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Yaoundé - 03 mai 2024 -

Le port en eau profonde de Kribi, infrastructure la plus importante dans le golfe de Guinée, construite dans la région du Sud du Cameroun, ne suscite pas que des espoirs. La mise en service de cette plateforme portuaire en mars 2018, suscite également quelques inquiétudes.

En effet, dans sa note de conjoncture sur le marché mondial du bois, pour la période allant du 16 au 31 août 2018, l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt) révèle que les écologistes sont préoccupés par l’entrée en activité de ce port camerounais qui va, selon eux, ouvrir «les forêts du bassin du Congo à une forte exploitation».

Pour rappel, aussi bien les exploitants forestiers que les autres opérateurs économiques n’ont de cesse de se plaindre des problèmes structurels qui concourent souvent au ralentissement des activités au port de Douala, situé dans la capitale économique camerounaise.

A la fois plus spacieux et doté d’un tirant d’eau plus important, le port en eau profonde de Kribi apparaît effectivement comme une infrastructure devant permettre de booster l’activité d’import-export non seulement au Cameroun, mais aussi sur l’ensemble du golfe de Guinée. Selon nos sources, un espace d’une capacité de stockage de 23 000 mètres cubes de bois, y a déjà été mis à la disposition d’un opérateur.

BRM

Published in Forêt

Greenpeace Africa a rendu public, le 24 juillet, à Yaoundé, un rapport qui épingle la société singapourienne Halcyon Agri et sa filiale camerounaise Sud Cameroun Hévéa (Sudcam).

Selon Greenpeace, depuis 2011, la filiale camerounaise d’Halcyon Agri Corporation Limited (Halcyon Agri), a déboisé plus de 10 000 hectares de forêt tropicale pour la création d’une plantation en monoculture de caoutchouc.

« Cette surface correspond à la superficie de Paris. Au cours des 12 derniers mois, la déforestation a accéléré et a atteint un rythme de près de 10 terrains de football par jour. S’il n’est pas mis un terme aux activités de Sudcam, 20 000 hectares supplémentaires de forêt disparaîtront au cours des prochaines années », écrit Greenpeace.

Toujours selon l’ONG, les concessions de Sudcam se situent autour de la réserve faunique du Dja, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1987, en raison de sa valeur universelle exceptionnelle en matière de biodiversité faunique et végétale. De fait, cette réserve faunique du Dja abrite quatorze espèces de primates et une mégafaune comprenant des éléphants de forêt, des buffles de forêt, des pangolins géants et des antilopes Bongo.

Bien plus, dans son rapport d’évaluation de 2018 sur l’état de conservation du Dja, l’UNESCO affirme que les activités de Sudcam menacent la valeur universelle exceptionnelle de la réserve.

Greenpeace précise : « Bien que la convention de 2011 entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et Sudcam donne à ce dernier le droit de développer et d’agrandir une zone de plantation et de production à grande échelle, elle a également accordé à la société des droits exclusifs d’extraction et d’utilisation de l’eau dans la zone de la concession, sans autres autorisations ni frais, et le droit d’ériger des barrages routiers dans l’intérêt de la sûreté et de la sécurité de ses actifs à sa discrétion. Sudcam bénéficie également du droit d’ignorer les futures lois et règlements adoptés par le parlement ou d’autres organes de l’Etat ».

Pour sa défense, le groupe Halcyon Agri répond aux organisations de la société civile qu’elle se réfère uniquement au « défrichement et à l’abattage de zones d’exploitation forestière ». L'entreprise déclare ne pas défricher les zones de forêt primaire, à haute valeur de conservation ou à haute teneur en carbone.

Sylvain Andzongo

Published in Environnement

Comme annoncé en 2017, la Société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a concrétisé l’acquisition d’un nouveau matériel roulant pour doper sa flotte.

En effet, Hysacam a réceptionné le 5 juin à Douala, 55 camions de propreté neufs. C’était dans les locaux du concessionnaire français Renault Trucks. Aux dires du PDG d’Hysacam, Michel Ngapanoun, ces 55 camions sont le premier lot d’un ensemble de 211 camions. Les nouveaux engins, selon la société de salubrité, seront équipés de bennes d’une capacité de 10 m3 pour pouvoir porter à peu près 18 tonnes de déchets.

