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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Le ministre camerounais des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo (photo), vient de rendre public un communiqué annonçant la suspension de 15 entreprises forestières, accusées d’exploitation illégalement du bois.

Ces exploitants forestiers sont principalement épinglés pour utilisation frauduleuse des documents délivrés par l’administration en charge de la gestion des forêts et de la faune et pour non-respect des cahiers de charges assortis aux autorisations de coupe délivrées.  

Selon ce membre du gouvernement camerounais, cette décision de suspension survient après plusieurs descentes des équipes de contrôle de son département ministériel sur le terrain, notamment dans les sites de production et les couloirs d’évacuation du bois.

BRM

« Nous avons annoncé la mise en circulation de ces unités de monnaie au courant de ce mois de novembre et ce sera fait ». Cette assurance a été donnée le 8 novembre 2019 dans la capitale camerounaise par Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Beac. C’était en marge d’une session du Comité de politique monétaire de cet institut d’émission commun aux six États de la Cemac.

En effet, depuis plusieurs mois, dans les pays de la Cemac, et principalement au Cameroun, il est très difficile pour les commerçants et autres agents économiques de disposer des pièces de monnaie pourtant indispensables pour les transactions quotidiennes.

Cette rareté des pièces de monnaie survient au moment où plusieurs réseaux d’exportation de ces pièces, entretenus notamment par des ressortissants chinois, sont démantelés au Cameroun. Une fois exportées, ces pièces de monnaie serviraient à la fabrication de divers objets, apprend-on.

L’injection des pièces de monnaie dans le circuit économique de la Cemac survient surtout alors que la banque centrale s’apprête à lancer une nouvelle gamme de billets de banque.

Après avoir pris « acte du lancement des travaux de conception d’une nouvelle gamme de billets Beac », le Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) « engage le gouvernement de la banque à finaliser les travaux nécessaires à la création et à la mise en circulation progressive de cette nouvelle gamme, dans les meilleurs délais possible », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné la réunion des ministres de l’Économie et des Finances de l’Umac, tenue le 2 octobre 2019 dans la capitale camerounaise.

Cette nouvelle gamme de billets viendra remplacer celle qui a été officiellement mise en circulation à compter du 24 novembre 2003. Il s’agit des petites coupures (500, 1 000 et 2 000 FCFA) et des grosses coupures (5000 et 10 000) utilisées actuellement dans le circuit économique des pays de la Cemac.

Brice R. Mbodiam

Depuis plus de deux semaines, il est très difficile de s’approvisionner en gaz domestique dans la ville de Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord du Cameroun, révèle le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel. Cette pénurie du gaz s’étend à toutes les autres localités de la région, dans la mesure où celles-ci sont approvisionnées à partir de Maroua.

La rareté du gaz domestique, apprend-on, a provoqué le renchérissement du prix de ce produit, qui est passé de 6500 FCFA à 8000 FCFA. Face à la réorientation des ménagères vers le bois de chauffage, le prix de ce produit est également passé du simple au double, apprend-on de sources locales.

Selon Boubakary Abdoulaye, le délégué régional du commerce pour l’Extrême-Nord, cette pénurie s’explique par l’augmentation de la demande, en raison de l’arrivée massive des étudiants dans la ville de Maroua notamment, ainsi que des militaires déployés dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

Le délégué régional du Commerce évoque également les difficultés d’approvisionnement de la partie septentrionale du pays, à cause du mauvais état de la route entre Ngaoundéré et Maroua, situation qui fait que « le centre emplisseur de gaz de Maroua dispose de stocks réduits depuis deux mois ».

BRM

Lors des travaux de la 2e session ordinaire du parlement de la Cemac, tenu ce 11 novembre 2019 à Malabo (Guinée Équatoriale), le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, s’est exprimé sur trois principaux dossiers relatifs au fonctionnement de la communauté. Il s’agit de la situation des économies de la sous-région, de la question du FCFA et de la rationalisation des Communautés économiques régionales d’Afrique centrale.

S’agissant du FCFA, le président de la Commission de la Cemac a, dans un premier temps, indiqué que « le débat sur le FCFA ne devait plus être passionné, mais se faire à tête froide, en prenant en compte tous les aspects de la question ». « Les évolutions futures du FCFA concernent entre autres : le compte d’opération, la fixité de la parité entre FCFA et l’euro et la souveraineté des États », a-t-il ajouté.

Assurant que la France est ouverte à la réforme du CFA et mentionnant la création prochaine de l’éco en Afrique de l’ouest, Daniel Ona Ondo a indiqué que le débat est désormais mené en hauts lieux en Afrique centrale.

Stéphane Billé

Au sortir de la 5e revue de son programme économique et financier triennal (2017-2019) avec le Cameroun, le 8 novembre 2019, le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé son satisfécit sur la conduite de ce programme par le gouvernement camerounais. La délégation de cette institution de Bretton Woods en a profité pour révéler certains indicateurs clés sur l’économie camerounaise, au cours de l’année 2019.

Ainsi, l’on a pu apprendre que le Cameroun achèvera l’année 2019 avec un taux de croissance de 3,9%, en légère baisse par rapport à 4,1% en 2018. À l’origine de cette légère décélération, soutient le FMI, il y a d’abord les défis sécuritaires auxquels fait face le pays depuis 2013.

Il s’agit principalement de la guerre contre la secte terroriste nigériane Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord, et du déploiement de l’armée dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Ce déploiement vise à endiguer les revendications séparatistes qui secouent ces régions anglophones du Cameroun depuis fin 2016.

Ensuite, pour justifier le léger ralentissement de l’économie camerounais en 2019, le FMI met à l’index l’incendie à la Sonara, à la fin du mois de mai 2019. Ce sinistre a provoqué la cessation des activités de raffinage au sein de l’unique raffinerie de pétrole du pays, obligeant le Cameroun à importer les produits pétroliers finis.

Par ailleurs, en dépit du rebond observé dans le secteur pétrolier avec une croissance sectorielle de 6% en 2019, « après 3 ans de décélération », l’on observe un ralentissement de l’activité économique dans le secteur non pétrolier en 2019, souligne le FMI. Ici, apprend-on, le PIB sectoriel a crû à seulement 3,8% en 2019, contre 4,4% en 2018.

Au demeurant, en dépit du fléchissement observé cette année, la croissance économique au Cameroun sera bien meilleure que celle de l’ensemble de la zone Cemac, faisant toujours de ce pays la locomotive économique de cet espace communautaire à six pays (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, RCA, Congo).

En effet, selon les chiffres révélés par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), la croissance économique dans la zone Cemac culminera à 2,7% en 2019, contre une prévision initiale de 3% en début d’année. Mais, cet indicateur est en nette amélioration, puisqu’il avait plafonné à 1,8% au cours de l’année 2018.

Brice R. Mbodiam

Le 13 novembre 2019, le Trésor public camerounais procèdera à une nouvelle opération de levée de fonds sur le marché des titres publics de la Beac. Selon un communiqué officiel du ministère des Finances, il sera question de tenter de mobiliser une enveloppe de 20 milliards de FCFA.

Cette opération se fera par émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une durée de maturité de 26 semaines. Ces titres publics arriveront donc à échéance le 15 mai 2020, précise la direction générale du Trésor.

Cette nouvelle émission de titres publics survient une semaine seulement après la dernière. En effet, le 6 novembre 2019, le Cameroun a procédé sur le même marché, à une opération similaire. Cette dernière a été clôturée avec succès.

Elle a notamment permis de mobiliser une enveloppe de financement de 20 milliards de FCFA à un taux d’intérêt moyen de 2,6%. Le taux de participation des investisseurs à cette opération a été de 115%, selon la Banque centrale des six États de la Cemac.

BRM

Dans un décret rendu public le 10 novembre 2019, le chef de l’État, Paul Biya, convoque le corps électoral camerounais le 9 février 2019, pour un double scrutin visant à élire les conseillers municipaux dans les 360 communes du pays, et les 180 députés de l’Assemblée nationale.

Ces élections, qui surviennent un peu plus d’un an après la présidentielle d’octobre 2018, ont été renvoyées à deux reprises. En effet, comme l’autorise la loi, en 2018 et en juin 2019, le chef de l’État avait prorogé les mandats des députés et conseillers municipaux issus des scrutins de 2013.

Les élections de février 2020 sont convoquées dans un contexte marqué par la crise anglophone, qui a conduit à l’organisation récente d’un grand dialogue national. L’une des grandes résolutions de ce grand dialogue est la mise en place d’une décentralisation plus forte, corollaire d’un transfert de compétences plus importantes aux collectivités locales.

BRM

La Banque africaine de développement (BAD) vient de publier son « 2019 Visa Openness Index Report », un rapport annuel qui mesure le niveau d’ouverture des frontières des pays africains aux voyageurs. Le Cameroun pointe à la 44e place dans ce classement, devant la Guinée équatoriale, 54e et dernier de la classe.

Selon le « 2019 Visa Openness Index Report », ces deux pays sont les plus fermés de la zone Cemac qui compte six États. En effet, le Cameroun et la Guinée équatoriale sont surclassés par la RCA (37e et pays le plus ouvert de la Cemac), le Tchad (39e), le Congo (41e) et le Gabon (42e).

