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Yaoundé - 06 mai 2024 -

Les études de faisabilité du projet d’extension du chemin de fer camerounais à Ndjamena (Tchad), à partir du terminal ferroviaire de Ngaoundéré, capitale régionale de l’Adamaoua, devraient bientôt être lancées.

 En effet, le 24 octobre 2019 à Yaoundé, au cours de la 32e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer), le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Ngallé Bibehé, a indiqué que la phase de sélection des consultants pour la réalisation de ces études tire pratiquement vers sa fin.

Pour des raisons qui n’ont pas été révélées, le démarrage de ces études de faisabilité a pris beaucoup de retard. En effet, lors de 3e session de la Commission ferroviaire Tchad-Cameroun, qui s’est tenue du 2 au 9 mars 2015 à Yaoundé, le « manuel de procédures simplifié d’élaboration de l’étude de faisabilité du projet d’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad » avait été adopté.

De bonnes sources, cette étape augurait déjà du démarrage imminent desdites études, dont les résultats définitifs étaient prévus pour être disponibles à la fin de l’année 2016. On n’en est pas encore à leur démarrage 3 ans plus tard.

BRM

La route de 93,5 km, qui permet de rallier le barrage hydroélectrique de Memvé’élé (210 MW) dans la localité Nyabizan, au sud du Cameroun, sera bientôt réceptionnée. Et pour cause, les défauts techniques relevés par les missions de contrôle ont tous été corrigés par le constructeur chinois Sinohydro.

C’est le constat fait par une dernière mission descendue sur le terrain le 23 octobre 2019, apprend-on de bonnes sources. La route Meyo Centre-Nyabizan permet désormais de rallier le site abritant cette infrastructure énergétique dans un certain confort, aussi bien au départ de la capitale Yaoundé, que d’Ebolowa, la capitale régionale du Sud.

Bien qu’achevé depuis plusieurs mois, le barrage de Memvé’élé tarde à injecter ses 210 MW dans le réseau électrique camerounais, à cause des retards pris dans la construction de la ligne de transport. Actuellement, seuls 80 MW de l’électricité produite par ce barrage sont utilisés.

BRM

Après Ntui, localité située dans le Centre du Cameroun (le plus grand bassin de production avec 45,45% des ventes nationales), Eddy Van Belle, le président du conseil d’administration (PCA) du groupe français Puratos, s’est rendu le 22 octobre dernier respectivement dans les bassins de Zoétélé et Akomnyada.

« Eddy Van Belle a découvert la réalité de l’itinéraire du plus beau cacao au monde, le cacao camerounais. D’abord des jeunes dévoués et appliqués, aucun mineur impliqué ni déforestation entamée ; ensuite, une cinquantaine de jeunes femmes propriétaires de plantations de qualité ; enfin, des méthodes de traitement les plus affinées », rapporte le ministère du Commerce (Mincommerce) qui conduisait la visite.

Eddy Van Belle, lui, n’a toujours pas dévoilé les intentions qui sous-tendent ses visites champêtres. Pour le Mincommerce, Puratos est « attiré par la qualité » du cacao camerounais. Ce qui va dans le crédo du chocolatier français : « avoir de bonnes fèves de cacao est la règle numéro un pour obtenir un délicieux chocolat. Afin de produire un chocolat de qualité supérieure, il est important de savoir où les fruits du cacaoyer sont récoltés et comment le processus de fermentation se déroule ».

Groupe agroalimentaire opérant dans la boulangerie, la pâtisserie et la chocolaterie, Puratos traite plus de 200 000 tonnes de fèves de cacao chaque année, pour la fabrication de ses différents produits.

S.A.

A la suite du Niger, du Soudan, de l’Inde et de l’Indonésie, le déploiement d’une représentation diplomatique cubaine au Cameroun pourrait bientôt porter le nombre de chancelleries étrangères à Yaoundé au-dessus de la barre de 40, contre une trentaine seulement il y a quelques années. Cette information est du ministère camerounais des Relations extérieures (Minrex).

Le sujet a été au menu des échanges entre Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures et son homologue cubain Bruno Rodriguez Parrilla, à la fin du mois de septembre dernier à New York, aux États-Unis. « Même si le projet est encore en maturation, Cuba, qui entend densifier sa coopération avec le Cameroun dans le domaine de la santé, mais également l’élargir dans les secteurs des TIC et de l’industrie pharmaceutique, entend également s’investir davantage dans les relations politiques avec notre pays », révèle le Minrex.

Pour mémoire, au cours d’un dîner d’État le 9 septembre dernier à Yaoundé, Lejeune Mbella Mbella et le vice-ministre cubain, Rogelio Sierra Diaz, avaient déjà annoncé le réchauffement des relations entre les deux pays. Pour la mise en œuvre de cette ambition, les parties ont convenu d’installer une représentation diplomatique cubaine dans la capitale du Cameroun.

S.A.

« Le Port de Douala-Bonabéri verra bientôt la renaissance de son duc-d’Albe détruit il y a plus une dizaine d’années. La société Negri en charge des travaux livrera, dans les prochains jours, les travaux ». L’annonce vient d’être faite par le Port autonome de Douala (PAD).

L’entreprise française EJN Negri a été déclarée adjudicataire du marché de reconstruction d’un nouvel appontement au port de Bonabéri, il y a trois mois. L’entreprise a pour mission de construire une passerelle d’accès piéton et support de canalisation, 2 ducs-d’Albe d’accostage et 2 ducs-d’Albe d’amarrage pour un coût de 10 milliards de FCFA.

C’est depuis près de 18 ans que le duc-d’Albe [ouvrage d’accostage] pétrolier du port de Douala-Bonabéri, principale porte d’entrée des marchandises au Cameroun, avait été complètement détruit après deux accidents successifs de navires. Le quai n°1 du port conventionnel avait été aménagé pour accueillir provisoirement les opérations de déchargement des cargaisons des produits pétroliers destinés au marché national et à certains pays de la sous-région.

Sylvain Andzongo

Les prédicteurs continuent d’être optimistes sur la relance économique de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). Communauté économique régionale qui regroupe le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

Selon le rapport annuel de la zone franc publié par la Banque de France, la Cemac devrait enregistrer un taux de croissance 3,0% en 2019 contre 1,7% en 2018, soit une hausse de plus d’un point.

« L’activité serait principalement stimulée par linvestissement prive, dans les secteurs pétrolier et non pétrolier, et par la demande extérieure nette, tirée par laugmentation sensible en volume des exportations de matières premières, en particulier dhydrocarbures », précise le rapport.

Cette stimulation est le fait des projets structurants entrepris dans la région. Plusieurs États de la sous-région ont en effet lancé des plans de développement en vue d’une diversification de leur économie, d’une meilleure insertion dans les chaines de valeur et d’un renforcement du capital humain, avec le soutien des bailleurs de fonds régionaux et internationaux.

Il s’agit surtout pour les pays producteurs de pétrole de réduire leur dépendance aux hydrocarbures, en développant l’exploitation de leur potentiel agricole, forestier ou touristique.

Des projets d’infrastructures ont également été lancés, afin de renforcer l’autonomie énergétique des pays concernés (projets de barrages hydroélectriques au Cameroun, développement de la filière photovoltaïque au Tchad) ou d’accroitre les connexions transnationales (routes Brazzaville-Yaoundé et Brazzaville-Libreville, diffusion de la fibre optique dans le cadre du projet de Central African Backbone 7, finance par la Banque mondiale).

De grands groupes internationaux sont, enfin, parties prenantes d’initiatives de diversification économique, à l’instar d’Olam (qui investit dans la filière agricole gabonaise et participe à la construction d’un nouvel aéroport international à Libreville) ou de l’Atlantic Cocoa Corporation (qui développe une activité de transformation du cacao au Cameroun).

Stéphane Billé

Les opportunités de mobilisation des ressources pour booster la production agricole en Afrique centrale seront au cœur d’une réunion de deux jours (du 29 au 31 octobre 2019) organisée par le bureau sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Libreville au Gabon.

Comme l’indique le thème de la rencontre, les fonds recherchés serviront précisément à « relever les défis de la transformation du monde rural et du développement des systèmes agro-industriels inclusifs en Afrique centrale ». Selon les organisateurs, ce thème trouve sa justification dans les différents changements rapides survenus au cours des dernières décennies et qui ont modifié le paysage du développement dans le monde. En plus, malgré de très importantes évolutions structurelles de l’économie mondiale avec l’émergence de marchés plus solides, le monde rural reste affecté par les départs massifs de sa population vers les centres urbains.

À cela s’ajoutent d’autres défis : les effets du changement climatique, les fluctuations des prix des énergies fossiles et des conflits complexes et prolongés qui ont provoqué toute une série de chocs dans les pays et régions. Dans le même temps, la pauvreté, la sous-alimentation et les inégalités économiques continuent de croître aussi bien dans le monde rural qu’en milieu urbain.

La centaine de participants à cette réunion va donc réfléchir sur les stratégies et approches ainsi que sur les interventions (publics, privés) à promouvoir dans le monde rural pour développer les systèmes agroalimentaires inclusifs. Il s’agit, entre autres, des représentants de la FAO des pays de la sous-région (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Guinée-Équatoriale, République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Tchad), leurs chargés de programme, les coordonnateurs de projets sous régionaux, les chargés de communication, des fonctionnaires techniques du bureau régional pour l’Afrique de la FAO basée à Accra au Ghana et du siège de l’institution à Rome. On notera également la présence des représentants des partenaires techniques et financiers (Banque mondiale, BAD, UE, etc.), des commissions économiques régionales (CEEAC et Cemac), de leurs institutions spécialisées et des agro-industries de la sous-région.

