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Yaoundé - 15 mai 2024 -

L’histoire de l’anacarde (encore appelé noix de cajou) au Cameroun est celle d’un rêve qui n’a jamais pu être réalisé. En effet, afin d’éviter à l’économie des trois régions septentrionales du Cameroun une trop grande dépendance vis-à-vis du coton, qui était alors et demeure jusqu’ici l’unique culture de rente dans cette partie du pays, le défunt président camerounais, Ahmadou Ahidjo, introduit l’anacarde dans la région du Nord.

C’est ainsi, qu’à la faveur d’une campagne de reboisement dans la localité de Sanguéré, plusieurs hectares d’anacardiers sont plantés dès 1975. Au bout du compte, soulignent des sources proches du dossier, il est question, parallèlement aux 10 000 hectares de plantations projetés, de monter une usine de production de jus d’anacarde et de commercialiser la noix de cajou (l’anacarde se présente sous la forme d’un fruit surplombé par une noix contenant une amande).

42 ans plus tard, seulement 650 hectares d’anacardiers ont effectivement été plantés, dont 60 hectares pour la seule année 2017, grâce à une opération conduite par l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor), précise Marie Hortense Onana, chef d’agence de l’Anafor pour le Nord. Au cours des prochaines années, l’Anafor ambitionne de développer plusieurs autres centaines d’hectares d’anacardiers dans le verger de Sanguéré, où le Gic Ribaou revendique également un peu plus de 100 hectares de plantations nouvelles depuis 2002.

Fort de ce nouvel engouement pour cette culture encore inconnue au Cameroun, en dépit des opportunités dont elle recèle, ce Gic s’est même doté d’une petite unité de transformation, capable de concasser 1,5 tonne de noix de cajou chaque jour. A l’origine de cette sorte de revitalisation du projet anacarde de Sanguéré, se trouve la préparation, par le gouvernement, d’un projet visant à mettre en place une stratégie nationale de développement de la filière anacarde.

Selon nos sources, la stratégie en gestation bénéficie du soutien du GIZ, l’organisme en charge d’implémenter la coopération allemande qui a notamment aidé au développement de la filière anacarde au Ghana.

«La seule culture de rente d’envergure ici au Nord est le coton. Nous pensons qu’à l’instar des régions méridionales, il faut développer d’autres cultures de rente comme l’anacarde qui est adapté aux réalités climatiques des régions septentrionales. La production cotonnière est tributaire des caprices du climat, notamment la pluviométrie. Quand vous avez une culture comme l’anacarde, qui est adapté aux zones chaudes, c’est beaucoup plus intéressant», confie Foudama, le délégué régional de l’Agriculture et du Développement rural pour le Nord.

Brice R. Mbodiam 

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Dans la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord, dans la partie septentrionale du Cameroun, un groupe d’agriculteurs a décidé de promouvoir la production et la commercialisation de l’anacarde, encore appelée noix de cajou. Ce fruit encore inconnu au Cameroun recèle pourtant d’innombrables opportunités au plan agro-économique, selon les experts du monde agricole.

Grâce à un verger de 650 hectares dont la majeure partie des anacardiers a été plantée dans le cadre d’un projet gouvernemental de reboisement, au milieu des années 70, le Gic fondé par Mme Hayatou a pu produire 33,6 tonnes de noix de cajou en 2017. La production, a-t-on appris, est en hausse d’environ 40% cette année, par rapport aux 20 tonnes produites au cours de la campagne 2016 qui s’étend généralement de février à avril.

Cette production, selon les membres du Gic, a été cédée à un partenaire œuvrant dans l’exportation, à un prix ne dépassant pas 250 francs Cfa le kilogramme, soit un peu plus de la moitié des prix pratiqués en Côte d’Ivoire pour le même produit, cette année (440 francs Cfa officiellement, mais ils ont atteint jusqu’à 700 francs Cfa dans certains bassins de production comme Tanda).

«Pour l’instant, nous ne pouvons pas atteindre le niveau de prix de la Côte d’Ivoire. Nous avons un problème de qualité du produit qu’il faut améliorer», explique Mme Hayatou qui a découvert les premiers anacardiers à Garoua en 1994, et se bat depuis 14 ans pour la promotion de l’anacarde au Cameroun. «Ici chez nous, les gens ne savent pas de quoi il s’agit. On suce juste la pomme et on jette la noix qui est pourtant l’essentiel», fait-elle remarquer.

En conséquence, malgré les vertus et autres opportunités dont recèle cette culture, il n’existe pas de marché local de la noix de cajou au Cameroun. D’ailleurs, rappelle Boubakary, un technicien supérieur en entrepreneuriat agropastoral travaillant comme consultant pour le Gic Ribaou, ce regroupement de producteurs a perdu une cargaison d’environ 1 000 sacs de 80 kilogrammes chacun, stockés au cours de la période 2006-2009, sans jamais trouver le moindre acheteur.

