(Investir au Cameroun) - A l’issue d’une concertation tenue le 29 janvier à Yaoundé avec le ministre du Transport, Ernest Massena Ngalle Bibehe, et son homologue du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, le tarif de transport consensuel sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena a été arrêté au montant de 3,3 millions de FCFA et décidé d’application immédiate. Les transporteurs ont été invités à détruire systématiquement les premières cartes grises après la vente d’un véhicule pour éviter la double immatriculation.
Le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) a par ailleurs levé son mot d’ordre de grève prévu le 3 février prochain. « Nous invitons chaque partie à respecter ses engagements afin que la sérénité puisse revenir sur l’ensemble du corridor. Notre rencontre atteste qu’il y a une avancée », a déclaré à la fin de la réunion le président Ibrahima Yaya. Selon ce responsable, le GTTC a plaidé pour le respect de la gestion des frets, le respect de la répartition des frets, et l’élimination des intermédiaires qui renchérissent les coûts.
Pour comprendre la problématique de la gestion des frets soulevée par le Groupement, il faut relever qu’il y a un différend lié au refus de l’application du tarif de transport consensuel, opposant le GTTC, le Syndicat national des Transporteurs routiers de Cameroun (SNTRC) et le Syndicat des Commissionnaires agréés en Douane et Transitaires du Cameroun (SCADTC).
Les revendications concernaient, entre autres, la double immatriculation ; l’attribution des licences de transport et les autorisations d’exercer l’activité de transport aux transporteurs étrangers ; la marginalisation des nationaux dans les quotas de fret à cause de l’invasion des expatriés et l’absence d’homologation d’un tarif planché sur le transport des marchandises en interne.
En 2019, les transporteurs camerounais avaient annoncé pour 2020 une hausse des prix du transport des marchandises par voie terrestre qui devaient passer du simple au double pratiquement, sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena.
En effet, indiquait le syndicat du transport, sur le corridor Douala-Bangui (Centrafrique), le coût de transport qui oscille entre 2,2 et 2,7 millions de FCFA serait porté à 3,5 millions de FCFA par camion. Sur le corridor Douala-Ndjamena (Tchad), le montant oscillant entre 2,4 et 2,9 millions de FCFA par camion, devait passer à 4 millions de FCFA.
À en croire les transporteurs, cette hausse des prix du transport se justifie par le fait que depuis 2005, les prix des marchandises transportées ont augmenté alors que les transporteurs, eux, n’ont pas ajusté le coût de leurs prestations.
Seulement, les organisations de défense des droits des consommateurs redoutaient une répercussion de cette hausse sur les prix des denrées alimentaires transportées sur ce corridor. Ce qui aurait eu pour conséquence une inflation dans la sous-région. Finalement le prix consensuel de 3,3 millions de FCFA par camion a été arrêté.
S.A.
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