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Yaoundé - 26 avril 2024 -
Finance

Au Cameroun, les changeurs clandestins appelés à régulariser leur situation sous peine de poursuites judiciaires

Au Cameroun, les changeurs clandestins appelés à régulariser leur situation sous peine de poursuites judiciaires

(Investir au Cameroun) - Dans un communiqué signé le 12 mai dernier, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), demande « à tous les changeurs clandestins de cesser immédiatement cette activité illégale ». Le Minfi les appellent à « se rapprocher des services compétents du ministère des Finances, pour solliciter un agrément ou alors acquérir le statut d’agent mandaté auprès des bureaux de change agréés, le cas échéant, sous peine de poursuites judiciaires ».

Selon le ministre des Finances, malgré les campagnes de sensibilisation effectuées auprès de ces changeurs clandestins, des individus continuent d’envahir les espaces publics, particulièrement dans les grandes métropoles, proposant les services de change aux usagers.

En sa qualité d’autorité monétaire nationale, le Minfi précise que la seule monnaie ayant cours légal au Cameroun est le FCFA, conformément à 1 l’article 6 de la Convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale. De ce fait, les devises détenues par les agents économiques notamment les non-résidents et les voyageurs doivent être échangées contre le FCFA, auprès des intermédiaires agréés avant toute transaction commerciale.

Le change clandestin, explique Louis Paul Motaze, porte préjudice non seulement aux structures agréées, mais aussi au climat des affaires et à l’image de marque de notre pays. En outre, les usagers qui se ravitaillent auprès du marché noir s’exposent aux risques de recevoir de la fausse monnaie, participant ainsi implicitement aux activités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Raison pour laquelle, la démarche de sortir les changeurs clandestins du maquis est engagée par les pouvoirs publics.

Le Minfi rappelle que l’exercice de l’activité de change manuel sans agrément est formellement interdit et constitue une infraction punie par des peines privatives de liberté et d’une amende de 5 millions de FCFA, assortie de la cession immédiate des devises, conformément aux dispositions de la Convention portant harmonisation de la réglementation bancaire et du règlement Cemac N°02/l 8/Cemac/UMAC/CM du 21 décembre 2018, sur les opérations de change.

Sylvain Andzongo

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