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Yaoundé - 14 mai 2024 -

Les prix des produits agricoles seraient de 42% moins élevés sur le corridor Cameroun-Gabon, s’ils n’existaient pas une multitude d’intermédiaires entre les acheteurs finaux et les producteurs. C’est du moins ce que révèle une récente étude réalisée par la Banque mondiale et intitulée « Briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale ».

En effet, selon de nombreux commerçants, il n’est pas rare qu’un régime de plantain vendu sur les marchés de la capitale camerounaise à 3500 ou 4000 francs CFA soit cédé à plus de 10 000 francs, une fois sur le marché d’Abang Minko, frontalier au Gabon et à la Guinée équatoriale, dans la région du Sud du Cameroun.

Afin d’éviter ce renchérissement des prix des produits agricoles, des commerçants gabonais ont pris l’habitude, depuis quelques années, de venir eux-mêmes acheter les marchandises auprès des producteurs camerounais, évitant de ce fait les intermédiaires ; et préférant ainsi affronter eux-mêmes les tracasseries sur la route, lesquelles ne représentent que 14% du prix final des transactions, selon la Banque mondiale.

BRM

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03-09-2018 - Les tracasseries augmentent de 14% le prix final des produits agricoles sur le corridor Cameroun-Gabon (Banque mondiale)

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Après être descendu sous la barre de 1 000 francs Cfa depuis la dernière semaine du mois de septembre 2018, le prix du kilogramme de cacao dans les bassins de production du Cameroun a repris la courbe ascendante depuis le 8 octobre dernier.

Selon les relevés de l’Office national du cacao et du café (Oncc), ces prix atteignent de nouveau, la barre de 1 000 francs Cfa (contre 970 francs au maximum depuis la dernière semaine de septembre), depuis le 8 octobre 2018. Le minimum versé aux producteurs est de 940 francs Cfa.

Avec ces prix, les producteurs camerounais sont parmi les mieux rémunérés dans la filière cacaoyère africaine, puisque les prix officiels fixés pour leurs collègues du Ghana et de la Côte d’Ivoire, sont respectivement de 850 et 750 francs Cfa le kilogramme de fèves.

BRM

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02-10-2018 - Les prix du cacao en légère baisse au Cameroun, depuis la dernière semaine du mois de septembre 2018

03-10-2018 - Cacao : les producteurs camerounais toujours mieux rémunérés que ceux du Ghana et de la Côte d’Ivoire

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L’on en sait désormais un peu plus sur la provenance de la cargaison de 100 000 tonnes d’huile de palme brute et de ses dérivés, que le gouvernement camerounais a autorisé la filière des oléagineux à importer au cours de l’année 2018 courante, afin de garantir l’approvisionnement des producteurs des huiles végétales raffinées.

En effet, au cours d’une session du Comité de régulation de la filière des oléagineux, tenue le 2 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise, Emmanuel Koulou Ada, président dudit comité, a révélé que ces importations proviendront de l’Indonésie et du Gabon, à raison de 50 000 tonnes pour chaque pays.

Concrètement, les importations du Gabon seront assurées par le groupe singapourien Olam, le reste devant être le fait « des traders de l’Indonésie », a précisé le président du Comité de régulation de la filière des oléagineux.

Pour rappel, après avoir longtemps culminé à 100 000 tonnes par an, le déficit structurel annuel en huile de palme brute dont souffre le Cameroun atteint désormais 130 000 tonnes, officiellement. Cette situation, apprend-on, est la conséquence de l’accélération des investissements par les raffineurs, alors que la production locale, elle, stagne depuis des années.

BRM

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11-09-2018 - Le Gabon fait une offre d’exportation d’huile de palme brute aux raffineurs camerounais

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Le ministre camerounais de l’Agriculture, Henri Eyébé Ayissi (photo), vient de remettre aux membres de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (Cnpcc), une cargaison de 2 250 tonnes d’engrais, au nom du chef de l’Etat, apprend-on officiellement. 