 À en croire la BAD, l’indice d’ouverture des visas pour l’Afrique examine ce que les pays africains demandent aux citoyens d’autres pays d’Afrique lorsqu’ils se déplacent. Cet indice « vise à montrer d’un coup d’œil, quels pays facilitent les voyages des citoyens d’autres pays et comment ».

Par ailleurs, le Visa Openness Index Report montre si les pays africains permettent aux personnes de voyager vers leurs territoires sans visa, ou encore si les voyageurs peuvent obtenir un visa à l’entrée ou alors obligatoirement avant leur voyage.

BRM

En 2017, le Trésor public camerounais a été privé d’au moins 374,6 milliards de FCFA de recettes dans le secteur des hydrocarbures. C’est ce qui ressort des rapports réalisés par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et le ministère des Finances (Minfi).

Deux principales causes sont à l’origine de cette perte de revenus pour l’État. Il s’agit des dépenses fiscales et des « engagements de la SNH », constitués des dépenses dites « associatives » et des « autres engagements ».

Exonérations fiscales

L’étude sur la dépense fiscale, réalisée par le Minfi, évalue le coût des mesures fiscales dérogatoires accordées aux entreprises et aux ménages au titre de l’exercice 2017 à 605,7 milliards FCFA, soit 23,4% des recettes fiscales non pétrolières mobilisées et 3% du produit intérieur brut (PIB). Et les premiers bénéficiaires de ces amabilités sont les sociétés pétrolières et gazières. Elles ont bénéficié d’exonération d’impôts d’une valeur de 196,8 milliards de FCFA.

Le gouvernement explique que cette manne fiscale est destinée « à favoriser la prospection et l’investissement dans le secteur pétrolier et gazier ». Mais cet abandon de ressources, qui pourraient servir au financement de certains projets sociaux, laisse plusieurs analyses sceptiques.

À titre de comparaison, ces exonérations représentent le triple des dépenses fiscales consacrées à l’accès aux services de santé, à la promotion de la production agropastorale et de la transformation locale du bois, à la facilitation de l’accès à l’électricité, l’eau potable et l’éducation, au développement du logement social et d’autres types de services sociaux.

Le Fonds monétaire international (FMI), avec qui le Cameroun met en œuvre, depuis juin 2017, un programme d’ajustement économique, questionne aussi ce choix du gouvernement. « Les exonérations fiscales demeurent élevées et il faudrait s’y attaquer résolument à compter du budget 2020, tout en veillant à continuer de protéger les populations pauvres et vulnérables », recommande l’institution, dont une équipe vient de séjourner à Yaoundé dans le cadre de la 5e revue dudit programme.

Dépenses obscures

Dans son rapport annuel 2017, la SNH, qui gère les intérêts de l’État dans le secteur des hydrocarbures, affirme avoir vendu la quote-part de la production revenant à l’État à 526,9 milliards de FCFA. Mais, selon le même document, seuls 349 milliards ont été transférés au Trésor public. Les 177,8 milliards de FCFA restant représentent « les engagements de la SNH ». Il s’agit de dépenses dites « associatives » (141,3 milliards de FCFA) et d’« autres engagements » (36,5 milliards FCFA).

Mais des organisations de la société civile, comme le Centre régional africain pour le développement communautaire et endogène (Cradec), remettent en cause la pertinence de ces dépenses et demandent plus de transparence.

Tout juste, consent à indiquer la SNH dans son rapport annuel, la première catégorie d’engagements est constituée de lignes telles que coûts opératoires, exploitation/développement, appréciation/développement, développement et redevances. Et la seconde regroupe des rubriques telles que projets gaziers, frais d’inspection, stocks de sécurité, Association des producteurs de pétrole africains (APPA), sécurisation des opérations pétrolières, autres provisions pour remise en état des sites, pipeline Tchad/Cameroun, autres charges.

Enjeux

Malgré une relative diversification de son économie, le secteur pétro-gazier demeure important pour la réussite des objectifs de consolidation budgétaire du Cameroun. Dans son analyse du profil pays d’octobre 2019, l'agence de notation Moody’s estime que la baisse des volumes et des revenus pétroliers devrait être compensée par de meilleurs résultats dans le secteur gazier. Mais selon les données du 2e trimestre, produites par la SNH, ce sont les partenaires à la production qui se taillent, pour l’instant, la part du lion.

La session budgétaire qui s’est ouverte le 8 novembre 2019 permettra de connaitre jusqu’où la question préoccupe le gouvernement ; lui qui s’est engagé, lors du débat d’orientation budgétaire, à « trouver le juste équilibre entre le besoin d’élargissement de l’assiette fiscale et la nécessité de continuer à soutenir l’investissement privé en tant que moteur de la croissance économique, ainsi qu’à faire jouer pleinement à la fiscalité sa fonction redistributive et de réduction des inégalités ». Mais entre déficit de compréhension des enjeux, discipline de parti, élections… pas sûr que les parlementaires auront le cœur à l’ouvrage.

Aboudi Ottou

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En marge du 2e Forum pour l’investissement en Afrique organisé par la Banque africaine de développement (BAD), du 11 au 13 novembre à Johannesburg (Afrique du Sud), Alain Ebobissé (photo), le directeur général du fonds d’investissement Africa50, a déclaré qu’après le secteur hydroélectrique, l’organisation qu’il dirige nourrit de nouvelles ambitions pour le Cameroun.

« Nous avons de l’appétit pour investir plus au Cameroun dans divers secteurs. J’ai parlé aux autorités camerounaises, d’ailleurs sur instruction du président de la République [Paul Biya]. Regardez un peu le secteur aéroportuaire : c’est un secteur qui nous intéresse », a déclaré M. Ebobissé.

Le responsable d’Africa50 a également ajouté : « Le Cameroun a beaucoup de gaz ; j’ai évoqué l’idée avec les autorités d’essayer de gazéifier un peu plus l’économie camerounaise, parce que le gaz est une énergie de transition. On a l’ambition d’investir au Cameroun dès lors qu’il y a des projets acceptables pour nous ».

Africa50 est une plateforme d’investissement dans les infrastructures lancée en 2014 par la Banque africaine de développement et 28 États africains, avec un capital initial de 830 millions de dollars (près de 490 milliards de FCFA). Au Cameroun, cette plateforme est déjà partie prenante du projet de construction du barrage de Nachtigal (420 MW), situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, la capitale camerounaise.

La mise en service de la première turbine de Nachtigal est prévue vers septembre 2022, et celle de l’ensemble de l’ouvrage vers fin 2023. La centrale produira plus de 2 900 GWh/an. Coût de l’investissement : 786 milliards de FCFA. Ces ressources ont été levées sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation aux côtés de l’État du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale : Électricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy.

Sylvain Andzongo, à Johannesburg

Les employés de la société chinoise Sinohydro sont de nouveau actifs sur le chantier de construction du barrage de Bini à Warak, dans la région camerounaise de l’Adamaoua, apprend-on de sources proches du dossier. Après neuf mois d’arrêt, ponctués notamment par le rapatriement de plusieurs ouvriers chinois et la mise en congé technique de manœuvres locaux, les travaux sur ce chantier devraient redémarrer dans les prochains jours.

Et pour cause, le gouvernement camerounais a pu lever les contraintes financières auxquelles il faisait face dans le cadre du lancement de ce projet. En effet, à l’origine du blocage des travaux de construction du barrage de Bini à Warak, avait-on appris de bonnes sources, il y avait d’abord les difficultés pour l’État camerounais à payer le reliquat de 4 milliards de FCFA de frais d’assurances (13 milliards de FCFA au total), qui conditionnait le déblocage du financement d’Eximbank China.

Ensuite, il y avait des arbitrages à faire au sein du gouvernement, notamment sur l’imputation des différents impôts relatifs au contrat passé avec Sinohydro, cette entreprise chinoise ayant été exonérée de toutes les taxes.

Ces obstacles financiers ayant été visiblement levés, il demeure néanmoins l’épineuse question des indemnisations des riverains du site devant abriter le barrage, qui n’a pas encore trouvé de solution définitive, probablement du fait des tensions de la trésorerie publique.

Pour rappel, le barrage de Bini à Warak, d’une capacité de production de 75 MW, est très attendu par les populations de la partie septentrionale du Cameroun. Cette infrastructure permettra de pallier le vieillissement et l’ensablement du réservoir du barrage de Lagdo (78 MW), qui est jusqu’ici l’unique ouvrage d’envergure permettant d’approvisionner en électricité les trois régions septentrionales du Cameroun.

BRM

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Le guichet performance du Programme national de développement participatif (PNDP) vient de distribuer à 30 communes camerounaises, une enveloppe totale de 1,2 milliard de FCFA. Ces communes, selon le PNDP, programme piloté par le ministère de l’Économie, se sont distinguées en matière de gestion budgétaire et comptable, au cours de l’année 2019.

Dans le détail, 20 communes au total, dont deux par région, ont reçu la prime de la performance dotée d’une enveloppe de 50 millions de FCFA par commune. Dans le même temps, dix municipalités ont reçu une enveloppe de 25 millions de FCFA chacune, au titre de prime de la meilleure progressivité.

Concept initié en 2017 par le PNDP, le guichet performance met en compétition les 360 communes camerounaises, et vise à booster le développement local à travers la bonne gouvernance des municipalités.

