(Investir au Cameroun) - Alors qu’ils étaient 250 nationaux à travailler sur le chantier du barrage de Bini à Warak, en construction dans la partie septentrionale du Cameroun, les Camerounais actifs sur ce chantier, un peu plus d’un an plus tard, ne sont plus qu’au nombre de 85.
Au total, 165 d’entre eux ont été remerciés, sans compter les employés chinois de la société Sinohydro, le constructeur du barrage, qui ont dû retourner en Chine, apprend-on. A l’origine de cette démobilisation d’une partie du personnel chinois sur le chantier, ainsi que les licenciements des employés camerounais, apprend-on de sources autorisées, se trouvent les difficultés financières auxquelles fait face le constructeur.
En effet, selon nos sources, Sinohydro a du mal à se faire payer les décomptes transmis au gouvernement camerounais, qui tarde à mobiliser sa quote-part de 20% destinée au financement des travaux, dont 80% des fonds sont pourvus par la banque chinoise ICBC.
L’on se souvient que le 12 décembre 2017, lors d’un passage au Sénat, cette accumulation des impayées, et même les «énormes difficultés» du gouvernement à entrer en possession des financements chinois relatifs à ce barrage, avait été évoquée par l’ex-ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna.
Dans le détail, ce dernier avait révélé que l’Etat accusait déjà à l’époque, des arriérés de paiement estimés à 10,8 milliards de francs Cfa sur ce projet, dont 1,9 milliard de francs Cfa pour les décomptes du constructeur, et 8,9 milliards pour le paiement d’une prime d’assurance de 2 ans.
BRM
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