La cérémonie de réception de ce don, a eu lieu à Garoua, la capitale régionale du Nord, qui abrite le siège de la Sodecoton, entreprise qui encadre environ 250 000 producteurs de coton, regroupés au sein de la Cnpcc. D’une valeur de 1,3 milliard de francs Cfa, ces engrais ont été mis à disposition dans le cadre du Plan d’urgence triennal (Planut) du gouvernement camerounais.

 Ces fertilisants devraient aider à l’amélioration de la production de la Sodecoton, entreprise parapublique redevenue rentable en 2017, après 3 ans de déficits successifs. Selon les états financiers consolidés du fleuron agro-industriel des trois régions septentrionales du Cameroun, la Sodecoton a clôturé l’exercice 2017 avec un résultat net de 4,3 milliards de francs Cfa, après des pertes cumulées de 35,6 milliards de francs Cfa sur les trois précédents exercices.

BRM

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Le 1er octobre 2018, à l’ouverture de la campagne cacaoyère 2018-2019 en Côte d’Ivoire, Lambert Kouassi Konan (photo), le président ivoirien du Conseil du café-cacao (CCC), a annoncé que le prix bord champ du kilogramme de fèves est fixé à 750 francs Cfa durant la nouvelle campagne.

 Bien qu’en hausse de 50 francs Cfa par rapport à la campagne 2017-2018, ce prix est encore en dessous de celui pratiqué au Ghana, où le Cocoa Board a fixé le prix de la tonne pour la nouvelle campagne à 7600 cédis, équivalent à pratiquement 850 francs Cfa le kilogramme.

L’on remarque cependant qu’en dépit des efforts constants d’augmentation des prix dans les filières cacaoyères ivoirienne et ghanéenne (les deux leaders de la production mondiale de fèves), les prix sont toujours moins rémunérateurs pour les producteurs, qu’au Cameroun.

Par exemple, selon le Système d’information des filières (SIF) cacao-café, que pilote l’Office national du cacao et du café (ONCC) du Cameroun, à l’effet de communiquer quotidiennement aux producteurs les prix FOB et CAF, afin de doper leur pouvoir de négociation face aux acheteurs ; le kilogramme de fèves dans les bassins de production du pays était cédé le 2 octobre 2018 à 910 francs Cfa au minimum, contre un maximum de 950 francs Cfa. Ce 3 octobre 2018, le prix a atteint la borne supérieure de 960 francs Cfa, apprend-on officiellement.  

Selon les relevés du SIF, ces prix de 200 francs Cfa supérieurs à ceux de Côte d’Ivoire et 100 francs Cfa au-dessus des prix pratiqués au Ghana, sont d’ailleurs en baisse depuis la dernière semaine du mois de septembre, puisqu’ils ont oscillé entre 1000 et 1100 francs Cfa depuis le début officiel de la campagne 2018-2019, en août dernier. 

Ces prix beaucoup plus rémunérateurs des producteurs camerounais, qui ont cependant subi les effets de la conjoncture internationale morose au début de la campagne 2017-2018, peuvent s’expliquer par l’encadrement dans la commercialisation des fèves qu’offre l’interprofession cacao-café aux producteurs camerounais.

En effet, en plus de la promotion de la culture du cacao de bonne qualité, à travers des formations sur les bonnes pratiques, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun encourage les ventes groupées lors des marchés périodiques, organisées par les coopératives, afin d’éviter aux producteurs toutes déconvenues lors des négociations avec les acheteurs, dont la capacité de négociation, sont ainsi décuplées.

Brice R. Mbodiam 

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28-08-2018 - Au cours de la campagne 2017-2018, les prix bord champs du cacao sont passés de 550 FCFA en début de campagne, à 1210 FCFA durant l’inter-campagne

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Après avoir oscillé entre 1000 et 1100 francs Cfa depuis le début du mois d’août 2018, le prix du kilogramme de cacao dans les bassins de production du Cameroun a connu une légère baisse, descendant notamment sous la barre de 1000 francs Cfa.

Selon les relevés effectués par l’Office national du cacao et du café (ONCC), dans le cadre du projet SIF (Système d’information des filières), cette baisse a débuté au cours de la dernière semaine du mois de septembre, et se poursuit à ce jour.

