(Investir au Cameroun) - Selon les chiffres du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), le Cameroun importe 200 000 tonnes de poissons par an, pour combler la faible production nationale. Ce qui fait perdre au pays environ 170 milliards de FCFA chaque année, selon la même source.
Pour renverser cette tendance, les producteurs de poissons viennent de mettre sur pied l’Interprofession aquacole au Cameroun (Ipac). Elle a pour objectif de faciliter la mutualisation des actions des exploitants de la filière dans la production du poisson en quantité et en qualité.
Le président de l’Interprofession, Robert Fotso, qui a présenté officiellement l’Ipac au ministre en charge de l’Élevage, le Dr Taïga, doit pouvoir apporter des propositions concrètes des producteurs. Celles-ci doivent être en lien avec à la pénurie des ressources halieutiques du fait de la position géographique du Cameroun et de l’absence des courants fertilisateurs.
Afin de réduire la dépendance du Cameroun en poisson importé, le gouvernement propose d’accélérer la vulgarisation à large échelle des techniques de l’aquaculture. Il envisage aussi de réorganiser les structures d’encadrement de pêche, notamment les stations aquacoles, les centres de pêche et les postes de contrôle de pêche.
Pour l’heure, la quantité de poissons produite au Cameroun est passée de 252 214 tonnes en 2014 à 292 675 tonnes en 2018. Soit une augmentation quantitative de 40 461 tonnes en l’espace de quatre ans. Ce qui ne comble toujours pas la demande nationale.
Sylvain Andzongo