(Investir au Cameroun) - En dépit d’un ralentissement de rythme, la croissance des activités dans le secteur primaire a encore été au rendez-vous au Cameroun en 2019. Selon le rapport sur les comptes nationaux, que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS), le taux de croissance dans ce secteur a été de 2,8% l’année dernière, après avoir atteint 5,1% en 2018.
Cette perte de 2,3 points de pourcentage en glissement annuel est, selon l’INS, le fait de l’agriculture vivrière, puis de la sylviculture et l’exploitation forestière, deux branches dans lesquelles les activités ont été moins dynamiques qu’en 2018.
En effet, souligne le rapport, la croissance dans l’agriculture vivrière a culminé à seulement 3,3% en 2019, après 5,1% un an auparavant. Les activités sylvicoles et l’exploitation forestière, quant à elles, ont fortement ralenti, puisqu’elles ont perdu un peu plus de 9 points de pourcentage en 2019, passant de 7,3% en 2018, à -2,7% l’année dernière.
En revanche, le rapport de l’INS révèle une croissance modérée dans la sous-branche de l’agriculture industrielle et d’exportation (+0,7% en 2019), en raison, souligne l’institut, de la mise à niveau des équipements de production par la Sodecoton, la réduction des pertes post-récolte de coton, et l’entrée en production de nouvelles unités de transformation de fèves de cacao dans le pays.
Il en est ainsi de l’opérateur Neo Industry, situé dans la localité de Kekem, dans la région de l’Ouest. Dotée d’une capacité de production de 32 000 tonnes, cette usine, selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC), a clôturé sa campagne inaugurale avec 4 286 tonnes de fèves transformées.
Cette performance est aux antipodes de celle de Sic Cacaos, filiale locale du Suisse Barry Callebaut. Grâce à l’augmentation tout aussi récente de ses capacités de transformation (35 000 à plus de 50 000 tonnes), cet opérateur a broyé 75% (53 691 tonnes) des fèves camerounaises au cours de la dernière campagne cacaoyère.
Brice R. Mbodiam