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Yaoundé - 08 mai 2024 -

Entre 2014 et 2019, des opérations d’exploration du territoire camerounais ont permis de mettre en évidence 300 nouveaux sites miniers, vient de révéler le ministre des Mines, Dodo Ndocké, au cours d’une conférence de presse. Cette annonce a été faite en prélude au Cameroon International Mining Exposition (Cime). Ce grand rendez-vous du secteur minier au Cameroun aura lieu du 2 au 4 septembre 2019 dans la capitale du pays.

Ces indices de minéraux, apprend-on, ont été mis en évidence dans les régions de l’Est, de l’Ouest, de l’Adamaoua, du Nord et du Centre. Les minéraux enfouis dans le sous-sol de ces nouveaux sites miniers sont variés. Il s’agit notamment de l’or, du zinc, des terres rares, de l’uranium, du nickel, du rutile ou encore du manganèse.

Ces découvertes ont été faites dans le cadre du Projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem), programme financé par la Banque mondiale. L’on se souvient que grâce à ce projet, le gouvernement camerounais avait officiellement lancé, le 24 janvier 2017, un programme de cartographie géologique et géochimique dans six régions du pays (Adamaoua, Centre, Est, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest). Ces travaux de prospection de sites miniers avaient été confiés à un groupement de cabinets constitué par BRGM, la société camerounaise BEIG3 et le Finlandais GTK.

Toujours dans le cadre du Precasem, le gouvernement camerounais avait initié, en janvier 2014, des opérations de « levé géophysique aéroporté » couvrant une superficie de 160 000 km2 répartie dans six régions du pays (Nord, Adamaoua, Ouest, Est, Littoral et Centre). Toutes ces activités de prospection visent à évaluer le potentiel minier réel du Cameroun, pays dont seulement 40 % du territoire avait déjà fait l’objet d’exploration minière au moment du lancement du Precasem.

Brice R. Mbodiam

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Selon l’Union européenne (UE), à peine 10 % de l’or produit par les artisans miniers au Cameroun est canalisé dans le circuit formel. Du coup, il contribue aux recettes financières de l’État à hauteur de moins de 1,75 milliard de FCFA par an, soit 0,26 % du budget global.

En vue de changer la donne, l’UE a lancé, le 28 mai à Yaoundé, la phase II du « Projet Mines, Environnement, Santé et Société » (ProMess). Selon Arnaud Demoor, conseiller et chef de coopération à la délégation de l’UE au Cameroun, il vise l’amélioration de la gouvernance minière au Cameroun à travers le suivi participatif des activités minières et la promotion de la transparence.

Plus spécifiquement, le projet se propose d’améliorer les connaissances et l’implication du public sur la législation, lutter contre la fraude et la corruption dans le secteur minier afin de limiter les pratiques illégales. En outre, ProMess prévoit d’accompagner les artisans miniers y compris les femmes et les jeunes dans le processus de formalisation de leurs activités d’exploitation minière et l’adoption de bonnes pratiques.

Ce projet durera 4 ans. Il est financé à hauteur de plus de 520 millions de FCFA par l’Union européenne et à hauteur de 50 millions de FCFA par les acteurs chargés de la mise en œuvre. Il s’agit des ONG Foder et Transparency International Cameroon. La zone d’activités du projet couvre les arrondissements de Bétaré Oya, Garoua-Boulaï, Ngoura, Batouri, Ketté, Ouli, Kentsou, Yokadouma, Gari-Gombo dans la région de l’Est et l’arrondissement de Meiganga dans la région de l’Adamaoua.

Lors de la première phase de ProMess, les mêmes régions ont bénéficié du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2018, d’un financement de près de 260 millions de FCFA. Dans le cadre de cette phase, plus de 25 000 membres des communautés minières ont été informées et sensibilisées sur les dangers de l’exploitation minière, la réhabilitation des sites miniers, le travail des enfants dans les chantiers miniers.

S.A

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Hervinder Singh, président International Projects chez Jindal Steel Power, le géant indien de l’acier, a été reçu en audience le 29 avril 2019 par le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motazé (photo). Cet investisseur indien était accompagné de Guillaume Negou Tela, le directeur général de Camina SA, l’entreprise de droit camerounais à travers laquelle Jindal développe le projet de fer de Ngovayang, situé dans la région du Centre du Cameroun.