BRM

Financer des activités génératrices de revenus initiées par les réfugiés installés sur le territoire camerounais, afin de leur permettre de se prendre en charge avec leurs familles. C’est l’objectif du programme d’autonomisation des réfugiés lancé par le HCR au Cameroun.

Ce programme, qui vise à autonomiser environ 2500 réfugiés, apprend-on, est soutenu par le Crédit du Sahel, un établissement de microfinance qui a pignon sur rue, principalement dans la partie septentrionale du Cameroun.

À ce jour, apprend-on de sources proches du dossier, 15 groupements d’initiative communautaire (Gic) ont déjà bénéficié de financements dans le cadre de ce projet, dans les villes de Yaoundé et de Douala.

Pour rappel, le Cameroun abrite sur son territoire environ 340 000 réfugiés. Ce contingent est essentiellement constitué de Centrafricains ayant fui l’instabilité politique dans leur pays, et de Nigérians qui ont quitté leurs villages du fait des exactions de la secte islamiste Boko Haram.

BRM

Au terme des discussions avec les entreprises pétrolières en activité dans la zone Cemac, le 18 octobre 2019 à Washington, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a montré les bonnes dispositions de l’institut d’émission commun aux six États de la Cemac, à assouplir la réglementation de change pour les opérateurs du secteur pétrolier.

«Dans le souci d’établir un dialogue constructif et d’aplanir les divergences d’interprétation, monsieur Abbas Mahamat Tolli (photo) a invité les opérateurs des industries extractives à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation, sans toutefois remettre en cause l’essence et les objectifs fondamentaux de cet instrument de politique de change », annonce la BEAC dans un communiqué officiel.

Par ailleurs, apprend-on de la même source, « la Beac s’engage, le cas échéant, à examiner ces préoccupations avec toute l’attention requise, afin de parvenir à une convergence de vues devant faciliter la prise en compte des particularités de ce secteur économique important pour les économies de la Cemac ».

Pour rappel, la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone Cemac a suscité beaucoup de grincements de dents de la part des opérateurs économiques, avec notamment l’obligation que leur fait cette réglementation de rapatrier et de rétrocéder à la Beac les devises détenues à l’extérieur. Face à la crise des devises qui s’en est suivie, la Beac, tout en déplorant le mauvais jeu des banques, a consenti à apporter des mesures d’assouplissement il y a quelques mois.

Rendez-vous avait cependant été pris pour une rencontre avec les opérateurs du secteur extractif, afin de prendre en compte les particularités de ces opérateurs dans l’application de la réglementation de change. En effet, soutient le FMI qui a récemment invité les États de la Cemac a modifié leurs codes miniers et pétroliers en vue de la bonne application de cette nouvelle réglementation de change, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». Cette situation prive la sous-région d’importantes devises.

BRM

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Les travaux de la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau régional pour l’Afrique centrale, tenus du 29 au 30 octobre 2019 à Libreville, auront permis de faire une analyse sans complaisance du secteur agricole de la sous-région.

Dressant le tableau de la situation agro-industrielle de la sous-région, les experts ont unanimement reconnu que le développement de ce secteur reste embryonnaire, aussi bien en amont, qu’en aval de la production, ainsi que dans la chaîne de valeur des systèmes agricoles.

Malgré l’existence de nombreuses pesanteurs, ils ont néanmoins relevé qu’une agro-industrialisation respectant les principes du développement durable, reste possible en Afrique centrale. À condition, ont précisé les participants, « d’inclure les petits producteurs, respecter l’environnement et rester compétitive en prix et en qualité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique centrale ».

Selon la FAO, il existe trois types d’agro-industrie en Afrique centrale. La petite agro-industrie, souvent familiale, dominée par les transformations locales et artisanales des productions vivrières. Ensuite, la moyenne agro-industrie, dont les activités constituent un très fort potentiel pour soutenir l’agrobusiness dans les pays.

Enfin, les grandes agro-industries qui naissent souvent par le rachat des entreprises publiques ou parapubliques au moment de la privatisation, ou par la signature des partenariats public-privé entre les États et les multinationales. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est généralement destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation.

Pour la FAO, un secteur agro-industriel privé établissant un lien entre les producteurs agricoles et les consommateurs peut être un moteur de croissance majeur pour les secteurs agricole et rural non agricole. De ce fait, l’institution onusienne préconise de développer des partenariats public-privé pour la promotion des systèmes agroalimentaires inclusifs dans le monde rural.

De plus, « la collaboration effective avec le secteur privé peut contribuer à faire reculer la faim et la malnutrition. Cela grâce à une amélioration de la qualité et de la qualité, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de la foresterie, de la gestion des ressources naturelles ou de la filière alimentaire depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur », soutient la FAO.

Stéphane Billé

Quelques semaines après avoir abrité le Comité Inter-États, Yaoundé la capitale camerounaise sera à nouveau hôte d’une autre institution de la Cemac. Il s’agit de la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).

Quinze ministres sont annoncés pour ces travaux, dont l’ordre du jour prévoit la validation des résolutions adoptées récemment par le Comité inter-États. Il sera notamment question de statuer sur le projet de budget, équilibré en recettes et en dépenses à 88 milliards de FCFA, avant de le transmettre au parlement qui est responsable de sa discussion et de son adoption.

Cette 34e session permettra aussi de transmettre à la Commission de la Cemac des pouvoirs pour agréer les professionnels libéraux de la comptabilité, de la fiscalité et des transports, après l’adoption des projets de modification des actes communautaires y relatifs. Elle servira enfin de cadre de préparation du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, censé se ternir à Yaoundé au courant de ce même mois de novembre.

Le Conseil des ministres de l’Ueac constitue la deuxième instance de la Cemac. Il est également l’organe technique de la Conférence des chefs d’État. Quant à l’Ueac, elle a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres, afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergence des politiques économiques au sein de la sous-région.

Stéphan Billé

« Projet de barème des primes dues aux sélections nationales de football du Cameroun ». C’est l’objet de la correspondance que le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a adressé le 22 octobre dernier à Seidou Mbombo Njoya (photo), le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).

Le ministre des Sports indique qu’il s’agit d’une énième relance pour enfin établir des barèmes autour des compétitions d’envergure. Il s’agit notamment des éliminatoires au niveau continental, de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), de la Coupe du monde, des Jeux africains, des Jeux olympiques...

« Par ailleurs, dans leur présentation, les primes proposées doivent s’inscrire dans une dynamique croissante, afin qu’elles demeurent un élément de motivation supplémentaire pour les sportifs concernés », insiste le membre du gouvernement.

En outre, le président de la Fécafoot est invité à présenter des mesures prises afin d’éviter, au sein des équipes nationales de football, des tensions liées aux contestations et aux revendications en rapport avec les primes liées aux recettes de sponsoring.

Le ministre des Sports espère ainsi prévenir les crises à répétition observées au sein des équipes de nationales de football du Cameroun au sujet des primes. Lors de la CAN 2019 en Égypte, par exemple, le Cameroun s’est illustré dans la rubrique des faits divers. Les joueurs de l’équipe nationale et le Fécafoot n’arrivaient pas à s’entendre sur les rémunérations liées à cette compétition.

Un peu plus loin dans le passé, on a souvent vu l’équipe fanion du Cameroun arrivée dans le pays où se déroule la Coupe du monde le jour même de son premier match à cause des affaires de primes non réglées. Ce qui a souvent eu un impact négatif sur les performances sportives individuelles et collectives des joueurs.

S.A.

La délégation camerounaise à la 36e Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), qui s’est achevée le 31 octobre dernier à Monaco, a obtenu la nomination de Joseph Belibi, magistrat hors hiérarchie, au poste de président suppléant du tribunal de première instance de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Jusqu’en janvier dernier, la fonction de président dudit tribunal était occupée par un autre camerounais : Jean Fouman Akame. Du fait de son décès, le président suppléant d’alors a occupé la plénitude de l’office, laissant vacant celui de suppléant, pour lequel la Francophonie vient de renouveler sa confiance au Cameroun. 

Le tribunal de première instance de l’OIF est composé d’un président désigné par le Conseil permanent de la Francophonie et de deux assesseurs de nationalités différentes choisis en dehors des membres du personnel de l’Organisation et désignés par le secrétaire général. Leur mandat est de quatre ans. Il est renouvelable.

Magistrat de renom, Joseph Belibi aura notamment occupé les fonctions de secrétaire général au ministère de la Justice, avocat général au parquet général de la Cour suprême du Cameroun et celle de juge à la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

S.A.

C’est une information qui n’a pas bénéficié d’une grosse publicité. Pourtant, elle n’est pas moins importante pour le Cameroun.

En effet, le mardi 29 octobre 2019, Félix Mbayu, le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé de la Coopération avec le Commonwealth, a reçu en audience une délégation d’Afreximbank conduite par Gérard Chihota. Ce dernier est chef de l’unité du secrétariat du Conseil d’administration de cette institution financière.

« Ladite audience portait sur l’ouverture de la succursale d’Afreximbank pour l’Afrique Centrale, dont le siège a récemment été attribué au Cameroun », révèle le ministère des Relations extérieures. La source n’en dit pas plus pour l’instant, mais l’on sait que cette succursale devrait être ouverte à Yaoundé, la capitale du pays.

