(Investir au Cameroun) - Dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), la répartition de la liquidité bancaire entre les établissements de crédit affiche une disparité criarde, installant ainsi une suprématie de fait des structures à capitaux étrangers. C’est du moins ce que révèle Ivan Bacale Ebe Molina, directeur général des études, finances et relations internationales à la Beac, dans un article intitulé « Cinquante ans de politique monétaire de la Beac », publié dans La lettre de recherche éditée par la banque centrale des pays de la Cemac.
« (…) Une dizaine de banques seulement (sur les 53 en activité) détient un peu plus de 60% de la liquidité du système bancaire de la Cemac », révèle le haut cadre de la banque centrale. À en croire Ivan Bacale, cette réalité entrave sérieusement les répercussions de nombre de décisions de politique monétaire sur l’activité bancaire dans la zone Cemac.
Ce d’autant plus que, souligne le directeur général des études, finances et relations internationales, « les banques à capitaux étrangers, qui drainent l’essentiel de la liquidité oisive, ont aussi la possibilité de faire recours à leurs filiales et/ou maisons-mères pour leurs besoins de financement ». Cet avantage, apprend-on, leur offre « une capacité plus importante de diluer les effets des décisions de politique monétaire », dans la mesure où elles peuvent « se refinancer à moindre coût sans solliciter les liquidités du marché monétaire ou de la banque centrale ».
BRM
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