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Yaoundé - 04 mai 2024 -

Comme on pouvait s’y attendre, dès l’entrée en vigueur de la nouvelle grille des prix des produits pétroliers sur le territoire camerounais, le 1er juillet 2014, la Confédération générale des syndicats du transport du Cameroun a annoncé une grève générale des travailleurs de ce secteur le 7 juillet 2014, en signe de protestation contre la hausse des prix du super et du gasoil.

Dans le même temps, la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) annonce, à compter de ce même 7 juillet, une série de manifestations de protestation contre cette décision gouvernementale d’augmenter respectivement de 81, 80 et 500 francs Cfa les prix du litre de super et de gasoil, ainsi que celui de la bouteille de 12,5 Kg du gaz domestique.

Visiblement, les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement camerounais, afin d’atténuer les effets de cette décision sur le pouvoir d’achat des ménages, en général, et des employés du secteur des transports, en particulier, ne satisfont pas les syndicalistes et autres associations de protection des droits des consommateurs.

Pour rappel, en appendice de cette augmentation des prix intervenue le 30 juin 2014, l’Etat camerounais a promis, sans précision aucune, une augmentation des salaires des agents de l’Etat et du SMIG ; de même qu’il a décidé de réduire de 50% le montant de l’impôt libératoire payé par les petits commerçants et acteurs du secteur informel, ainsi que celui des taxes de stationnement (payée par les employés du secteur du transport en commun) et à l’essieu (payée par les camionneurs).

Devant ce front de la contestation formé par les syndicats du transport et les associations de consommateurs, le gouvernement a engagé, apprend-on de bonnes sources, des négociations avec les différentes parties, qui révèlent n’avoir pas été impliquées dans le processus de prise de cette décision de revalorisation des prix des produits pétroliers. Du côté des pouvoirs publics, l’on garde à l’esprit et redoute le scénario de février 2008, au cours duquel une augmentation des prix à la pompe avait embrasé tout le pays, provoquant ce qui avait été baptisé «les émeutes de la faim».

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Le gouvernement camerounais a rendu public, le 30 juin 2014 dans la nuit, un communiqué annonçant une augmentation des prix des produits pétroliers sur le territoire national, à compter de ce 1er juillet 2014. Selon le communiqué gouvernemental, le prix du litre de super passe de 569 francs Cfa à 650 francs Cfa, soit une hausse de 81 francs Cfa, tandis que le litre de gasoil, lui, passe de 520 francs Cfa à 600 francs Cfa, en augmentation de 80 francs Cfa.

Dans le même temps, la bouteille de gaz domestique de 12 Kg (la dernière hausse des prix de ce produit est intervenue en 2006), qui coûtait jusqu’ici 6000 francs Cfa, sera désormais cédée à 6500 francs Cfa. Seul le pétrole lampant, considéré comme la chasse gardée des masses les plus pauvres, n’est pas concerné par cette hausse. Le prix du litre reste donc bloqué à 350 francs Cfa.

Comme mesures d’accompagnement de cette hausse des prix redoutée par les pouvoirs publics camerounais depuis les émeutes de février 2008, consécutives à la dernière augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe, le gouvernement annonce une revalorisation des salaires des agents de l’Etat, sans préciser ni la date ni la proportion de l’augmentation.

De même, le gouvernement promet une revalorisation prochaine du SMIG, et consacre la diminution de 50% du montant de certaines taxes. Il s’agit notamment, apprend-on, de l’impôt libératoire, principalement payé par les petits commerçants et les opérateurs du secteur informel ; de la taxe de stationnement et de la taxe à l’essieu, respectivement payées par les opérateurs du secteur du transport en commun et les camionneurs.

Une taxation excessive des produits pétroliers

Ce réajustement des prix, explique le communiqué, «répond à la nécessité de prendre en compte l’augmentation continue des cours du pétrole sur le marché international. Et, de réduire la charge toujours plus forte sur le budget de l’Etat, de la subvention des prix du carburant, qui prive la communauté nationale des ressources nécessaires à la réalisation de nombreux projets sociaux, éducatifs et infrastructurels. A titre d’illustration, cette subvention a coûté à l’Etat de 2008 à 2013, 1200 milliards de Fcfa et 155 milliards Fcfa rien que pour les six premiers mois de l’exercice en cours».