Aujourd’hui, avec le projet du gouvernement camerounais visant à mettre en place une stratégie de développement de la filière anacarde, l’espoir commence à naître chez les rares producteurs se dédiant à cette culture des zones sèches, dont la production nationale est actuellement estimée à un peu plus de 100 tonnes seulement. Contre 649 587 tonnes produites en Côte d’Ivoire en 2016, pour des ventes globales officiellement estimées à 325 milliards de francs Cfa, empochés par les producteurs et autres exportateurs.

Brice R. Mbodiam

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Afin de permettre aux experts camerounais de bénéficier de la grande expérience d’Israël dans le développement de l’agriculture, l’ambassadeur de ce pays au Cameroun, Ran Gidor, et le représentant-résident du Programme alimentaire mondial (PAM), viennent d’être reçus par le ministre de l’Agriculture, Henri Eyébé Ayissi (photo).

Les trois protagonistes ont discuté d’un partenariat visant le renforcement des capacités et le transfert de technologie au bénéfice des experts camerounais du domaine de l’agriculture. Concrètement, apprend-on, Israël et le PAM ambitionnent de mettre en place, en faveur des cadres camerounais, un programme de facilitation de l’accès aux écoles et autres centres de formation israéliens.

«Il s’agira de former ces personnels aux techniques d’irrigation et à la gestion post récolte de certaines céréales, entre autres. Par ailleurs, il sera question d’augmenter la productivité des agents du ministère de l’Agriculture et du Développement rural», a confié au Quotidien gouvernemental Abdoulaye Balde,  le représentant-résident du PAM au Cameroun.

BRM 

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Avec une production nationale de 108 tonnes, récoltées essentiellement dans les régions du Nord et du Sud, le Cameroun est un petit poucet en matière de production de l’anacarde (encore appelée noix de cajou), produit agricole qui recèle pourtant d’importantes opportunités en matière de développement  économique.

Aussi, dans le cadre du processus de diversification de son agriculture, le Cameroun entend-il intensifier la production de l’anacarde, afin d’en faire une importante source de revenus, aussi bien pour l’Etat que pour les producteurs.

«Le potentiel de croissance de la noix de cajou nous incite à élaborer une stratégie nationale de développement de la filière anacarde», soutient le ministre de l’Agriculture, Henri Eyebe Ayissi.

Pour ce faire, le gouvernement camerounais, qui bénéficie du soutien de la coopération allemande pour ce projet, vient d’envoyer une mission en Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest dans lequel l’anacarde fait déjà le bonheur des agriculteurs, à côté du cacao.

BRM

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Le ministère du Commerce informe que Dominique Cornet, le directeur général  de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), a saisi le chef du département ministériel, Luc Magloire Mbarga Atangana, en date du 11 mai 2017.

Dans la correspondance n° DC/ARB/DG/2017/00000673, Dominique Cornet plaide pour l’augmentation du prix de cession de l’huile de palme brute de 450 à 600 FCfa le kg pour les industriels et de 600 à 750 FCfa le Kg pour les ménages. « Ce qui signifie en clair que l’huile de palme brute devra coûter 716 FCfa le Kg et 895 FCfa aux ménages. », commente une source autorisée au ministère du Commerce.

La Socapalm, entreprise contrôlée par le groupe franco-belge Socfin, argue que le prix de cette matière 1ère est bloqué depuis 10 ans, alors que les charges de production ont augmenté. Le Comité de régulation de la filière des oléagineux, de son côté, informe qu’elle a été associée à ce plaidoyer de la Socapalm car, depuis une dizaine d’années, les industriels ont vu leur marge bénéficiaire considérablement revue à la baisse.

S.A

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Une mission de contrôle vient de révéler la disparition de plus de 2 000 sacs de riz dans les magasins de l’Office céréalier du Cameroun, situés dans les localités de Kaélé, Yagoua, Doukoula, Moutourwa, Dziguilao et Moulvoudaye, a révélé le trihebdomadaire régional L’Oeil du Sahel.

Barthélémy Nemba, le chef de centre de cette structure étatique à Yagoua, service couvrant les six magasins concernés par ces détournements des cargaisons, a été mis en détention préventive à la prison principale de Yagoua, apprend-on de la même source. La cargaison disparue est, selon les évaluations officielles, d’une valeur de 46,7 millions de francs Cfa.

Pour rappel, l’Office céréalier du Cameroun, dont le siège est à Garoua, est une sorte de régulateur de l’approvisionnement des marchés des régions septentrionales du Cameroun en céréales, aliment de base des populations des régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.

La mission principale de cet organisme public est de collecter et de stocker les céréales en période de bonne récolte, pour les remettre ensuite sur le marché pendant les périodes de pénurie, à des prix extrêmement compétitifs.

