(Investir au Cameroun) - La localité de Bangoua, dans la région de l’Ouest du Cameroun, a abrité, le 6 mars dernier, la cérémonie de pose de la première pierre du parc agro-industriel de Bangoua et Badounga, baptisé « La belle folie ». Ce projet porté par l’opératrice économique camerounaise Micheline Dsamou, par ailleurs sénatrice du RDPC, le parti au pouvoir, est estimé à 52 milliards de FCFA. Il devra, à terme, permettre la création de 2 000 à 3 000 emplois directs, apprend-on.
Concrètement, il est question, avec le concours de partenaires étrangers, de construire un ensemble agro-industriel sur une superficie totale de 2 113 hectares, dans les localités de Bangoua (113 hectares) et de Badounga (2 000 hectares). Ce complexe sera composé de plantations de soja, de riz et de maïs ; des usines de décorticage de riz ; de montage de machines agricoles ; de transformation de poulets, chèvres et porcs en saucisson. La promotrice y développera également l’élevage et la pisciculture.
Selon Mme Dsamou, ce projet vise à doper la production agropastorale locale et réduire les importations massives de produits alimentaires, qui obèrent la balance commerciale du Cameroun chaque année. De ce point de vue, le Parc agro-industriel de Bangoua et Badounga s’intègre parfaitement dans la politique d’import-substitution mise en œuvre depuis quelques années par le gouvernement camerounais. Ce projet est également dans le droit fil de la Stratégie nationale de développement (SND 30), dont l’un des piliers est la transformation structurelle de l’économie camerounaise.
Le projet « La belle folie » est soutenu par l’État du Cameroun, à travers notamment l’Agence de promotion des investissements (API), qui a signé une convention avec la promotrice du projet en 2022. Cette convention rend le projet éligible aux exonérations fiscalo-douanières allant de 5 à 10 ans, prévues par la loi de 2013 (révisée en 2017) portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.
Brice R. Mbodiam
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