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Yaoundé - 15 mai 2024 -

Financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale, le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma), qui vise à booster la production locale du manioc, du sorgho et du maïs, dans l’optique d’approvisionner les agro-industries, pourraient ne pas atteindre ses objectifs. C’est du moins ce qu’on est fondé à penser au regard les difficultés auxquelles font face les responsables chargés de son implémentation.

En effet, a-t-on appris au cours d’une session de la plateforme de dialogue/concertation mise en place dans le cadre de ce projet, deux des quatre institutions bancaires partenaires ont quitté le navire. Il s’agit d’Afriland First Bank et de la filiale locale du groupe bancaire panafricain Ecobank, souligne-t-on au Pidma, sans donner plus de détails. «Il ne reste plus que la SGC (Société générale Cameroun) et la Bicec (filiale du groupe Bpce, Ndlr.)», confie Thomas Ngue Bissa (photo), le coordonnateur du Pidma, qui regrette, par ailleurs, que «les taux d’intérêt des crédits accordés» aux organisations de producteurs dans le cadre de ce projet «restent très élevés, en plus des lenteurs dans la mise à disposition de ces crédits».

De plus, a-t-on appris au cours de la même concertation, les coopératives de producteurs bénéficiaires du projet ont du mal à remplir leurs cahiers de charges respectifs, du fait de difficultés organisationnelles. Idem pour les agro-industries partenaires du projet. « Certains ont pris des engagements pour acheter des tonnes de maïs à 200 francs Cfa le kilogramme. Aujourd’hui, comme le prix sur le marché est de 160 francs Cfa, ils abandonnent les producteurs avec leurs commandes et vont acheter ailleurs.», a confié le coordonnateur du Pidma au Quotidien gouvernemental.

Pour rappel, dans le cadre du Pidma, qui s’étend sur la période 2014-2019, les financements aux producteurs sont pourvus par le projet (sous la forme subvention) à hauteur de 50%, tandis que les coopératives bénéficiaires, qui sont assujetties à un apport personnel équivalent à 10% du montant de l’investissement, recherchent les 40% restants auprès des banques partenaires.

BRM

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Depuis le 13 mars 2017, date de la découverte d’un foyer de grippe aviaire dans la ville de Foumbot, située dans le département du Noun, région de l’Ouest-Cameroun, aucune autre alerte à cette épizootie n’a été déclenchée dans le plus grand bassin de production de poulets au Cameroun.

Cependant, comme c’est le cas dans le département de la Mifi depuis septembre 2016, la circulation des volailles demeure interdite dans le Noun, conformément aux mesures restrictives prises par les autorités publiques dès le déclenchement de l’épizootie de grippe aviaire.

Aujourd’hui, des voix s’élèvent au sein de l’interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) pour réclamer la levée de ces restrictions, afin de permettre aux aviculteurs de se relancer dans ce bassin de production, qui pèse à lui seul 80% de la filière avicole au Cameroun.

«Cela fait six mois qu’aucun autre foyer n’a plus été découvert dans le pays. Cela suppose qu’on peut aujourd’hui lever les mesures de restriction dans le déplacement des volailles. Tant qu’on ne le fait pas, la filière supporte des coûts supplémentaires non calculables. D’autre part, avec la flambée des coûts des matières premières, tant que les éleveurs n’ont pas de visibilité sur leur activité, ils ne peuvent pas investir ou prendre certains risques.», a confié au Quotidien gouvernemental Blaise Kamdoum, le Vice-président de l’Ipavic.

BRM 

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36 groupes de producteurs de café du département du Moungo, grand bassin de production de la région du Littoral au Cameroun, viennent de recevoir une cargaison de 150 tonnes d’engrais, dans le cadre du Projet d’appui à l’utilisation des engrais dans les filières cacao et café (Pauef2c).

Ce projet gouvernemental, piloté par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), vise à contribuer à l’augmentation de la production du café et du cacao dans le pays, en mettant gracieusement des fertilisants à la disposition des producteurs, souvent trop démunis pour pouvoir se les procurer eux-mêmes.

Mais, à l’observation, l’implémentation de ce projet n’a pas encore eu d’effets notables sur la production caféière du Cameroun, laquelle a considérablement chuté au cours des 10 dernières années.

A l’origine de cette baisse constante de la production caféière, soutiennent les acteurs de la filière, se trouve le désintérêt des producteurs pour la culture du café, découragés qu’ils sont par des prix d’achat moins rémunérateurs que ceux du cacao.

BRM

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Pour le compte de la campagne cacaoyère 2016-2017, qui vient de s’achever, la société exportatrice Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, vient de gratifier les producteurs de cacao certifié de primes d’un montant total de 2,2 milliards de francs Cfa, a-t-on appris officiellement.

