(Investir au Cameroun) - Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier une note selon laquelle le Cameroun a passé la première revue des accords triennaux (juillet 2021-juillet 2024) au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC). L’achèvement de ces premières revues permet ainsi le décaissement de 116 millions de dollars (un peu plus de 67 milliards de FCFA), ce qui porte le total des décaissements au titre des accords à 293,2 millions de dollars (170,3 milliards de FCFA).
Même si le Cameroun a obtenu ces ressources, sa performance au titre de la FEC et du MEDC, explique le FMI, reste globalement « mitigée ». « La performance du Cameroun dans le cadre du programme reste sur la bonne voie et les réformes structurelles progressent, bien qu’avec des retards dans certains domaines clés », déclare Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI. Selon lui, les domaines clés dans lesquels les autorités camerounaises doivent faire des progrès concernent en particulier : la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de la lutte contre la corruption. Ces indicateurs sont essentiels, selon le FMI, pour aider à catalyser un financement supplémentaire des donateurs.
Mais les bons points du Cameroun, selon le FMI, résident en ce que son économie s’est montrée résiliente et se remet progressivement de la pandémie de Covid-19, avec des risques globalement équilibrés.
Le FMI a approuvé le 29 juillet 2021 à Washington, des accords triennaux au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit en faveur du Cameroun, d’un montant de 689,5 millions de dollars (près de 375 milliards de FCFA), pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du pays sur une période de trois ans (2021-2024). Le financement au titre des accords de la FEC et du MEDC a pour objectif de soutenir les efforts des autorités pour parvenir à une reprise postpandémie rapide, renforcer la viabilité extérieure et budgétaire à moyen terme et mettre en œuvre leur programme de réformes structurelles vers une croissance soutenue, plus inclusive et diversifiée.
Pour y parvenir, le Cameroun s’est engagé à mettre les mesures suivantes : atténuer les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie tout en assurant la viabilité intérieure et extérieure ; renforcer la bonne gouvernance et renforcer la transparence et le cadre de la lutte contre la corruption ; accélérer les réformes budgétaires structurelles afin de moderniser les administrations fiscales et douanières, de mobiliser les recettes, d’améliorer la gestion des finances publiques, d’accroître l’efficience des investissements publics et de réduire les risques budgétaires liés aux entreprises publiques ; renforcer la gestion de la dette et réduire les facteurs de vulnérabilité liés de la dette, etc.
Sylvain Andzongo
Lire aussi :