Hysacam procède ainsi au renouvellement de sa flotte grâce à un financement d’un consortium de trois banques locales conduit par Société Générale Cameroun et Ecobank qui ont accordé un prêt total de 24,5 milliards FCfa (37 millions d’euros) à la société.

Dans le détail, la Bicec a participé à hauteur de 11,5 milliards FCfa (17,5 millions d’euros). Société Générale Cameroun et Ecobank, co-arrangeurs, ont octroyé respectivement, 7 et 6 milliards FCfa (10,6 et 9 millions d’euros).

Proparco a apporté une caution solidaire de 11,025 milliards FCfa (16,81 millions d’euros), permettant de garantir 45% du crédit accordé par les banques à Hysacam.

S.A

Published in Entreprises

Ce 4 juin 2018, le Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, lance une opération d’enlèvement des épaves. Il s’agit, apprend-on officiellement, de la toute première opération de ce type, réalisée depuis 30 ans au Port de Douala, infrastructure par laquelle transitaient plus de 95% des marchandises à l’import-export, avant la mise en service, en mars 2018, du port en eau profonde de Kribi, construit dans la région du Sud.

Les travaux ont été confiés à la société italienne Bonifacio SRL qui, apprend-on, sera à sa quatrième expérience de ce type au plan international. Pour cette prestation qui durera huit mois, l’adjudicataire du contrat empochera 4,7 milliards FCFA, fruit d’un prêt de la Commercial Bank of Cameroon (CBC) qui, apprend-on de sources proches du dossier, paiera Bonifacio SRL en neuf règlements échelonnés.

Selon le directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o (photo), l’enlèvement de ce premier lot de 25 épaves est « une action forte et significative de la nouvelle dynamique en cours d’implémentation » au sein de l’entreprise qu’il dirige. Cette opération est surtout une étape importante dans la fluidification des activités au port de Douala, infrastructure dont les capacités de traitement des marchandises sont aujourd’hui dépassées.

En effet, conçu pour traiter 7 millions de tonnes de marchandises au départ, le port de Douala traite, depuis quelques années, en moyenne 10 millions de tonnes de marchandises par an. A cette pression du trafic, vient s’ajouter la prolifération des épaves qui sont nocives à la navigation, dans la mesure où elles augmentent les risques d’accident et, surtout, obstruent le chenal du port, induisant la multiplication des opérations de dragage qui sont très coûteuses, expliquent les responsables du PAD.

Les épaves sont aussi dangereuses pour l’environnement, d’autant plus qu’elles peuvent être polluantes, ou alors renfermer des hydrocarbures pouvant être déversés dans l’eau. Dans le même temps, elles induisent des pertes économiques importantes dans l’exploitation du port.

En effet, explique un cadre du Port autonome de Douala, en plus « des coûts générés par les opérations liées à l’enlèvement des épaves, il faut y associer les pertes liées à l’inexploitation des pans entiers des plans d’eau, des quais et des darses occupés par des épaves. A titre d’illustration [au port de Douala] les quais d’attache des bateaux de la Marine nationale sont inexploitables et leurs engins ont été amarrés au poste 11 [quai commercial], entraînant une perte annuelle estimée à 1,2 milliard FCFA. Ces navires occupent ce poste depuis bientôt cinq ans ».

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

23-06-2017 - Cameroun : le port de Douala a dégagé un bénéfice net de 941 millions de FCFA en 2016

Published in Transport

Selon l’Organisation internationale des bois tropicaux (Oibt), les importations canadiennes de Sapelli ont progressé au premier trimestre 2018, par rapport à la même période en 2017.

Mais, cette fois-ci, ce n’est pas aux produits camerounais que revient la palme d’or des achats de Sapelli effectués par les transformateurs canadiens. «Le Canada a importé plus de Sapelli de la République du Congo (Brazzaville), tandis que les importations en provenance du Cameroun ont diminué.», révèle l’Oibt, sans donner plus de détail, dans sa note de conjoncture sur le marché du bois, publiée le 16 mai 2018.

Pour l’heure, l’Oibt ne fait pas de lien de cause à effet, entre la chute de ces exportations du Sapelli camerounais vers le Canada, et les prix du bois en grumes et scié en provenance du Cameroun, jugés particulièrement prohibitifs par les acheteurs chinois, depuis le début de cette année. 