Déjà, une des pistes préconisées par la FAO est la création d’emplois augmentant les revenus et le bien-être dans le monde rural, et donc propre à y retenir les jeunes. Une approche selon elle, qui passe par un investissement accru dans l’aménagement des terres, la gestion des ressources en eau, la recherche et l’extension ; le renforcement des services publics de base et une augmentation de l’utilisation de semences, de fertilisants et de pratiques agricoles de meilleure qualité.

Stéphane Billé

Au terme du troisième trimestre de cette année, la production pétrolière de Glencore a grimpé de 8% par rapport à la même période de l’année dernière. Elle a atteint 13 330 contre 12 260 barils par jour. Cette embellie est attribuable à une augmentation de la production au Tchad et à l’entrée en production du bloc Bolongo au Cameroun.

Au Cameroun, le bloc Bolongo a commencé à produire au début du troisième trimestre, en eaux profondes à l’Est du Rio del Rey. Ceci, avec environ 2400 barils par jour, soit 216 000 au total dont 75 000 pour Glencore. La société publique camerounaise du pétrole envisage d’y faire passer la production à 10 000 barils par jour, dans les prochains mois.

Au Tchad, la production au troisième trimestre a bondi de 654 000 à 884 000 barils, soit une hausse de 35%.

En revanche, sur cette période, la production en Guinée Equatoriale a continué de baisser passant de 1,38 million à environ 1,3 million de barils.

Glencore est l’une des plus importantes compagnies de négoce de produits pétroliers dans le monde. En 2018, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 220 milliards de dollars.

Olivier de Souza

Sur les 1,258 million d’abonnés au réseau électrique recensés par la compagnie d’électricité Eneo, environ 45% sont concentrés à Yaoundé et Douala, qui sont respectivement les capitales politique et économique du Cameroun.

Cette information est révélée dans le rapport 2018 de cette compagnie d’électricité, qui détient le contrat de concession du secteur public de l’électricité au Cameroun jusqu’en 2031, suite à une prorogation de 10 ans décidée par les autorités publiques.

Au demeurant, cette prédominance des villes de Yaoundé et de Douala n’est pas propre au seul secteur de l’électricité. Dans le secteur des télécoms, par exemple, le marché est concentré à 80% dans ces deux principales villes du pays, selon diverses statistiques officielles.

BRM

En marge du Sommet Russie-Afrique qui s’est achevé le 24 octobre dernier à Sotchi, les officiels camerounais ont pris langue avec des groupes pétroliers russes. Ceci en vue de la reconstruction de la Société nationale de raffinage (Sonara), victime d’un incendie le 31 mai dernier.

Très peu d’informations filtrent pour l’instant sur l’identité de ces entreprises, mais l’on apprend que ce serait les grosses fortunes de Russie. Le choix pourrait donc s’opérer entre le trio des majors pétroliers gaziers et pétroliers russes opérant déjà en Afrique : Rosneft (le leader du secteur pétrolier russe et la plus grande société pétrolière et gazière publique mondiale), Lukoil (l’entreprise a déjà eu a eu à investir au Cameroun, au Nigeria, au Ghana et en Égypte), et Gazprom (la compagnie russe est présente au Cameroun et en Algérie).

L’incendie du 31 mai dernier a endommagé totalement 4 des 13 des unités de production de la Sonara et en a partiellement soufflé trois. Selon Jean Paul Njonou, DG de la raffinerie, l’incendie a consumé plus 10 000 m3 (10 millions de litres) de pétrole brut. La reconstruction ne devrait pas s’achever avant 2021.

Des contacts ont aussi été établis avec des courtiers russes en vue d’importer à un prix compétitif du carburant afin de pallier l’arrêt de production de la Sonara.

Sylvain Andzongo

« Le gouvernement exprime sa profonde gratitude au groupe SABC, qui accompagne le ministère des Enseignements secondaires dans la mise en œuvre de sa stratégie de promotion de l’excellence dans les établissements scolaires publics et privés. » Ainsi s’est exprimée la ministre camerounaise des Enseignements secondaires le 18 octobre 2019 à Douala.

Nalova Lyonga assistait, dans la capitale économique du pays, à la cérémonie de remise de bourses scolaires par le groupe brassicole SABC, à environ 4 000 lauréats aux derniers examens officiels de l’enseignement secondaire dans la région du Littoral. Cette cérémonie, apprend-on officiellement, a été dupliquée dans les 10 régions que compte le Cameroun.

Concrètement, les élèves ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 13/20 aux examens du baccalauréat et du brevet de technicien et du GCE AL ont reçu chacun une bourse de 200 000 FCFA. Afin d’encourager les jeunes filles à s’orienter vers les filières scientifiques et techniques, y compris dans l’enseignement supérieur, celles ayant obtenu cette moyenne dans les séries C, D et F ont reçu la somme supplémentaire de 100 000 FCFA chacune.

Dans ce registre, le cas de la jeune Sarah Esther Louka Kamanke, élève au Collège Vogt de Yaoundé, a marqué les esprits. Cette jeune camerounaise a obtenu son baccalauréat série C avec une moyenne de 17,13/20. L’objectif poursuivi par le groupe SABC à travers ces primes particulières, apprend-on, est d’accroitre l’employabilité des filles et de faciliter leur insertion professionnelle.

Au Cameroun, selon les statistiques du ministère des Enseignements secondaires, seulement 10% des élèves de filières scientifiques et techniques sont de sexe féminin.

BRM

Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le premier convoi de rapatriement volontaire de 410 réfugiés centrafricains désireux de rentrer chez eux est parti du Cameroun le 23 octobre dernier.

Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a officiellement lancé le départ à partir de Gado pour 223 personnes, tandis que l’Inspecteur général aux services du gouverneur de la région de l’Est, Jacques Woulsoum, a accompagné les 187 autres partant du site de Lolo.

« Avec la mise en œuvre progressive du processus de paix engagé en Centrafrique à travers l’Accord de paix de Khartoum signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés centrafricains, les préfectures de Nana Mambere et de Mambere Kadey offrent aujourd’hui une certaine stabilité qui encourage certaines familles de réfugiés à opter pour la solution durable qu’est le rapatriement volontaire librement consenti », a indiqué le représentant du HCR au Cameroun, Kouassi Lazare Etien.

Pour 2019, le HCR prévoit de faciliter le retour de quelque 4 000 réfugiés, l’objectif étant de dépasser le cap de 25 000 pour 2020. Les retours, en 2019, concernent « uniquement les réfugiés installés dans les sites aménagés de Borgop et Ngam dans la région de l’Adamaoua et de Gado, de Timangolo, Mbile et Lolo dans la région de l’Est » a ajouté Kouassi Lazare Etien.

« Fin 2013, le chef de l’État camerounais avait donné des instructions claires pour ouvrir les frontières et accueillir les réfugiés centrafricains (…) Aujourd’hui nous allons les aider à rentrer quand ils en exprimeront le souhait », a commenté Paul Atanga Nji, insistant sur le caractère volontaire de ces retours.

Les États-Unis, l’un des contributeurs d’aide humanitaire au Cameroun (87 millions de dollars en 2018), se sont félicités de ce processus de retour volontaire.

S.A.

En visite dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, le 24 octobre 2019, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a annoncé le déblocage par son pays d’un financement de 45 millions d’euros (29,4 milliards de FCFA), en faveur de cette région camerounaise victime depuis 2013 des attaques de la secte Boko Haram.

«Nous sommes à vos côtés dans la lutte contre le terrorisme. Cet engagement est aussi un engagement financier», a déclaré Jean-Yves Le Drian au sortir d’une rencontre avec les autorités sécuritaires et administratives dans la ville de Maroua.

De bonnes sources, l’enveloppe, à mettre à disposition par le gouvernement français, servira à réaliser des projets d’aménagement de la voirie, d’adduction d’eau potable et d’assainissement.

BRM

Au cours du mois d’octobre 2019 qui s’achève, le Trésor public camerounais a remboursé un peu plus de 48 milliards de FCFA sur son emprunt obligataire lancé en 2016 pour une maturité de 5 ans, révèle-t-on au ministère des Finances. Soit 29% du principal.

Cette enveloppe de remboursement, en forte hausse cette année, était seulement de 9 milliards de FCFA en octobre 2017, selon les pointages de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gérant de la dette publique au Cameroun.

4e emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises, l’emprunt baptisé « Ecmr 5,5% net 2016-2021 », lancé le 20 septembre 2016, pour mobiliser une enveloppe de 150 milliards de FCFA, avait été souscrit à 115,43% par les investisseurs.

En quête de financements pour la réalisation de son vaste programme d’investissements dans les infrastructures, lancé en 2012, l’État camerounais avait sollicité et obtenu du régulateur du marché financier local d’alors, une surallocation qui lui avait finalement permis d’empocher l’enveloppe globale de 165 milliards de FCFA proposée par les souscripteurs.

Arrangé par le consortium Afriland First Bank, EDC Investment Corportation et Société Générale Cameroun, cet appel public à l’épargne a permis de financer partiellement des projets dans les domaines des routes, de l’approvisionnement en eau potable et de l’électrification.

Au nombre de ces projets, on peut mentionner l’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et de ses environs à partir du fleuve Sanaga (61,5 milliards de FCFA) ou encore les travaux de construction du port de Kribi (16 milliards de FCFA).

BRM

Dans une lettre signée le 23 octobre 2019, Ferdinand Ndoh Ngoh, le Secrétaire Général de la présidence de la république, invoquant un ordre du chef de l’Etat, a ordonné au Directeur Général du Port Autonome de Douala de suspendre la finalisation de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri, avec l’entreprise suisse Terminal Investment Limited (TIL), un des leaders au monde dans le secteur

Le responsable invoque comme principale raison à cette démarche, le fait qu’il faille attendre « les conclusions définitives de l’affaire Société APM Terminals BV et Bolloré SA contre Port autonome de Douala, pendante au tribunal administratif du Littoral à Douala ». Suite à la désignation de TIL, le 16 septembre, comme adjudicataire provisoire pour mener des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance de l’infrastructure portuaire, le groupe Bolloré dont la filiale locale Douala International Terminal est le concessionnaire sortant, a sollicité et obtenu une ordonnance judiciaire de suspension de la procédure d’attribution.