Par cette hausse des prix des produits pétroliers, le gouvernement camerounais accède enfin à une requête formulée par le FMI et la Banque mondiale, depuis au moins deux ans. En effet, lors de toutes ses misions au Cameroun depuis lors, le FMI n’a cessé de s’inquiéter de l’augmentation vertigineuse des subventions à la consommation des produits pétroliers, qui a atteint 420 milliards de francs Cfa en 2013, et est projetée à 450 milliards de francs Cfa cette année. La Banque mondiale, elle, dans une édition de ses cahiers économiques sur le Cameroun, avait simplement conclu que la subvention aux produits pétroliers est contre-productive, dans ce sens qu’elle ne profite qu’aux riches.

Une appréciation qui avait provoqué un véritable débat national, entre partisans de la suppression de la subvention et par conséquent de l’augmentation des prix des produits pétroliers, et ceux qui optaient pour le statuquo. A l’appui de leur argumentaire, les partisans de cette dernière thèse faisaient remarquer, comme de nombreux experts d’ailleurs, qu’une simple réduction de la taxation des produits pétroliers aiderait à baisser les prix sans qu’il ait une incidence sur les consommateurs. En effet, selon la structure des prix des produits pétroliers en vigueur au Cameroun, le litre de super ou de gasoil est assujetti au payement de 23 taxes, dont six TVA et une taxe dite «spéciale», qui gonfle, à elle seule, le prix du litre de plus de 100 francs Cfa.

BRM

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Depuis bientôt deux semaines, c’est à un rationnement dans la distribution des produits pétroliers, qu’on assiste dans la plupart des stations services des grandes métropoles du Cameroun. A l’origine de cette pratique qui pousse les automobilistes à faire le tour de ces points de ravitaillement, une pénurie que les opérateurs du secteur et les pouvoirs publics tentent de juguler tant bien que mal.

Cependant, selon des sources autorisées, le retour à la normale passe par l’importation urgente d’environ 120 000 tonnes de produits pétroliers. «Pour ce mois de juin, les besoins sont estimés à environ 220 000 tonnes métriques. La Sonara (Société nationale de raffinage), qui est en arrêt technique depuis le 31 mai, ce jusqu’au 21 juin 2014, a fait des prévisions de 66 000 tonnes. Des réserves sont estimées à environ 35 000 tonnes. Donc, le gap est d’environ 120 000 tonnes métriques», explique une source proche du dossier.

Faute de moyens financiers pour importer du brut à raffiner, apprend-on, la Sonara a fonctionné à pratiquement 50% de son potentiel tout au long du mois de mai dernier, ses fournisseurs étant désormais frileux à livrer du brut à cette entreprise publique très endettée du fait de difficultés de trésorerie. En effet, depuis 2008, à cause du blocage des prix des produits pétroliers à la pompe par le gouvernement, la raffinerie nationale cède ses produits finis à un prix largement inférieur au prix d’achat du brut, le manque-à-gagner devant être remboursé par l’Etat, qui tarde malheureusement à délier les cordons de sa bourse. De sorte qu’à fin 2012, l’Etat du Cameroun était officiellement débiteur envers la Sonara d’environ 400 milliards de francs Cfa.

De plus, les opérateurs privés qui ont pendant un temps répondu aux appels d’offres du gouvernement en vue d’assurer des importations des produits pétroliers sur le territoire national, réclament aujourd’hui une ardoise d’environ 235 milliards de francs Cfa à l’Etat, et rechignent désormais à engager de nouveaux fonds pour les importations.

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La représentation camerounaise de la Banque mondiale, dans ses cahiers économiques sur le Cameroun, vient de révéler que pour le compte de l’exercice budgétaire 2014, les subventions de l’Etat à la consommation des produits pétroliers à la pompe, atteindront la somme de 450 milliards de francs Cfa, soit 3% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Cette enveloppe sera en augmentation de 30 milliards de francs Cfa, puisqu’elle a culminé à 420 milliards de francs Cfa l’année dernière, selon les statistiques officielles du gouvernement camerounais. Par ailleurs, fait remarquer l’institution financière internationale, seulement 220 milliards de francs Cfa, soit un peu moins de 50% de la somme nécessaire, sont prévus dans le budget 2014, pour supporter ces subventions.

Cette révélation intervient au moment où une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne au Cameroun, dans le cadre des traditionnelles consultations au titre de l’article IV. En effet, depuis 2 ans, l’équipe que conduit une fois de plus  Mario Zamaroczy conseille au gouvernement camerounais de mettre un terme à ces subventions qui, d’après le FMI, déséquilibrent considérablement le budget de l’Etat et sont contre-productives pour l’économie camerounaise, dans la mesure où, analyse l’institution de Bretton Woods, «ces subventions profitent aux riches».

