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Yaoundé - 29 avril 2024 -

Les producteurs de bananes au Cameroun ont expédié sur le marché international, une cargaison totale de 15 605 tonnes, au cours du dernier mois de l’année 2018. Ce volume est en baisse de près de 2000 tonnes, comparativement aux 17 137 tonnes du mois de novembre 2018.

Plus de 90% des exportations, soit 14 343 tonnes, ont été assurées par la société PHP, filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille et leader du marché de la banane dessert au Cameroun.

Boh Plantations a, quant à lui, exporté 1262 tonnes, en baisse par rapport aux 1316 tonnes expédiées en novembre 2018.

La CDC, le 2ème employeur du pays après l’Etat, ne figure toujours pas sur la liste des exportateurs, à cause de l’arrêt des activités, consécutif aux revendications séparatistes en cours dans les régions anglophones du pays, dont celle du Sud-Ouest qui abrite les plantations de cette entreprise publique.

BRM

Published in Agro-industrie

La Commission nationale anti-corruption (CONAC) déclare dans son récent rapport présenté en décembre 2018 qu’elle a enquêté au sein de la Société de développement du coton (Sodecoton).

Au terme de ses investigations, elle a noté la domiciliation dans des comptes ouverts à la Sodecoton, au détriment des établissements bancaires agréés, des fonds générés par les excédents de pont-bascule et d’autres primes qui reviennent normalement aux groupements de producteurs de coton.

Dans le détail, la CONAC rapporte les faits suivants : « Selon le directeur exécutif de la CNPCC [Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun], le nombre de groupements de producteurs de coton réunis en groupement d’initiatives collectives (GIC) s’élève à environ 2 000. Les GIC visités par la mission de la CONAC ont tous déclaré posséder plus d’un million FCFA. Pour 2 000 GIC (et c’est possible qu’il y en ait plus de 2 000), cela donne une moyenne de deux milliards de francs (2 000 000 000 FCFA) appartenant aux producteurs que la Sodecoton détient dans ses livres et qui ne produisent aucun intérêt à ceux-ci (ou alors qui produisent des intérêts pour d’autres)».

Pour la CONAC, il s’agit là d’un cas de gestion floue et trouble, voire détournée, de ces fonds communautaires. Pis, les producteurs sont soumis à l’autorisation préalable et au contrôle de la Sodecoton et de la CNPCC pour effectuer des retraits de leurs propres fonds.

Sylvain Andzongo

Published in Agriculture

C’est un véritable SOS que Franklin Ngoni Njie (photo), le directeur général (Dg) de la Cameroon Development Corporation (CDC), le 2ème employeur du pays après l’Etat (avec 22 000 employés), a lancé le 18 janvier 2019 à Limbé, dans le Sud-Ouest du Cameroun, l’une des deux régions anglophones du pays en proie à des revendications séparatistes, depuis fin 2016.

S’exprimant sur les ravages que les sécessionnistes anglophones causent à cette unité agro-industrielle publique, qui gère des plantations d’hévéa, de bananes et de palmiers à huile dans la région du Sud-Ouest, le Dg de la CDC en a appelé à la sécurisation des installations et du personnel de l’entreprise, dont la majorité des ateliers sont à l’arrêt depuis plusieurs mois.

« Nous avons besoin de sécurité pour protéger nos employés et nos champs des attaques répétées des gens qui ne veulent pas nous voir réussir », a-t-il plaidé, avant d’annoncer qu’une fois que cette équation sécuritaire sera résolue, l’entreprise contrôlée à 100% par l’Etat camerounais aura besoin d’une enveloppe de 29 milliards de francs CFA pour se relancer.

« Sept milliards sont nécessaires dans le secteur de l’hévéa, 14 milliards pour les bananeraies, sept milliards pour les palmeraies. Le reste devrait servir à financer les arriérés de salaires », a expliqué Franklin Ngoni Njie.

Pour rappel, plusieurs sites de production de cette entreprise sont devenus des camps d’entraînement des sécessionnistes anglophones, qui y ont chassé tous les employés, puis traquent et torturent tous ceux qui continuent de venir dans les champs ; non sans détruire les installations de la CDC.

