(Investir au Cameroun) - Intervenant lors d’un débat sur la chaîne de télévision à capitaux publics CRTV, Jacquis Kemleu Tchabgou (photo) a indiqué que le gouvernement devait venir en aide aux entreprises du secteur des huiles végétales (oléagineux), qui souffre des conséquences des mesures prises pour contenir la propagation du Coronavirus.

Selon le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), le chiffre d’affaires de ses membres a connu une baisse de 40% au mois de mars, et il pointe du doigt des mesures de confinement qui ont plombé l’activité des sociétés hôtelières et de restauration et par ricochet la demande. Il pense aussi que l’importance pour le gouvernement d’intervenir est de préserver des emplois et sécuriser la possibilité pour l’État d’avoir des recettes fiscales.

Alors que la situation sanitaire du Coronavirus semble de mieux en mieux maitrisée, le Cameroun comme beaucoup de pays dans le monde doit faire face à la pression du secteur privé qui déplore des pertes. Il est difficile d’apprécier jusqu’où le secteur privé est en difficulté, car très peu d’entreprises communiquent leurs résultats d’activités.

Mais pour ce qui est du secteur des huiles, l’Institut national des statistiques (INS) a publié des données sur l’évolution des prix à la consommation dans les villes de Douala et de Yaoundé. Dans la capitale économique, les prix à la fin février 2020 ont progressé de 1,5% par rapport à ceux du même mois en 2019. Mais lorsqu’on compare l’évolution des prix sur ce marché sur les 12 mois (entre février 2018 et 2019) et celle de la période février 2019 et 2020, il y a un recul de 0,3%. Dans la capitale économique de Yaoundé, les prix sont en hausse de 3,2% sur la dernière année.

Jusqu’à présent, le gouvernement camerounais travaille encore sur la réponse budgétaire à apporter aux conséquences économiques du Coronavirus. Déjà, plusieurs organisations patronales ont déjà fait des propositions et exprimé des attentes qui devront se retrouver dans cette réponse. Techniquement, le budget devrait un ensemble de déséquilibres en rapport avec la baisse des prix du pétrole. Les éclairages du gouvernement sur la situation sont très attendus de tous les acteurs.

Idriss Linge