A la suite de cette initiative, le PAD a formé un pourvoi auprès de la même juridiction. Il a par la suite continué les échanges avec le groupe suisse, s’appuyant sur le fait que leur contre-offensive judiciaire, leur donnait le droit de poursuivre avec la finalisation de la nouvelle concession sur le port de Douala. Face à cette nouvelle évolution des choses, les dirigeants du groupe français ont écrit au président camerounais, pour demander son intervention. « Nous avons l’honneur de solliciter votre haut arbitrage afin que l’accord signé le 4 octobre 2017 entre le port de Douala et DIT soit mis en œuvre ; cette mise en œuvre permettrait de faciliter le lancement du port de Kribi en mettant en place une synergie entre les deux ports, de solder amiablement tous les différends opposant le PAD et DIT et enfin de relancer sereinement un appel d’offres de mise en concession du terminal à conteneurs de Douala sur une base équitable », peut-on lire dans une lettre adressée par Cyril Bolloré au Président de la République.

Au moment de la désignation de l’adjudication provisoire, le PAD avait estimé avoir fait le bon choix en écartant le groupe Bolloré. Selon l’autorité portuaire, le total de toutes les redevances de concession proposées par TIL, sur les 15 années de contrat à signer, est de 357 milliards de FCFA contre 62 milliards de FCFA pour la concession de DIT en cours d’achèvement. Rappelons que cette décision des autorités camerounaises a été prise le jour même où était reçu, à la présidence de la république, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite officielle dans le pays. Un scénario qui rappelle l’attribution à Bolloré, dans le cadre d’un processus très discuté, du terminal à conteneurs du port de Kribi, dans le sillage, cette fois-là, de la visite éclair du président français de l’époque, François Hollande.

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) est annoncée au Cameroun du 28 octobre au 8 novembre 2019. Elle vient effectuer la 5e revue au titre du programme économique et financier dénommé « Facilité élargie de crédit » (FEC), conclu avec le Cameroun. Le programme officiel prévoit des entretiens avec deux catégories d’interlocuteurs. Il s’agit des membres du gouvernement et des organismes sectoriels.

La mission va s’intéresser à l’évolution récente et les perspectives de l’économie camerounaise. Elle va mener des discussions relatives aux performances au titre de la FEC (objectifs quantitatifs et repères structurels), les implications pour l’exécution du budget 2019 ; ainsi que le budget 2020, le plan d’endettement et décaissement 2019-2020, le plan de restructuration des banques en difficulté et le plan de restructuration et financement de la Société nationale de raffinage (Sonara).

En outre, au cours de sa mission, le FMI va également s’intéresser aux prévisions des dépenses courantes au cours du second semestre 2019 en prenant en compte les élections politiques, le dialogue national sur la crise anglophone, les subventions énergétiques ; la situation des dépenses exécutées par procédures exceptionnelles à fin septembre et projections à fin 2019 ; la situation des dépenses sociales à fin septembre et projections à fin 2019 ; les dépenses d’investissement par poste à fin septembre 2019. Il sera aussi question de la mise en œuvre des grands projets (CAN, Planut, Nachtigal, Memve'ele, port de Kribi, autoroutes, etc.) par sources de financement (ressources propres, bancaires et extérieures) à fin septembre 2019. 

Au cours de la 4e revue du programme économique triennal, le Cameroun a bénéficié, le 17 juillet dernier, d’un décaissement de près de 45 milliards de FCFA du FMI. L’État attend une somme à peu près équivalente si la 5e revue est concluante.

S.A.

A la suite d’un article d’Investir au Cameroun annonçant que « le Cameroun envisage de se passer des banques pour le paiement des salaires des agents publics », le ministère des Finances (Minfi) a tenu à apporter des précisions sur son projet de modernisation du paiement des salaires. Selon cette administration, l’annonce de son directeur de la comptabilité publique, sur le sujet, concerne les seuls agents publics aujourd’hui payés par bons de caisse. 

Interrogé sur « les prochains chantiers » après le comptage physique du personnel de l’État, les virements individualisés et la dématérialisation des bons de caisse, Achille Nestor Basahag a indiqué que « dans le moyen terme, nous aimerions voir le Trésor public agir comme une banque à travers l’introduction des cartes pour la perception des salaires ».

« Il n’est pas impossible que dans un proche avenir, nous puissions désormais charger le salaire des agents dans leur carte avec des terminaux installés à différents postes comptables du Trésor. C’est la cible vers laquelle nous sommes en train de cheminer. Elle sera matérialisée par l’introduction de la monétique comme moyen de paiement des salariés de l’État », a conclu le haut fonctionnaire, sans plus.

Le personnel de l’État touchant par bon de caisse représente la catégorie d’agents publics dont les salaires ne sont pas virés dans les institutions financières. D’un effectif de 146 000 salariés, cette catégorie représente, selon le directeur de la comptabilité publique, « le tiers de la masse salariale des agents de l’État ».

Selon, la même source, plus de 20% des agents payés par bons de caisse gagnent plus de 100 000 FCFA par mois. D’après la réglementation, leurs rémunérations devraient, de ce fait, être virées dans un établissement bancaire. La dématérialisation du paiement de salaires par bons de caisse a donc aussi pour objectif d’identifier ces hors-la-loi.

Cette opération se situe dans la continuité des mesures d’assainissement du fichier solde de l’État engagé en 2018. Une initiative qui permet aujourd’hui à l’État d’économiser, selon les chiffres du Minfi, 3 milliards de FCFA par mois. 

Aboudi Ottou

Le directeur général (DG) du Laboratoire national du génie civil (Labogenie) du Cameroun, Jean Moufo, passe sous les fourches caudines de la justice camerounaise. En effet, le procureur de la République, Luc Ndi Ndi, a signé le 17 octobre un mandat d’amener contre M. Moufo et l’une de ses collaboratrices dénommée Roseline Simo Djoko. Le procureur précise que ce mandat doit être exécuté par la gendarmerie par « toutes les voies du droit ».

Parmi les plaignants, l’on retrouve le ministère public et Dieudonné Bebe Ndi, directeur général de l’entreprise CDBN-Intercommunautaire. Cette entreprise a été adjudicataire d’un marché relatif à la production de l’« Aggrebind », un produit favorisant la conception et la réhabilitation des voiries et routes à moindre coût au Cameroun. Malgré la livraison de l’« Aggrebind » depuis janvier 2019, le plaignant attend en vain le feed-back du Labogenie pour savoir si son produit est agréé ou non. Une plainte a alors été déposée contre le DG de l’entreprise publique.

En outre, le plaignant a saisi le ministre de la Justice (Minjustice) par une correspondance datée du 27 juin 2019. Objet : « Requête aux fins d’intervention de sommer monsieur Jean Moufo, directeur général du Labogenie à produire les résultats tests en laboratoire du produit Aggrebind qui est une solution idoine pour réduire le coût du kilomètre de route de 300 millions de FCFA comparé au coût d’un milliard applicable par le ministère des Travaux publics ».

Le Minjustice a alors réagi, le 14 octobre dernier, en rassurant M. Ndi qu’il a saisi le procureur général près la Cour d’appel du Centre pour « diligences appropriées ». Ce qui a abouti à un mandat d’amener contre le DG du Labogenie.

S.A.

Au cours de la première moitié du mois de janvier 2020, le Cameroun va lancer une vaste opération d’électrification visant à construire 65 000 nouveaux branchements électriques dans les zones rurales du pays. Au total, apprend-on de bonnes sources, 465 localités sont concernées par cette opération qui permettra à plus de 200 000 personnes, issues des couches sociales défavorisées, de goûter au bonheur de l’électricité.

Ce programme d’électrification rurale, apprend-on de sources proches du dossier, est réalisé dans le cadre du Projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques de transport et de distribution (Preretd), en cours d’implémentation depuis l’année 2010.

D’un coût d’environ 41 milliards de FCFA, ce projet est co-financé par l’État du Cameroun, la Banque mondiale et l’agence japonaise de coopération internationale (Jica). Il est exécuté dans huit régions sur les dix que compte le Cameroun (l’Est et l’Adamaoua ne sont pas concernés).

La composante relative à la réalisation de 65 000 branchements électriques dans les zones rurales, elle, engloutira une enveloppe de 9 milliards de FCFA. Selon nos sources, les contrats y relatifs ont d’ores et déjà été passés à trois entreprises, les équipements ont été commandés et seront disponibles dès mi-janvier 2020. Les travaux démarreront aussitôt et s’achèveront au mois de juin 2020, selon le chronogramme officiel.

Cette opération devrait légèrement améliorer le taux d’accès à l’électricité dans les zones rurales camerounaises. Selon les données de l’Agence d’électrification rurale, près de 22% seulement des localités en zones rurales sont connectées au réseau électrique, pour un taux d’électrification rurale qui atteint à peine 20% à l’échelle nationale.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

25-05-2018 - Le Cameroun décroche en Corée du Sud, un financement de 37 milliards FCFA pour le pont sur le Logone et la 2è phase du projet d’électrification rurale

Le Centre international de l’artisanat de Yaoundé, la capitale camerounaise, abrite, à compter du 25 octobre, la 2e édition du Salon du bois, de l’artisanat, de la décoration et du développement des communautés locales (Sabade).