Cette hausse des prix fait suite à l’augmentation de la taxe à l’exportation du bois en grumes par les autorités publiques camerounaises. 

BRM

Lire aussi:

21-03-2018 - Le Cameroun et les Etats-Unis ont été les plus grands exportateurs de bois sciés vers le Canada en janvier 2018

26-12-2017 - Le Sapelli et l’Acajou placent le Cameroun parmi les premiers exportateurs de bois vers le Canada et les Etats-Unis

17-05-2018 - La hausse continue de la taxe à l’exportation plombe les ventes du bois camerounais sur le marché chinois, au 1er trimestre 2018

Published in Forêt

Dès le mois de septembre 2018, devraient débuter les travaux de construction d’une unité de recyclage des déchets en plastique à Yassa, dans la banlieue de Douala, la capitale économique camerounaise. Une fois opérationnelle, cette unité dénommée Red Plast, ambitionne de recycler 10 000 tonnes de déchets chaque année, apprend-on de sources autorisées.

Selon ses promoteurs, cette unité de recyclage coûtera 1,3 milliard de francs Cfa (2 millions d’euros), et bénéficiera de l’appui technique et financier de la société suisse Echo Polistirolo, dont le PDG, Marco Bertucceli,  a animé un atelier sur le management des déchets le 4 mai 2018 dans la ville de Douala.

Grâce à l’expertise du Suisse Echo Polistirolo, apprend-on, environ 70% des équipements de l’usine seront montés localement, permettant ainsi à Red Plast de créer 300 emplois directs et environ 2 000 emplois indirects, sur l’ensemble des 200 points de collecte qu’ambitionne de mettre en place, l’entreprise sur l’ensemble du territoire.

Cette unité de recyclage en gestation est une émanation de l’initiative Eco Collect, qui avait jusqu’ici, pour but de collecter et de traiter les déchets en plastique, et de les mettre ensuite à la disposition des entreprises spécialisées pour recyclage en produits tels que les chaises, tables et bouteilles en plastique.

Pour rappel, selon les statistiques du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature, environ 600 000 tonnes de déchets en plastique sont produites chaque année au Cameroun. Ces déchets, qui ne sont généralement pas recyclés, polluent abondamment les sols des grandes villes, principalement dans la partie septentrionale du pays.

BRM

Lire aussi:

20-01-2015 - Eco Collect veut faire recycler 10 000 tonnes de déchets en plastique au Cameroun en 2015

16-04-2014 - Les Brasseries du Cameroun et Hysacam s’associent pour le recyclage des emballages en plastiques

Published in Environnement

Depuis le 25 janvier 2017, date à laquelle la présidence de la République a prescrit l'ouverture à la concurrence de l'activité de collecte et de traitement des ordures au Cameroun, c’est la première fois que la Société d'hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam) se prononce.

En effet, dans une publication interne qui vient de paraître, Hysacam écrit que, dans le financement de la collecte des ordures à Yaoundé, l’entreprise reçoit 15% de ces fonds auprès de la communauté urbaine et 85% de l’Etat. Mais, souligne la société, le manque à gagner induit par l’irrégularité des paiements de l’Etat, explique principalement le fait que la collecte et le traitement des ordures aient enregistré durant ces dernières années, de sérieux désagréments dans les villes telles que Yaoundé et Douala notamment. Car, sur les 6,4 milliards FCFA attendus vis-à-vis de l’Etat par Hysacam concernant le contrat de la période 2013- 2017, seul 1 milliard a été versé.

La société se demande dès lors : « si l’Etat qui se trouve aujourd’hui insolvable avec un seul opérateur, pourra-t-il inverser la courbe lorsqu’ils seront plusieurs. Surtout que d’ici là, rien n’augure que les contraintes conjoncturelles évoquées (Crise anglophone dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest) pour justifier le non-paiement des prestations, seront levées ». 

Michel Ngapanoun le président-directeur général d’Hysacam, lui-même, préconise une ouverture partielle à la concurrence « tout en assurant une forme de monopole aux entrepreneurs expérimentés dans ce secteur ».

