(Investir au Cameroun) - 315 incursions meurtrières dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, 12 accidents sur mines, 18 enlèvements et 32 attentats-suicides, avec à la clé plus de 1000 morts et plus de 5300 têtes de bœufs volées aux populations, dont 4200 pour la seule année 2015. Ainsi se présente ce que le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma (photo), a qualifié de «macabre tableau statistique de l’agression barbare dont le Cameroun paie le prix fort depuis 2013, du fait des attaques barbares et criminelles de l’organisation terroriste Boko Haram».
Ce membre du gouvernement camerounais répondait ainsi, le 14 janvier 2016 au cours d’une conférence de presse, à «certaines ONG – et parfois pas des moindres – intervenant en matière de défense des droits de l’Homme», qui «semblent avoir choisi depuis un certain temps d’attaquer le Cameroun par des accusations toutes aussi grossières que fallacieuses, sur des actes qu’elles considèrent comme constituant de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains, et dont nos militaires et policiers seraient les auteurs dans le combat qu’ils mènent contre Boko Haram».
En recommandant à ces ONG de ne «pas confondre la victime et le bourreau» dans la guerre contre Boko Haram, le ministre de la Communication a de nouveau «exalté le courage, la détermination et l’efficacité» des forces de défense camerounaises, «soutenues en cela par la bravoure des comités de vigilance agissant auprès des autorités administratives, pour traquer et débusquer ces redoutables criminels, partout où ils pourraient se trouver sur le territoire national».
Brice R. Mbodiam
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