(Investir au Cameroun) - Au cours d’une conférence de presse, le 3 mars à Douala, l’administrateur-directeur général (ADG) de Nsia-Cameroun, Esther Tiako, vice-présidente sortante de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) en charge de la Communication (pendant deux mandats), a fait le point sur les mandatures du Cameroun à la Fanaf.
À l’en croire, ces mandatures ont été positives parce qu’elles ont donné plus de visibilité à l’assurance en Afrique. Elle en veut pour preuve : le nombre croissant des délégués (au-delà de 1300) lors des assises de la Fanaf, du 17 au 20 février 2020 à Libreville, au Gabon.
Elle a indiqué que le retrait de la candidature du Cameroun (qui déjà occupé cette fonction à trois reprises) à la présidence de la Fanaf, au cours des dernières assises à Libreville, au profit du Gabon constitue un « signe d’élégance ». « Cela renforce les liens d’amitié et de fraternité », a-t-elle affirmé.
Marché camerounais des assurances
L’ADG de Nsia-Cameroun a aussi évoqué le marché camerounais des assurances. Pour elle, les assureurs ont une part de responsabilité concernant le faible taux de pénétration qui se situe autour de 3% au Cameroun. « Nous n’avons pas encore véritablement fait notre travail. L’assureur doit prendre la peine d’expliquer les produits et les services qu’ils offrent », a-t-elle indiqué.
Toutefois, a-t-elle nuancé, cette « responsabilité est partagée avec la clientèle qui ne développe pas encore la culture d’assurance ». Et pourtant, soutient Esther Tiako, même avec des revenus modestes, il est possible de souscrire des polices d’assurance car, les garanties peuvent être adaptées aux revenus.
Parlant de Nsia-Cameroun qui est à sa douzième année d’activité, Mme Tiako a déclaré que la compagnie doit son succès surtout au respect des clauses contractuelles, dont plus de 2,5 milliards de FCFA ont été affectés en 2019 pour le règlement des sinistres.
« Dans le secteur non-vie, la société s’est développée avec un bilan qui tourne autour de 13 milliards de FCFA dont plus de 10 milliards de FCFA hors taxes, alors que l’assurance-vie se situe à plus de 1,6 milliard de FCFA », a-t-elle indiqué.
S.A.