Initiée par l’association dénommée Young Lions Arts, ce salon, qui s’achève le 5 novembre 2019, permettra aux professionnels de l’ébénisterie et autres artisans venus des 10 régions du pays, de rivaliser de savoir-faire.

À travers cette initiative, les amateurs du bois espèrent pouvoir convaincre le grand public de l’expertise camerounaise en matière de transformation du bois et ainsi pouvoir décrocher des contrats d’ameublement des administrations publiques, par exemple.

En effet, comme le regrette Jean Claude Tanda (photo), président exécutif de Young Lions Arts, la majorité des mobiliers de bureaux dans les services publics camerounais sont encore importés, au grand dam des opérateurs locaux de cette filière.

BRM

Afin de permettre à ses clients de mieux contrôler leurs consommations d’électricité, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité a lancé depuis quelque temps un service de prépaiement des consommations. « Le prépaiement est une solution qui permet au client d’aligner sa consommation au budget de son choix. Le client contrôle sa consommation grâce à une offre de distribution des recharges étendue et disponible 24h/24 et 7j/7 », explique l’entreprise.

Pour assurer un bon fonctionnement de ce service, l’entreprise de production et de distribution de l’électricité au Cameroun entend mettre sur pied un réseau de partenaires auprès desquels les clients abonnés à l’offre prépayée peuvent effectuer leurs paiements anticipés.

Au moins trois de ces partenaires sont déjà opérationnels, révèle Eneo dans son rapport d’activités 2018. Il s’agit d’Orange Money, le service de paiement par téléphone mobile de l’opérateur télécoms Orange, d’Ecobank Cameroun et d’AfrikPay, un service de paiement mobile très prisé par les entreprises camerounaises, selon une enquête de l’Institut national de la statistique (INS).

Eneo, entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis, entend densifier ce réseau de partenaires sur son offre d’électricité prépayée, en y intégrant notamment les opérateurs de mobile MTN, et les banques telles que UBA et Société Générale Cameroun, avec lesquels Eneo poursuit les discussions.

Pour rappel, au cours de l’année 2018, Eneo a installé 1300 compteurs prépayés dans les ménages camerounais et entend poser 20 000 compteurs du même type au cours de l’année 2019 courante.

BRM

Dans sa livraison du mois d’octobre 2019, le magazine Investir au Cameroun lève un pan de voile sur ce que pourrait être la coopération entre le Cameroun et le Brésil dans le domaine de l’agrobusiness. Votre journal a saisi l’opportunité d’un atelier organisé sur cette problématique à Yaoundé, pour s’entretenir avec l’ambassadeur du Brésil au Cameroun.

Dans un long entretien, Vivian Loss Sanmartin relate les exploits de transformation du secteur agricole au Brésil et insiste sur les similitudes entre ce pays et le Cameroun. Sur ce territoire africain, soutient la diplomate, le miracle agricole brésilien peut être transposé, à travers une coopération gagnant-gagnant.

Mais au-delà de l’agrobusiness, à en croire la diplomate brésilienne, le Cameroun peut tirer profit des avancées de son pays dans d’autres domaines tels que le transport ou encore la logistique des armées.

En plus de cet entretien révélateur de la puissance industrielle du Brésil, l’édition en kiosque de votre magazine, téléchargeable gratuitement sur notre plateforme, rassemble les faits majeurs ayant meublé l’actualité économique au Cameroun au cours des 30 derniers jours.

BRM

« Clarifications sur la problématique des équipements des sélections nationales de football ». C’est l’objet de la correspondance que le ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi, a adressé le 22 octobre dernier au président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Seidou Mbombo Njoya (photo).

« Monsieur le président, depuis la déclaration de la rupture du contrat entre la Fédération camerounaise de football et la firme “Puma” et l’annonce d’un nouvel équipementier, en l’occurrence “Le coq sportif”, il prévaut au sein des sélections nationales de football une situation ambiguë concernant les équipements qu’arborent les différentes catégories de sélections engagées en compétition ou en stage de préparation », écrit le Minsep.

Toujours selon M. Mouelle Kombi, l’on observe, lors des matches officiels ou des séances d’entraînement, pour certaines, une tenue vestimentaire sur laquelle est apposé le logo de la marque « Le coq sportif », et pour d’autres, celui de la marque « Puma » et même parfois la combinaison des deux. Par ailleurs, précise le Minsep, il a été constaté lors de certaines compétitions sportives internationales d’envergure, un réel déficit en quantité d’équipements et kits sportifs mis à la disposition des équipes nationales concernées.

« Je vous invite à porter à ma connaissance, dans les plus brefs délais, toutes les clarifications nécessaires sur cet état de choses et les solutions envisagées pour y remédier efficacement et durablement », prescrit le ministre des Sports.

C’est depuis le 7 juin 2019 que la Fédération a paraphé son contrat avec « Le coq sportif » à Montpellier. Près de quatre mois plus tard, un flou demeure sur ce partenariat avec cet équipementier français qui effectue son retour aux côtés du Cameroun. En effet, le coq sportif a habillé l’équipe nationale du Cameroun entre 1982 et 1987.

S.A.

Dans le cadre d’une visite de travail de deux jours au Cameroun, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a été reçu le 23 octobre au palais de l’Unité, à Yaoundé, par le président de la République, Paul Biya.

« M. Le Drian a indiqué que sa visite dans notre pays, la première en qualité de ministre français des Affaires étrangères, se situe dans le prolongement de l’entretien du 10 octobre dernier à Lyon, entre les présidents Paul Biya et Emmanuel Macron, en marge de la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme », rapporte la présidence de la République du Cameroun.

Toujours selon la même source, M. Le Drian a relevé que ce séjour intervient à un moment où « la réconciliation est en marche » au Cameroun, après le grand dialogue national sur la crise anglophone, convoqué par le chef de l’État du 30 septembre au 4 octobre 2019. Pour le ministre français des Affaires étrangères, la France et le Cameroun sont dans une phase de relance de leur coopération, « une relation historique et très forte qui va trouver une nouvelle dynamique ». Il s’agit, a-t-il encore affirmé, d’une relance de la coopération qui va se faire ressentir dans tous les domaines : la sécurité, la décentralisation, l’énergie, les infrastructures, etc.

La suite du programme de la visite du ministre français prévoit une visite sur le deuxième pont sur le Wouri à Douala, construit grâce à la coopération française. Peu après M. Le Drian va se rendre à Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, pour toucher du doigt les problèmes de sécurité dans le cadre de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

S.A.

La Banque mondiale vient de publier le Doing Business 2020. Ce rapport annuel classe cette année 190 économies en matière de facilités à y faire des affaires.

Dans ce ranking, le Cameroun perd une place comparée à l’année précédente, en occupant la 167e place juste devant le Bangladesh. Le pays obtient une note de 46,1 sur 100 points possibles, juste derrière le Burundi. Et pour cause, la Banque mondiale note que l’État camerounais a amélioré un seul indicateur sur 10. Il s’agit de l’accès aux informations sur le crédit. Le pays a établi un cadre, par l’intermédiaire de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), pour l’octroi de licences et le fonctionnement des bureaux de crédit.

Dans la zone Cemac, le Cameroun surclasse le Gabon (169e avec une note de 45 sur 100), la Guinée Équatoriale (178e avec une note de 41,1 sur 100), le Congo (180e avec une note 39,5 sur 100), le Tchad (182e avec une note sur 36,9 sur 100), la Centrafrique (184e avec une note de 35,6 sur 100).

Doing Business prend en compte plusieurs dimensions importantes de l’environnement réglementaire qui affecte les entreprises nationales. Il fournit des indicateurs quantitatifs sur la réglementation de la création d’entreprise, des permis de construire, l’accès à l’électricité, l’enregistrement des propriétés, l’obtention d’un crédit, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement de taxes, le commerce transfrontalier, le respect des contrats et du règlement des cas d’insolvabilité. Doing Business mesure également les aspects liés à l’emploi et aux contrats avec le gouvernement (marchés publics).

Sylvain Andzongo

L’étude MalaFA (Malaria Futures for Africa) pour l’Afrique centrale, commandée par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, a été présentée ce 22 octobre à Abuja au Nigeria.

Cette étude comprend des entrevues avec 23 politiciens, hauts fonctionnaires, directeurs de programmes de lutte contre le paludisme, chercheurs et ONG au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC), en République du Congo et au Rwanda. Dans ces quatre pays, le fléau du paludisme est important et des politiques sont en place pour lutter contre cette maladie.

Il en ressort que l’Afrique centrale se montre optimiste à l’idée de réduire de moitié le nombre de décès dus au paludisme d’ici 2030. « Au Rwanda, les personnes interrogées sont globalement positives quant à la riposte nationale à la maladie, citant des niveaux élevés de soutien politique et de financement. Au Cameroun, en RDC et en République du Congo, les personnes interrogées sont d’avis que la réduction de moitié du nombre de décès d’ici 2030 était plus réaliste que leur éradication », apprend-on de la présentation faite à Abuja.

Inquiétudes

Toutefois, les sondés du Cameroun, de la RDC et de la République du Congo s’inquiètent de l’accès limité aux services de santé, de l’insuffisance de formation du personnel, de la circulation des antipaludiques falsifiés ou de qualité inférieure et de l’auto-traitement sans diagnostic (ce qui risque de développer rapidement une résistance à un traitement). Ces préoccupations sont partagées dans de nombreux autres pays ayant déjà fait l’objet d’une enquête.

« Contrairement aux pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud qui ont participé à l’enquête au début de 2018, les pays d’Afrique centrale considèrent le changement climatique comme une menace plus importante. Un répondant rwandais s’est inquiété du fait que le paludisme se répand dans les régions montagneuses qui étaient auparavant épargnées par la maladie, et d’autres ont discuté de l’impact que pourrait avoir l’évolution des précipitations sur la saison de reproduction des moustiques », indique le rapport.