Depuis sa mise en service en 1994, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), dont le siège se trouve au Caire en Égypte, a déjà approuvé des facilités de crédits au profit des entreprises et institutions camerounaises pour plusieurs milliards de FCFA.

En janvier 2018, par exemple, Afreximbank, en tandem avec la Banque africaine de développement, a octroyé un prêt de près de 25 milliards FCFA pour relancer les activités de la Société des plantations de Mbanga, grâce à la garantie du gouvernement camerounais.

S.A.

Philemon Zo’o Zame (photo), le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) vient de lancer le recrutement d’un cabinet, en vue d’auditer les chiffres d’affaires des opérateurs concessionnaires mobiles. Il s’agit de MTN Cameroon, Orange Cameroun, Viettel Cameroun, dont le nom commercial est Nexttel.

La participation à cet appel à manifestation d’intérêt est ouverte aux cabinets nationaux. Ceux-ci doivent justifier de compétences dans la finance, la comptabilité, l’audit, l’économie, ou l’ingénierie dans le secteur des communications électroniques. La mission sera réalisée sur une période maximale de trois mois.

L’objectif de cet audit, couvrant les exercices 2015 à 2018, est de vérifier, entre autres, les chiffres d’affaires de ces opérateurs de télécoms afin de s’assurer de l’authenticité des données financières transmises à l’ART aux fins de sécuriser les redevances annuelles (4,5% du chiffre d’affaires hors taxes) du secteur.

Pour chacun des experts individuels que les cabinets vont proposer, le régulateur précise qu’ils ne doivent pas avoir exercé les fonctions de commissaire aux comptes, d’expert en télécommunications ou en système d’information pour l’un des concessionnaires, leurs filiales et entreprises affiliées sous le couvert d’un autre cabinet, au cours des trois dernières années sur le territoire camerounais.

Chaque offre rédigée en français ou en anglais en sept exemplaires devra parvenir à la cellule des marchés de l’ART à Yaoundé, la capitale du pays, au plus tard le 9 décembre 2019.

Sylvain Andzongo

Le bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) vient de réunir les attachés de défense de la sous-région accrédités au Gabon.

Cette première initiative, indique l’Unoca, avait pour objectif d’explorer la possibilité de créer une synergie de travail avec ce personnel de sécurité. Il s’agit précisément de renforcer la communication et l’échange d’information afin de contribuer aux efforts de promotion de la paix et de la sécurité en Afrique centrale.

« Je reste persuadé que la collaboration et le creuset d’échanges d’informations, qui vont naître de cette rencontre, apporteront une plus-value dans nos efforts pour relever les défis sécuritaires auxquels l’Afrique centrale est confrontée », a indiqué François Louncény Fall. Le représentant spécial de secrétaire générale de l’Onu en Afrique centrale a, par ailleurs, relevé l’importance de la rencontre pour la mise en œuvre de son mandat.

La réunion a été élargie aux attachés de défense de la Chine, du Sénégal et du Nigéria. Les conseillers militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) y ont également pris part.

Stéphane Billé

Hans-Peter Schadek, le chef de délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, a présidé, le 5 novembre dernier à Yaoundé, un atelier national relatif au processus d’adhésion du pays à la Convention d’Helsinki sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontaliers et des lacs internationaux

« Au Cameroun, cette problématique est d’autant plus importante qu’il s’agit d’un pays qui, de par sa position géographique, partage 4 de ses 5 bassins hydrographiques avec des pays voisins, notamment le Tchad, le Nigeria, la République centrafricaine et le Congo. Il participe, par ailleurs, de façon permanente, aux activités de la CEEAC, tout en étant membre des organismes tels que la Commission du bassin du Lac Tchad, l’Autorité du bassin du Niger, la Cicos, et d’autres », a expliqué le diplomate européen. 

À terme, il est, entre autres, question pour l’UE, le gouvernement et les membres de la société civile de partager des informations sur les enjeux de cet instrument dont l’intérêt en termes de prévention des conflits, de stabilité régionale et de paix, est capital. À travers l’atelier présidé par Hans-Peter Schadek, il est question de faire le point sur l’état d’avancement du processus d’adhésion du Cameroun. Ce qui débouchera sur la définition des prochaines étapes de ce processus, permettant une ratification dans un avenir proche.

La convention d’Helsinki s’articule autour axes suivants : la valorisation de l’eau comme outil de paix, de sécurité et de stabilité ; la promotion de l’adhésion et la mise en œuvre des accords internationaux sur la coopération dans le domaine de l’eau ; le multilatéralisme, avec l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable et l’Accord de Paris sur le changement climatique ; et l’engagement de l’UE en faveur des droits de l’Homme à l’égard de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en tant que composantes des droits humains et du droit au développement.

S.A.

Le déficit du solde de la balance commerciale du Cameroun continue de se détériorer au deuxième trimestre de 2019. Selon l’Institut national de la statistique (INS) qui vient de publier une note sur le sujet, il ressort que ce déficit s’établit 396,8 milliards de FCFA au cours de la période sous revue. Et pour cause, les exportations du pays s’établissent à 822,1 milliards au second semestre 2019 alors que les importations se situent à 1218,9 milliards.

« Entre le deuxième trimestre 2019 et la même période en 2018, la hausse en volume des exportations de 12,7% comparée à celle des importations de 20,3% n’a pas suffi à inverser la tendance du solde de la balance commerciale qui demeure déficitaire de 9,2% du PIB », indique l’INS.

Selon l’INS, la hausse des exportations est essentiellement le fait de l’augmentation des exportations de pétrole brut et de gaz naturel (39,1%) ; celles de biens hors pétrole brut et gaz naturel n’ont cru que de 1,1%.

En dehors du pétrole, le principal produit exporté est le bois scié dont les exportations ont évolué de 15,2%. Les autres produits exportés enregistrent des baisses par rapport à la même période de 2018. Il s’agit notamment du bois en grume dont les exportations ont chuté de 20,8%, en raison de la contraction de la demande chinoise. Par contre, les exportations de services se sont considérablement bien comportées (12,5%).

Une importante hausse en volume des importations

Les importations de biens et services enregistrent, elles, une hausse en volume de 20,3% au deuxième trimestre 2019 et impactent négativement de 5 points à la croissance du PIB. « Ce niveau de croissance résulte de la hausse simultanée des importations de biens et des services. En effet, les importations des biens ont augmenté de 20,5%, contribuant négativement de 3,8 points à la croissance, tandis que les importations de services ont augmenté de 19,8% engendrant une contribution négative de 1,2 point à la croissance du PIB », explique l’INS.

Toujours selon l’Institut, les produits de l’industrie de la transformation agricole, de l’industrie du papier, de l’industrie chimique, de l’industrie du textile et des autres produits manufacturiers sont les principaux produits importés au cours du trimestre. Cependant, les produits des industries du travail de grains et des autres activités agroalimentaires ont connu une baisse des importations ce trimestre.

Toutefois on note une hausse des importations de riz tandis que les poissons congelés en affichent une baisse. Hors pétrole, les importations de biens en volume ont évolué de 21,1% ce trimestre.

Sylvain Andzongo

Le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la plus importante organisation du patronat, donne une conférence ce 7 novembre 2019 dans la capitale économique du pays. Il est question pour Célestin Tawamba (photo), renseigne-t-on au Gicam, de présenter les différentes innovations apportées aux textes du Centre d’arbitrage du Gicam, instance chargée de résoudre les litiges commerciaux entre opérateurs économiques.

Parmi ces innovations, on cite le changement de dénomination de cette structure. Anciennement appelé Centre d’arbitrage du Gicam, le CAG s’appelle désormais Centre de médiation et d’arbitrage du Gicam.

« Suite à la révision de l’Acte uniforme Ohada relatif à l’arbitrage et l’adoption de l’Acte uniforme Ohada relatif à la médiation le 23 novembre 2017, il était nécessaire d’adapter la pratique du CAG à la lumière de cette nouvelle donne. Au-delà de cette œuvre d’adaptation, il est également apparu utile de moderniser l’offre de services du CAG au regard de la conjoncture internationale et l’actualité des modes alternatifs de règlement des différends. Dans cette perspective, le CAG a procédé à une réforme aussi bien de ses textes que de son offre de services », peut-on lire dans le communiqué du Gicam.

BRM

Les exportateurs de bananes en activité au Cameroun ont été plus dynamiques au cours du mois d’octobre 2019, par rapport à octobre 2018. Selon les données compilées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), ces opérateurs ont exporté 15 953 tonnes de bananes en octobre 2019.

Calculette en main, ces volumes sont en hausse de 661 tonnes, en comparaison avec les 15 292 tonnes exportées au cours de la même période l’année dernière.

Dans le détail, les exportations de la société des Plantations du Haut Penja (PHP), filiale de la Compagnie fruitière, sont en hausse de 390 tonnes. Elles passent de 14 305 tonnes en octobre 2018, à 14 695 tonnes un an plus tard.

La même progression est observée chez Boh Plantations, le petit poucet du marché de la banane au Cameroun. Selon l’Assobacam, cet opérateur a exporté 1258 tonnes de bananes en octobre 2019, contre 987 tonnes il y a un an, ce qui révèle une augmentation des exportations de 271 tonnes.

