(Investir au Cameroun) - Le 2e trimestre 2021 ne sera pas des plus reluisants pour les acteurs du secteur de l’élevage au Cameroun. C’est ce que révèle le « test prévisionnel de conjoncture dans la zone Cemac au 2e trimestre 2021 », que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).
Projections sur les activités économiques effectuées par les opérateurs économiques, suite à une enquête de la Banque centrale, ce test de conjoncture anticipe « des perspectives moroses au Cameroun, en République centrafricaine et en Guinée équatoriale. Dans ces pays, la situation sécuritaire, la rareté de certains intrants et produits phytosanitaires et la dégradation des pâturages devraient entraver l’activité des éleveurs ».
Au Cameroun principalement, précise le rapport de la Beac, « les principaux problèmes que connaît la filière, notamment les conflits pastoraux, le rétrécissement et la dégradation des pâturages, le coût élevé des produits vétérinaires, l’insuffisance de la production des poussins d’un jour dans la région de l’Ouest, l’impact négatif de la grippe aviaire sur l’activité et le coût élevé des intrants, continueraient de peser sur l’activité au 2e trimestre 2021 ».
Cette projection survient au moment où le Cameroun ouvre les importations des produits aviaires du Brésil, pour pallier l’insuffisance des œufs à couver et autres poussins d’un jour dans le pays. Les importations de ces produits d’Europe et d’Asie ont été suspendues depuis plusieurs mois, pour se prémunir d’une nouvelle épizootie de grippe aviaire, entraînant une baisse de la production avicole.
Mais, en raison des délais de livraison des intrants importés et de production dans la filière avicole, les importations annoncées ne devraient pas influencer les projections contenues dans le « test prévisionnel de conjoncture » de la Beac. Aussi, le 2e trimestre 2021 au Cameroun devrait-il se traduire dans les marchés par une envolée des prix de l’ensemble des produits carnés. Sur le marché de la volaille notamment, cette réalité est d’ores et déjà perceptible, selon les ménagères.
BRM