Selon Parfait Touré, le responsable des programmes d’accès en Afrique de l’Ouest et Centrale pour Novartis Social Business, l’Afrique enregistre encore chaque année plus de 200 millions de cas de paludisme et plus de 400 000 décès, de jeunes enfants pour la plupart.

S.A.

Les agents de la brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce sont à pied d’œuvre, depuis quelques jours, à Yaoundé et Douala, les deux principales villes du Cameroun.

 Selon le ministère du Commerce, cette opération, qui vise à s’assurer du respect des normes en vigueur dans l’industrie cosmétique dans le pays, va s’étendre à la ville de Bafoussam, la capitale régionale de l’Ouest.

Ce contrôle général tient de ce que, apprend-on, les producteurs des cosmétiques au Cameroun rechignent à acquérir auprès de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), les différents certificats de conformité aux normes en vigueur dans le secteur de la cosmétique.

À l’origine de cette réticence vis-à-vis des certificats de conformité de l’Anor, les producteurs locaux des cosmétiques, parmi lesquels de nombreux artisans, invoquent la cherté desdits certificats.

Un argument balayé par le gouvernement, qui entend bien faire respecter la règlementation en vigueur, la qualité des produits cosmétiques étant capitale dans la préservation de la santé des populations.

BRM

Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais, organise ce 23 octobre 2019 dans les locaux de la gare ferroviaire de Yaoundé, la capitale du pays, une cérémonie de remise de dons aux orphelins des victimes de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016 à Eséka, dans la région du Centre du Cameroun. La même cérémonie sera organisée dans les quatre coordinations que compte le réseau exploité par Camrail, annonce l’entreprise dans un communiqué officiel.

À travers cette remise de dons, cette filiale du groupe Bolloré, qui gère le chemin de fer camerounais depuis 20 ans, clôturera ainsi la commémoration du 3e anniversaire de la catastrophe ferroviaire d’Eséka. Cette commémoration, apprend-on, a débuté le 20 octobre 2019 par des moments de recueillement et de prière, auxquels ont pris part les personnels de Camrail, dans diverses paroisses et mosquées du pays.

La commémoration du 3e anniversaire de l’accident d’Eséka survient alors que le processus d’indemnisation des ayants droit des victimes tire à sa fin, souligne le transporteur ferroviaire camerounais. En effet, à fin septembre 2019, apprend-on officiellement, 98% des blessés ont déjà été indemnisés alors qu’en ce qui concerne les personnes décédées, 91% des demandes ont soit abouti à des accords, soit sont en cours de finalisation ou de règlement définitif. 

« En ce qui concerne les disparus, 80% des dossiers éligibles font l’objet d’un accord avec pour effet l’enclenchement du processus d’indemnisation », souligne Camrail.

Rebondissements

La catastrophe d’Eséka a officiellement fait 79 morts et 600 blessés. Le procès ouvert dans le cadre de ce triste évènement a conduit à la condamnation de Camrail « pour homicide, blessures involontaires et activités dangereuses ». Mais, l’entreprise ferroviaire a toujours contesté ce verdict.

Camrail accuse notamment la justice d’avoir rendu une décision en « l’absence de toute expertise qualifiée et compétente, qui devait permettre d’établir de manière objective les véritables causes de ce tragique accident ». Pour l’opérateur ferroviaire, cette décision est d’autant plus contestable qu’elle est « manifestement fondée sur la seule appréciation de quelques anciens salariés non spécialistes, non assermentés, déclarés experts, et par ailleurs en procédure judiciaire pour motifs personnels contre Camrail depuis 10 ans ».

A la veille de cette 3e commémoration de la catastrophe ferroviaire d’Eséka, une lettre du cabinet français Cerutti, destinée au chef de l’État camerounais, révèle que ses conclusions au terme de l’enquête relative à cet accident ont été volontairement dissimulées.

BRM

Lire aussi:

28-09-2018 - Condamné dans le cadre du procès relatif à la catastrophe ferroviaire d’Eséka de 2016, Camrail fera appel de cette décision de justice

15-10-2019 - Catastrophe ferroviaire d’Eseka : la lettre du cabinet français Cerutti à Paul Biya pointe la responsabilité de Camrail

Le directeur général de la Société nationale d’investissement du Cameroun (SNI), Yaou Aïssatou (photo), vient de signer un appel à manifestation relatif à la pré-qualification de cabinets spécialisés, pour la réalisation de l’étude de faisabilité d’une unité de bois-énergie (granulés, de bois de type torréfié, de charbon de bois et de briquettes) dans la région de l’Est du Cameroun.

Cette usine, indique l’appel à manifestation, va procéder à la conversion thermochimique de la biomasse forestière. Cela, afin de répondre, de manière structurée, efficace, durable et respectueuse de l’environnement, à la croissance disproportionnée de la demande de bois-énergie par rapport à l’offre dans les zones urbaines du Cameroun et à climat sensible comme le septentrion.

Les cabinets retenus devront mener une étude sur les projections de production de vente sur 5 années selon les hypothèses de réalisation avec les coûts associés. Sans oublier une évaluation du coût des investissements nécessaires tant pour l’implantation du site, l’approvisionnement en matière ligneuse, que pour l’exploitation de l’unité de production et la distribution des produits finis.

Les dossiers de candidatures rédigés en français ou en anglais doivent parvenir à la SNI au plus tard le 31 octobre 2019.

S.A.

Le ministre camerounais des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla (photo), a signé le 21 octobre dernier, un arrêté fixant la nature et les seuils des marchés réservés, entre autres, aux artisans, aux petites et moyennes entreprises (PME), aux organisations communautaires à la base et aux organisations de la société civile.

Les marchés concernant cette catégorie de structures englobent la construction d’infrastructures de base, la voirie et le drainage, l’assainissement (curage des caniveaux d’évacuation, collecte et enlèvement des ordures ménagères, aménagements de points d’eau), le mobilier, les activités agropastorales et les services intellectuels.

Pour les artisans (tout travailleur autonome qui exerce une activité d’artisanat) et les très petites entreprises (structure qui emploie au plus 5 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe n’excède pas 15 millions de FCFA), le seuil des marchés publics est fixé à 15 millions de FCFA.

Pour la petite entreprise (structure qui emploie entre six et 20 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 15 millions et n’excède pas 250 millions de FCFA) et les moyennes entreprises (structure qui emploie entre 21 et 100 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 250 millions et n’excède pas 1 milliard de FCFA), le seuil est plafonné à 50 millions de FCFA.

Concernant les organisations communautaires à la base (regroupement de populations locales sous forme d’association légalisée) et les organisations de la société civile (regroupement communautaire constitué des agents de la vie publique aussi différents que les syndicats), le seuil est à 30 millions de FCFA.

S.A.

Le 5 novembre 2019, la Camerounaise Corine Mbiaketcha Nana prendra officiellement ses fonctions de vice-présidente et directrice générale (DG) de la firme de monétique Visa pour l’Afrique de l’Est. À ce titre, elle sera chargée des opérations de Visa au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, à Maurice et en Éthiopie.

Corine Mbiaketcha Nana a été débauchée d’Oracle, mastodonte de logiciels où cette Camerounaise occupait le poste de directrice générale en charge des questions de technologie.

« La promesse de Visa est d’offrir les avantages des paiements électroniques à tout le monde. (…) C’est un défi plus passionnant tant en Afrique de l’Est que dans la région au sens large, où nous avons une merveilleuse opportunité de combiner technologie et partenariats avec un large éventail de personnes, pour impulser un changement véritablement transformationnel dans la manière dont l’économie évolue. Je suis enthousiaste à l'idée de faire partie de l'équipe Visa et j'ai hâte de rencontrer et d'interagir avec nos intervenants et nos partenaires », déclare la nouvelle promue.

« Corine est un leader reconnu et passionné du secteur des technologies de la région, ayant dirigé les activités d’Oracle en Afrique de l’Est. Elle est une dirigeante visionnaire, passionnée par l’utilisation de la technologie pour renforcer le développement économique de l’Afrique. Cette expertise sera essentielle à la stratégie de Visa en Afrique subsaharienne », indique Aida Diarra, première vice-présidente, responsable pays du groupe Visa pour l’Afrique subsaharienne.

Et cette responsable de Visa de poursuivre : « Corine rejoint Visa au moment opportun pour aider l'Afrique de l'Est à utiliser des formes de paiement numériques plus fiables, sécurisées et plus innovantes, ainsi que pour susciter l'engagement de partenaires non traditionnels dans le secteur de la fintech ».

BRM

Depuis le début de l’année 2019, les exploitants forestiers du Cameroun sont très peu dynamiques en ce qui concerne les expéditions des placages tropicaux vers leurs partenaires commerciaux aux États-Unis. 

Selon les dernières statistiques de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les exportations camerounaises des placages vers le pays de l’Oncle Sam « continuent de diminuer fortement » depuis janvier 2019. La baisse de ces exportations a été encore plus sensible au mois d’août 2019, avec un fléchissement de 88%. 

À fin avril 2019, le Cameroun avait déjà enregistré une baisse drastique (-70%) de ses exportations des placages vers les États-Unis. Ce fléchissement avait culminé à 65% au terme du premier semestre 2019, renseignent les rapports de l’OIBT.

La même tendance baissière est observée sur les importations américaines des placages en provenance de la Chine (-60%). Les forestiers ghanéens se sont montrés plus offensifs dans leurs exportations des placages tropicaux vers les États-Unis (+46% depuis le début de l’année). 

Les producteurs de placages au Cameroun semblent avoir plutôt jeté leur dévolu sur les acheteurs européens. En effet, les expéditions camerounaises de ces types de bois vers les pays de l’Union européenne (UE) ont officiellement cru de 30% au premier semestre 2019, atteignant 10 700 tonnes métriques.