Brice R. Mbodiam

Du 12 au 22 novembre 2019, les festivités marquant la célébration des 60 ans du Centre Pasteur au Cameroun se dérouleront à Yaoundé, la capitale camerounaise. L’évènement donnera lieu, pour la première fois en territoire camerounais, à la tenue du conseil des directeurs des 32 structures du réseau international de l’Institut Pasteur.

Selon le programme officiel, l’évènement sera également ponctué par l’inauguration du nouveau bâtiment du Centre Pasteur à Yaoundé, d’une journée portes ouvertes, d’un symposium scientifique au palais des Congrès de Yaoundé puis d’une campagne de dépistage du cancer de la prostate et du foie à coûts réduits.

Mais, par-dessus tout, « la célébration des 60 ans du Centre Pasteur du Cameroun permettra de saluer le chemin parcouru par cette institution, depuis sa création en 1959, comme laboratoire de référence au sein du système de santé du Cameroun », annonce l’institution dans un document officiel.

BRM

François Murangira, le directeur du BIT au Cameroun (avec compétence en Guinée Équatoriale et Sao Tomé et Principe) a conduit du 29 octobre au 2 novembre 2019, une tournée d’évaluation des réalisations dans les différents sites d’intervention du programme de promotion de l’entrepreneuriat jeune (PEA-Jeunes). Ce programme du gouvernement camerounais est implémenté avec le concours de partenaires internationaux, à l’instar du BIT.

En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du PEA-Jeunes, l’assistance technique du BIT a été sollicitée par le gouvernement camerounais, pour la mise en œuvre de deux sous-composantes. Il s’agit notamment de l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agropastoral et le renforcement des capacités techniques entrepreneuriales des formateurs et accompagnateurs des jeunes bénéficiaires du PEA-Jeunes.

La tournée effectuée sur le terrain du 29 octobre au 2 novembre 2019 avait pour objectifs principaux, souligne-t-on au BIT, d’apprécier les réalisations du projet d’assistance technique du BIT au PEA-Jeunes, et d’apprécier la satisfaction des bénéficiaires rencontrés.

Au sortir de sa tournée d’évaluation, le directeur du BIT au Cameroun, qui était accompagné de responsables du PEA-Jeunes, du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Élevage et du ministère de l’Économie, a réaffirmé la volonté du BIT de continuer à apporter son appui technique pour la promotion du travail décent, à travers l’entrepreneuriat agropastoral des jeunes.

BRM

La 6e édition de la foire à bétail du Cameroun se tient du 8 au 10 novembre 2019 à Ngaoundéré, la capitale de la région de l’Adamaoua.

« La foire est un événement annuel au cours duquel les producteurs de bétail du Cameroun expriment à l’État leurs préoccupations et prennent des engagements pour améliorer leurs performances », indique la Confédération nationale des éleveurs du bétail du Cameroun (Cnebcam). L’événement est d’ailleurs placé sous le patronage du ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga.

Les autres objectifs selon la Confédération sont : faciliter l’adoption des pratiques pastorales innovantes et l’utilisation des nouvelles biotechnologies animales ; faciliter la promotion des différents spécimens produits dans les régions ; développer les nouvelles opportunités d’affaires avec d’autres régions ; promouvoir les différentes spéculations liées à la production du bétail et le développement des chaines de valeurs. Pendant 3 jours, la foire réunira plus de 2 500 participants des 10 régions du pays.

Selon la Cnebcam, l’agriculture et l’élevage au Cameroun fournissent des emplois à une population rurale qui représente 58 à 60% de la population totale. Le cheptel bétail national est estimé à 5,6 millions de bovins, 7 millions de petits ruminants (ovins et caprins), 15 000 chevaux et d’arsins.

S.A.

Dès le 1er janvier 2020, toutes les procédures relatives à l’escale des navires au port de Douala-Bonabéri, principale porte d’entrée des marchandises au Cameroun, se feront désormais en ligne via une plateforme web accessible à partir du site httpp://www.pad.cm.

« La présente mesure, dont le but est d’optimiser le système d’information du port de Douala-Bonabéri, fera en sorte que l’annonce d’escale ainsi que la conférence maritime seront dorénavant dématérialisées dans ladite plateforme et la prise en compte de toute demande d’escale sera tributaire de l’envoi préalable du manifeste aux formats électroniques XML et PDF », explique Cyrus Ngo’o, directeur général (DG) du Port autonome de Douala (PAD).

Pour la mise en œuvre de cette nouvelle mesure, indique le DG, tous les agents maritimes sont invités à prendre attache avec la direction des systèmes d’information du PAD ou le secrétaire général de l’Association de la communauté portuaire nationale-port synthèse pour les diligences nécessaires. Pour les navires non pilotés, une équipe du PAD sera placée dans les points de chute desdits navires afin de noter les heures d’arrivée et de départ aux fins de facturation.

S.A.

Le 1er novembre 2019, après une phase de préparation des sols qui aura duré un mois, les derniers des 50 000 rejets d’ananas, à planter par les 40 cultivateurs partenaires de la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC) dans le cadre d’un projet d’agriculture bio à Mombo, ont été mis en terre. Les premiers fruits issus de ce partenariat, qui proscrit l’utilisation des engrais et des OGM, « seront sur le marché national et international à partir de décembre 2020 », annonce la SEMC, filiale du brasseur camerounais SABC dédiée à la production des eaux minérales.

Le 8 mai 2019, dans la localité de Mombo, dans la région du Littoral, la SEMC a signé avec la coopérative TerrEspoir, grand acteur du commerce équitable, un contrat de partenariat visant à promouvoir l’agriculture biologique, selon un mode de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité.

« En mettant à la disposition des communautés locales de Mombo la réserve foncière de la SEMC d’une superficie de six hectares, vierge de toutes plantations et riche de sa biodiversité, l’objectif du groupe SABC est de créer un incubateur dans le domaine de l’agriculture biologique, pour offrir des opportunités d’emplois et de revenus à cette population qui nous a adoptés et qui chemine avec nous depuis plus de 40 ans. C’est une manière responsable et citoyenne de leur dire merci », avait confié Emmanuel de Tailly, le directeur général du groupe SABC.

Et Mme Djou, présidente de TerrEspoir de renchérir : « on connaissait la Société des eaux minérales du Cameroun comme la première entreprise camerounaise d’exploitation et d’embouteillage d’eau minérale naturelle, qui produit et commercialise les marques Source Tangui et Vitale. Aujourd’hui, nous découvrons la SEMC dans sa nouvelle dimension sociétale (…) qui fera certainement d’elle la première entreprise d’eau minérale naturelle écoresponsable au Cameroun ».

BRM

Organisée par l’Institut français du Cameroun (IFC), la 8e édition du Salon pour la promotion des études françaises (Sapef 2019) au Cameroun s’est achevée le 31 octobre 2019 à Douala, la capitale économique du pays.

Cette plateforme d’échanges entre acteurs de la formation et de l’insertion professionnelle a une nouvelle fois bénéficié du partenariat du groupe Bolloré, à travers certaines de ses filiales locales (Camrail, BTL, SEPBC et KCT).

« Au-delà de la présentation de notre marque employeur, nous avons donné l’occasion aux jeunes de découvrir ce que nous avons comme métiers au sein du groupe Bolloré. Le Sapef c’est aussi l’occasion pour ces jeunes élèves et étudiants de découvrir derrière ces métiers, des opportunités de formations pratiques. Notre présence avait donc des enjeux multiformes », a confié Henock Conrad Maleguel, responsable développement des compétences à la direction des ressources humaines de Camrail.

BRM

Le Projet de développement de l’élevage (Prodel) vient de mettre à la disposition des aviculteurs, apiculteurs, aquaculteurs et autres éleveurs de bovins et caprins de la région de l’Ouest du Cameroun, un financement d’un montant de 622 millions de FCFA.

Les plus gros bénéficiaires de cet appui financier sont les aviculteurs, qui se relèvent à peine de l’épizootie de la grippe aviaire ayant sévi il y a quelques mois dans la région de l’Ouest, le premier bassin avicole du Cameroun. Selon les estimations officielles, cette région contrôle environ 80% de cette activité dans le pays.

Pour rappel, le Prodel est un projet du gouvernement camerounais financé à hauteur de 50 milliards de FCFA par la Banque mondiale. Ce projet vise à doper la productivité du secteur de l’élevage dans le pays.

BRM

Comme c’est le cas depuis quelques années, le duo des plus riches d’Afrique subsaharienne francophone en 2019 est camerounais. Selon Forbes Afrique, Baba Danpullo (photo), le roi du thé, qui s’étripe depuis plusieurs mois avec ses partenaires vietnamiens pour le contrôle de Nexttel, le 3e opérateur du mobile au Cameroun, est toujours l’homme le plus riche de l’Afrique subsaharienne francophone en 2019.

Assis sur un matelas financier de 920 millions de dollars (plus de 500 milliards de FCFA), Baba Danpullo, qui est également présent dans l’immobilier, est talonné dans le classement Forbes 2019 par Paul Fokam Kammogne. Cet autre milliardaire camerounais, doté d’une fortune estimée à 900 millions de dollars (environ 495 milliards de FCFA), trône à la tête d’Afriland First Group, une holding bancaire qui dispose de onze filiales en Afrique et des bureaux en France et en Chine.

