Le ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, (Minmidt) se félicite dans une note interne, de l’action du gouvernement dans le secteur en 2018.
Cette action gouvernementale, aux dires du Minmidt, a essentiellement porté sur la poursuite de la vulgarisation du Code minier, dont la mise en œuvre a permis d’enregistrer certaines avancées, notamment en termes de recettes issues de divers impôts et taxes du secteur minier. Ces recettes sont passées de 4 milliards FCfa en 2017 à pratiquement 5 milliards FCfa en 2018.
Bien plus, le Minmidt se réjouit d’avoir permis la canalisation directe de l’or auprès des artisans miniers, avec des projections de 40 kilogrammes d’ici la fin de l’année 2018 et de 120 kilogrammes d’or dans la même période concernant les opérateurs du secteur de l’artisanat semi-mécanisé.
Le Minmidt se dit optimiste pour les prochains mois grâce à la mise en valeur de certains sites miniers, à l’instar de celui du rutile d’Akonolinga (500 000 tonnes) pour lequel un appel international à manifestation a été lancé. Par ailleurs, l’Etat négocie actuellement trois conventions minières pour l’exploitation des gisements de fer d’Akom II, de fer de Kribi et de l’or de Colomine. En outre, un permis de recherche a été délivré sur le gisement de bauxite (pootentiel provisoire de 554 millions de tonnes) de Ngaoundal et Minim-Martap.
S.A
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère en charge des Mines (Minmidt), vient de lancer un appel d’offres international en vue de l’attribution de titres miniers sur le bloc rutilifère d’Akonolinga, à l'est de Yaoundé, la capitale du pays. Le potentiel rutilifère de ce secteur est estimé officiellement à plus de 500 000 tonnes (t).
L’appel d’offres est ouvert aux entreprises ou groupements installés au Cameroun ou à l’étranger ayant une expérience d’au moins cinq années dans le secteur minier. En outre, les entreprises qui vont postuler doivent avoir une expérience de l’Afrique et disposer d’un résultat d’exploitation global annuel dans le secteur minier d’au moins 150 millions de dollars, sur les cinq dernières années. Les dossiers de candidatures doivent parvenir au ministère des Mines, au plus tard le 15 janvier 2019.
Le rutile est connu au Cameroun depuis le début du siècle, mais il n'a été exploité qu’entre 1935 et 1955. Selon le Minmidt, la production totale de rutile recensée est de 15 000 tonnes environ, avec un maximum de 3320 t en 1944 ; l’exploitation est restée essentiellement artisanale.
Le Cameroun estime son potentiel rutilifère à 2 849 000 tonnes, lequel représente la deuxième ressource mondiale en rutile, juste derrière la Sierra Leone.
Sylvain Andzongo
« La chaîne de valeur des secteurs minier et pétrolier, de l’exploration à l’exportation : techniques de prélèvements fiscaux ». C’est le thème d’un atelier qu’organise le ministère des Finances depuis le 29 octobre 2018, dans la capitale camerounaise.
Pendant quatre jours, apprend-on, il est question d’édifier les participants sur les meilleures techniques de collecte des recettes fiscales dans les secteur pétrolier et minier, en dépit de « l’hétérogénéité des régimes fiscaux » qui caractérise le secteur des industries extractives au Cameroun. Au final, il est question de pouvoir doper les volumes de recettes fiscales provenant de ce secteur.
Pour rappel, si les recettes pétrolières, elles, représentent jusqu’à 25% de l’enveloppe budgétaire nationale, l’exploitation des minerais est encore marginale dans l’enveloppe fiscale du pays, la plupart des gisements étant encore exploités artisanalement et, généralement, dans la clandestinité.
BRM
A l’occasion d’un forum national sur la gouvernance minière tenu à Yaoundé, la capitale du Cameroun, du 10 au 11 octobre, l’Union européenne (UE) a édifié le public sur son implication dans son domaine.
Arnaud Demoor, conseiller au sein de la délégation de l'Union européenne au Cameroun a indiqué que l’UE a mis en place depuis 2015, le « Projet Mines-Environnement- Santé et Société » (Promess). A travers ce projet, il s'agit d'améliorer le cadre légal, la transparence et la participation citoyenne dans la gestion durable des ressources minières et foncières au Cameroun.
« Ce projet relatif au secteur minier, contribue pleinement aux ambitions de l'Etat camerounais inscrites dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (Dsce), qui visent à favoriser et à encourager la recherche, l'exploitation et la transformation des ressources minérales nécessaires au développement économique et social du pays. A ce titre, il s'insère également parfaitement dans l'approche du développement de l'UE au Cameroun et dans la région, où le développement rural et la gestion durable des ressources naturelles constituent des priorités.», a déclaré le représentant de l’UE.