Cette enveloppe distribuée à environ 15 000 producteurs camerounais, a officiellement été mise à disposition en fin de semaine dernière, au cours d’une cérémonie organisée dans la ville de Sangmélima, bassin de production de la région du Sud du Cameroun.

Au total, dans le cadre de son programme de promotion de la culture du cacao certifié au Cameroun, Telcar Cocoa a déjà formé plusieurs milliers de producteurs qui ont reçu, sur les cinq dernières campagnes, une enveloppe globale de 3,7 milliards de francs Cfa au titre de primes.

BRM 

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Le ministère camerounais en charge de l’Agriculture (Minader) Eyebe Ayissi (photo), note des avancées dans les filières riz et oignon grâce à la coopération entre le Cameroun et le Fonds international de développement agricole, sur une période de quatre ans. Ceci dans le cadre du Projet d’appui au développement des filières agricoles (Pafda). 

En effet, relève le Minader, le Cameroun a vu la production des oignons passer de 9 tonnes par hectare à 27 tonnes, dans les bassins encadrés. Les quantités produites pour la campagne 2015-2016 dans lesdits bassins sont de 10 504,6 tonnes, avec un rendement moyen de 21,5 tonnes à l’hectare.

Dans la filière riz, les riziculteurs sont passés de 3 tonnes par hectare à 7 tonnes pour le riz de bas-fonds. Pour la variété pluviale, la hausse est d’une tonne et demie par hectare à trois tonnes de paddy. S’agissant du stockage et de la transformation, une vingtaine de magasins multifonctionnels ont été construits et équipés.

Ces actions ont contribué de manière certaine à booster la production nationale de riz. En effet, pour la campagne agricole 2016, un total de 18 044,6 tonnes de riz paddy a été récolté dans les bassins de production encadrés par le Pafda. Soit 12 692,8 tonnes dans l’antenne de Maroua et 5 351,8  tonnes dans l’antenne de Bamenda.

Sylvain Andzongo

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Selon les experts du ministère camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, la chenille légionnaire, insecte qui s’attaque principalement aux céréales telles que le maïs et le sorgho, a déjà envahi plusieurs hectares de plantations dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua, du Centre, de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Littoral.

Mais, la présence de cet insecte, qui est ainsi signalée dans sept régions sur les dix que compte le Cameroun, est plus marquée dans la région du Nord, dans laquelle la chenille légionnaire a déjà attaqué 36 700 hectares de plantations, apprend-on officiellement.

Avec une capacité de destruction de la plante, que les experts situent entre 25 et 75%, cet insecte menace la production céréalière du pays, notamment celle des trois régions septentrionales du Cameroun (Nord, Adamaoua et Extrême-Nord), dans lesquelles les céréales (maïs, sorgho, mil) sont les aliments de base des populations.

Dans cette partie du pays, apprend-on de sources locales, il est actuellement difficile de se procurer des céréales, à cause de la période de soudure caractérisée par la faiblesse de l’offre, dont le corollaire est l’augmentation des prix. En effet, indiquent nos sources, le sac de maïs, par exemple, qui coûtait entre 12 et 15 000 francs, Cfa il y a encore quelques mois, est désormais cédé entre 22 et 23 000 francs Cfa sur le marché local.

Aussi, observe-t-on une ruée des populations vers les magasins de l’Office céréalier du Cameroun, basé à Garoua. Cet organisme public est chargé de faire des provisions de céréales en période de bonnes récoltes, de les stocker et de les mettre à la disposition des populations en période de soudure, à des prix abordables, qui oscillent actuellement entre 16 et 16 500 francs Cfa, selon nos sources.

De l’avis de certains agronomes, cette année, la période de soudure tant redoutée par les populations des régions septentrionales pourrait se prolonger au-delà du mois de septembre courant, qui annonce le début des récoltes. Non seulement, à cause de la baisse de la production, du fait des dégâts causés par la chenille légionnaire, mais aussi une augmentation de la demande en céréales observée depuis quelques années, du fait des achats massifs du Programme alimentaire mondial (PAM) visant à nourrir les réfugiés nigérians et centrafricains hébergés dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua et de l’Est du pays.

Par ailleurs, la baisse de la production céréalière qui se profile à l’horizon devrait davantage compliquer les activités dans la filière avicole nationale (le maïs est le principal constituant de la provende servant à nourrir les poussins, Ndlr), déjà lessivée par une longue épizootie de grippe aviaire, l’année dernière.

Brice R. Mbodiam   

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Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a reçu, le 6 septembre 2017 à Yaoundé, une délégation italienne venue prospecter pour des investisseurs brésiliens.