Paul Fokam Kammogne, qui vient de se séparer des MC2, le 2e plus grand réseau des établissements de microfinance du Cameroun qu’il a pourtant bâti, est également présent dans l’immobilier, l’assurance, l’industrie papetière, etc.

Mais, plus globalement, pas moins de sept milliardaires camerounais figurent dans le top 20 dressé par Forbes Afrique. En plus des deux cités plus haut, l’on retrouve Samuel Foyou, qui a racheté de nombreuses entreprises du groupe Fotso. Ce dernier s’apprête d’ailleurs à lancer la 4e société brassicole du Cameroun, ainsi qu’une chaîne hôtelière dénommée Chrystal Palace. Il y a aussi la famille Mukété, qui contrôle la part majoritaire des nationaux dans le capital de l’opérateur de mobile MTN Cameroon, leader du marché local.

 Dans le même classement, l’on retrouve le défunt Jean Samuel Noutchoguoin, qui a bâti un empire dans le secteur de l’élevage ; Nana Bouba, qui dispose du plus grand réseau de distribution des produits agroalimentaires au Cameroun (ses affaires ne seraient pas des plus prospères depuis quelques années, comme en témoigne la vente de certaines entreprises du groupe) ; et Sylvestre Ngouchinghe, qui contrôle 80% du marché du poisson congelé dans le pays.

Brice R. Mbodiam 

Le top 20 des milliardaires d’Afrique subsaharienne francophone

1) Baba Danpullo (Cameroun) 920 millions de dollars

2) Paul Fokam Kammogne (Cameroun) 900 millions de dollars

3) La famille Rawji (RD Congo) 820 millions de dollars

4) George Forrest (RD Congo) 800 millions de dollars

5) Yilas Akbaraly (Madagascar) 710 millions dollars

6) Hassanein Hiridjee (Madagascar) 705 millions de dollars

7) Abdoulaye Diao (Sénégal) 540 millions de dollars

8) Christian Kerangali (Gabon) 520 millions de dollars

9) Yérim Sow (Sénégal) 510 millions de dollars

10) Willy Etoka (Congo) 500 millions de dollars

11) Iqbal Rahim (Madagascar) 419 millions de dollars

12) Famille Billon (Côte d’Ivoire) 410 millions de dollars

13) Samuel Foyou (Cameroun) 407 millions de dollars

14) Jean Kagou Diagou (Côte d’Ivoire) 405 millions de dollars

15) Patrice Talon (Bénin) 400 millions de dollars

16) Famille Mukete (Cameroun) 360 millions de dollars

17) Sébastien Ajavon (Bénin) 350 millions de dollars

18) Jean Samuel Noutchoguoin (Cameroun) 315 millions de dollars

19) Nana Bouba (Cameroun) 310 millions de dollars

20) Sylvestre Ngouchinghe (Cameroun) 280 millions de dollars

La croissance de l’activité économique du Cameroun se situe à 4,2 % PIB au deuxième trimestre de 2019. C’est ce que révèle l’Institut national de la statistique (INS) dans sa récente analyse sur les comptes nationaux du pays. Ce taux est légèrement en baisse comparé aux 4,4% enregistrés sur la même période en 2018.

Avec une contribution à la croissance de 2,7 points, le secteur tertiaire se place en tête. Il est suivi du secteur secondaire (1,1 point) et du primaire (0,4 point).

« Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance, impulsé par les performances des activités de commerce et des services non marchands fournis par les administrations publiques », indique l’INS.

Selon la même institution, le secteur primaire demeure vigoureux. Sa performance est soutenue par l’agriculture industrielle et d’exportation et, dans une moindre mesure, par l’agriculture vivrière avec une maîtrise des prix des produits vivriers, traduisant une amélioration de l’offre locale.

Le secteur secondaire poursuit son dynamisme acquis depuis le début de l’année 2018, à travers les bonnes performances enregistrées dans toutes ses branches d’activités, traduites par des contributions positives à la croissance du PIB. Les industries extractives, notamment l’extraction des hydrocarbures, portée par la production du gaz naturel, enregistrent une contribution de 0,2 point.

Les autres industries manufacturières ont également soutenu la croissance du secteur secondaire en dépit de la baisse de l’activité de la raffinerie de pétrole brut par la Société nationale de raffinage (Sonara), consécutive à l’incendie survenu en fin mai 2019.

Du côté de la demande, la croissance du PIB est essentiellement soutenue par la consommation finale et la composante privée de l’investissement avec des contributions respectives de 4,4 points et 2,4 points à la croissance.

S.A.

Du 31 octobre au 2 novembre 2019, Yaoundé la capitale du Cameroun a abrité les travaux de la 34e session du Comité inter-États de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Ces assises se sont soldées par l’adoption du projet de budget (88 230 068 283 FCFA) de toutes les institutions, organes, institutions spécialisées et agence d’exécution de la Cemac pour l’exercice 2020.

Toutefois, après l’adoption du projet de budget, les membres du Comité inter-États ont tenu à consigner noir sur blanc les recommandations qui devront servir à la Commission de la Cemac pour les prochaines sessions. « La première catégorie d’amendements est relative aux recommandations de court terme, en vue d’améliorer toute information sur le budget en prélude au prochain Conseil des ministres », indique la Commission de la Cemac. S’agissant de la seconde catégorie des recommandations, elle porte sur les améliorations futures à apporter du processus de l’élaboration du budget jusqu’à sa présentation aux instances décisionnelles.

Enfin, s’agissant de la taxe communautaire d’intégration (TCI), le Comité inter-États a recommandé à la Commission de la Cemac de produire un tableau du montant de la TCI ventilé par pays, ainsi que l’état des arriérés par pays. Dans le même ordre d’idées, le Comité inter-États a également recommandé que les financements extérieurs fassent l’objet d’une présentation détaillée.

S.A.

L’ambassade des États-Unis au Cameroun a publié un communiqué à la suite de la volonté exprimée du président Donald Trump à mettre fin aux avantages commerciaux du Cameroun sous la loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique (AGOA) à compter du 1er janvier 2020. « L’engagement des États-Unis envers le Cameroun demeure malgré le changement de statut de l’AGOA », c’est le titre de ce document.

« Les États-Unis sont un partenaire et un ami engagé du Cameroun et nous allons continuer à poursuivre les liens commerciaux robustes et diversifiés en travaillant avec d’autres outils en notre possession pour la réalisation du potentiel énorme de cette relation au bénéfice de notre prospérité mutuelle et notre croissance économique », rassure la représentation diplomatique américaine à Yaoundé.

L’ambassade précise que le président Trump peut réintégrer le Cameroun en tant que pays bénéficiaire de l’AGOA, lorsqu’il remplira à nouveau les critères. « Nous restons déterminés à travailler avec le Cameroun pour le faire », martèle l’ambassade. La mission diplomatique rappelle que, conformément à la loi américaine, les pays bénéficiaires des avantages de l’AGOA sont soumis à des examens réguliers afin d’évaluer les critères établis par le Congrès américain dans la loi qui a mis en place l’AGOA. C’est après ce processus d’examen complet, indique l’ambassade, que Donald Trump « a trouvé le Cameroun non conforme aux critères d’éligibilité à l’AGOA en raison de son implication dans les violations flagrantes des droits de l’homme reconnus internationalement ».

Pour mémoire, en 2018, le Cameroun a exporté approximativement 220 millions de dollars (environ 130,38 milliards de FCFA) en biens et services vers les États-Unis. 63 millions de dollars (soit à peu près 37,33 milliards de FCFA) de ces exportations l’ont été au titre de l’AGOA dont plus de 90% sous forme de pétrole brut.

Sylvain Andzongo

De 2016 à 2019, des dénonciations d’exploitation forestière illégale faites via l’approche du Système normalisé d’observation indépendante externe (Snoie) certifié ISO 9001-2015, ont contribué à ce que le ministère camerounais des Forêts et de la Faune (Minfof), engrange un surplus de recettes forestières d’un montant global de 72,5 millions de FCFA.

« Ce montant a été obtenu en additionnant les sommes des amendes infligées aux exploitants forestiers illégaux et les sommes des ventes aux enchères publiques (VEP) des bois saisis coupés illégalement suite aux dénonciations faites par les organisations de la société civile (…), dans le cadre de leurs activités d’observation indépendante externe (OIE) », explique une note d’information du Snoie.

Les VEP concernés ont eu lieu à la suite de missions de contrôle forestier déclenchées par cinq rapports de dénonciations transmis au Minfof par la coordination du Snoie, soit deux rapports transmis en 2016, un en 2018 et deux en 2019.

Les irrégularités forestières dénoncées ont été observées dans les villages Logbii (arrondissement de Ngwei, département de la Sanaga Maritime, région du Littoral), Bandevouri (arrondissement de Lokoundjé, département de l’Océan, région du Sud), Ngoum, Ina, Manja, Wassaba, Oue et leurs environs (arrondissements de Ngambé Tikar et de Yoko, département du Mbam et Kim, région du Centre), Bifa’a et environs (arrondissement de Niété, département de l’océan, région du Sud).

