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Yaoundé - 10 mai 2024 -

Entre le 2ème trimestre 2015  et celui de 2016, le déficit budgétaire de l’ensemble des six Etats membres de la Cemac que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA, le Tchad et la Guinée équatoriale, s’est aggravé, puisqu’il a progressé de 3,5% à 7,9% du PIB de cet espace communautaire ; passant ainsi du simple au double sur une période d’un an.

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la BEAC, la banque centrale commune à ces Etats, a par ailleurs révélé le 12 juillet dernier à Yaoundé, à l’occasion de sa 2ème session ordinaire de l’année 2016, que le déficit du compte courant extérieur s’est également accentué sur la même période. Mais, avec moins d’ampleur, puisqu’il a culminé à 14,8% du PIB à fin juin 2016, contre 14,4% l’année dernière.

A l’origine de cette détérioration de la trésorerie publique dans la zone Cemac, le CPM met à l’index «la persistance des effets de la chute des cours mondiaux du pétrole», dont cinq des six pays de la Cemac sont producteurs. Pour rappel, les recettes pétrolières représentent, officiellement, entre 20 et 80% des recettes budgétaires  des pays de la Cemac.

Par ailleurs, a expliqué le gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Nchama, qui se satisfait des ajustements faits par les Etats jusqu’ici, notamment la baisse des dépenses d’investissements dans nombre de pays ; certains projets structurants pour lesquels les gouvernants se sont engagés vis-à-vis de leurs populations continuent d’engloutir d’importants financements publics. Alors que la courbe des nouvelles recettes collectées est déclinante.

Aussi, pour faire face à cette situation, Lucas Abaga Nchama a-t-il de nouveau invité les Etats membres de la Cemac à œuvrer pour l’amélioration du climat des affaires, l’intégration régionale et, surtout, la diversification de leurs économies ; afin de ne plus être aussi dépendants de la manne pétrolière et des importations massives de produits manufacturiers provenant de l’Occident.

Brice R. Mbodiam

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Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a indiqué ce mardi à Yaoundé que, sur la base des prévisions actualisées, la croissance économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) serait caractérisée au cours de cette année 2016 par une décélération à 1,7% contre 2,5% en 2015.

Cette perspective économique du CPM ce mois de juillet est largement en deçà de celle de mars dernier qui prévoyait un taux de croissance de 2% pour l’année 2016. Sur un autre plan, Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la Beac, a affirmé qu’il y aura une reprise des pressions inflationnistes tout en restant autour de la norme communautaire, à 3,0% contre 2,4% un an plus tôt. Le taux de couverture extérieure de la monnaie, lui, est de 62,7%. 

Tenant compte de ces analyses, et après examens des différents facteurs influençant la stabilité monétaire et financière, le CPM a décidé de maintenir inchangé le principal taux directeur de la Beac.   

Le Comité de la Banque centrale a en outre adopté les objectifs monétaires et de crédit révisés des six Etats de la Cemac pour le quatrième trimestre 2016 et le premier trimestre de l’année 2017, sur la base des différents cadrages macro-économiques des pays.

Au sujet de la récente sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) Lucas Abaga Nchama a déclaré : « nous ne pouvons pas encore dire avec précision quelles seront les conséquences, mais nous restons attentifs ».

Sylvain Andzongo

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Le Conseil des bureaux de la «Carte rose», instrument mis en place par les Etats-membres de la Cemac (Cameroun, Congo, Centrafrique, Gabon, Tchad et Guinée équatoriale) pour faciliter le dédommagement des sinistres transfrontaliers par les compagnies d’assurances, révèle que les bureaux nationaux ont reçu 232 dossiers de sinistres sur la période 2013-2015.

Ces sollicitations des assurés, a-t-on appris au sortir d’un conseil extraordinaire qui vient de s’achever à Yaoundé, ont permis aux différents bureaux de la «Carte rose» de faciliter des paiements d’un montant total de 382 millions de francs Cfa par les compagnies d’assurances en activité dans la zone Cemac.

Instaurée il y a 20 ans dans le cadre de l’intégration des risques auxquels sont exposés les assurés (notamment les automobilistes) dans l’espace Cemac, la «Carte rose», reconnaissent les experts de l’assurance, n’est pas encore véritablement entrée dans les habitudes des automobilistes effectuant le transport transfrontalier.

BRM

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‘’La Régionale’’, établissement de microfinance basé au Cameroun vient d’inaugurer sa première agence au Gabon. Après plusieurs reports, l’établissement de microfinance camerounais, ‘’La Régionale’’ d’épargne et de crédit a finalement réussi à lancer de ses activités au Gabon, le 8 juillet dernier, en présence de son PDG, Charles Rollin Ombang Ekath, qui a effectué le déplacement de Libreville.