Arnaud Demoor a rappelé que les opérations d’exploitations minières, quand elles sont mal gérées et peu encadrées, peuvent provoquer des dégradations importantes sur l'environnement: destruction du paysage naturel, pollution de l'eau superficielle des rivières et des nappes, pollution de l'air par les poussières voire l'émanation de gaz toxiques, etc.
Promess se terminera à la fin de l'année 2018. Financé à hauteur de presque 260 millions FCFA, il aura permis de démontrer l'importance du rôle de la société civile dans la gestion des ressources naturelles, parallèlement à l'amélioration du cadre légal.
S.A
Sundance Resources, compagnie active sur le projet de minerai de fer Mbalam-Nabeba à cheval entre le Cameroun et le Congo, a annoncé mardi qu’elle a conclu avec l’Australien AustSino Resources, un accord contraignant pour lui céder une participation majoritaire dans son capital-actions, pour 58,250 millions $.
Selon les termes de l’accord, 50 millions $ devront être utilisés pour annuler les obligations convertibles existantes de la société en offrant aux détenteurs d’obligations, un ensemble comprenant des liquidités, des actions et des options. Sundance gardera 8,250 millions $ en espèces pour les besoins en fonds de roulement et l’avancée des travaux à son projet Mbalam-Nabeba.
La transaction, annoncée au même moment qu’un accord qui verra Western Australian Port Rail Construction (WAPRC) prendre le contrôle de AustSino pour 100 millions $, devrait être finalisée dans 4 mois. Pour cela, il faudra la satisfaction d’un certain nombre de conditions et l’obtention des approbations réglementaires y compris celles des actionnaires.
Pour Giulio Casello (photo), le PDG de Sundance, l’accord est un «scénario gagnant-gagnant», en cela qu’il permettra à l’entreprise de faire progresser son projet Mbalam-Nabeba, tout en remboursant sa dette d’une manière convenable. «AustSino a clairement fait part de son intention de voir Mbalam-Nabeba se développer et, ensemble, nous allons bientôt nous rendre au Cameroun et au Congo pour démontrer comment ils peuvent aider à développer le projet.» a-t-il indiqué.
Le projet Mbalam-Nabeba porte sur la mise en valeur en deux phases des gisements Mbalam au Cameroun et Nabeba au Congo. Sundance Resources Ltd table dans ce projet sur la production annuelle, dans la première phase, de 40 millions de tonnes de minerai à enfournement direct, sur 12 ans. La deuxième phase consistera à prolonger la vie de l’opération de plus de 15 ans en produisant un concentré d’itabirite hématite à haute teneur.
Louis-Nino Kansoun
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En lançant la dernière phase de recherche sur les gisements de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal, le 17 septembre dans la partie septentrionale du Cameroun, le ministre des Mines, Ernest Gwaboubou (photo), a rappelé à l'opérateur Camalco SA, filiale camerounaise de Canyon Resources Ltd, l’importance de ce projet minier pour l'Etat.
Dans son allocution de circonstance, M. Gwaboubou a martelé : « Le gouvernement ne saurait brader les ressources de notre pays : c’est pourquoi son souci majeur est d’avoir un développement durable de la mine qui soit économiquement rentable, écologiquement acceptable et socialement viable, avec une attestation particulière sur le contenu local ».
En guise de réponse, le directeur général de Camalco, Philippe Gallagher, a indiqué que ce projet offrira 500 emplois directs et il y aura des travaux sur le chemin de fer permettant d'évacuer la bauxite; puis suivra l’élargissement de cette ligne ferroviaire jusqu’à la cité balnéaire de Kribi, où se trouve un port en eau profonde.
La junior-minière australienne Canyon Resources s’est engagée auprès du gouvernement camerounais à mobiliser plus de 6 milliards FCFA pour des recherches qui vont s’étendre sur une période de 3 ans non renouvelable.
Les gisements de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal ont un potentiel provisoirement estimé à 554 millions de tonnes.
S.A
Le ministre camerounais des Mines, Ernest Gwaboubou, procède ce 17 septembre 2018, dans la localité de Minim-Martap, dans la région de l’Adamaoua, au lancement de «la dernière phase de recherche», avant le développement des gisements de bauxite de Minim-Martap et de Ngaoundal, apprend-on officiellement.
Ces travaux d’exploration seront conduits par la société Camalco, filiale camerounaise de la junior-minière australienne Cayon Resources, à laquelle le gouvernement camerounais a délivré trois licences d’exploration le 11 juillet 2018.
L’attribution de ces licences à Canyon Resources met ainsi définitivement un terme à l’épisode Cameroon Alumina (CAL) sur le projet d’exploitation du premier gisement de bauxite au Cameroun ; cette entreprise, fruit d’un joint-venture entre l’Américain Hydromine, l’émirati Dubal Alumina et l’Indien Hindalco, n’ayant pas pu conclure une convention minière avec l’Etat camerounais, après plusieurs années de négociations.