Selon les relevés du 1er octobre 2018, le kilogramme de cacao se cédait au prix minimum de 910 francs Cfa, contre un maximum de 970 francs Cfa. Ce qui révèle une baisse oscillant entre 90 et 130 francs Cfa, par rapport au mois d’août et les trois premières semaines du mois de septembre 2018.

Cette chute des prix peut s’expliquer par la persistance de la saison des pluies, qui rend difficile l’accès à certains bassins de production du pays, induisant des coûts supplémentaires aux acheteurs, qui les répercutent sur les producteurs lors de l’achat.

BRM

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Les cacaoculteurs camerounais ayant assuré la production des 43 000 tonnes de fèves de cacao certifié, exporté au cours de la campagne 2017-2018, par Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, ont reçu, le 24 septembre 2018, dans la capitale camerounaise, une enveloppe de 2,2 milliards de francs CFA, au titre de primes pour la production du cacao certifié. Le même montant de primes avait déjà été distribué au cours de la campagne 2016-2017.

Cette enveloppe porte à environ 6 milliards de francs CFA, le montant des primes à la production du cacao certifié, distribuées au Cameroun depuis six campagnes cacaoyères par Telcar Cocoa, qui sera suivi cette année dans la promotion de la culture du cacao certifié par le gouvernement camerounais, lequel projette de distribuer environ un milliard de francs CFA de primes aux producteurs de cacao certifié dans les prochaines semaines.

Pour rappel, grâce à l’initiative « Cargill Cocoa Promise », Telcar Cocoa est le principal promoteur de la certification du cacao au Cameroun, avec un premier lot de plus de 8000 producteurs certifiés entre 2011 et 2015. Les programmes de formation des producteurs de cacao à la certification, implémentés par cet exportateur dans les bassins de production du Cameroun, permettent à la production du cacao certifié d’être en augmentation constante.

Par exemple, de 5446 tonnes au cours de la campagne 2013-2014, la production du cacao certifié au Cameroun a atteint 43 700 tonnes (pour Telcar Cocoa, puisque Theobroma encourage également la certification) au cours de la campagne 2016-2017, et pratiquement le même volume en 2017-2018.

Brice R. Mbodiam

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18-06-2018 - Cameroun : en 2018, le gouvernement distribuera pour environ un milliard FCFA de prime à la qualité, aux producteurs de cacao

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Depuis son lancement en 2012, le programme New Generation, initiative du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), qui vise à rajeunir la force de production dans les filières cacao-café, a permis de former plus de 1500 jeunes, dont près de 500 ayant bouclé leur formation avec succès.

A ce jour, ces pépites de New Generation ont déjà créé 1533 hectares de cacaoyères sur le territoire camerounais, apprend-on officiellement ; lesquelles plantations apportent déjà des volumes importants de fèves dans la production globale du pays. Notamment grâce à l’utilisation de plants aux rendements améliorés.

Pour rappel, ce programme, qui découle d’une étude révélant que la moyenne d’âge des producteurs de cacao dépassait 60 ans dans certains bassins de production du Cameroun, s’articule autour du recrutement des jeunes intéressés par la cacaoculture, pour une formation étalée sur une période de 3 ans.

Au sortir de ce cursus, les recrues, qui auront préalablement pris l’engagement de créer au moins 3 hectares de cacaoyères au sortir de leur formation, reçoivent de l’interprofession cacao-café tout le matériel et le suivi nécessaires pour devenir des entrepreneurs agricoles, spécialisés dans la production du cacao.

BRM

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Le 30 septembre 2018, la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café du Cameroun, le ministre camerounais du Commerce et l’ambassadeur de France au Cameroun, se retrouveront dans une localité cacaoyère de la région du Centre du pays, pour lancer le processus de labélisation «pure origine» du cacao issu des centres d’excellence de traitement post-récolte installés dans les bassins de production du pays, apprend-on officiellement.