Conséquence, les plantations sont à l’abandon. Les rares noix de palme récoltées sous la peur sont désormais broyées par la Socapalm qui détient ses usines dans la région du Littoral. La production de la banane est en berne, avec pour conséquence une baisse de la production nationale depuis septembre 2018, date à laquelle la CDC a disparu du fichier des exportateurs de l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

08-11-2018 - Au Cameroun, la crise anglophone fait chuter les exportations de bananes de 13 394 tonnes, en septembre et octobre 2018

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La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de produire une note sur l’évolution des cours des principaux produits de base exportés par la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) au 3è trimestre 2018.

Il ressort de cette note que, la filière cacao exporté par les pays de la Cemac a terminé l'année sur une mauvaise note en passant en dessous des 1 000 FCFA/kg. Selon l'Icco (l'instance faîtière du cacao mondial), cette baisse s'explique par la surproduction de cacao sur le marché international, qui est à son tour, à l'origine de la baisse des cours à l'international.

Entre juin et septembre 2018, indique la Beac, les cours du cacao en dollars ont connu une légère baisse. Ces cours ont fléchi à 2,19 $/kg en septembre 2018, après 2,41 $/kg. Dans le même temps, le taux de change $/FCFA est monté à 562,6 FCFA en septembre 2018, après 561,7 FCFA en juin 2018, ce qui correspond à une appréciation de 0,1629 %.

Par conséquent, le prix du cacao en FCFA a enregistré une diminution de près de 8,8 %, avec un prix affiché à 1 234,89 FCFA en septembre 2018, contre 1 354,13 FCFA/kg. Ce qui a eu un impact, entre autres, dans la zone Cemac.

Mais, reconnaît la Beac, la production cacaoyère dans la Cemac reste faible. Le Cameroun, par exemple, l’un des plus gros producteurs de la région peine à produire 300 000 tonnes par an. A contrario, le marché du cacao est dominé par deux grands producteurs africains, que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces deux pays contrôlent près de 60 % de l’offre mondiale, avec 2,9 millions de tonnes produites en 2018 pour une production mondiale de 4,5 millions de tonnes.

Sylvain Andzongo

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Dans son édition double couvrant la période allant de décembre 2018 à janvier 2019, le magazine Investir au Cameroun et son pendant en anglais, Business in Cameroon, consacrent un dossier mensuel aux principales destinations des matières premières agricoles produites au Cameroun.

Il en découle que le cacao, le café, le coton, la banane dessert ou encore le bois sont désormais commercialisés un peu partout, à travers le monde, en dépit de la concentration des exportations de certains produits vers des clients traditionnels, comme c’est le cas avec le cacao et le bois.

La dernière livraison d’Investir au Cameroun, à télécharger gratuitement sur notre plateforme numérique, va également à la découverte du Feicom, la banque des communes camerounaises.

Dans une interview riche, Philippe Camille Akoa, le directeur général de cette entreprise, reprécise les missions du Feicom, à l’aune de la décentralisation, dont l’accélération du processus est de plus en plus réclamée dans le pays.

A lire également dans la dernière livraison de votre magazine, la synthèse de l’actualité économique au Cameroun au cours des deux derniers mois. 

BRM

Published in Agriculture

L’agro-industriel Cameroon Development Corporation (CDC), 2è employeur après l’Etat, s’inquiète de la destruction de ses 20 000 emplois.

En effet, au terme d’un conseil tenu le 27 décembre 2018 à Bota-Limbé, dans la région du Sud-Ouest du pays, en proie aux violences séparatistes depuis octobre 2016, Benjamin Mutanga Itoe, PCA de l’entreprise, a affirmé que plus de 93% des agents dont l’emploi et la masse salariale mensuelle s’élèvent à 2 milliards FCFA, sont aujourd’hui menacés.

