(Investir au Cameroun) - Au cours de l’année 2022, les importations de produits de friperie (chaussures, sacs, vêtements…) par les commerçants camerounais ont connu une baisse de 13% en glissement annuel. Selon les données révélées par l’Institut national de la statistique (INS) dans son rapport sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022, les importations de ces produits sont ressorties à 59 431 tonnes, contre 68 818 tonnes en 2021. Ce qui correspond à une baisse de près de 9 400 tonnes en valeur absolue.
À en croire la même source, ces importations de produits de friperie ont contraint le pays à expatrier une enveloppe de 32,7 milliards de FCFA, contribuant ainsi à creuser le déficit de la balance commerciale du Cameroun. Le coût de ces achats est cependant en baisse de 6,3% en comparaison avec l’enveloppe 34,9 milliards de FCFA expédiée à l’étranger au cours de l’année 2021, pour assurer les achats des mêmes produits.
Un retour en arrière permet même de constater que les achats d’articles de friperie au Cameroun sont en baisse continue depuis la fin des années 2010. En effet, selon les données du ministère du Commerce, les importations de ces produits sur le territoire camerounais ont atteint le pic de 43,8 milliards de FCFA au cours de l’année 2015, avant de baisser à 42 et 40,5 milliards, respectivement en 2016 et 2017.
En comparaison avec l’année 2022, par exemple, les achats annuels d’articles de friperie par les commerçants camerounais ont baissé d’une dizaine de milliards de FCFA. Une réalité qui peut s’expliquer par la présence de plus en plus massive sur le marché camerounais, des produits chinois de surcroît très bon marché.
Cependant, bien que les dépenses y afférentes soient continuellement en baisse depuis quelques années, la friperie continue de jouer un rôle majeur dans le secteur de l’habillement au Cameroun, notamment dans un contexte de perte de vitesse de la filière coton-textile-confection locale. Par exemple, selon les données officielles, de nos jours, les producteurs locaux ne contrôlent plus que 5% du marché camerounais du tissu, largement dominé par des produits étrangers, issus parfois de la contrebande.
Brice R. Mbodiam
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