« Si vous nous aidez  à fournir des conditions favorables, nous pouvons voir comment les Brésiliens peuvent produire ici ou bien amener d’autres sucres au Cameroun au prix acceptable, pour aider le Cameroun et la Cemac  à  lutter contre la contrebande », a déclaré Medardo Agnelli de la société italienne Ares. Il ajouté que cette opportunité s'offre dans un contexte où le ministre du Commerce vient d’autoriser l’importation de 75 000 tonnes de sucre sur le territoire camerounais.

La délégation codirigée par Medardo Agnelli a également promis à Luc Magloire Mbarga Atangana de  faire venir des opérateurs économiques italiens, voire étrangers, qui pourront aider le Cameroun à investir localement dans la production et la transformation de certains produits de consommation ; notamment, le café, le cacao, le coton, le bois, le pétrole et le sucre.

S.A

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Depuis la seconde moitié du mois de juillet 2017, les prix bord champ du cacao au Cameroun ont de nouveau fléchi, descendant sous la barre de 900 francs Cfa. Selon les prix de référence communiqués dans le cadre du Système d’information des filières (SIF), ce prix culmine à 875 francs Cfa depuis lors, et reste d’actualité depuis le lancement de la nouvelle campagne, le 25 août dernier, dans la localité de Ntui, dans la région du Centre. 

Pourtant, au lancement de la précédente campagne, entre août et septembre 2016, le kilogramme de cacao se négociait au prix moyen de 1 400 francs Cfa, selon les statistiques compilées par l’Interprofession cacao-café ; ce qui révèle une différence de 525 francs Cfa. 

Cette tendance baissière des prix du cacao, qui a cours depuis plusieurs mois, est la conséquence d’une surproduction estimée à environ 380 000 tonnes par l’Icco, l’instance faitière du cacao mondial. A cette surproduction, il faut ajouter, indique la même source, la baisse de la demande des transformateurs. 

Au Cameroun, afin de ne pas décourager les producteurs habitués à vendre leur cacao entre 1 000 et 1 500 francs Cfa le kilogramme depuis 5 ans, le gouvernement a décidé, cette année, de réduire de 50% le prélèvement à l’exportation, afin de procurer aux exportateurs des moyens leur permettant de mieux rémunérer les producteurs. 

BRM 

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Le 30 août 2017 à Brazzaville (Congo), la Société camerounaise de transformation de blé (Sctb) a obtenu un financement de 9,96 milliards de FCFA pour matérialiser son extension à Douala, au Cameroun. Les fonds ont été débloqués par un pool bancaire constitué de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), la Société générale des banques du Cameroun SA (Sgbc), la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec).

Dans le détail, la Bdeac y contribue à hauteur de 5,6 milliards de FCFA. La Sgbc et la Bicec, 2,18 milliards de FCFA, chacun. Dieudonné Kamdem, président directeur général de la Sctb, a expliqué que « ce prêt est destiné à couvrir les travaux de construction et d’acquisition d’une ligne de transformation du blé par la Sctb SA ». « En proposant aux populations des produits de qualité à un moindre coût, la Sctb SA  réduira l’importation des produits en provenance du Maghreb et de l’Europe, et  créera de nouveaux emplois directs et indirects à travers le développement du tissu industriel local », a-t-il ajouté.

Fortunato Ofa Mbo Nchama (photo), président de la Bdeac, a quant à lui, indiqué qu’il s’agit d’une concentration verticale des activités de l’emprunteur qui intervient déjà dans la transformation du blé en farine et la commercialisation des pâtes alimentaires importées. Selon M. Nchama, l’intervention de la Banque, tout en répondant aux objectifs de diversification des économies de l’espace Cemac, cadre  avec sa vision stratégique 2017-2022 dont l’un des axes principaux est le financement des projets agro-industriels.

Published in Agroalimentaire

Entre 2000 et 2016, 7 pays africains ont été en mesure de faire reculer le taux de malnutrition dans une proportion comprise entre 40 et 60%. C’est ce qu’indique le récent rapport intitulé Alimentation : Comment l’Afrique peut-elle construire un futur sans faim ni malnutrition ? et publié en marge de l'AGRF 2017 par le Panel Malabo Montpellier, regroupant 17 experts africains et européens.

D’après le rapport qui se base sur la réduction de l’Indice global de la faim (GHI) durant la période considérée, les nations concernées sont le Sénégal (-56%), le Ghana (-54%), le Rwanda (53%), l’Angola (-43%), le Cameroun (-43%), l’Ethiopie (-43%) et le Togo (-42%).

Cette performance s’inscrit toutefois dans un contexte global décevant (hausse de 28% du nombre total de personnes affectées par la faim entre 1990 et 2015) et elle résulte de réformes aussi bien institutionnelles que programmatiques.

Espoir Olodo

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