(Investir au Cameroun) - Le directeur du Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises, Chantal Elombat Mbedey, et le président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), Alphonse Nafack, ont signé ce 22 juin à Yaoundé, une convention de partenariat. Elle vise à réduire le taux des créances en souffrance du secteur productif en restructurant les entreprises en difficulté.
« En matière de restructuration des entreprises, le BMN peut aider la profession bancaire à baisser considérablement le taux des créances en souffrance en accompagnant les entreprises du portefeuille sinistré à la restructuration de leurs dettes », a indiqué Alphonse Nafack. En matière de mise à niveau des entreprises, a-t-il également soutenu, les établissements de crédit peuvent accompagner les entreprises du portefeuille du BMN à réaliser leurs plans de mise à niveau, en apportant des financements nécessaires sous une couverture morale de cette structure publique.
« Nous nous sommes rendu compte qu’après avoir produit des plans de mise à niveau à l’issue d’un prédiagnostic puis d’un diagnostic rigoureux, il y avait des difficultés pour les entreprises à implémenter ces plans de mise à niveau en raison d’un accès pas toujours aisé aux crédits. Cette convention est une solution pour remédier à ce problème », a déclaré Chantal Elombat Mbedey. Pour cette dernière, l’engagement de son organisme s’explique par sa volonté à sortir des sentiers battus et rechercher de nouvelles solutions pour améliorer la compétitivité du tissu industriel camerounais.
L’Apeccam s’est engagée à sensibiliser ses membres afin qu’ils adhèrent au processus. En plus des financements, les banques sont appelées à communiquer au BMN les noms des entreprises de leur portefeuille sinistrées pouvant bénéficier de son assistance pour retrouver un équilibre financier et s’acquitter de leurs engagements notamment financiers.
Selon l’Apeccam, les crédits bancaires ont progressé de 9,4% au Cameroun pour se situer à 3 764 milliards de FCFA en 2021. Mais, à en croire la même source, la sinistralité de ce portefeuille demeure élevée à 14,9%.
Sylvain Andzongo