Concrètement, apprend-on de bonnes sources, la mise à l’écart de CAL sur ce projet est la conséquence du «blocage des négociations», lequel découle «de la non fourniture par CAL de toutes les études préalables définitives sur l’ensemble des composantes du projet (bauxite-alumine), assorties d’un modèle financier intégré, d’une part, et de la fébrilité de Dubal Alumina à continuer à investir dans le projet, d’autre part». Toutes choses qui ont conduit l’Etat camerounais à reverser dans le domaine minier national, depuis avril 2016, les permis autrefois détenus par CAL.
En reprenant les permis sur les gisements de bauxite de Ngaoundal et de Minim-Martap, après un peu plus de 2 années de négociations avec les autorités camerounaises, l’Australien Canyon Resources s’est engagé, précise une source proche du dossier, à mobiliser plus de 6 milliards de francs Cfa, afin de remplir un cahier des charges qui s’étend sur une période de 3 ans non renouvelable.
Pour rappel, d’après les estimations officielles, les gisements de bauxite de Minim-Martap et Ngaoundal ont un potentiel provisoirement estimé à 554 millions de tonnes, loin devant les 50 millions de tonnes du gisement de Fongo Tongo, dans la région de l’Ouest du pays.
Le potentiel des deux gisements, apprend-on, fait du Cameroun le 2ème terreau de la bauxite en Afrique, derrière la Guinée Conakry.
Brice R. Mbodiam
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La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dirigée par le Gabonais Daniel Ona Ondo (photo), a lancé le 30 août, un appel d’offre en vue du recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration de la politique minière commune en zone Cemac.
Selon Daniel Ona Ondo, la définition d’une politique minière commune repose sur l’intérêt de disposer, à terme, d’un cadre législatif et réglementaire sans grandes disparités entre les Etats membres de la Communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), de manière à attirer les investisseurs étrangers directs. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées sous pli fermé au siège provisoire de la Commission à Malabo, en Guinée équatoriale, ou par mail au plus tard le 27 septembre 2018 à 10 heures.
Le sous-sol de la zone, selon la Commission de la Cemac est riche en ressources minières : manganèse, fer, bauxite, cobalt, nickel, potasse, uranium, or, argent, diamant, cuivre, etc. Le Cameroun, par exemple, possède la 6è réserve mondiale de bauxite (non encore exploité) et le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse avec 30% des réserves mondiales. Cependant, note la Commission, la sous-région ne tire pas assez profit de ces importantes ressources encore faiblement exploitées et surtout exportées à l’état de matières premières non transformées.
S.A
Dans une interview parue dans la presse gouvernementale le 28 août, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze (photo), annonce les nouveaux défis du Cameroun relatifs à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Le ministre des Finances parle principalement de « la divulgation des propriétaires réels des entreprises extractives avant le 1er janvier 2020 ». Cela participe, selon le membre du gouvernement, la mise en œuvre de la politique de données ouvertes et le système d’intégration de l’ITIE dans le système national d’information du public.
« Cette problématique vise notamment l’amélioration de la ponctualité des données divulguées, afin de mieux nourrir le débat public, voire la réduction du coût de la divulgation des données ITIE. Le Comité [y afférent] entend organiser à brève échéance un atelier national sur la propriété réelle », déclare Louis Paul Motaze.
Dans le sens du propos du ministre des Finances, le ministère en charge des Mines mène actuellement une campagne de recensement des miniers dans la Région de l’Est, par exemple. Les exploitants chinois y opérant sont invités à se constituer en regroupements formels.
S.A
Après l'évaluation, le 29 juin dernier, de la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) au Cameroun, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze (photo), apporte des nouvelles fraîches dans une interview parue ce 28 août dans la presse gouvernementale.
Selon le Minfi, « le Conseil d’administration a fait siennes les quatorze recommandations [engagement de la société civile, le registre des licences, la politique sur la transparence des contrats, les données de production, les revenus en nature, les transactions des entreprises d’Etat, etc.] du validateur indépendant. Le Cameroun doit donc s’atteler à les mettre en œuvre dans les délais prescrits, et au plus tard le 31 décembre 2019, date à laquelle les actions réalisées ne seront plus prises en compte dans le cadre de la prochaine validation ».
Louis Paul Motaze affirme que le Cameroun a déjà commencé à mettre en œuvre ces recommandations, surtout celles relatives aux trois exigences pour lesquelles les progrès réalisés ont été jugés inadéquats. Il s’agit de la promulgation d’une loi sur les dépenses quasi fiscales, la transparence dans les transferts internationaux et l’entrée au Comité national de l’ITIE du ministère en charge du Développement local.
S.A