Pour l'heure, le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, en sa qualité de ministre de tutelle, a récemment assuré que les appels d’offres pour le recrutement de nouveaux prestataires dans le secteur des déchets ont été émis au mois d’avril 2018. Le mode de paiement des postulants qui seront retenus, est le même qu’avec Hysacam.

Sylvain Andzongo

Published in Environnement

Le groupe Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) informe qu’il vient de signer un accord avec l’entreprise Namé Recycling pour la récupération, le traitement et la valorisation des déchets en plastique générés par l’activité industrielle de l’ensemble de ses usines au Cameroun.

Pour cette année 2018, indique la SABC, l’objectif global est de récupérer et recycler 30 millions de bouteilles PET. Ce chiffre représente le triple de l’opération de recyclage organisée en 2017 par le leader du marché brassicole camerounais, qui a pu collecter 10 millions de bouteilles PET. « La deuxième phase du projet concerne les déchets domestiques. Objectif : 80% de bouteilles à récupérer », expliquent les Brasseries.

Plus loin, en 2016, et grâce à un partenariat avec la Société hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), la SABC avait collecté 2 millions de bouteilles en plastique en deux semaines, dans les villes de Yaoundé et de Douala. 

Pour sa part, Namé Recycling, entreprise basée à Yaoundé, a déjà réussi l’exploit de faire disparaître les déchets en plastique à Limbé, dans la région du Sud-Ouest.

S.A

Published in Industrie

Le Comité national des inspections vient de finaliser son programme pour l’année 2018. Ce planning indique que des inspections conjointes, impliquant plusieurs départements ministériels (Industrie, Santé publique, Environnement, Justice, Finances…), s'effectueront dans 4 600 établissements au Cameroun classés dangereux, insalubres et incommodes.

Les établissements à inspecter sont divisés en deux catégories. Les grandes entreprises et multinationales, (Eneo, CDE, Total, Oil Libya, Camrail, Socapalm, Sofavinc, Sitracel, Razel, Fokou…) sont au nombre de 476. L’objectif est de vérifier si ces structures, de par leurs activités industrielles respectent les normes de sécurité sanitaire, environnementale ou sociale. Les contrôles ont commencé depuis le 26 mars et s’achèvent le 29 avril 2018.

Dans la deuxième catégorie, l’on a 4 124 établissements. Il s’agit des formations hospitalières, pressings, hôtels, boulangeries, dépôts de liquides inflammables, stations-service, Petites et moyennes entreprises, etc. Les contrôles se dérouleront du 2 juillet au 14 novembre 2018. Selon le ministère en charge de l’Industrie, le dessein est de rassurer les opérateurs économiques. Car, cela est une mesure phare en vue de l’amélioration du climat des affaires au Cameroun.

S.A

Published in Environnement

Gilles Thibault, ambassadeur de France près le Cameroun et plusieurs responsables de l’Agence française de développement (AFD), ont visité le 23 mars, Lom Pangar, le plus important barrage hydroélectrique du pays en ce moment. Il est installé dans la région de l’Est.

La délégation française s’est rendue au nouveau village de Lom Pangar, créé à la suite des recasements des riverains.

Gilles Thibault a également visité Ouami, le village voisin où des salles de classe et un centre de santé ont été construits dans le cadre du projet hydroélectrique.

L’ambassadeur français a indiqué que, l’AFD intervient sur le volet social et environnemental en particulier, afin de réduire au maximum l’impact de la construction du barrage sur les populations riveraines et pour améliorer leurs conditions de vie.

Pour ce faire, une partie des financements de l’AFD dans le cadre de ce projet (39,353 milliards FCFA), est utilisée pour la construction et la réhabilitation de centres de santé (hôpital régional de Bertoua, le centre de santé intégré de Deng Deng, l’hôpital de district de Bétaré…), la construction d’infrastructures (le pont sur le Lom à Touaké).

Il en est de même pour ce qui est de la protection et la surveillance du parc national de Deng Deng. Sans oublier la construction de postes de contrôles forestiers et la création de forêts communautaires.

D’une capacité de retenue de 6 milliards de m3 d’eau, le barrage-réservoir de Lom Pangar sera couplé à une centrale hydroélectrique d’une capacité de 30 MW. Ce dernier ouvrage est en chantier, ainsi qu’une ligne électrique de transport de l’énergie pour l’électrification de la région Est.

S.A

Published in Environnement
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