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Yaoundé - 03 mai 2024 -

Pour la seconde fois en 10 jours, le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a publié le 22 janvier 2014 dans le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, un communiqué déclarant «infructueux» le marché pour le «financement, la construction et l’exploitation du terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi». Le chef du gouvernement camerounais invite par ailleurs «le soumissionnaire» à «passer retirer sa soumission sous quinzaine».

Selon les sources de l’agence Ecofin, ce soumissionnaire n’est autre que le groupe Bolloré Africa Logistics, dont l’une des entreprises, Douala International Terminal (DIT), est déjà concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala. L’identité de ce soumissionnaire est d’autant plus connue qu’au cours d’une conférence de presse donnée à Yaoundé le 26 février 2013, en marge d’une cérémonie de mise en service de nouvelles locomotives acquises par Camrail, Dominique Laffont (photo), président de Bolloré Africa Logistics, avait clairement indiqué à la presse que le groupe qu’il dirige avait soumissionné pour la concession du terminal à conteneurs du port en construction à Kribi.

Le revirement du gouvernement

Le 18 juin 2013, le ministre camerounais de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, avait mis un terme aux supputations sur l’identité de l’entreprise qui s’adjugera le contrat de concession du terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi, en publiant dans le quotidien gouvernemental, une liste d’entreprises retenues pour réaliser certains projets en cours dans le pays, sous le modèle PPP (partenariat public privé). Dans ce communiqué, le ministre Nganou Djoumessi révélait que les travaux de construction du terminal polyvalent au port en eau profonde de Kribi seront effectués par Bolloré Africa Logistics.

Que s’est-il donc passé entretemps, pour que l’appel d’offres pour lequel un adjudicataire avait déjà visiblement été choisi soit ensuite déclaré infructueux ? Selon certaines sources proches du dossier, le revirement de la partie camerounaise tient du désir d’éviter le monopole dans la gestion des terminaux à conteneurs des deux plus grands ports du pays, Bolloré étant déjà opérationnel au port de Douala.

D’autres sources évoquent l’existence d’une offre finalement jugée plus intéressante, venant d’un concurrent plutôt bien connu par le groupe Bolloré. Il s’agit, apprend-on, du français Necotrans. L’on se souvient qu’au cours d’une audience à lui accordée par le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, en avril 2013, le DG de Necotrans, Gregory Querel, bien que s’étant appesanti sur le projet d’un «nouveau schéma d’infrastructures portuaires au port de Douala», n’avait pas caché son intérêt pour le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi.

La revanche de Necotrans ?

L’arrivée probable de Necotrans sur le futur port en eau profonde de Kribi, qui attend son premier navire au premier semestre 2014, prendrait des allures de revanche, après la bataille que cet autre opérateur français à perdu devant Bolloré sur le terminal à conteneurs du port de Conakry, en Guinée. En effet, déclaré concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Conakry suite à un appel d’offres gagné devant les concurrents, Necotrans a vu son contrat résilié et attribué à Bolloré dès l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé.

Face à cette décision, Necotrans avait dû assigner le groupe Bolloré devant le tribunal de commerce de Nanterre, en France, pour «concurrence déloyale et parasitisme». Le 10 octobre 2013, le tribunal de commerce de Nanterre a rendu la décision obligeant le groupe Bolloré à verser deux millions d'euros (environ 1,3 milliard de francs Cfa) au groupe Necotrans, somme représentant le coût des travaux réalisés par son partenaire Getma, avant que la concession ne soit finalement attribuée à Bolloré Africa Logistics.

BRM

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Published in Transport

De sources autorisées, les derniers tests d’ensachage de Ciments d’Afrique (Cimaf Cameroun), la filiale camerounaise du groupe marocain Addoha, ce sont achevés ce mois de janvier 2014 à la zone industrielle de Bonabéri à Douala, le site de l’usine.

Fort de ce que ces différents essais ont été couronnés de succès, ce qui a même conduit à la production du tout premier sac de cette nouvelle cimenterie le 27 novembre 2013, les responsables de Cimaf Cameroun n’ont plus de doute : la production proprement dite va démarrer au mois de février prochain.

L’assurance affichée par les responsables de la filiale camerounaise du constructeur immobilier marocain Addoha, est telle que le prix du sac de ciment de marque Cimaf sur le marché camerounais est pratiquement arrêté.

Selon nos sources, il sera de 4500 francs Cfa, soit le même prix que celui pratiqué par les Cimenteries du Cameroun (Cimencam), filiale du groupe Lafarge, qui sera en situation de monopole sur le marché camerounais du ciment pendant quelques semaines encore. Le temps pour Cimaf de roder encore un peu ses turbines avant le lancement de la production.

Cimaf Cameroun, dont la première pierre fut posée le 19 mai 2012 par le Premier ministre camerounais, Philemon Yang, a une capacité de production de 500 000 tonnes par an, extensible à un million de tonnes. Investissement de 20 milliards de francs Cfa (30 millions d’euros), Cimaf va créer environ 200 emplois directs.