Brice R. Mbodiam  

Lire aussi:

02-10-2019 - Le Cameroun exporte 10 700 tonnes de placages vers l’UE au 1er semestre 2019, soit une hausse de 30% en glissement annuel

Au moment où se tient le sommet Russie-Afrique, Sputnik (média russe) révèle que l’ambassadeur du Cameroun en Russie, Mahamat Puba Salé, vient d’annoncer la volonté de son pays d’acquérir des systèmes antiaériens russes de courte à moyenne portée, dénommés « Pantsir-S1 ». Le diplomate précise cependant que l’achat de ces systèmes n’avait pas encore été décidé, mais devrait bien avoir lieu. 

Lesdits systèmes en service dans l’armée russe depuis 2010, sont munis de deux canons bitubes de 30 mm capables de tirer 5 000 projectiles par minute et de 12 missiles d’une portée de 20 km. En outre, Pantsir-S1 est capable de détruire des véhicules, des navires légèrement blindés et n’importe quelle cible volant entre cinq mètres et 15 km d’altitude, qu’il s’agisse d’un avion ou une bombe guidée. Dans le monde, l’Algérie, l’Iran, l’Irak, les Émirats arabes unis, la Syrie, la Libye et Oman sont dotés de Pantsir-S1.

D’après Mahamat Puba Salé, le Cameroun s’intéresse aux véhicules blindés et hélicoptères pour lutter contre Boko Haram. Le groupe djihadiste qui a déjà causé, depuis 2009, la mort de plus 27 000 personnes au Nigeria et dans les pays voisins et a fait 85 000 réfugiés nigérians au Cameroun. « Ils [Boko Haram] installent des mines sur les itinéraires des militaires. Dans le cas où le véhicule n’est pas blindé, on perd des gens », a ajouté le diplomate camerounais au micro de Sputnik.

Sylvain Andzongo

Lors d’une rencontre, tenue le 16 octobre dernier en marge des assemblées générales du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) a sollicité une « aide » de la Société financière internationale (SFI) pour le financement des 12 projets intégrateurs.

D’un coût global de 2820 milliards de FCFA, ces projets sont considérés comme les plus matures du portefeuille des projets intégrateurs de la sous-région. Ils ont été sélectionnés lors de la dernière réunion du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref Cemac), organisée à Yaoundé en début octobre.

En réponse, la SFI a indiqué que « le secteur privé peut être la clé en l’amenant à participer activement au développement de la zone par le financement de projets intégrateurs », rapporte le président de la Commission de la Cemac sur sa page Facebook. Selon Daniel Ona Ondo, « pour ce faire, la SFI s’est engagée à passer en revue les 12 projets retenus pour mieux orienter la Cemac sur l’option idéale de financement (public, privé ou PPP) et sur la structuration desdits projets ».

Cette réponse était prévisible. La SFI est en effet la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé. Selon les explications de son vice-président pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Sergio Pimenta, sa nouvelle stratégie sur le continent consiste à identifier les grands défis de développement et de mettre en place des solutions avec le secteur privé pour les adresser. 

Une telle approche a déjà été expérimentée avec succès dans le secteur de l’électricité au Cameroun. Elle a permis à la SFI de mobiliser 800 millions d’euros (environ 524 milliards de FCFA) pour le financement du projet hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui devrait permettre d’augmenter de 30 % la capacité de production de l’électricité du pays. Cette somme représente plus de 66 % du coût total du projet estimé à 1,2 milliard d’euros (près de 786 milliards de FCFA).

Stéphane Billé

Les opérateurs de télécoms MTN et Orange se livrent une concurrence en sourdine sur le marché de digitalisation en cours au ministère de la Fonction publique.

En effet, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph Lé, a reçu tour à tour, ces derniers jours, les directeurs généraux de ces deux entreprises. Le 8 octobre dernier, le membre du gouvernement a accordé une audience à Hendrick Kasteel, directeur général de MTN Cameroon. « Au menu des échanges : la digitalisation des services au Minfopra », indiquent nos sources.

Peu avant, le 26 septembre, Minfopra recevait en audience à Frédéric Debord, DG d’Orange Cameroun. Les deux personnalités ont également parlé de la digitalisation des services de la fonction publique.

Un troisième concurrent s’est ajouté dans la liste. Il s’agit du consortium conduit par le Marocain Arago Consulting. Il associé à Epi-Use Labs qui développe des solutions pour la protection des données stratégiques.

Le 28 août, MTN avait déjà proposé à Joseph Lé, entre autres, l’amélioration de la gestion des archives du ministère, le renforcement des capacités aux audits et besoins d’informations, la réorganisation, la dématérialisation et l’indexation des archives physiques.

En attendant, la Fonction publique a tout le mal à gérer ses archives qui jonchent les couloirs des bureaux.

Sylvain Andzongo

Le Fonds monétaire international (FMI) attire l’attention sur le risque d’un stress de la dette auquel font face certains pays africains, dont le Cameroun. En effet, l’institution multilatérale chargée de la stabilité financière estime que la dette du pays devrait atteindre les 40% de son produit intérieur brut, d’ici la fin de l’année 2019. 

Une part importante (près de 65%) de cette dette est libellée en devise. Et pourtant une multitude de facteurs plombent la capacité du Cameroun à générer les avoirs extérieurs et accroissent le déficit courant. Il s’agit d’une conjoncture internationale morose pour les prix du pétrole ; une baisse de la production de l’or noir à 70 000 barils jour contre 100 000, deux ans plus tôt et la baisse des exportations de cacao et de café en raison de la crise anglophone.

Dans une analyse publiée le 11 octobre 2019, l’Agence de notation Standard & Poors va dans le même sens. « Les dépenses publiques continueront à subir diverses pressions, incluant les risques sécuritaires, les élections de 2020, les subventions énergétiques et les plans d’infrastructures », peut-on lire dans le document.

Les actions du gouvernement continuent d’être guidées par la « Vision » qui ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, avec un produit intérieur brut par habitant de 4035 $. Mais pour y parvenir, la Banque mondiale estime qu’il faudrait réaliser une croissance moyenne du PIB par habitant de 5,7% entre 2015 et la date d’échéance de cette vision. Ce niveau de croissance n’a été atteint que durant la période du boom pétrolier.

Standard & Poors s’inquiète aussi de l’accumulation des dettes des sociétés publiques où l’État est actionnaire à plus de 10%, de même que des emprunts contractés et non encore décaissés parce que les projets y relatifs ne sont pas encore exécutés. Les discussions devraient être houleuses lors de la prochaine session budgétaire qui se déroule en novembre.

Mais alors que la plupart des députés ont la tête dans la campagne pour les élections générales (hors présidentielle) de 2020, la discipline partisane devrait donner une grande latitude à un gouvernement. Et pourtant, celui-ci semble désormais avoir de la peine à trouver de bonnes solutions pour un retour à l’équilibre budgétaire.

Idriss Linge

Dans l’agenda de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, un « déplacement au Cameroun » est prévu du 23 au 24 octobre 2019. Une visite dont le timing intrigue. Il coïncide avec la tenue à Sotchi du tout premier sommet Russie-Afrique.

Paul Biya, invité depuis mars 2019 à prendre part de cet évènement, ne fera pas le déplacement pour la ville balnéaire russe. Il est, en effet, prévu, au premier jour du séjour du chef de la diplomatie française au Cameroun (également jour d’ouverture du sommet russo-africain), une audience avec le président camerounais.

En dehors des sujets de coopération économique entre Yaoundé et Paris, les deux personnalités devraient parler du climat sociopolitique qui prévaut au Cameroun. « La situation dans les zones anglophones continue de se dégrader… Les pertes humaines sont de plus en plus lourdes », s’était inquiété M. Le Drian, le 28 mai 2019, devant l’Assemblée nationale française.

Le lendemain, Le Drian se rendra à Douala, la capitale économique du pays, pour l’inauguration officielle du deuxième pont sur le Wouri. Cette infrastructure a été construite par l’entreprise française Sogea Satom et sur financement de l’Agence française de développement (AFD).

En marge de cette cérémonie, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France aura une rencontre avec le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam). « Cette rencontre, qui se déroulera en marge de l’inauguration officielle du deuxième pont sur le Wouri, sera l’occasion d’échanges francs sur : les perspectives économiques de notre pays ; le rôle que le secteur privé peut jouer ; l’appui que la France peut apporter dans ce cadre », renseigne le Gicam.

S.A.

Au cours des quatre prochaines années en NBA, le célèbre championnat américain de basket-ball, le Camerounais Pascal Siakam évoluera encore avec les Raptors de Toronto. C’est la conséquence de la prorogation de son contrat avec cette équipe.

Selon Todd Ramsar, l’agent du joueur, le nouveau contrat, qui survient après une saison époustouflante de ce basketteur camerounais, est d’une valeur de 130 millions de dollars américains, soit plus de 76 milliards de FCFA.

Le 13 juin 2019, alors qu’il est âgé de 25 ans et ne totalise que deux saisons complètes en NBA, Siakam est devenu le tout premier Camerounais à remporter le championnat de basket-ball le plus célèbre au monde.

BRM

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14-06-2019 - Pascal Siakam devient le tout premier Camerounais champion de la NBA, le célèbre championnat de basket des États-Unis

Le 16 octobre 2019, le directeur général de Camair-Co, la compagnie aérienne publique camerounaise, a officiellement rappelé au siège les six cadres en service dans ses agences d’Abidjan, Lagos et Cotonou. À travers ce rappel du personnel, la compagnie camerounaise suspend ainsi les lignes desservant ces trois pays d’Afrique de l’Ouest.

À l’origine de cette décision du top management de Camair-Co, les tensions de trésorerie qui font courir à la compagnie aérienne publique camerounaise un risque de plus en plus grand de cessation des activités.