Le développement, le déploiement du Snoie certifié au Cameroun et son extension au Congo et en République démocratique du Congo (RDC) ont été réalisés avec l’appui financier de l’Union européenne, de la FAO à travers le programme FAO-UE-Flegt ; du Department for International Development (DFID); de Rainforest Foundation UK (RFUK) ; du Centre for International Development and Training et ses partenaires…

S.A.

Les exportations camerounaises continuent de reposer sur un nombre réduit de produits. Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), au cours de l’année 2018, seulement six produits ont procuré au pays 76,5% de ses recettes d’exportation.

Parmi ces produits, l’on retrouve en tête du classement les hydrocarbures. Il s’agit notamment du pétrole brut, dont les exportations ont permis au Cameroun d’engranger 40,8% de ses recettes à l’export en 2018 ; puis du gaz naturel liquéfié, qui a procuré au pays 5,9% de ses recettes d’exportation l’année dernière.

Viennent ensuite les produits agricoles. Ici, le cacao tient le haut du pavé avec 11,1% de l’enveloppe des recettes d’exportation du Cameroun en 2018, contre seulement 5,5% pour le coton.

Les produits sylvicoles quant à eux ont globalement pesé 13,2% dans la cagnotte des recettes d’exportation du Cameroun en 2018. Dans le détail, les bois sciés ont procuré au pays 7,5% des recettes, contre 5,7% pour les bois bruts en grumes.  

Brice R. Mbodiam

La plupart des analystes (Fonds monétaire international, agences de notation…) reconnaissent que le début de commercialisation du gaz naturel liquéfié se présente pour le Cameroun comme une solide alternative au pétrole dont les volumes et les prix sont en baisse. Cette prédiction ne s’est pas encore confirmée au regard des volumes d’hydrocarbures vendus pour le compte de l’État au cours du premier semestre 2019.

À 312 milliards de FCFA, les ventes de pétrole pour le compte de l’État du Cameroun ont connu une augmentation de 34,3% sur les six premiers mois de l’année en cours, en comparaison aux 232,2 milliards de FCFA de ventes sur la même période en 2018. La hausse des volumes vendus, et l’appréciation du dollar, la devise sous laquelle est commercialisé ce produit, ont permis de limiter les effets de la baisse des cours mondiaux du brut, qui s’est poursuivie cette année.

Dans le même temps, les ventes de gaz naturel liquéfié au profit de l’État ont atteint 41 milliards sur la même période, une hausse de 136% comparée aux ventes du premier semestre de 2018 (17,3 milliards de FCFA). Mais il y a deux éléments essentiels. Déjà en 2018, aucune vente de gaz n’a été enregistrée par l’intermédiaire du trader retenu, Gazprom, au cours du premier trimestre. Aussi, bien qu’en hausse, la part des revenus gaziers qui reviennent à l’État du Cameroun ne représente que 29,3% du total des ventes de cette ressource au cours du premier semestre 2019.

Les chiffres en fin d’année devraient permettre de revoir l’analyse sur les dynamiques de contribution de ce secteur aux ressources budgétaires du pays. Au stade actuel, les ventes des hydrocarbures au nom de l’État du Cameroun se sont élevées à un peu plus de 353 milliards de FCFA.

Mais une série de dépenses associatives et d’engagements gaziers n’ont permis à l’administration de recevoir que 237 milliards de FCFA, même si ce montant est en hausse de 53,3%, par rapport aux transferts reçus par le gouvernement du secteur des hydrocarbures au premier semestre de 2018.

Idriss Linge

Barnabé Okouda, le directeur exécutif du Centre d’analyses et de recherche sur les politiques économiques et sociales (Camercap), think tank apparenté au gouvernement camerounais, vient de publier une analyse sur la mise en œuvre, le 1er janvier 2020, de la 2e phase de la Vision Cameroun émergent en 2035.

Selon M. Okouda, le calendrier électoral annoncé sur la période allant du 11 novembre 2019 au 10 mars 2020 ne donne pas les coudées franches à l’administration et au parlement pour un lancement réussi du Programme national de développement (PND) post-Document de stratégie pour croissance et l’emploi (DSCE), dès le 1er janvier 2020.

« Des investitures au sein des partis politiques, en passant par la campagne électorale, le contentieux électoral et la proclamation des résultats, jusqu’à l’éventuel nouveau gouvernement attendu après les législatives, le pays sera dans un état de latence, voire de “suspension administrative”. Les parlementaires sortants n’ont plus le cœur à l’ouvrage pour un examen au fond du budget à eux soumis », écrit le directeur exécutif.

Pour le responsable du Camercap, il est recommandable que ce document du nouveau PND soit endossé par le parlement (Assemblée nationale et Sénat). Or dans le contexte actuel, la courante législature est en fin de mandat. Dans un autre contexte (régime politique parlementaire par exemple), indique-t-il, il aurait été plus avisé et politiquement correct et exigé de faire approuver et endosser le nouveau PND par la nouvelle législature qui sera mise en place dès mars 2020 selon le calendrier électoral publié.

De nombreux défis à relever 

Sur un autre plan, souligne Barnabé Okouda, la mise en œuvre du DSCE a été quelque peu plombée par la juxtaposition des plans annexes et parallèles sans une véritable coordination technique ou administrative : Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut), Programme spécial jeunes, Coupe d’Afrique 2019/2021, etc.

Pour éviter de tomber dans les mêmes travers, indique-t-il, toutes ces déclinaisons évoquées devraient être des émanations du nouveau PND. Il en est ainsi du plan de reconstruction des 03 régions sinistrées du pays (Nord-Ouest, Sud-Ouest et Extrême-Nord), du statut spécial du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et du parachèvement de tous les plans annexes, projets et programmes en cours et non achevés dans le cadre du DSCE.

« Pour toutes ces raisons, nous en appelons à un bannissement de tout égo et tout ressentiment pour prendre le temps de tester et d’ajuster le message que l’on souhaite entendre perçu, en écho du PND post-DSCE. Cela prendrait une à deux années de transition. La vie ne s’arrêtera pas certes, mais ce temps sera mis à profit pour asseoir les bases d’une nouvelle gouvernance institutionnelle et organisationnelle, et d’une approche plus inclusive et mieux coordonnée de notre processus d’amorçage d’un décollage définitif et réussi vers l’émergence », conclut Barnabé Okouda.

Sylvain Andzongo 

La Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC), filiale des Brasseries du Cameroun (SABC), vient de publier son rapport d’activités pour le compte du premier semestre 2019.

En parcourant ledit rapport, l’on y note que la SEMC a renoué avec des résultats positifs après trois années successives de perte. En effet, l’entreprise affiche un résultat net de 96 millions de FCFA à fin juin 2019, contre un résultat négatif (- 482 millions de FCFA) à la même période en 2018.

La société indique que cette amélioration résulte principalement de l’accroissement des volumes de vente (+ 146 224 hl), de la diminution des consommations de gasoil suite à la stabilité du courant électrique (- 81 millions de FCFA) et enfin d’une économie de 118 millions de FCFA sur les amortissements de certaines immobilisations.

Au cours de la période sous revue, le chiffre d’affaires de SEMC a été de 4,276 milliards de FCFA contre 3,074 milliards de FCFA au premier semestre 2018. Soit, une hausse de 1,2 milliard entre les deux périodes.  « Cette croissance résulte principalement d’une progression des volumes de 50% (438,679 hl au 30 juin 2019 contre 292,455 hl au 30 juin 2018 », déclare la filiale de la SABC.

S.A.

Selon le Syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun (SNTRC), dès le 1er janvier 2020, les prix du transport des marchandises par voie terrestre passeront du simple au double pratiquement, sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena.

En effet, indique le syndicat, sur le corridor Douala-Bangui (Centrafrique), le coût de transport qui oscille entre 2,2 et 2,7 millions de FCFA sera porté à 3,5 millions de FCFA par camion. Sur le corridor Douala-Ndjamena (Tchad), le montant oscillant entre 2,4 et 2,9 millions de FCFA par camion, va passer à 4 millions de FCFA.

À en croire les transporteurs, cette hausse des prix du transport se justifie par le fait que depuis 2005, les prix des marchandises transportées ont augmenté alors que les transporteurs, eux, n’ont pas ajouté le coût de leurs prestations.

« Il y a dix ans par exemple, le sac de riz coûtait 13 000 francs ; aujourd’hui, le même sac de riz coûte 22 000 francs. Entre temps, les transporteurs ont maintenu les mêmes prix. Ceux que nous allons appliquer dès janvier sont des prix en deçà desquels la profession n’est plus rentable », déclare Raymond Moungang, le président régional du SNTRC pour le Littoral.

S.A.

Le président camerounais Paul Biya a pris deux décrets, le 4 novembre 2019. Ces textes habilitent le ministre de l’Économie a signé deux accords de crédit d’un montant global de 12,6 milliards de FCFA avec la Deutsche Bank d’Espagne.

Dans le détail, le premier accord est un crédit-acheteur. Il porte sur un montant de 9,03 milliards de FCFA destiné au financement du projet d’aménagement touristique et économique du lac municipal de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Et second est un crédit commercial d’un montant de 3,6 milliards de FCFA. Il est aussi destiné à la phase 1 du même projet.