En rappel, depuis février 2008, le gouvernement camerounais a décidé de bloquer les prix des produits pétroliers à la pompe, malgré l’envolée des cours du brut sur le marché international. Le différentiel entre les prix pratiqués à la pompe et les prix réels arrimés à l’évolution des cours mondiaux du brut étant supporté par le Trésor public. A l’origine de cette décision, les émeutes dites de «la faim», qui avaient embrasé le pays ce mois-là, à la suite d’une augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe.

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Le 18 mars 2014, le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a fait publier dans le quotidien gouvernemental, un communiqué rapportant sa décision prise le 21 février 2014. La décision ainsi rapportée déclarait infructueux l’appel d’offres lancé le 13 juin 2013 par le ministère de l’Energie et de l’Eau, pour les travaux de conception, de financement, de construction et d’exploitation d’un pipeline pour la distribution des produits pétroliers entre les villes de Limbe, Douala, Edéa et Yaoundé.

Les motivations de ces décisions antinomiques du 21 février et du 18 mars n’ont pas été explicitées. Cependant, a appris l’agence Ecofin, 24 heures seulement après cette volte-face du gouvernement camerounais, une délégation de membres du consortium 3PL (Petroleum Products Pipeline), qui a signé en juin 2013 avec le gouvernement camerounais, un mémorandum d’entente sur ce projet de pipeline, a été reçue par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna.

Au cours de cette rencontre, a-t-on appris de sources proches du dossier, le consortium 3PL a redit son engagement à réaliser ce projet «malgré les difficultés de départ». En rappel, c’est en août 2013 que ce consortium avait été déclaré adjudicataire du marché de construction d’un pipeline long de 248 Km, reliant les villes de Limbé (Sud-Ouest), Douala (Littoral), Edéa (Littoral) et Yaoundé (Centre), afin de faciliter la distribution des produits pétroliers.

Dans le même temps, le groupe américain Govind était choisi pour construire un pipeline sur une distance de 377 km, afin de relier la cité pétrolière de Limbé (Sud-Ouest) aux villes de Bafoussam (Ouest) et de Bamenda (Nord-Ouest).

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Rendu au mois de mars 2014, le calendrier annuel des importations des produits pétroliers, généralement disponible dès le mois de janvier, n’est pas encore établit, selon nos sources à la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH). A l’origine de ce retard, apprend-on, la non liquidation des quota attribués à certains importateurs l’année dernière, mais surtout le peu d’enthousiasme des distributeurs des produits pétroliers à se lancer, cette année, dans les opérations d’importations.

C’est que, indiquent nos sources, depuis l’année dernière, les opérateurs adjudicataires des marchés d’importation des produits pétroliers sur le territoire camerounais ont accumulé des arriérés de payements estimés à environ 235 milliards de francs Cfa. Face au peu d’empressement de l’Etat à payer cette facture, explique une source proche du dossier, certains distributeurs des produits pétroliers se montrent désormais réticents à engager de nouveaux frais pour les importations.

Cette situation, souffle une source autorisée, ne met pas le pays à l’abri des tensions dans la distribution des produits pétroliers observées à certaines périodes l’année dernière. Ce d’autant que, officiellement, 90% de la consommation nationale de super, de gasoil, de gaz domestique et de pétrole lampant provient des importations.

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Au cours d’un Conseil de cabinet tenu le 31 octobre 2013 à Yaoundé, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a révélé que «le poste budgétaire consacré à la subvention des prix des carburants atteindrait environ 420 milliards de FCfa en fin d’exercice, soit 4% du Produit Intérieur Brut (PIB)», peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné ce conseil.

En effet, à la suite d’une hausse des prix des produits pétroliers qui avait conduit aux «émeutes de la faim» en février 2008, le gouvernement camerounais a, depuis lors, décidé du gel des prix à la pompe. Ce, malgré l’augmentation progressive du prix du baril à l’international.

Ce blocage des prix veut que le gap entre le prix réel du produit raffiné obtenu à partir du brut importé, et celui pratiqué à la pompe, soit supporté par le gouvernement, via la Société nationale de raffinage (SONARA). Cette entreprise publique, depuis ces années, croule sous le poids de manque à gagner, qui atteignent déjà 200 milliards de francs Cfa, selon des sources autorisées.

Depuis 2012, le FMI a suggéré au gouvernement camerounais de supprimer ces subventions. Selon une analyse de cette institution financière publiée cette année-là dans les «Cahiers économiques» édités par sa représentation au Cameroun, lesdites subventions profitent davantage aux riches qu’aux pauvres.

