(Investir au Cameroun) - Depuis deux semaines, le prix du sac de maïs de 100 kg varie entre 20 000 et 23 000 FCFA sur les marchés de Garoua, la capitale de la région du Nord, dans la partie septentrionale du Cameroun. Il y a encore quelques jours, ce sac était cédé aux consommateurs à 16 500 FCFA, apprend-on. Selon les commerçants, qui se satisfont de cette hausse des prix, cette situation est la conséquence des exportations massives de cette céréale vers le Nigéria.
« Les vendeurs ont constaté que plusieurs étrangers venaient se ravitailler auprès d’eux. Ce sont notamment nos voisins du Nigeria qui viennent acheter en grande quantité. Si ce n’était pas le cas, le prix du maïs n’allait pas excéder 18 000 FCFA ou 19 000 FCFA. Toutefois, nous, commerçants, sommes contents que des Nigérians viennent acheter nos marchandises. Ça fait que nous avons plus de clients et nous faisons de très bonnes affaires ces derniers temps », explique Abdoulaye Ahmadou, commerçant au marché central de Garoua, interviewé par le trihebdomadaire régional L’œil du Sahel.
Selon les autorités locales, les exportations vers le Nigéria de cargaisons de maïs achetées au Cameroun font planer le spectre de la famine dans la partie septentrionale du Cameroun, où la consommation des céréales est culturelle. Cette boulimie des Nigérians vient s’ajouter à la rudesse du climat dans cette partie du pays, qui a un impact négatif sur la production ; et à la destruction des champs par des pachydermes, phénomène légion dans les régions septentrionales du Cameroun, en raison des parcs animaliers qu’elles abritent.
BRM