(Investir au Cameroun) - Dans son récent rapport sur le commerce électronique dans la CEEAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, Sao Tomé, RD Congo, Rwanda, Burundi, Angola) en 2021, GSMA (organisme qui regroupe les opérateurs télécoms dans le monde) et la Commission économique pour l'Afrique (CEA) suggèrent aux entreprises de se regrouper lors des commandes d'articles afin de réduire les coûts et booster le commerce électronique.

L’organisme prend l’exemple de Trade Good Malabo. Située à Malabo, cette association compte 13 membres qui vendent divers produits, notamment des cosmétiques, des produits informatiques, des produits d'éclairage et des billets d'avion en ligne. « L'association apporte son aide en regroupant les commandes d'importations en provenance de Chine et de Dubaï pour les revendre sur le marché local. Un partenaire logistique commun transfère les produits du port du Cameroun [Douala] à la Guinée équatoriale. L'association aide également à trouver des partenaires étrangers et à accéder aux services locaux, tels que les comptables, les fiscalistes et l'immobilier », explique le rapport.

Pour GSMA, cet exemple de collaboration entre des entreprises basées en Guinée équatoriale permet à coup sûr de réduire les coûts des commandes. Et que cela pourrait être copié par d'autres États membres de la CEEAC, une région à la traîne en matière de commerce électronique. À preuve, selon l’indice 2021 du commerce électronique entre entreprises et consommateurs (B2C) de la Cnuced, qui évalue l'état de préparation de 152 nations pour les achats en ligne, aucun des 11 États membres de la CEEAC ne figure dans le top 100.

La Fondation pour la promotion du commerce électronique en Afrique apporte son soutien aux PME pour les encourager à s’associer. « Elle a organisé des ateliers au Cameroun et en Guinée équatoriale pour expliquer les avantages de la collaboration et a prodigué des conseils sur la création d'associations et de consortiums aux entreprises désireuses de créer des entreprises de commerce électronique », indique le rapport. Trade Good Malabo est d’ailleurs un exemple d’association réussie qui a obtenu son immatriculation grâce au travail de la Fondation.

S.A.

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