(Investir au Cameroun) - En 2008, la production nationale de maïs a culminé à 1 029 000 tonnes, pour une demande estimée à 1 106 000 tonnes. A en croire le secrétaire technique du Comité de compétitivité du Cameroun, Charles Kooh II, qui s’est exprimé sur le sujet le 3 mars dernier lors d’une réunion à Yaoundé. Le gap entre l’offre et la demande en maïs au Cameroun est permanent, au point où le pays importe chaque année 20 000 tonnes de cette céréale, qui est la plus consommée dans le pays, devant le riz et le Sorgho.

Et comme en plus de cela le maïs est la 3^ème denrée alimentaire la plus consommée au Cameroun après le manioc et la banane plantain, le secrétaire technique du Comité de compétitivité suggère au gouvernement camerounais de mettre davantage de terres à la disposition des producteurs, ainsi que des financements appropriés sur une durée d’au moins 3 ans.

Une sollicitude qui, croit savoir Charles Kooh II, va permettre de combler le déficit de production de maïs et par conséquent empêcher que les brasseurs, les acteurs de la filière avicole soient obligés d’importer le maïs pour leurs activités.

Pour mémoire, il existe au ministère de l’Agriculture du Cameroun un programme maïs, qui a fait, en 2006, l’objet d’une dénonciation de l’Association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs (Acdic), qui y avait décelé des détournements pour un montant total de 2 milliards de FCFA par le biais d’octrois de financements à des Gics fictifs. Une enquête diligentée ensuite par la Commission nationale anti-corruption (Conac) avait confirmé les dénonciations de l’Acdic et mis en exergue la responsabilité de 45 cadres du ministère de l’Agriculture, dont le coordonnateur du projet maïs. Mais aucun de ces responsables n’a été inquiété jusqu’à ce jour.