(Investir au Cameroun) - « Il existe un protocole d'accord entre le Cameroun et le Nigeria, selon lequel les Camerounais doivent nous avertir très longtemps avant, au cas où ils souhaiteraient libérer de l'eau du barrage [de Lagdo], afin que nous puissions prendre des mesures de précaution pour contenir les dégâts. »

C’est par ces propos rassurants qu’Ahmed Mabudi, directeur général par intérim de l’Agence des services hydrologiques du Nigeria, a dû mettre un terme à la crainte qui s’empare, depuis quelques jours, des populations nigérianes, dont les villages sont situés non loin du barrage de Lagdo, au Cameroun.

 En effet, révèle le journal nigérian The Punch, des informations faisant état de la libération prochaine des eaux du barrage de Lagdo (construit sur le fleuve Bénoué), dans la région du Nord du Cameroun, circulent depuis des jours au Nigeria, suscitant la peur au sein des populations nigérianes riveraines de l’infrastructure énergétique.

Cette peur tient de ce que, par le passé, le débordement des eaux de ce barrage, principale infrastructure de production de l’énergie électrique alimentant les trois régions septentrionales du Cameroun, a souvent causé des inondations dans de nombreuses localités de la région camerounaise du Nord, ainsi que dans les localités environnantes du Nigeria voisin. 

« Oui, nous savons qu'il y a des niveaux d'eau en hausse dans l’Adamawa, le Taraba et dans l'axe de la Benoue, mais cela est essentiellement dû aux pluies torrentielles qui sévissent actuellement dans le pays », a souligné Ahmed Mabudi qui exclut pour l’instant l’hypothèse d’une libération des eaux du barrage de Lagdo, au Cameroun.

BRM