Cette labélisation, selon nos sources, garantira aux producteurs camerounais un «accompagnement dans les méthodes de travail (récolte, écabossage, fermentation, séchage et stockage) approuvées par la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France», qui s’engage à acheter leurs fèves à des prix plus rémunérateurs que d’ordinaire. Ledit label «sera attribué aux coopératives dotées d’un Conseil d’administration incluant des femmes», soulignent les parties.

Pour rappel, le Cameroun compte trois centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao dans les localités de Mintaba, Si-Manyaï et Nkog-Ekogo, dans la région du Centre du pays. C’est dans la dernière localité citée que débute, de manière tout à fait hasardeuse, l’aventure entre les chocolatiers français et les producteurs de cacao camerounais.

En effet, au mois de septembre 2016, via Facebook, se souvient encore Christophe Bertrand, maître chocolatier français, «une femme qui s’appelle Aristide Tchemtchoua me demande si cela m’intéresse de lui acheter son cacao». Emu par la démarche de la jeune cacaocultrice camerounaise, Christophe Bertrand accepte de recevoir un échantillon de fèves, aux frais de la potentielle exportatrice. «Là, elle a osé le faire. Elle m’a envoyé 250 kg, en empruntant 700 € (environ 460 000 francs Cfa) ; ce qui équivaut à presqu’une année de salaire là-bas.», rapporte le chocolatier français, impressionné par la détermination de celle qui deviendra alors sa partenaire commerciale.

Depuis lors, Christophe Bertrand est venu plus d’une fois au Cameroun, en compagnie des membres de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, dont le partenariat avec les producteurs de cacao au Cameroun se renforce au fil du temps.

Brice R. Mbodiam 

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Suite à une récente étude du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) sur l’impact de la crise dite anglophone, sur l’économie du Cameroun en général, et la filière cacao entre autres, la société Atlantic Cocoa conteste la partie du rapport qui la concerne intuitu personæ.

En effet, souligne Atlantic Cocoa, le rapport du Gicam indique que cette société et deux autres (Neossi Industry et Sic Cacao) pourraient perdre 10,8 milliards FCFA en termes de chiffre d’affaires, au cours de la saison 2018-2019. Ceci du fait des perturbations dans l’approvisionnement en fèves de cacao à partir des zones anglophones, et particulièrement pour ce qui concerne le Sud-Ouest, l'un des plus grands bassins de production du Cameroun.

Pour l’agro-industriel Atlantic Cocoa, le Groupement inter-patronal, même dans une étude d’analyse prospective, ne peut pas lui attribuer des pertes alors que son usine d’une capacité de 48 000 tonnes extensible à 68 000 tonnes, est encore en cours d’installation dans la zone industrialo-portuaire de Kribi. « Notre projet (…) jusqu'à présent, est conduit sans anicroche et augure de belles perspectives pour la transformation du cacao au Cameroun. », martèle une source autorisée au sein d’Atlantic Cocoa.  

Le rapport du Gicam, lui, soutient que les entreprises de transformation dans la filière cacao, grandement dépendantes du Sud-Ouest, sont obligées de revoir leur mode d’approvisionnement en fèves. Et pour cause, cette région est passée de 45,45% des ventes nationales de cacao à 32%, soit une perte de 43 000 tonnes sur la campagne 2017-2018. 

La perte financière qui en découle est de l’ordre de 56 milliards FCFA en recettes d'exportation (rapatriement de devises). Les pertes directes des recettes des agriculteurs du Sud-Ouest s’élèvent à 35 milliards FCFA. 

Atlantic Cocoa, lui, demeure confiant face à tous ces chocs. « Vous remarquerez que malgré ces troubles, le Sud-Ouest est tout de même parvenu à produire 32% du volume de fèves commercialisées lors de la dernière campagne. Et si par extraordinaire aucune fève n'était produite cette année dans cette partie du Cameroun, il reste quand même beaucoup de fèves à acheter dans d'autres bassins de production du pays, sans compter les stocks de la dernière campagne qui ont atteint le volume record de 27 000 tonnes.», fait observer une source proche d'Atlantic Cocoa.

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