A Libreville,‘’La Régionale’’ s’implante avec de grandes ambitions. Elle entend se positionner comme une société viable dans ce secteur d'activité, dans la collecte de l'épargne, la bancarisation des populations, le financement de projet par l'octroi de crédits, le transfert d'argent et la monétique.

Conformément à la réglementation financière en vigueur dans l’espace Cémac, le nouvel établissement de microfinance dispose d’un agreement Cobac. Un élément qui en fait un facteur déterminant de sa crédibilité.

Forte des 25 ans d’expérience qu’elle revendique dans le microcosme financier et monétaire camerounais, ‘’La Régionale’’ veut contribuer à l’accroissement de l’inclusion financière au Gabon où le taux de bancarisation estimé à 20%.

Synclair Owona

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Le poste du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI) intéresse au plus haut point l’Union des Etats de l’Afrique centrale (Ueac).

A cet effet, l’institution sous-régionale vient d’engager les Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à se concerter pour la présentation d’une candidature unique à ce poste au FMI, revenant de plein droit à l’Afrique centrale. 

Actuellement, la directrice, Département Afrique s’appelle Antoinette Monsio Sayeh. Sa biographie indique qu’elle a pris ses fonctions au sein de l'institution internationale en juillet 2008. En tant que ministre des Finances du Libéria (de janvier 2006 à juin 2008), elle a piloté l'apurement des arriérés accumulés de longue date par son pays pour ce qui est la dette multilatérale. Au point où cet Etat a atteint le point de décision au titre de l'initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés.

L’Ueac est aussi favorable pour une candidature unique dans une autre institution toute aussi prestigieuse : la direction générale de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). L’Ueac propose aux pays de la Cemac (Tchad, Gabon Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Centrafrique) d’entreprendre des consultations diplomatiques bilatérales en vue d’une seule candidature à cette fonction.

Sylvain Andzongo

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La session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac) tenue il y a quelques jours à Malabo, en Guinée équatoriale, a abordé la question du remplacement des cinq membres du gouvernement (Lucas Abaga Nchama, Tahir Hamid Nguilin, Daniel Ngassiki, etc.) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) dont les mandats sont déjà arrivés à terme.

« Le Conseil des ministres invite les Etats à engager des procédures internes en vue de proposer de nouvelles candidatures avant la prochaine conférence des chefs d’Etat », lit-on dans le communiqué final des travaux dirigés Baltasar Engonga Edjo’o, ministre chargé de l’Intégration régionale de la Guinée équatoriale, et président en exercice dudit Conseil.

Toujours au sujet de la Beac, l’Ueac a recommandé d’assurer une rotation équilibrée des postes des membres du gouvernement entre les six Etats membres (Cameroun, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale, Congo, Centrafrique) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Idem pour la Commission de la Cemac, la Bdeac, la Cour de Justice, la Cour des comptes et le Parlement communautaire.

L’Ueac a également recommandé d’harmoniser à cinq ans ou à sept ans la durée de mandats des dirigeants dans l’ensemble des institutions, sous réserve des clauses de conventions particulières liant la Communauté. Cette proposition doit être soumise à la décision des chefs d’Etat de l'espace communautaire.

S.A.

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Le ministre camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, a présidé mardi à Yaoundé, au Cameroun, l’atelier régional de restitution et de validation de l’étude du Plan stratégique à moyen terme (Psmt) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). 

Ce Plan, d’après le Minepat, est « la feuille de route et le baromètre permettant d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions communautaires ». Avant d’ajouter que le Psmt est un outil qui permettra de guider la Communauté dans ses actions, de déterminer sa direction à court et à moyen terme, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour évaluer ses performances. Cet instrument communautaire fera l'objet d'une étude évaluative par des représentants des Etats-membres réunis en conclave dans la capitale camerounaise jusqu'à ce mercredi.

Pour la réalisation du Psmt, la Ceeac a bénéficié d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD) à travers le Projet d’appui au renforcement des capacités institutionnelles de l’entité sous-régionale, cofinancé à hauteur d’un peu plus de 6 milliards de FCFA. Grâce à cet appui, l’organisme communautaires des Etats de l’Afrique centrale s’attèle à recentrer ses activités pour les mettre en adéquation avec la Vision définie en 2013 par la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements, dans la perspective de créer une Communauté des peuples, en harmonie avec l’agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda 2030 de l’ONU sur les Objectifs de développement du millénaire (ODD).