L’échange avec le ministre des Finances, qui était entouré des responsables de la direction générale des impôts, a-t-on appris, avait pour objectifs de faire un état d’avancement du projet et, surtout, « de recueillir les recommandations sur les préoccupations techniques relevant de l’administration des finances, en vue d’assurer un avancement serein des travaux sur le site des opérations ».

Concrètement, selon les confidences glanées au ministère des Finances, les discussions entre les parties ont essentiellement porté sur les mesures fiscales devant faciliter l’opérationnalisation du projet d’exploitation du gisement de fer de Ngovayang, dont le potentiel n’est pas officiellement estimé à ce jour. La typologie des participants à cette rencontre le suggère d’ailleurs..

Longue marche

Pour rappel, Jindal Steel Power explore le gisement de Ngovayang depuis bientôt 5 ans, après le rachat des actifs de la junior minière australienne Legend Mining. Coût de l’opération : 17 millions de dollars. Le géant indien de l’acier s’était alors tourné vers le gisement de Ngovayang (trois permis couvrant une superficie d’environ 2970 km2) après sa tentative manquée de prendre possession du gisement de fer de Nkout.

Mais, le détenteur des actifs sur ce projet minier, la société britannique Affero Mining en l’occurrence, avait finalement fait faux bond à Jindal Steel Power, en dépit d’un accord de partenariat exclusif conclu en 2012 avec le groupe sidérurgique indien. Affero Mining avait fini par céder ses actifs sur le gisement de Nkout à la société IMIC, contrôlée par Ousmane Kane, ancien gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie et membre du Conseil d’administration d’Affero Mining.

Grâce au projet de Ngovayang, le Cameroun espère pouvoir mettre en évidence un nouveau gisement de fer « de niveau mondial », après ceux de Mbalam (3 milliards de tonnes de fer à cheval entre le Cameroun et le Congo), Nkout (2 milliards de tonnes) et les mamelles de Kribi (661 millions de tonnes).

Brice R. Mbodiam

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16-02-2013 - Jindal Steel Power Limited et Affero Mining s’étripent autour du gisement de fer de Nkout

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C’est une partie à deux qui se joue en ce moment autour du bloc rutilifère de près de 500 000 tonnes à Akonolinga, à l’est de Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Gabriel Dodo Ndoke, le ministre en charge des Mines, a signé le 11 avril dernier un communiqué désignant le Français Eramet et le Portugais BWA Group PLC comme entreprises présélectionnées en vue de l’attribution des titres miniers sur ce bloc rutilifère.  

Nul ne peut encore dire lequel des deux candidats sera définitivement retenu par le gouvernement camerounais. Mais les deux postulants disposent de solides arguments pour rafler la mise.

Eramet  est un leader mondial des métaux d’alliages (notamment le manganèse et le nickel) et de la métallurgie. Il opère au Gabon voisin à travers sa filiale dénommée Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog).

Pour sa part, BWA Group, dont le siège se trouve à Lisbonne au Portugal, exerce également dans la branche de la métallurgie et des minerais. Sa plus grande expérience en Afrique est un projet minier mené en Égypte.

Le rutile est connu au Cameroun depuis le début du siècle. Mais il n’a été exploité qu’entre 1935 et 1955. Selon le ministère camerounais des Mines, la production totale de rutile recensée depuis le temps est de près de 15 000 tonnes avec une exploitation essentiellement artisanale. Pourtant, le Cameroun estime son potentiel rutilifère à 2 849 000 tonnes. Un chiffre qui fait du pays, la deuxième réserve mondiale en rutile, juste derrière la Sierra Leone.

Sylvain Andzongo

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Selon Phillip Gallagher, directeur général de la junior minière australienne Canyon Resources, détentrice de trois licences d’exploration sur les gisements de bauxite de Minim Martap et de Ngaoundal, dans la région de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du Cameroun, « le projet Minim Martap pourrait devenir l’un des gisements de bauxite les plus importants et les plus riches au monde, et il se situe à proximité d’infrastructures ferroviaires opérationnelles et accessibles ». 

Phillip Gallagher a fait cette déclaration, ce 12 avril 2019, sur la plateforme britannique Proactiv Investors, au terme de nouvelles analyses ayant permis d’« identifier plus de 70 autres plateaux de bauxite répartis sur trois permis dans le projet Minim Martap au Cameroun, à l'aide d'un système d'imagerie, de détection et de télémétrie (LiDAR), et d'un sondage orthophotographique à haute résolution », apprend-on. 