Ces difficultés financières auxquelles fait face Camair-Co depuis le lancement de ses activités en 2011 (en dépit des perfusions financières répétées de l’État, son actionnaire unique) ont fini par priver la compagnie de toute sa flotte, clouée au sol pour diverses pannes.

Résultat des courses, de nos jours, Camair-Co fonctionne essentiellement avec des aéronefs de location, dont les loyers ont du mal à être honorés.

BRM

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10-10-2019 - Pour éviter un arrêt d’activités, le transporteur aérien Camair-Co sollicite un appui de 2,6 milliards de FCFA de l’État

16-09-2019 - Camair-Co, le transporteur aérien du Cameroun, renoue avec les arriérés de salaire du personnel navigant

15-07-2019 - En pleine tension de trésorerie, Camair-Co annonce la reprise de ses vols régionaux dès le 16 juillet 2019

Dans le cadre de sa croisade contre les fraudeurs connectés au réseau électrique camerounais, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, a réussi à ramener « 18 700 consommateurs illégaux » dans son portefeuille clients, au cours de l’année 2018.

 Cette information révélée dans le rapport d’activités 2018 de cette entreprise, qui vient d’être rendu public, explique en partie l’embellie observée sur les performances commerciales d’Eneo l’année dernière (progressions du chiffre d’affaires de 7 milliards de FCFA).

 Mais, des sources internes à cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis soutiennent qu’en dépit de la migration de 18 700 anciens fraudeurs vers le portefeuille formel de l’opérateur l’année dernière, la fraude demeure un obstacle majeur à l’optimisation des performances d’Eneo.

En effet, souffle une source autorisée, une évaluation interne effectuée par l’entreprise de production et de distribution de l’électricité en 2018 a permis de pointer plus de 300 000 fraudeurs connectés au réseau électrique national. Comparé aux 1, 258 million de clients actifs recensés par l’électricien au cours de l’année 2018, le parc de fraudeurs représente près de 20% du portefeuille clients d’Eneo.

Couplées aux impayés, estimés à plus de 190 milliards de FCFA en 2018 et dont la majeure partie est due par l’administration publique et les sociétés d’État, les pertes de recettes dues à la fraude constituent des facteurs de tensions de trésorerie chez Eneo.

Brice R. Mbodiam

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La junior minière australienne Sundance Resources et AustSino ont décidé, ce 22 octobre 2019, de proroger au 30 juin 2020 la date butoir pour la finalisation de leur accord de prise de participation sur le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam, dans l’Est du Cameroun.

Les deux entreprises espèrent qu’avant cette date-là, le Cameroun parviendra à un nouvel accord sur ce projet minier, piloté depuis des années par l’Australien Sundance à travers sa filiale camerounaise Cam Iron. La convention liant le gouvernement camerounais à Sundance sur ce projet est caduque depuis mars 2019.

 Sundance a espéré une prorogation de ses droits sur ce gisement de fer en quête d’investisseurs jusqu’en juin 2019, mais la partie camerounaise n’a pas exaucé ce vœu. Le gouvernement camerounais est-il finalement échaudé par l’incapacité de Sundance à trouver des partenaires financiers pour la construction des infrastructures liées à ce projet ?

En tout cas, Sundance voit en AustSino, cet investisseur-là qui mettra le projet de fer de Mbalam définitivement sur les rails. En effet, la convention entre les deux entreprises prévoit la cession de parts majoritaires de Sundance à AutSino, qui se chargera ensuite de développer le projet minier de Mbalam.

BRM

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Avant son incendie le 31 mai 2019, la Société nationale de raffinage (Sonara), unique raffinerie du Cameroun, avait obtenu un certificat de conformité environnementale de la part du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).

Le document dont nous avons eu copie a été délivré 24 avril 2018 est signé du ministre délégué, Nana Aboubakar Djalloh. « Considérant le rapport du comité interministériel de l’environnement, [le ministre] certifie que la Sonara (…) a respecté la réglementation en matière d’audit environnemental et social pour ses installations sises à Cap Limboh dans l’arrondissement de Limbe 2. Au vu du plan de gestion environnementale et sociale de ladite étude, il est délivré le présent certificat de conformité environnementale pour servir et valoir ce que de croit », écrit M. Aboubakar Djalloh.

Toutefois, ce certificat conformité de la Sonara n’a pu empêcher l’incendie de l’unique raffinerie du pays le 31 mai dernier. Les flammes d’origine accidentelle, selon le gouvernement, ont endommagé totalement 4 des 13 unités de production de la raffinerie. Trois unités ont été partiellement soufflées. 10 millions de litres de pétrole brut sont partis en fumée.

S.A.

Boris Oyono Eyenga, le porte-parole du collectif des délégués des dockers au port de Douala, a signé, le 21 octobre, une note renvoyant à une date ultérieure leur mouvement de grève, initialement prévue le 23 octobre 2019. « Nous comptons sur la bonne compréhension de tous les dockers et à leur persévérance pour le prolongement du 1er novembre 2019 sollicité par le commandant du port », écrit le porte-parole.

Ce report fait suite à une réunion convoquée par le commandant du port de Douala-Bonabéri, tenue en date du 18 octobre dernier. Au terme de ladite réunion, plusieurs résolutions ont été prises en réponse aux revendications des dockers. Ces derniers réclament de meilleures conditions de travail. Dans cette veine, les délégués ont obtenu que la liste de tous les dockers affiliés à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) soit affichée à l’entrée du passage unique des dockers au plus tard le 31 octobre 2019.

En outre, en réponse au courrier de certains groupements qui sollicitent, auprès du directeur général du port, le report de la mise en application des résolutions de normalisation (transformation des bureaux d’embauche en entité juridiquement régie par le droit des sociétés commerciales, application de la convention collective nationale de la manutention portuaire par tous les groupements, couverture sociale des employés) pour le 1er janvier 2020, il a été arrêté que l’ultime délai accordé à tous les groupements, pour se conformer à la loi, est le 1er novembre 2019.

Enfin, le contrôle effectif de la mise en application des résolutions de la normalisation sera désormais effectué avec la présence des délégués du personnel élus au scrutin du 1er mars 2018.

Sylvain Andzongo

La dette des entreprises publiques au Cameroun constitue un point de fragilité pour les efforts de consolidation fiscale, apprend-on d’une analyse du profil pays de l’Agence de notation Moody’s, datée du 10 octobre 2019. Ces efforts ont été entrepris par les autorités camerounaises dans le cadre du programme économique et financier mis en œuvre en collaboration avec le Fonds monétaire internationale (FMI).

Le document s’appuie sur des indicateurs de 2016. Il affirme que la dette de ces entités (excepté la Société nationale de raffinage [Sonara]), dont plusieurs connaissaient des soucis financiers, représente environ 8,2% du produit intérieur brut (PIB) de cette année-là. Mais selon des données collectées par l’Agence Ecofin dans des documents gouvernementaux, ce ratio atteint les 13,5% du PIB du pays à la fin de l’année 2017, dette de la Sonara incluse.

En effet, évaluant le volume de l’assistance à apporter aux entreprises publiques en 2019, le gouvernement camerounais chiffre la dette globale des 37 entreprises publiques ou à capitaux publics à plus de 2624,4 milliards FCFA (environ 4,7 milliards $) en 2017, pour un produit intérieur brut estimé à 34,8 milliards $ au cours du dollar américain à la fin de cette année-là.

Une situation très problématique pour Camtel et Sonara

La Sonara, l’entreprise nationale des télécommunications (Camtel) et la compagnie nationale des eaux (Camwater) occupaient le top trois des entreprises publiques endettées avec des montants respectifs de 763,2 milliards FCFA, 554,5 milliards FCFA et 352,4 milliards FCFA à fin 2017. Les autres entreprises publiques qui bouclent ce top 5 sont Electricity Development Corporation (140,4 milliards FCFA) et la Sodecoton (113,1 milliards FCFA). Bien plus que leur endettement, ce sont les difficultés rencontrées par ces entreprises pour générer des revenus suffisants au remboursement de leurs créanciers qui posent problème.

La Sonara a bénéficié d’une part importante de l’Eurobond de 750 millions $ émis en 2015 par le gouvernement et en cours de remboursement. Elle a aussi obtenu plusieurs autres lignes de crédit international et des banques locales. En avril 2019, l’entreprise a emprunté 160 millions $ à un trader de produits pétroliers avant d’être frappée par un incendie en mai 2019. Déjà structurellement déficitaire, on voit mal comment la Sonara pourrait rembourser sa dette désormais. L’arrêt actuel de ses activités pèsera encore sur le déficit extérieur, en raison du besoin de continuer à satisfaire la demande locale en produits pétroliers, déterminants pour la stabilité économique.

Dans le cas de Camtel, l’exposition du budget public à sa dette tient de ce qu’elle appartient à 100% à l’État, contrairement à la Sonara dont le capital est réparti entre l’État, des entités parapubliques et le secteur privé. L’entreprise a massivement emprunté notamment auprès d’Exim Bank Chine pour des projets d’envergure. Sur l’un des plus importants (le déploiement de la fibre optique entre le Brésil et le Cameroun), on n’a pas encore de visibilité sur les premières retombées.

En plus de cela, à son stock de 2017, la dette financière de cette entreprise est de plus de 409 milliards FCFA et représente un peu plus de 4 fois son chiffre d’affaires. La présidence de la République a pris des mesures fortes et ouvert la voie à une privatisation partielle de la structure. Des informations non encore confirmées officiellement suggèrent que cette évolution des choses pourrait profiter à Huawei. L’entreprise chinoise partenaire de Camtel concentre une part importante de sa dette.