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Published in Industrie

Le Premier ministre camerounais, Philémon Yang (photo), a présenté le 28 novembre 2013 devant les députés, le programme économique du Cameroun pour l’année 2014, qui sera marqué, apprend-on, par un taux de croissance du PIB de 4,8%.

Un taux revu à la baisse, a appris l’agence Ecofin, puisqu’il était projeté à 6,1% dans les premières prévisions du cadrage budgétaire. En conséquence, en 2014, la croissance économique du Cameroun restera statique, par rapport aux 4,8% déjà enregistrés en 2013, selon les derniers chiffres publiés aussi bien par le gouvernement que le Fonds monétaire international (FMI).

Cette institution financière indique d’ailleurs qu’avec pareil taux de croissance, le Cameroun atteindra difficilement son ambition de Pays émergent à l’horizon 2035. En effet, cette ambition, a révélé le FMI en fin de semaine dernière en présentant «les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne», oblige le Cameroun à réaliser un taux de croissance de 9% à partir de 2014, laquelle performance doit être maintenue pour atteindre 10% en 2020.

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Published in Gestion publique

Faire de Douala une cité moderne. Faire surgir d'une mangrove insalubre une cité aux allures de Venise tropicale. Construire une ville où l’on a du plaisir à vivre. Voilà la vision de « Sawa Beach », le titanesque projet initié par le colonel à la retraite Edouard Etondè Ekoto en 2004.

L’ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala rêvait d’un centre d'affaires (hôtels, palais des congrès, centre culturel, etc.), d’une zone administrative, d’un port de plaisance, d’une base nautique, d'espaces verts et de jardins publics, d’un parc d'attraction, d'espaces commerciaux et résidentiels, de logements sociaux au nombre de 10 000, etc. Le tout construit sur 1000 hectares entre le port et l'aéroport.

Lors de la campagne électorale à Douala, en vue de la présidentielle d'octobre 2004, Edouard Etondè Ekoto présentait ce projet à Paul Biya en ces termes : «C'est le projet «Paul Biya» par excellence à Douala. Celui que vous laisseriez à la postérité, puisqu'il est appelé à se dérouler sur 10 à 20 ans sur une superficie de 1000 hectares qui vont nous relier enfin à la mer. Ce projet n'a pas de prix. Il n'a pas de coût. Il règlera en même temps l'essentiel des problèmes d'emplois, l'essentiel des problèmes de logements et de bureaux, de jardins, parcs de loisirs et autres espaces de pacification sociale».

Fier de ce projet, Paul Biya promettra de veiller à sa réalisation. Mais, le départ d'Edouard Etondè Ekoto de la Communauté urbaine de Douala en 2006 freinera le projet qui sera mis au placard. Le partenaire canadien Pan-Isox, qui s’était proposé de le concrétiser attendra en vain la participation financière du Cameroun.

«Douala ressemble toujours à une symphonie inachevée, une fusée qui depuis 1910 cherche son orbite au milieu des obstacles placés sur sa trajectoire et celle de ses pilotes... Parce que quand Yaoundé respire, le Cameroun vit», ironise Edouard Kingue dans une de ses chroniques.

Aujourd’hui, le gouvernement camerounais veut ressusciter ce projet. En février 2012, sur instructions du Premier ministre Philemon Yang, le ministre du Développement urbain et de l’Habitat, Jean Claude Mbwentchou, s’est rendu à Douala pour lever les difficultés qui entravent cette réalisation. Il a demandé à la Communauté urbaine de Douala de s’activer.

Toutes les études techniques ne seraient pas encore totalement réalisées, mais la plupart seraient disponibles depuis 2003.

Le coût total du projet est estimé à 550 milliards FCFA (840 millions €) et le ministère en charge de l’Economie indique que le Cameroun est toujours à la recherche de financements.

 

Beaugas-Orain Djoyum

 

Ce projet sera représenté à Genève à l’occasion du IXeme forum EMA Invest, en mars 2013.

 

 

 

Published in Infrastructures

Un atelier sur l’appropriation des lois et textes réglementaires du secteur des télécommunications et des TIC se tient à Douala depuis le 17 juillet dernier. Cette rencontre réunit le gouvernement, les responsables des organes de régulation, les opérateurs, les fournisseurs des services de communications électroniques, les autorités de certification et les experts auditeurs de sécurité électronique et les experts en TIC.

En effet, les textes d’application de la loi de 2010 sur les communications électroniques ont été signés en juin 2012 par le Premier ministre, Philemon Yang. Les participants à cette rencontre seront édifiés sur les contours de la nouvelle réglementation.

A la même occasion, la deuxième session du comité de pilotage du projet de Réseau de télécommunications haut débit à fibre optique d’Afrique Centrale (projet CAB) s’est tenue mardi sous la supervision du Ministre des postes et télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, président dudit Comité et du Ministre de la communication, Issa Tchiroma, vice-président.

B-O.D.

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