« La société [Canyon Resources, NDLR] a traité les données de l'enquête dans un modèle d'altitude (DEM) extrêmement précis et détaillé. Cela a permis d'identifier la taille, l'emplacement et l'altitude des autres plateaux sur les permis Minim Martap, Makan et Ngaoundal, qui ne sont pas déjà inclus dans l'estimation des ressources minérales existantes du projet », révèle Proactiv Investors, avant de préciser : « aucun des nouveaux plateaux ne fait partie des 550 millions de tonnes de ressources, avec une teneur moyenne en oxyde d’aluminium totale de 45,5% et un total de 2,06% en oxyde de silicium. Moins de 35% des plateaux cibles de Minim Martap ont été testés ». 

Le 12 mars 2019, cette junior minière avait déjà publié les premiers résultats de ses activités d’exploration sur le gisement de bauxite de Minim-Martap, lesquelles activités avaient permis d’« identifier une ressource de bauxite à très haute teneur, de près de 251 millions de tonnes sur les 550 millions de tonnes existantes du projet Minim Martap ». « Un examen détaillé de l'exploration effectuée par SRK Consulting [avait alors] confirmé que plus de la moitié de la zone forée pour les ressources en vrac, contient plus de 50% d'oxyde d'aluminium (Al2O3), avec une très faible quantité de contaminants ».

Toutes choses qui font dire à l’explorateur australien que Minim Martap est un gisement de « classe mondiale », très « riche » par ailleurs. 

Pour rappel, c’est le 11 juillet 2018 que le gouvernement camerounais a délivré à la société Camalco, filiale camerounaise de la junior minière australienne Canyon Resources, trois licences d’exploration des gisements de bauxite de Minim Martap et de Ngaoundal, consacrant ainsi le retrait de ces licences à la société Cameroon Alumina (CAL). Cette entreprise, fruit d’une joint-venture entre l’américain Hydromine, l’émirati Dubal Alumina et l’indien Hindalco, n’a pas pu conclure une convention minière avec l’Etat camerounais, après plusieurs années de négociations. 

Le 17 septembre 2018, dans la localité de Minim Martap, la filiale locale de Canyon Resources a procédé au lancement de « la dernière phase de recherche », avant le développement des gisements de bauxite de Minim Martap et de Ngaoundal, en présence du ministre camerounais des Mines de l’époque. 

En reprenant ainsi les permis sur les gisements de bauxite de Ngaoundal et de Minim Martap, après un peu plus de 2 années de négociations avec les autorités camerounaises, l’australien Canyon Resources s’est officiellement engagé à mobiliser plus de 6 milliards de francs CFA, afin de remplir un cahier des charges qui s’étend sur une période de 3 ans, non renouvelable.

Brice R. Mbodiam

Lire aussi:

14-03-2019 - Cameroun : Canyon Resources identifie 250 millions de tonnes de bauxite «à très haute teneur», sur le gisement de Minim-Martap

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La junior minière australienne Sundance Resources, a bon espoir que le gouvernement camerounais va encore proroger sa convention relative au projet de minerai de fer de Mbalam-Nabeba, dont le gisement d’un potentiel de 40 millions de tonnes, est situé à cheval entre le Cameroun et le Congo.

Dans un communiqué publié ce 3 avril, le directeur général de Sundance Resources, Giulio Casello (photo), révèle qu’un certain nombre de réunions ont eu lieu récemment au Cameroun entre de hauts représentants du gouvernement camerounais, des représentants du Groupe Sundance et du Chinois AustSino, ainsi que d’autres intervenants potentiels qui souhaitent participer au financement, à la construction et à l’exploitation du projet de minerai de fer Mbalam-Nabeba.

« Le gouvernement camerounais a accueilli positivement les réunions, réitérant son vif désir de voir le projet se développer le plus rapidement possible. Sundance attend actuellement, une position écrite officielle du gouvernement camerounais concernant le rétablissement de la convention de Mbalam entre la filiale de Sundance Cam Iron et le gouvernement camerounais.», peut-on lire dans le communiqué.

Si la position officielle du gouvernement camerounais est favorable à Cam Iron, cela aidera AustSino dans ses manœuvres en cours pour prendre le contrôle du projet de Mbalam. Cette approbation facilitera le transfert des fonds requis pour compléter les transactions documentées dans l’accord entre Sundance, les détenteurs de titres de Sundance et AustSino en date du 24 septembre 2018.

