(Investir au Cameroun) - Au 31 mars 2023, le taux d’avancement de la première phase des travaux de construction de 10 000 logements sociaux, par la société italienne Pizarotti, est ressorti à 25%, apprend-on du rapport de la réunion de pilotage de ce projet immobilier tenue le 25 avril dernier. Selon la même source, le projet, porté par la Société immobilière du Cameroun (SIC), a déjà absorbé un peu plus de 43 milliards de FCFA. Pour sa concrétisation intégrale, un accord de prêt d’un montant total d’un peu plus de 115 milliards de FCFA a été signé le 1^er mars 2017 entre l’État du Cameroun et la banque italienne Itensa Sanpaolo. Ce qui fait un taux de décaissement de 39,1%.

Dans la phase I de ce projet, qui est sur les rails depuis fin juin 2022, la SIC et la firme italienne Pizarotti annoncent la construction de 1 224 logements, dont 224 logements sociaux. Il est également prévu de construire des équipements collectifs de base et d’aménager des voiries et réseaux divers. Cette phase du projet sera implémentée sur une superficie de 16 hectares.

À date, les fonds dépensés ont permis d’engager les travaux sur les sites d’Ekoko II et Nkolmeyos dans la région du centre. À Ekoko II, on peut citer, au rang des avancées, l’achèvement des travaux d’implantation, de fouille, de ferraillage, de coffrage/décoffrage et d’étanchéité des 14 fondations sur les 14 projetés ; le coulage de 31 logements (deux immeubles sur les 224 à construire) ; la pose des carreaux et fenêtres, la préparation des surfaces des murs et la réalisation de 11 fosses septiques. À Nkolmeyos, dans le département du Nyong-et-So’o, les travaux avancent plus lentement. La déforestation, le terrassement et l’installation provisoire sont en cours et seule la campagne géotechnique a été achevée.

Toutefois, les travaux sont ralentis sur les 2 sites par « le non-respect par les concessionnaires des délais contractuels pour la mise à disposition de l’électricité, de l’eau et de la fibre optique », peut-on lire. En clair, Eneo, Camwater et Camtel peinent à assurer l’alimentation des sites pendant la construction, ce qui ralentit les travaux. Par ailleurs, « la difficulté majeure est l’absence d’une maîtrise d’œuvre technique et la non-mise à disposition des fonds pour le fonctionnement de la cellule de gestion du projet ».  

Dans le cadre de la 2^e phase de ce projet, prévue pour s’achever au cours de l’année 2026, il est question de construire 9 000 logements à Zouatoupsi et Nkolntsam, dans l’arrondissement de Mbankomo, toujours dans la région du Centre. Le projet SIC-Pizarotti devrait permettre de booster l’offre de logements dans le pays, dont le déficit est officiellement estimé à 2 millions d’unités.

CJ 

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