BRM 

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Published in Droit

Le Groupe français Somdiaa a annoncé fin septembre dernier qu’il a pris l’engagement, dans le cadre de sa Politique de Développement Durable, d’implémenter la récolte « en vert » dans certaines de ses filiales (Cameroun, Gabon, Côte d'ivoire), en particulier dans la filière sucrière.

« La récolte en vert, explique Somdiaa, présente de nombreux avantages parmi lesquels, la réduction du recours aux engrais chimiques grâce à la biomasse (pailles résiduelles) issue de la récolte.» L’agro-industriel français espère qu'à travers cette technique culturale, il y aura une diminution également du recours aux herbicides, à l’érosion des sols et aux émissions de CO2 dans l’atmosphère. A terme, l'objectif est d’améliorer la qualité de la canne.

Somdiaa précise que, « grâce à l’introduction de ce mode de récolte, notamment à la Sucaf Gabon, la Sosucam (Cameroun) et la Sucaf CI (Côte d’ivoire), celles-ci ont déjà vu progressivement leurs performances croître ». Ceci en veillant à limiter l’impact de leurs activités sur l’environnement, comme le Groupe s’y est d’ailleurs engagé en intégrant le volet environnemental à sa politique qualité.

S.A

Published in Agroalimentaire

Une société dénommée Orient’s Sugar and Industry SA (OSI SA), fruit d’un joint-venture entre investisseurs camerounais, brésiliens et italiens, vient de lancer dans la région de l’Est du Cameroun, la production du maïs et du soja, sur une superficie d’environ 100 hectares. Mais, apprend-on des porteurs du projet, il s’agit d’activités préparatoires à la mise en place d’un complexe sucrier.

«L’option de la culture du maïs et du soja se justifie par le fait que nous devions commencer sur les terres mises à notre disposition par les communes (notamment celles de Dimako et de Nguélébok, Ndlr), et satisfaire les différents engagements pris avec nos partenaires techniques et financiers.», explique Samuel Bebey Essombe Motto, le CEO de OSI SA.

En attendant le déploiement du projet sucrier, qui pourrait faire oublier la déception des populations de la région de l’Est, après l’échec d’un projet similaire porté par la société Justin Sugar Mills (un investissement de 60 milliards de francs Cfa n’ayant pas été conduit à son terme), OSI SA  ambitionne déjà, au bout de 3 années d’activités, de produire 360 000 tonnes de maïs et 144 000 tonnes de soja par an, grâce à des plantations qui s’étendront sur 12 000 hectares.

BRM

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Dans l’optique d’accélérer la production et multiplier les stratégies de développement durable dans les filières café, cacao et noix de cajou, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Henri Eyebe Ayissi conduit une délégation camerounaise en Côte d’ivoire depuis le 24 septembre dernier.

Au cours de cette visite de travail et d’échanges d’expérience qui s’achève ce 30 septembre, Henri Eyebe Ayissi, ses co-missionnaires issus de plusieurs ministères et les participants du pays hôte se penchent entre autres, sur l’organisation du cadre institutionnel de la filière café-cacao et les bonnes pratiques agricoles qu’utilisent  les Ivoiriens. La partie camerounaise espère tirer profit de l’expérience ivoirienne pour rendre les produits camerounais plus compétitifs sur le marché international.

Notons qu’en Côte d’ivoire, le volume total de cacao exporté s’est chiffré à 2 millions de tonnes le 24 septembre dernier contre 1,5 million de tonnes lors de la campagne précédente.

Au Cameroun la production du cacao a plutôt reculé de 14%, passant de 269 495 tonnes au titre de la campagne 2015-2016, à seulement 231 642 tonnes (moins que les 232 530 tonnes de la campagne 2014-2015) au terme de la campagne 2016-2017.

S.A

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Selon Thomas Dongmo, le chef de la division de la coopération scientifique au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), la recherche agricole sur le haricot est parmi les plus prolifiques au Cameroun.

Dans un exposé sur le thème de la «contribution de la recherche scientifique à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035», délivré au cours d’une conférence ayant ponctué le «mois de la recherche», ce responsable du Minresi a révélé que ces dernières années, des chercheurs camerounais ont mis au point pas moins de 17 variétés de haricot.

Toutes ces variétés, a-t-on appris, ont été développées dans la région de l’Ouest, qui est l’un des principaux bassins de production du Cameroun en matière d’agriculture.

Au demeurant, s’il se satisfait des résultats obtenus dans le pays en matière de recherche agricole, ce responsable du Minresi regrette que ces résultats ne soient pas encore suffisamment utilisés pour créer la richesse. «Des unités de transfert de technologie sont en train d’être mises sur pied, mais on peut faire plus.», a-t-il déclaré.

BRM

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