(Investir au Cameroun) - Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais, organise ce 23 octobre 2019 dans les locaux de la gare ferroviaire de Yaoundé, la capitale du pays, une cérémonie de remise de dons aux orphelins des victimes de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016 à Eséka, dans la région du Centre du Cameroun. La même cérémonie sera organisée dans les quatre coordinations que compte le réseau exploité par Camrail, annonce l’entreprise dans un communiqué officiel.
À travers cette remise de dons, cette filiale du groupe Bolloré, qui gère le chemin de fer camerounais depuis 20 ans, clôturera ainsi la commémoration du 3e anniversaire de la catastrophe ferroviaire d’Eséka. Cette commémoration, apprend-on, a débuté le 20 octobre 2019 par des moments de recueillement et de prière, auxquels ont pris part les personnels de Camrail, dans diverses paroisses et mosquées du pays.
La commémoration du 3e anniversaire de l’accident d’Eséka survient alors que le processus d’indemnisation des ayants droit des victimes tire à sa fin, souligne le transporteur ferroviaire camerounais. En effet, à fin septembre 2019, apprend-on officiellement, 98% des blessés ont déjà été indemnisés alors qu’en ce qui concerne les personnes décédées, 91% des demandes ont soit abouti à des accords, soit sont en cours de finalisation ou de règlement définitif.
« En ce qui concerne les disparus, 80% des dossiers éligibles font l’objet d’un accord avec pour effet l’enclenchement du processus d’indemnisation », souligne Camrail.
Rebondissements
La catastrophe d’Eséka a officiellement fait 79 morts et 600 blessés. Le procès ouvert dans le cadre de ce triste évènement a conduit à la condamnation de Camrail « pour homicide, blessures involontaires et activités dangereuses ». Mais, l’entreprise ferroviaire a toujours contesté ce verdict.
Camrail accuse notamment la justice d’avoir rendu une décision en « l’absence de toute expertise qualifiée et compétente, qui devait permettre d’établir de manière objective les véritables causes de ce tragique accident ». Pour l’opérateur ferroviaire, cette décision est d’autant plus contestable qu’elle est « manifestement fondée sur la seule appréciation de quelques anciens salariés non spécialistes, non assermentés, déclarés experts, et par ailleurs en procédure judiciaire pour motifs personnels contre Camrail depuis 10 ans ».
A la veille de cette 3e commémoration de la catastrophe ferroviaire d’Eséka, une lettre du cabinet français Cerutti, destinée au chef de l’État camerounais, révèle que ses conclusions au terme de l’enquête relative à cet accident ont été volontairement dissimulées.
BRM
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