Sundance a annoncé le 31 décembre 2018 que la date de fin de son contrat avec le Cameroun, avait été prolongée jusqu’au 31 mars 2019. Par la suite, et en réponse aux progrès réalisés au Cameroun, Sundance déclare être parvenue à un accord avec tous les signataires et AustSino pour prolonger la date de fin de la Convention jusqu’au 30 juin 2019.

Afin de faciliter la prolongation de la date de fin de l’accord avec le Cameroun jusqu’au 30 juin 2019, Sundance a accepté d’émettre 300 millions d’actions ordinaires entièrement payées à Western Australian Port Rail Construction (Shanghai) Ltd.

Et Giulio Casello de commenter: « l’accueil positif du gouvernement camerounais à la proposition de Sundance de s’engager avec AustSino et d’autres parties prenantes qui souhaitent vivement développer le projet de minerai de fer de Mbalam est très encourageant. Des progrès sont réalisés pour conclure cet accord transformationnel avec AustSino, qui, nous en sommes convaincus, est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires de Sundance ».

S.A

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Le 12 mars 2019, la junior-minière Canyon Resources a publié sur la plateforme britannique Proactiv Investors, les premiers résultats de ses activités d’exploration sur le gisement de bauxite de Minim-Martap, dans la région camerounaise de l’Adamaoua.

Selon l’explorateur, il a été «identifié une ressource de bauxite à très haute teneur, de près de 251 millions de tonnes sur les 550 millions de tonnes existantes du projet de classe mondiale Minim-Martap, au Cameroun (…) Un examen détaillé de l'exploration effectuée par SRK Consulting confirme que plus de la moitié de la zone forée pour les ressources en vrac, contient plus de 50% d'oxyde d'aluminium (Al2O3) avec une très faible quantité de contaminants».

Pour rappel, c’est le 11 juillet 2018 que le gouvernement a délivré à la société Camalco, filiale camerounaise de la junior-minière australienne Cayon Resources, trois licences d’exploration des gisements de bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal, consacrant ainsi le retrait de ces licences à la société Cameroon Alumina (CAL). Cette entreprise, fruit d’un joint-venture entre l’Américain Hydromine, l’émirati Dubal Alumina et l’Indien Hindalc, n’a pas pu conclure une convention minière avec l’Etat camerounais, après plusieurs années de négociations. 

Le 17 septembre 2018, dans la localité de Minim-Martap, la filiale locale de Canyon Resources a procédé au lancement de «la dernière phase de recherche», avant le développement des gisements de bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal, en présence du ministre camerounais des Mines de l’époque.

En reprenant ainsi les permis sur les gisements de bauxite de Ngaoundal et de Minim-Martap, après un peu plus de 2 années de négociations avec les autorités camerounaises, l’Australien Canyon Resources s’est officiellement engagé à mobiliser plus de 6 milliards de francs Cfa, afin de remplir un cahier des charges qui s’étend sur une période de 3 ans non renouvelable. 

Selon les experts, le potentiel des gisements de Minim-Martap et Ngaoundal (550 millions de tonnes), couplé aux 50 millions de tonnes du gisement de Fongo Tongo, dans la région de l’Ouest du pays, font du Cameroun le 2ème terreau de la bauxite en Afrique, derrière la Guinée-Conakry. 

Brice R. Mbodiam

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05-06-2015 - Cameroun: Canyon Resources s’active sur la bauxite de Birsok et lorgne un autre projet avancé

23-02-2015 - Cameroun: Canyon Resources signe un MOU avec Bolloré et Camrail pour sa bauxite de Birsok

04-11-2015 - Après son bluff sur la bauxite de Minim Martap, Hydromine tâte le secteur de l’énergie au Cameroun

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Depuis le 14 septembre 2018, la junior-minière australienne, Sundance Resources, dont la filiale camerounaise, Cam Iron, développe le projet d’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba, ne détient plus les intérêts sur ce gisement de fer, à cheval entre le Congo et le Cameroun.

En effet, révèle le CEO de Sundance dans une note officielle, cette convention est devenue caduque depuis le 14 septembre 2018, au terme d’innombrables prorogations consécutives aux difficultés de la junior minière australienne à trouver un partenaire financier solide, en vue du lancement de la phase d’exploitation du gisement, avec notamment la construction des premières infrastructures (mine, chemin de fer Mbalam-Kribi, terminal minéralier du port de Kribi).

