(Investir au Cameroun) - Dans son rapport qu’il a publié fin 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) invite le gouvernement camerounais à encourager la dénonciation de la corruption par un système de récompenses.
La Conac motive cette recommandation en prenant exemple sur le « Foreign Corrupt Practices Act of 1977 » (FCPA) des Etats-Unis qui accorde des récompenses aux dénonciateurs d’actes de corruption, au prorata des biens que les autorités recouvrent grâce à leur démarche.
Cette disposition, explique la Conac, a fait disparaître le sentiment d’impunité que les puissants de ce pays nourrissaient au cours des années soixante-dix. En plus d’être protégés par la loi par plusieurs dispositifs anti-représailles, les citoyens sont encouragés à dénoncer les actes de corruption et leurs auteurs.
Parallèlement, le gouvernement camerounais est invité à protéger les dénonciateurs, victimes et témoins d’actes de corruption.
« A maintes reprises, la Conac a vécu des situations où un dénonciateur a refusé de matérialiser sa démarche par écrit, de peur de représailles, s’il arrivait qu’il soit identifié comme tel et devrait comparaître devant une juridiction pour affirmer ses dires », lit-on dans le rapport. Qui ajoute : « le motif pour lequel les dénonciateurs se rétractent très souvent est l’absence de textes ou de mécanismes qui leur permettent de témoigner, derrière une glace par exemple ou alors avec une voix difficilement reconnaissable ».
Sylvain Andzongo