Le Conseil d’administration a noté avec «consternation l’impact très négatif de cette crise socio-politique sur le fonctionnement de la CDC, qui a vu plusieurs de ses plantations, bureaux et unités de transformation vandalisés et pillés». Ce qui a entraîné la fermeture et la cessation d’activités sur certains sites et les pertes financières qui en découlent empêchant ainsi, le paiement des salaires.

Toujours selon la CDC, il y a lieu de regretter les blessures corporelles infligées aux nombreux employés de la société, dont certains ont été mutilés et ont vu leurs doigts coupés par les séparatistes. « Certains d’entre eux [employés] ont été tués et ce, dans l’intention principale de paralyser et de réduire à néant, les capacités et le potentiel de production et de commercialisation de la CDC.», indique Benjamin Mutanga Itoe.

Par conséquent, le Conseil d’administration recommande le renforcement de la sécurité dans les unités de production et de transformation de la CDC afin d’assurer la continuité de la chaîne de production de la société.

Depuis le mois de septembre 2018, la Cameroon Development Corporation a disparu du fichier des exportateurs de bananes dans le pays.

S.A

Published in Agro-industrie

L’agro-industriel camerounais, Pamol, informe que l’Etat du Cameroun a approuvé un apport financier d’un montant de 1,2 milliard FCFA pour régler sept mois d’arriérés de salaires. D’autres décaissements sont en cours.

Pamol se réjouit du soutien apporté par le gouvernement à cette entreprise publique détenue à 79% par l’Etat du Cameroun car, l’entreprise subit de plein fouet la crise sécuritaire qui sévit dans le Sud-Ouest du pays depuis novembre 2016. A cause du climat d’insécurité, Pamol n’arrive pas à produire à sa dimension réelle. Et pourtant l’entreprise a engagé des investissements sur 10 000 hectares (ha) de palmiers à huile. A cause du blocage dans ses investissements, il devenait difficile de régler même les salaires des employés.

Depuis 2015, Pamol est à la recherche de financements nécessaires pour se doter d’une unité de production d’huile de palme, d’une capacité de 30 tonnes métriques par heure. Pour ce faire, un contrat-plan d’un montant de 14 milliards FCFA a été signé avec l’Etat pour construire une savonnerie, rajeunir les plantations d’huile de palme, et créer de nouvelles plantations avec notamment une palmeraie de 500 hectares dans la péninsule de Bakassi.

S.A

Published in Agroalimentaire

Le 28 décembre 2018, les producteurs de cacao au Cameroun ont encore pu vendre le kilogramme de fèves à un prix maximum de 1 000 francs Cfa, comme cela a été le cas durant une bonne partie du mois d’octobre dernier.

Depuis lors, comme d’ailleurs sur le reste des jours de marché depuis le démarrage de la campagne cacaoyère 2018-2019 dans le pays, les prix sont restés stables, entre 910 et 975 francs Cfa, selon les relevés quotidiens effectués dans le cadre du Système d’information des filières (Sif).

Au demeurant, bien que ces prix soient largement en dessous des 1 500 francs Cfa le kilogramme engrangés par les producteurs il y a encore quelques années, les cacaoculteurs camerounais demeurent mieux payés que leurs homologues ivoiriens et ghanéens, où la rémunération des producteurs dépasse à peine 800 francs Cfa par kilogramme de fèves.

BRM

Published in Agriculture

Le Cameroun dispose actuellement sur son territoire, de plus de 200 parcelles d’expérimentation de la culture du blé, vient de révéler la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Clémentine Ananga Messina, au cours d’une descente sur le terrain à Wassandé, dans la région de l’Adamaoua.

Cette localité de la partie septentrionale du Cameroun, qui abrite les ruines de la Société de développement du blé (Sodéblé), une entreprise publique tombée en faillite à la fin des années 80, est, apprend-on, l’un des champs d’expérimentation de nouvelles variétés de blé, actuellement en phase de test dans le pays.

« Nous avons des variétés de haute altitude et celles de basse altitude. Avec certains critères de la recherche, nous avons mis en place ces parcelles. Quatre variétés sont sorties du lot. La prochaine étape, c’est de les observer encore pendant un ou deux ans, puis de sélectionner définitivement celles qui sont adaptées à chaque zone agroécologique », explique Clémentine Ananga Messina, dans une interview accordée au trihebdomadaire régional l’Oeil du Sahel.