Des arbitrages difficiles en perspective dans le cadre de la Loi des finances 2020

La session budgétaire devrait bientôt débuter au Cameroun, mais il n’est pas certain que ces questions feront l’objet de grandes discussions. La discipline partisane laisse la latitude au gouvernement de conduire les arbitrages. Or celui-ci semble à court d’options. Plusieurs des sociétés sous son contrôle, dont l’une des plus importantes en termes de nombre d’employés (Cameroon Development Corporation), se trouvent dans les régions anglophones en crise. Les fermer risque d’entraîner un sentiment négatif, mais les maintenir improductives a aussi un coût pour les caisses publiques.

Les régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) abritent également d’importants bassins de production, notamment de produits vivriers et de produits d’exportation comme le cacao. Au regard de l’insécurité qui continue de régner dans ces zones, il est probable que le Cameroun y perde encore d’importantes sources de revenus.

Enfin, le gouvernement devra surveiller le coût fiscal des partenariats public-privé (PPP). La dette publique contingente liée à ce mécanisme de construction des infrastructures a représenté 6% du PIB à fin 2017. Moody’s estime que cela devrait augmenter, avec le lancement du projet de barrage de Nachtigal, qui se fait lui aussi en mode PPP.

Idriss Linge

Le ministre camerounais de l’Économie, la Planification et l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey et son compatriote le journaliste de renom Xavier Messe à Tiati (photo) sont les deux Camerounais annoncés comme intervenants dans les panels de discussions et d’échanges du premier sommet Afrique-Russie, qui se tiendra les 23 et 24 octobre en Russie.

Ousmane Mey devrait intervenir sur la question du logement en Afrique. Il devrait notamment indiquer comment mettre en place un cadre qui permet à des investisseurs étrangers d’apporter leurs soutiens. Il partagera le panel avec d’autres membres du gouvernement de pays africains responsables des problématiques de logement et d’aménagement du territoire.

Messe à Tiati interviendra, quant à lui, sur le rôle des médias dans les relations entre la Russie et l’Afrique. Xavier Messe devrait partager son panel avec des responsables de la diplomatie et de la communication russes, mais aussi des confrères du Ghana.

Le sommet économique Russie-Afrique est le tout premier du genre. Lors de la cérémonie d’ouverture, les discours du président Vladimir Poutine et de son homologue égyptien, Abdelfattah Al-Sisi, dont le pays est un partenaire clé de Moscou sur le continent. Le président russe a déjà annoncé les couleurs du sommet : il s’agira de bâtir une nouvelle relation sans « chantage, pression et autres intimidations effectuées par les partenaires occidentaux sur les pays africains ».

Selon l’agence de presse russe Tass, près de 47 chefs d’État africains sont attendus à cette rencontre. La présence du président camerounais Paul Biya n’a pas encore fait l’objet d’une confirmation officielle.

Les relations Cameroun-Russie existent depuis longtemps. L’un des derniers faits marquants de cette coopération est l’octroi de l’exclusivité de la vente du gaz naturel liquéfié du Cameroun à une filiale du géant russe Gazprom. Ce contrat est devenu concret en 2018 avec la vente des premières tonnes de cet hydrocarbure.

Idriss Linge

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer un appel d’offres international, en vue du recrutement d’une entreprise devant exécuter un contrat pour l’étude d’ameublement, la fourniture et l’installation de divers matériels et mobiliers destinés au nouvel immeuble de sa direction nationale en Centrafrique, situé à Bangui.

La participation à cet appel d’offres est conditionnée par le paiement de la somme non remboursable 300 000 FCFA, et la présentation d’une garantie de soumission d’un montant d’un million de FCFA. « Une visite de site pour les entreprises s’étant acquittées des frais de soumission se tiendra le lundi 4 novembre 2019 à 10 heures », souligne la Banque centrale des six États de la Cemac.

Les dossiers de soumissions à cet appel d’offres doivent être déposés au siège de la Beac à Yaoundé, la capitale camerounaise, au plus tard le jeudi 12 décembre 2019 à 12 heures précises.

BRM

Homebiogas, une entreprise israélienne spécialisée dans les énergies renouvelables, va remettre, ce 23 octobre 2019, un kit de production du biogaz au lycée de Nkol-Eton, dans la capitale camerounaise, annonce l’ambassade d’Israël à Yaoundé.

« Le kit de la société israélienne Homebiogas, créé en 2012, est un système révolutionnaire qui consiste à récupérer tous les déchets organiques ménagers et à les transformer en biogaz ou en fertilisants naturels, à travers un processus de décomposition des déchets par les bactéries. Le gaz produit par cette décomposition est utilisé comme combustible pour la cuisson », explique la représentation diplomatique israélienne à Yaoundé.

La remise de ce kit au lycée de Nkol-Eton, apprend-on, participe « de la coopération en cours avec le ministère camerounais des Enseignements secondaires, qui a récemment acquis sept unités de cette technologie et les a installées dans plusieurs écoles de la ville de Yaoundé ». Le ministère des Enseignements secondaires souhaite équiper toutes les écoles de cette technologie et ainsi sensibiliser les jeunes aux problèmes environnementaux actuels.

BRM

Dans une interview accordée à la presse ce 21 octobre, le directeur de la comptabilité publique au ministère des Finances, Achille Nestor Basahag, révèle que, dans le moyen terme, le trésor public camerounais va agir comme une banque à travers l’introduction des cartes pour la perception des salaires des fonctionnaires.

« Il n’est pas impossible que dans un proche avenir, nous puissions désormais charger les salaires des agents dans leur carte avec des terminaux installés à différents postes comptables du Trésor. C’est la cible vers laquelle nous sommes en train de cheminer. Elle sera dématérialisée par l’introduction de la monétique comme moyen de paiement des salariés de l’État », explique M. Basahag. Ce qui suppose que les établissements de crédit ne seront plus associés à cette opération comme c’est le cas aujourd’hui.

Le directeur de la comptabilité ne donne pas plus de détails, mais il indique que ce projet rentre en droite ligne avec les mesures d’assainissement du fichier solde de l’État engagé en 2018. À cet effet, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a lancé en avril 2018, l’opération de comptage physique du personnel de l’État (Coppe) qui a permis de retirer du fichier solde plus de 10 000 agents publics fictifs. Ce qui a permis au trésor de réaliser une économie budgétaire annuelle de 36 milliards de FCFA.

S.A.

Alain Noël Olivier Mekulu Mvondo Akame, le directeur général (DG) de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), a signé, le 10 octobre dernier, une note relative à la reprise des prestations sociales au profit de Camtel l’opérateur public des télécoms.

Dans ladite note, le DG de la CNPS demande à ses collaborateurs « de procéder immédiatement à la reprise du paiement des prestations sociales, toutes branches confondues, au profit des travailleurs et ex-travailleurs et ayants-droit dudit employeur ». Cette décision, selon M. Mekulu Mvondo Akame, fait suite à la signature récente et à l’enregistrement de la deuxième convention des dettes réciproques de Camtel-Etat du Cameroun, par laquelle l’Etat s’est engagé à payer l’échéance 2018.

Selon les chiffres du ministère des Finances, la dette sociale de Camtel se chiffrait à plus de 20,5 milliards de FCFA en 2017. Et le dernier pointage à notre disposition évaluait celle due à la CNPS à 7 milliards de FCFA.

Par ailleurs, Camtel a pris l’engagement ferme de s’acquitter régulièrement et à bonne date de ses obligations sociales vis-à-vis de la CNPS. Toutefois, le DG demande au Centre de gestion de l’employeur de l’alerter immédiatement en cas de défaillance observée dans le respect des engagements pris par celui-ci. 

Depuis 2018, la CNPS négocie l’apurement de sa dette sociale dont le point de départ est fixé au 1er janvier 2016. À cet effet, M. Mekulu Mvondo Akame avait reçu, le 7 mai 2018 dans ses bureaux à Yaoundé, David Nkotto Émane, ex-DG de Camtel. Les deux top-managers s’étaient retrouvés à huis clos, question d’échanger notamment sur l’apurement de la dette sociale de Camtel vis-à-vis de la CNPS. Sans plus de détails.

Sylvain Andzongo

En marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington aux États-Unis, le gouverneur de la Banque centrale de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), Abbas Mahamat Tolli (photo), a réuni, le 18 octobre dernier, les opérateurs pétroliers présents dans la sous-région. Au centre des discussions : la nouvelle réglementation de change et son impact sur l’industrie pétrolière.

« Le gouverneur de Beac, qui a introduit ce tour de table, a présenté la nouvelle réglementation en matière de change dans la zone Cemac, rentrée en vigueur depuis mars 2019. Celle-ci a été adoptée, pour manifester la volonté de transparence de la Banque centrale, consciente que le secteur pétrolier est l’épine dorsale de nos économies », renseignent des sources présentes à cette réunion.

En retour, le porte-parole des entreprises pétrolières, Steven Galbraith, a relevé les défis rencontrés par les entreprises du fait de la rigidité de la nouvelle réglementation qui exige le rapatriement des devises par les multinationales opérant en zone Cemac. 

Après avoir assuré les entreprises pétrolières de sa disponibilité à étudier les situations au cas par cas, le gouverneur de la Beac a cependant rappelé que dans une Union monétaire à régime de taux de change fixe comme le Cemac, il y a des mécanismes et des lois en vigueur qui sont décidés au niveau communautaire. « La Banque ne peut donc pas supporter les risques de change que les entreprises rencontrent », a déclaré Abbas Mahamt Tolli.

Il y a peu, le FMI avait demandé aux États de la Cemac de modifier leurs codes miniers et pétroliers pour les adapter à la réglementation des changes. Et pour cause, avait constaté le FMI, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». L’une des conséquences est que la sous-région se trouve ainsi délestée de devises. Ce qui fragilise sa monnaie.

Sylvain Andzongo

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