La publication de cette étude avait été le point de départ d’un débat national houleux autour de la subvention des carburants, le gouvernement camerounais ayant à un moment manifesté clairement son intention de la supprimer.

Une posture que ne partageaient pas nombre d’organisations de la société civile et même des regroupements patronaux tels que le GICAM, qui avait subordonné la suppression de la subvention à la mise en place de certaines mesures d’accompagnement clairement proposées au gouvernement.

Face à ces réticences observées autour du projet de suppression de la subvention à la consommation des produits pétroliers à la pompe, le gouvernement camerounais avait décidé de surseoir à son projet. Nonobstant les suggestions répétées du FMI en faveur de la suppression de ces subventions, dont l’enveloppe augmente au fil des années.

Selon les statistiques de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), cette subvention qui est projetée à 420 milliards de FCfa cette année, était seulement de 145 milliards de FCfa en 2010, contre 300 milliards de FCfa en 2012.

Brice R. Mbodiam

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L’hebdomadaire camerounais Le Financier d’Afrique révèle qu’une note de conjoncture publiée par l’Institut national de la statistique (INS) au courant du mois de septembre dernier, indique que les prix à la consommation sur le territoire camerounais, ont augmenté de 2,3% au premier semestre 2013, par rapport à la même période l’année dernière.

A en croire cette publication, cette hausse du niveau général des prix est non seulement la conséquence d’une augmentation des coûts des services dans l’enseignement (4,7%), avec notamment la révision à la hausse des frais de scolarité dans certaines institutions de l’enseignement privé, mais aussi le renchérissement des prix des produits alimentaires à l’international (3,8%).

En rappel, le Cameroun, selon les derniers résultats de la balance des paiements publiés par le ministère des Finances, importe pour environ 600 milliards de francs Cfa de produits alimentaires chaque année. Le dernier élément justifiant l’augmentation du niveau général des prix au 30 juin 2013 au Cameroun, apprend-on, est la hausse des services de transport.

En effet, bien que les prix des produits pétroliers soient bloqués à la pompe depuis 2008 au Cameroun, à cause des subventions de l’Etat, les coûts des transports à l’international continuent d’être arrimés aux différentes fluctuations du brut sur le marché mondial. Ce qui augmente les prix à l’importation.

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«La situation du secteur bancaire s'est quelque peu améliorée, mais cela varie d'une banque à l'autre. Les indicateurs prudentiels s'améliorent, quoique lentement, pour une grande banque en difficulté, et la mise en œuvre d’un plan de restructuration annoncé depuis longtemps pour une banque régionale de taille moyenne se rapproche». Après avoir, quelques mois auparavant, invité les pouvoirs publics camerounais à redoubler de vigilance autour des banques, telle est l’appréciation globale que fait le Fonds monétaire international (FMI) sur le secteur bancaire camerounais, au terme de sa dernière mission d’évaluation.

Mais, bien que cette institution se satisfasse de la «solidité» d’une bonne partie du système bancaire, en dehors des «trois petites banques qui affichent encore des fonds propres négatifs», le FMI soutient que le système bancaire camerounais demeure «vulnérable». Ceci, apprend-on, à cause de la «concentration dans un petit nombre de secteurs et entreprises. En outre, les arriérés persistants de l'État envers la SONARA se traduisent par un risque de crédit considérable pour le secteur bancaire».

En rappel, pour le programme de modernisation de ses équipements pour un montant de plus de 200 milliards de francs Cfa, la SONARA, l’un des plus gros emprunteurs du pays, selon le FMI, a dû recourir à des prêts bancaires locaux pour obtenir une partie des financements nécessaires.

Cependant, les remboursements de ces crédits sont de plus en plus rendus difficiles, à cause des difficultés de trésorerie que rencontre l’unique raffinerie du Cameroun. Une situation qui tire sa source dans les manque-à-gagner enregistrés par cette entreprise publique, et qui découlent de la politique de subventions à la consommation des produits pétroliers décidée par l’Etat.

En effet, depuis des années, le Trésor public ne reverse pas toujours à la SONARA la différence entre les prix réels des produits raffinés arrimés au cours mondiaux, et les prix pratiqués à la pompe qui ne tiennent pas compte de l’évolution des cours à l’international.

Pour l’année 2013, par exemple, ces subventions qui sont autant de manque-à-gagner pour la SONARA, indique une source autorisée, devraient dépasser 300 milliards de francs Cfa. Ce manque de liquidité fait en sorte qu’au premier trimestre 2013, apprend-on de sources officielles, la SONARA cumule des impayés de droits de douane d’un montant de plus de 22 milliards de francs Cfa.

BRM

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