Organisé par le Secrétariat général de la Ceeac avec l’appui du Minepat et de la BAD, cet atelier se tient au moment où la région Afrique centrale est confrontée à trois principaux défis: la sécurité, l’intégration régionale et le développement.

S.A

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La 7ème édition de la Foire transfrontalière annuelle de la Cemac (Fotrac) qui a débuté le 25 juin 2016 et qui s’achève ce 5 juillet à Kyé-Ossi, dans le Sud-Cameroun, a eu pour fait marquant une délégation de 400 personnes venue de la Guinée équatoriale.

Pays réputé fermé à l’intégration de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la Guinée équatoriale, selon Danielle Nlate présidente du Réseau des femmes actives de la Cemac (Refac), promotrice de la Fotrac, a posé ainsi un acte inédit. « Les objectifs fixés il y a 7 ans étaient de briser les barrières de l’intégration, de  lutter contre la pauvreté. Quand on vit seul, on est cloîtré, malheureux. Je ne vais pas dire que c’est totalement réussi mais avec la Guinée équatoriale composée d’une délégation de près de 400 personnes, un gros pas a été franchi »,  s’est félicitée samedi dernier Danielle Nlate.

C’était à l’ouverture officielle de la Foire transfrontalière, présidée par Félix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région du Sud-Cameroun.

La présidente du Refac a indiqué que tous les pays de la Cemac sont représentés à Kyé-Ossi. Pour sa part, Félix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région du Sud-Cameroun, a déclaré à l’endroit du Refac : « Tout ne doit pas s’arrêter à la participation à la Foire. Bousculez les habitudes, pour répondre à la soif de l’intégration et du vivre ensemble qui  habite les peuples du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Congo, de la RCA, de la Guinée équatoriale, du Tchad et du Cameroun ». 

Les activités la Fotrac 2016 reposent sur les expositions-ventes, les espaces d’échange entre les différents participants.

Sylvain Andzongo

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L’information émane du comité de pilotage du projet "Master régional en Gestion intégrée des environnements littoraux et marins" (GIELM), réuni récemment à l'Université Omar Bongo à Libreville au Gabon, sous l’égide de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF).

La première rentrée académique du master est programmée en septembre 2016. Elle est mise en œuvre en partenariat avec la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon.

Le Master régional GIELM ambitionne de former en deux ans des experts locaux capables d'apporter des solutions efficaces pour faire face aux défis environnementaux spécifiques au Cameroun et au Gabon.

Le programme est constitué de quatre parcours localisés à l'Université de Douala et à l'Université de Yaoundé 1 pour le Cameroun, à l'Université Omar Bongo et à l'Université des sciences et techniques de Masuku pour le Gabon.

Il s'adresse aux étudiants titulaires d'une licence en mathématiques, physique, chimie, géosciences, biologie, biochimie, géographie, droit ou tout autre diplôme équivalent.

Il s'inscrit dans le cadre général du Programme d'appui aux masters en Afrique de l'Ouest et centrale (PAM-AOC), une initiative de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), co-construite avec l'AUF et les partenaires universitaires du Sud, dont la CEEAC.

Synclair Owona

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A l’occasion de la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Union des Etats de l’Afrique centrale (Ueac) qui s’est achevée le 1er juillet dernier à Malabo, en Guinée équatoriale, la vice-présidente de la Commission de la Cemac, Rosario Mbasogo Kung Nguidang (photo), s’est exprimée sur la sortie récente de la Grande-Bretagne (Brexit) de l’Union européenne.

« Deux premières leçons peuvent être tirées du Brexit qui a eu lieu. Premièrement, la coopération entre la Cemac [Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et l’Union européenne pourrait être plus ou moins profondément impactée, par exemple au niveau des PIN [Programme indicatif national] et des PIR [Programme indicatif national] du FED [Fonds européen de développement] dont la Grande-Bretagne est un contributeur important d’une part, et au niveau de l’accord de partenariat économique en cours de négociation entre l’Union européenne et l’Afrique Centrale. Deuxièmement, ces événements nous rappellent qu’en matière d’intégration économique, « les acquis même les plus affirmés peuvent s’avérer réversibles. C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire que la Cemac des Etats embrasse rapidement la Cemac des peuples », a déclaré Rosario Mbasogo Kung Nguidang.

Les PIN et les PIR sont la boussole du FED, l'instrument principal de l'aide communautaire européenne à la coopération et au développement des États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Pour rappel, les exportations des pays de la Cemac en direction de la Grande-Bretagne entre janvier et décembre 2015, selon les chiffres de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, représentent 355,098 millions d’euros (environ 232,589 milliards de FCFA). Les importations, elles, pèsent 594,625 millions d’euros (près 389,479 milliards de FCFA).

Sylvain Andzongo

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