier assorti de la Facilité élargie de crédit (FEC), conclu entre le gouvernement camerounais et le FMI a permis au Cameroun de bénéficier d’appuis budgétaires importants au terme de chaque revue concluante.

Ce programme prend fin cette année. Mais au ministère des Finances, certaines sources annoncent les bonnes intentions du gouvernement à vouloir conclure un nouveau programme du même type avec cette institution de Bretton Woods.

BRM

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