A en croire ce membre du gouvernement camerounais, le lancement de ces tests, avec le concours de l’Institut de recherches agronomiques pour le développement (Irad), vise à prévenir l’augmentation des importations de blé, qui constitue l’une des principales sources d’expatriation des capitaux, avec le riz.

« Nous importons pour plus de 150 milliards de francs CFA de blé chaque année, sous forme de farine, de grain, sans compter les produits finis et semi-finis tels que les gâteaux, les cookies, les biscuits […], parce que le blé entre dans une chaîne de valeur très longue et très diversifiée », soutient la ministre déléguée auprès du Minader, qui projette un doublement, voire un triplement de la consommation du blé au Cameroun, au cours des prochaines années, avec l’accroissement de la population urbaine.

Brice R. Mbodiam

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Il n’est plus question pour la Société de développement du coton (Sodecoton), unité agro-industrielle qui encadre plus de 250 000 producteurs dans la partie septentrionale du Cameroun, d’introduire les OGM dans la production du coton dans le pays. 

«L’expérimentation du coton génétiquement modifié (Cgm) a été menée pour un but de recherche. Cette recherche s’est arrêtée au cours de la campagne agricole 2017-2018, conformément à l’autorisation reçue du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), sur la phase de réalisation en milieu ouvert. Cette phase d’expérimentation étant achevée depuis avril 2018, et aucune dérégulation n’ayant été obtenue des pouvoirs publics pour la poursuite de cette activité, la Sodecoton a mis fin à ce volet de recherche.» sur le coton génétiquement modifié, explique Mohamadou Bayero Bounou, le directeur général de la Sodecoton. 

En effet, révèle le DG de la Sodecoton, en lieu et place de l’introduction des OGM dans la culture du coton, à l’effet d’augmenter la production cotonnière au Cameroun, la Sodecoton et ses partenaires dans le domaine de la recherche, que sont l’Institut de recherche agronomique pour le développement (Irad) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), ont pu mettre sur pied, des variétés conventionnelles non génétiquement modifiées, qui procurent des rendements très intéressants.

Ces variétés, explique Mohamadou Bayero Bounou, «ont un haut potentiel de rendement en champ pouvant produire jusqu’à 3,5 tonnes/ha, particulièrement pour la variété IRMA Q302 (cultivée dans toute la zone cotonnière), qui a de bonnes caractéristiques agronomiques et technologiques. Un itinéraire technique bien élaboré et administré, et un programme des traitements insecticides raisonné permettent de bien gérer les pressions parasitaires de la zone cotonnière et d’obtenir une bonne production. De ce fait, les variétés conventionnelles non génétiquement modifiées, vulgarisées par la Sodecoton en ce moment, donnent entière satisfaction, tant pour les producteurs que pour elle-même». 

En martelant que « la Sodecoton n’a nulle intention d’opter pour le coton génétiquement modifié pour réaliser ses objectifs de production cotonnière », le DG de cette unité agro-industrielle souligne que  les rendements moyens de 1 400 kg/ha de coton graine, obtenus ces dernières années au Cameroun, sont déjà les «meilleurs rendements de toute l’Afrique en culture pluviale». 

Grâce à ces nouvelles variétés, la Sodecoton ambitionne d’atteindre une production de près de 300 000 tonnes au cours de l’actuelle campagne cotonnière, ce qui est largement au-dessus des 109 000 tonnes produites en 2009, contreperformance qui avait incité la Sodecoton, avec la collaboration de Bayer CropSciences, de l’Irad, du Cirad et du Comité national de biosécurité (Cnb), à lancer des essais d’expérimentation du coton génétiquement modifié, au cours de la campagne agricole 2012-2013. 

Brice R. Mbodiam 

Lire aussi:

11-12-2018 - Pour la 1ère fois depuis au moins 5 ans, la production cotonnière au Cameroun devrait frôler la barre de 300 000 tonnes, en 2018-2019

Published in Agro-industrie
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