En 2015 et 2016, la compagnie aérienne Air Algérie va ouvrir 10 nouvelles destinations sur le continent africain, a annoncé le PDG de la compagnie, Mohamed Salah Boultif, en précisant que la desserte des villes de Yaoundé et Douala, les deux plus grandes métropoles du Cameroun, interviendra en 2016.
Air Algérie arrivera ainsi sur un marché de plus en plus concurrentiel. En effet, selon les statistiques de l’Autorité aéronautique (CCAA, en anglais), le trafic aérien a augmenté de 2% au Cameroun en 2014. Entre 2012 et 2013, il avait déjà progressé de 11%, selon la même source.
Au demeurant, malgré l’intérêt de plus en plus marqué des compagnies aériennes aussi bien européennes qu’africaines pour le marché camerounais, le leadership sur cet espace reste l’apanage d’Air France, qui revendique 21% de parts dans ce marché dans lequel se meuvent une trentaine de compagnie aérienne. Arrivent ensuite Brussels Airlines (13 %) et Camair Co (11%), la compagnie aérienne publique nationale. Au total, ces trois compagnies se partagent à eux seuls 45% du marché du transport aérien dans le pays, selon les chiffres de la CCAA.
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Selon le bulletin statistique que l’Autorité aéronautique (CCAA, en anglais) vient de rendre public, le trafic aérien a augmenté de 2% au Cameroun en 2014, avec plus de 45% des vols à destination ou au départ des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), et une proportion toujours très réduite des vols domestiques exclusivement assurés par la compagnie aérienne nationale, Camair Co.
La même source indique que l’opérateur français Air France a transporté 21% des passagers à destination ou au départ du Cameroun, confirmant ainsi son statut de leader dans le ciel camerounais. Viennent ensuite Brussels Airlines avec 13 % des passagers transportés en 2014, puis Camair Co, la compagnie aérienne publique nationale, avec 11% des passagers transportés l’année dernière.
En se hissant ainsi dans le trio de tête des compagnies aériennes en activité dans le pays, Camair Co, malgré ses difficultés financières, dame le pion à des mastodontes africains et européens tels que Ethiopian Airlines (8 %), Asky et Turkish Airlines (7 % chacun), Kenya Airways et Royal Air Maroc (5 % chacun), South African Airways (4%).
Selon le dernier bulletin statistique de l’Autorité aéronautique du Cameroun (CCAA), la première compagnie aérienne dans le ciel camerounais en 2013 demeure Air France (22%). Le géant français est suivi de Brussels Airlines (14%) et de Cameroon Airlines Corporation (CamairCo), qui s’adjuge 11% du trafic. Cependant, en termes de progression de l’activité par rapport à l’année 2012, c’est Brussels Airlines qui a été la plus dynamique dans le ciel camerounais en 2013.
En effet, analyse le bulletin de la CCAA, «la progression du trafic continue de profiter très inégalement aux transporteurs européens (Air France, Brussels Airlines), qui renforcent leurs capacités (fréquence de vols) au fil des ans. Cependant, on note un différentiel de croissance en défaveur du pavillon français (-3%), à la différence du pavillon belge dont le différentiel de croissance est de 18%».
Sur le marché intra africain en 2013, souligne l’Autorité aéronautique, «exception faite de Asky Airlines (+10%) et de Ceiba International (+47%), qui se distinguent tant par la croissance de leurs mouvements que celle de leur trafic passager, la quasi-totalité des pavillons africains a enregistré une progression régressive de ces indicateurs entre 2012 et 2013 : Kenya Airways (-17%), Royal Air Maroc (-24%), Sénégal Airlines (-25), South Africa Airways (-9%)».
Ce dynamisme à géométrie variable des compagnies aériennes dans le ciel camerounais en 2013, a déteint sur l’activité des aéroports camerounais, dont la fréquentation, apprend-on, a cru de 10% entre 2012 et 2013. Cependant, révèle la CCAA, «la progression du trafic continue de profiter très inégalement aux aéroports considérés. 43% du trafic passager domestique et 72% du trafic international sont assurés par l’aéroport de Douala. A l’inverse, Yaoundé-Nsimalen a traité 37% du trafic domestique en 2013 et 27% du trafic international».
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Jusqu’ici considéré comme aéroport secondaire, et destiné aux vols domestiques, l’aéroport de Maroua Salak, dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord du Cameroun, vient d’être transformé en aéroport international, à la faveur d’un arrêté du ministre des Transports, Robert Nkili. Maroua Salak devient ainsi le 4ème aéroport international du pays, après Yaoundé-Nsimalen, Douala et Garoua.
Le texte gouvernemental précise cependant que «l’ouverture au trafic aérien intercontinental sera constatée par un texte particulier à l’issue des opérations de mise aux normes de l’aéroport de Maroua-Salak». Une tâche qui incombe, apprend-on, à l’Autorité aéronautique (CCAA) du Cameroun, qui devra, par exemple, procéder au rallongement de la piste d’atterrissage d’au moins 700 mètres, pour la porter à 2800 mètres, afin de permettre à la plateforme aéroportuaire de Maroua d’accueillir des avions tels que des Boeing 747 et des Airbus A340.
Mais avant ces travaux d’envergure, explique Joël Wadem, le responsable de la communication de l’Autorité aéronautique, cité par des médias locaux, «la piste d’atterrissage a été entièrement refaite en 2007. Un balisage lumineux pour permettre l'atterrissage des avions de jour comme de nuit a été installé. Toujours au niveau de la sécurité de la navigation aérienne, un VOR, instrument permettant de localiser la position de l'aéronef ou de l'aéroport par rapport au sol est en cours d'installation à Maroua».
A en croire M. Wadem, la décision d’ériger l’aéroport de Maroua en une plateforme internationale découle de la volonté de plusieurs compagnies aériennes internationales de desservir cette ville camerounaise. Il en est ainsi de Turkish Airlines, qui a récemment manifesté l’intention d’ouvrir la desserte de Maroua, capitale de la région de l’Extrême-Nord, qui abrite les sites touristiques parmi les plus importants du pays, à l’instar du parc national de Waza.
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En cause, policiers, gendarmes et douaniers commis pour y assurer la sécurité des personnes et de leurs biens réclament un an d’arriérés de primes.
Ils affirment que depuis maintenant 12 mois, leurs primes ne sont pas payées par la direction de l’Autorité civile aéronautique du Cameroun (CCAA). «En 2011, nous avons été payés pour le compte d’un seul trimestre. Depuis, personne parmi nous n’a reçu de prime, alors que tous les jours, nous sommes obligés de venir au travail», se plaint un policier rencontré à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. A en croire cette source, tous les éléments des forces de l’ordre travaillant dans les aéroports de Yaoundé, Douala, Maroua et Garoua sont concernés par le non paiement des primes.
Selon certaines indiscrétions, les montants trimestriels varient entre 70 000 et 120 000 F CFA, selon le grade du policier, gendarme ou douanier.
A la CCAA, le chef de la cellule de communication, Joël Wadem, ne reconnaît que trois trimestres non payés : les deux derniers trimestres 2011 et le premier trimestre 2012. Et dénonce la mauvaise foi des plaignants qui, explique-t-il, lors d’une réunion récemment tenue à Douala entre le ministre des Transports et les agents en service dans les aéroports du Cameroun, ont déclaré que « tout allait bien ».
Joël Wadem indique aussi qu’actuellement, le directeur général de la CCAA multiplie les efforts pour résoudre le problème dans les brefs délais.
Guy C. Moussi