Sundance soutient son CEO et espère obtenir une nouvelle prorogation de cette convention minière, pour poursuivre les négociations avec la société chinoise AustSino, qui serait prête à prendre le leadership de ce projet, à la faveur d’un deal de 58 millions de dollars (plus de 33 milliards FCFA), avec Sundance Resources.

BRM 

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25-09-2018 - Cameroun: AustSino veut prendre le contrôle de Sundance Resources pour 58 millions $

19/03/2018 - Cameroun : l’État salue les négociations entre Tidfore et Sundance, en prorogeant une fois de plus la licence sur le projet minier de Mbalam-Nabeba

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Selon le secrétariat permanent national du Comité de suivi du processus de Kimberly (mécanisme international permettant de tracer les diamants commercialisés dans le monde, afin d’éviter qu’ils servent à financer des guerres, Ndlr), les exploitants miniers en activité au Cameroun ont produit un peu plus de 1 791 carats de diamants au cours de l’année 2018.

A en croire la même source, cette production est issue des 30 sites de production actuellement actifs, sur les 46 recensés sur l’ensemble du territoire camerounais. Au-delà de la production, le secrétariat permanent national du Comité de suivi du processus de Kimberly s’est surtout réjoui de la traçabilité du diamant produit dans le pays.

L’on se souvient que le 2 décembre 2016, à la veille d’une mission d’évaluation du Processus de Kimberly au Cameroun, un rapport de l’ONG dénommée Partenariat Afrique Canada (PAC) avait dénoncé «l’incapacité» des autorités publiques camerounaises «à mettre en œuvre le Processus de Kimberley».

Intitulé «Du conflit à l’illégalité : Cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun», ce rapport révélait notamment que «le Cameroun permet à des diamants de conflit provenant de la République centrafricaine, de franchir ses frontières et de pénétrer la chaîne d’approvisionnement légale, en raison de ses faibles contrôles, de la contrebande et de la corruption».

Des accusations qui avaient été formellement démenties par les autorités camerounaises, et qui n’avaient non plus été confirmées par la mission des experts du comité international du Processus de Kimberly, qui avait mené une enquête dans plusieurs localités de la région de l’Est du Cameroun, au cours de la première moitié du mois de décembre 2016. 

BRM

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10-08-2017 - Cameroun : une cargaison de diamants d’une valeur de plus d’un demi-milliard de FCfa saisie à l’aéroport de Douala

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La junior minière britannique African Battery Metals vient d’annoncer le lancement des activités d’exploration sur les licences tombées dans son escarcelle au Cameroun, à la suite du rachat de la société Cobalt Blue Holdings.

A en croire African Battery Metals, ces licences sont à la fois proches et en partie contiguës au gisement de nickel-cobalt-manganèse de Nkamouna, dans la région de l’Est du Cameroun, sur lequel la société minière Geovic Mining détient une licence d’exploitation depuis 2003.

« Nous savons, grâce aux travaux d'exploration antérieurs de Geovic à Nkamouna, que cette région héberge l'une des plus importantes ressources de cobalt au monde n'appartenant pas à la RD Congo, et que nous sommes dans le pays des éléphants pour le cobalt et le nickel », a déclaré Roger Murphy, CEO de African Battery Metals.

Situé dans l’arrondissement de Lomié, dans la région forestière et minière de l’Est au Cameroun, le gisement de cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna est, selon les études, doté d’un potentiel de 121 millions de tonnes de ressources minérales, avec des teneurs moyennes de 0,23% pour le cobalt, 0,65% pour le nickel et 1,35% pour le manganèse.

Selon les derniers rapports d’études sur ce gisement, datés de 2011, son exploitation nécessite des investissements de 615 millions de dollars US, soit environ 350 milliards de francs CFA. Le projet devrait générer 800 emplois directs et près de 400 emplois indirects.

Face à l’incapacité de Geovic Mining à mettre en exploitation ce gisement, à la faveur de la licence d’exploitation qui lui a été délivrée depuis 15 ans, le gouvernement camerounais, selon des sources autorisées, songe désormais à lui retirer ledit sésame, afin de l’attribuer à un autre opérateur minier plus concret et plus dynamique, au terme d’une procédure d’appel d’offres international.

Brice R. Mbodiam

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06-03-2018 - Cameroun : vers le retrait de la licence d’exploitation minière délivrée à Geovic Mining, sur le gisement du nickel-cobalt de Nkamouna

03-12-2014 - Cameroun : Geovic Mining Corp abandonne le projet d’exploitation du Nickel et Cobalt de Nkamouna

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