Lancé depuis 2016, l’aménagement du lac municipal de Yaoundé consiste, entre autres, à dépolluer et à assainir les eaux du lac, installer des équipements de sport nautique, aménager ses berges, et construire sur ses abords un hôtel de cinq étoiles et des restaurants de classe internationale, des boutiques, ainsi qu’un espace de détente et de loisirs. L’ensemble de ces travaux est conduit par une entreprise espagnole dénommée Acciona.

Par le passé, la Deutsche Bank d’Espagne, représentée par Antonio Navarro Escabias, avait procédé, le 13 septembre 2016 à Yaoundé, à la signature de deux conventions de prêts d’un montant cumulé de 21 milliards de FCFA, pour cette phase 1 du projet.

Sylvain Andzongo

Camtel, l’opérateur historique des télécommunications du Cameroun, opte pour les technologies de la société russe Infinet Wireless, spécialisée dans la fourniture de solutions pour infrastructure réseau sans fil de classe opérateur. Un accord a été signé à cet effet entre les deux parties à Sotchi, en Russie, lors du sommet Russie-Afrique tenu du 23 au 24 octobre 2019. Une zone pilote sera créée où Camtel expérimentera les produits Infinet Wireless destinés à la modernisation et l’extension de son infrastructure de télécommunications.

Selon le président-directeur général d’Infinet Wireless, Dmitry Okorokov, l’Afrique intéresse de plus en plus la société technologique au regard des nombreuses prévisions économiques qui font du continent l’un des marchés les plus prometteurs à une croissance rapide.

« Les domaines clés pour nous sont la sécurité et la mise en place d’une infrastructure de télécommunications moderne. Infinet est prêt à offrir ses compétences dans ce domaine à travers une gamme de produits éprouvés et adaptés à l’environnement africain », a-t-il affirmé.

Le Cameroun n’est pas le seul marché africain intéressé par les solutions technologiques d’Infinet Wireless. Une rencontre entre Dmitry Okorokov et le ministre des TIC et des Services de courrier de la République du Zimbabwe a également abouti à un accord sur la mise en œuvre de projets communs.

Lire aussi :

23/08/2019 - Camtel et Huawei dotent la police camerounaise d’un centre national de commandement de vidéosurveillance

19/11/2018 - Camtel signe avec Sparkwest Steel Industries Ltd pour commercialiser des capacités data au Nigeria

Les autorités camerounaises viennent de suspendre la chaîne de télévision Afrique Media. Peter Essoka, le président du Conseil national de la communication (CNC), a demandé à l’Association nationale des câblo-opérateurs de retirer « sans délai » la chaîne de ses bouquets.

Les autorités camerounaises reprochent à Afrique Media d’avoir diffusé des « propos portant atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles ». Dans les faits, la chaîne a diffusé des émissions où le président ivoirien Alassane Ouattara est particulièrement critiqué.

Selon le président du CNC, les faits reprochés au média sont « susceptibles d’affecter les bonnes relations d’amitié entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire ».

Pour certains médias, la décision fait suite à une plainte d’Alassane Ouattara qui aurait saisi les autorités camerounaises. Mais pour l’instant, rien ne prouve une implication du président ivoirien dans cette décision.

Il faut préciser que la suspension d'Afrique Media vient d'être notifiée par le CNC à l'Association Nationale des Cablo-Opérateurs (ANCO) qui se chargera de l'appliquer dans les prochains jours en retirant la chaîne de ses bouquets. Ceci explique pourquoi la chaîne est encore accessible aux téléspectateurs.

Servan Ahougnon

Après quelques hésitations sur la date, suite à la demande du Cameroun qui souhaitait accueillir la compétition au mois de juin, la Confédération africaine de football (CAF) organisera finalement le prochain Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN) du 4 au 25 avril 2020 au Cameroun.

Selon les informations révélées le 4 novembre 2019 par le ministre des Sports, Narcisse Moelle Kombi, à l’occasion de la cérémonie d’installation des membres des commissions du comité d’organisation du CHAN 2020, la compétition se déroulera dans les villes de Douala (Littoral), Yaoundé (Centre) et Limbe (Sud-Ouest).

Le tirage au sort de cette compétition aura lieu à Yaoundé, la capitale camerounaise, au mois de janvier 2020. En 2021, le Cameroun abritera cette fois-ci la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), dont le logo a été officiellement dévoilé au cours de la cérémonie susmentionnée.

BRM

Au cours de l’année 2020, le projet d’alimentation en eau et d’assainissement rural va lancer les travaux d’approvisionnement de 60 villages camerounais en eau potable, a-t-on appris au cours de la toute première session du comité de pilotage de ce projet gouvernemental.

Doté d’une enveloppe globale de 18 milliards de FCFA, ce projet permettra de construire 80 châteaux d’eau d’une capacité globale de 8900 mètres cubes, 995 bornes-fontaines, 242 km de tuyauterie. Il est également prévu l’installation de panneaux solaires dans les stations de pompage.

Ce projet, qui s’étendra sur une période de 4 ans, contribuera à améliorer le taux d’accès à l’eau potable au Cameroun, qui est de seulement 45% en milieu rural, contre environ 77% en zone urbaine, selon une étude de l’Institut national de la statistique (INS) datée de 2018.

BRM

Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exploitants forestiers en activité au Cameroun ont exporté 9 330 tonnes de bois vers le Royaume-Uni, entre janvier et juin 2019.

Ces cargaisons ont été dominées par des bois sciés, qui ont représenté plus de 80% des exportations des bois camerounais vers le Royaume-Uni, au cours de la période sous revue.

En effet, au cours des six premiers mois de l’année courante, les données de l’OIBT révèlent que le Cameroun a expédié 9 080 tonnes de bois sciés vers le Royaume-Uni, enregistrant une hausse de 23,4% en glissement annuel.

« Parmi les trois autres principaux fournisseurs, les importations en provenance du Vietnam ont progressé de 8,3% à 52 530 tonnes, celles en provenance de la Malaisie de 2,7% à 68 180 tonnes, contre 0,9% (59 000 tonnes) pour les importations provenant de l’Indonésie », souligne l’OIBT.

BRM

La cinquième édition du répertoire des « entreprises modernes » produit par l’Institut national des statistiques (INS) du Cameroun est disponible. Elle regroupe les entreprises « assujetties à la déclaration statistique et fiscale (DSF) ».

Ce document révèle qu’en 2017, 530 « entreprises modernes » ont exporté des biens pour un montant équivalent à 979 milliards de FCFA. Pour faire cette évaluation, l’INS dit avoir utilisé les déclarations fiscales des entreprises incorporées dans le pays et les données de la direction générale des impôts.

Seulement, selon un autre rapport de l’INS, les exportations totales du Cameroun en 2017 se sont chiffrées à 1881,9 milliards de FCFA. Ce qui emmène à s’interroger sur les acteurs derrières les près de 50% des produits sortis du Cameroun au cours de cette année.

Une part importante de cette différence provient du secteur des hydrocarbures, dont les ventes sont partagées entre celles des entreprises partenaires à l’exploitation (dont certaines sont citées dans le répertoire) et la Société nationale des hydrocarbures (SNH). Pour l’année 2017, l’INS a relevé que la contribution à l’export des entreprises du secteur des hydrocarbures présentes dans son document a été de 207,6 milliards de FCFA, de loin la plus importante en comparaison aux autres.

Mais sur la plateforme de l’International Trade Center, il en ressort que les ventes de produits d’hydrocarbures du Cameroun ont été de 697 milliards de FCFA, soit un gap en plus de 489,4 milliards de FCFA comparé aux données de l’INS. Une hypothèse forte serait que ces ventes d’hydrocarbures sont la quote-part de l’État, que ce dernier commercialise via des traders, qui ne sont pas forcément incorporés au Cameroun et dont l’identité n’est pas publique.

 La société civile camerounaise est désormais très attentive à ses différences dans les chiffres du commerce extérieur, qui peuvent être des facilitateurs de flux financiers abusifs au détriment de l’économie locale. La SNH, l’entité qui s’occupe de la part d’hydrocarbures revenant à l’État ne communique pas beaucoup sur ses partenaires à la commercialisation. L’élément de transparence connu dans le secteur est celui du gaz naturel liquéfié, commercialisé par une filiale du groupe russe Gazprom.

Idriss Linge

La Communauté urbaine de Douala, la super mairie de la capitale économique camerounaise, vient de lancer un appel à candidatures en vue du recrutement des dirigeants et cadres supérieurs de la Société d’études de Douala (SEDO SA).

Il s’agit notamment d’un directeur général, et de six responsables en charge des pôles économie et finances, mobilité et infrastructures, bâtiment et aménagement, information géographique, innovation et incubation, puis ressources humaines et formation.

Selon la Communauté urbaine de Douala, la SEDO est une société de maîtrise d’œuvre complète des projets, dont le but est d’assurer « la mise en œuvre rapide et efficiente de ses projets ainsi que ceux des autres donneurs d’ordres publics ou privés, nationaux ou internationaux intéressés ».

La SEDO a été créée à la suite de la Société métropolitaine d’investissement de Douala (SMID), dont le rôle est de collecter l’épargne publique, en vue de la réalisation des projets d’infrastructures dans la capitale économique camerounaise.

BRM

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