(Investir au Cameroun) - La société Cameroon Mining Company (Caminco), créée en 2003 par des investisseurs sud-africains et danois, rejoints par la suite par des partenaires chinois, affiche des velléités expansionnistes dans la région de l’Est du Cameroun. Le ministère en charge des Mines (Minmidt) renseigne en effet qu’une convention minière est « en cours de négociation entre l’État du Cameroun et la société Caminco en vue de l’exploitation de l’or de Mborguéné, Bétaré Oya et Garoua Boulaï ». L’entreprise détenait jusque-là un permis d’exploration de 1 000 km2 autour de Bétaré Oya.
Très peu de détails filtrent pour l’instant sur ces négociations avec l’État du Cameroun. Mais on sait que le gisement de Mborguéné, dans l’arrondissement de Bétaré Oya, grand foyer de production aurifère à l’Est, offre un potentiel de production de 2 millions de tonnes d’onces d’or de façon globale.
En 2018, Caminco a été cité dans un scandale révélé par le Minmidt. En effet, une entreprise chinoise dénommée Peace Mining avait été épinglée pour exploitation illégale des documents de Caminco. L’enquête n’avait pas prouvé que Caminco était au courant de l’exploitation illégale de ses documents par Peace Mining, mais son image avait été entachée. Par ailleurs, au cours de la même année, plusieurs entreprises, dont Caminco, ont été condamnées pour non-réhabilitation des sites détruits par l’activité minière.
S.A.