Selon la Société nationale des hydrocarbures (SNH), la consommation de la centrale à gaz de Kribi (photo maquette), au 30 avril 2014, a connu une augmentation de 61% par rapport à la même période en 2013. Aussi, indique la SNH, qui fourni le combustible à cette infrastructure énergétique gérée par KPDC, une filiale d’AES Sonel, la production de cette centrale a-t-elle atteint 163 MW au mois d’avril 2014, ce qui correspond à 76% de sa capacité installée.
Au regard de ces performances, cette infrastructure ne produit pas encore les 216 MW d’électricité annoncés depuis sa mise en service en mai 2013, et de nouveau promis dans un communiqué rendu public par l’opérateur du secteur de l’électricité le 3 janvier 2014. «La centrale de Kribi, après quelques incidents, pourra débiter 16 MW supplémentaires dès demain (4 janvier 2014, ndlr), portant la capacité actuelle à plus de 200 MW, et les 16 MW restants seront disponibles à partir de la mi-février 2014», avait indiqué le directeur général d’AES Sonel, Jean David Bilé.
Au demeurant, même si elle n’a pas encore atteint le seuil escompté, la production de la centrale à gaz de Kribi a progressé de 45 MW depuis janvier 2014. En effet, l’on se rappelle que dans un rapport de mission du «Comité de suivi et d’évaluation des grands projets structurants par le ministère des Finances» daté du 15 janvier 2014, ledit comité avait révélé que «du 18 mai 2013, date de sa mise en service commerciale, au 19 décembre 2013, la puissance moyenne maximale injectée dans le réseau par la centrale (à gaz de Kribi) n’a jamais été au-delà de 118 MW».
A KPDC, l’entreprise qui gère la centrale, avait noté le rapport sus mentionné, l’on avait expliqué ce déficit de production quasi-permanent par le fait que «la quantité d’énergie produite est fonction de la demande exprimée par AES Sonel avec qui KPDC dispose d’un contrat d’achat d’énergie». Cette demande, avait appris l’agence Ecofin de bonnes sources, s’est même quelques fois limitée à «30%» de la capacité installée de la centrale, soit environ 67 MW sur les 216 MW attendus.
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07-02-2014 - La centrale à gaz de Kribi ne produit pas encore les 216 MW d’électricité attendus
Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, AES Sonel, récemment cédé au Fonds d’investissements britannique Actis, a lancé le 27 mai 2014, un concours pour participer au choix du nom de la nouvelle société de production, de transport et de distribution de l’électricité au Cameroun, a annoncé l’entreprise dans un communiqué.
Baptisé «Qui veut écrire l’histoire ? », cette compétition est ouverte, apprend-on, aux clients, au personnel de l’entreprise, aux étudiants, aux professionnels du marketing et de la communication, qui doivent faire parvenir leurs propositions au jury au plus tard le 10 juin 2014. Selon les organisateurs, les propositions doivent «rappeler un symbole ou une expression nationale positive, appartenir à notre patrimoine culturel, être courtes, dynamiques, faciles à prononcer et à comprendre, s'inscrire dans le long terme et montrer l'attachement au bien-être des populations».
Selon AES Sonel, au bout d’une première sélection, une short-list de trois propositions sera arrêtée, puis transmise au Conseil d’administration d’AES Sonel, qui choisira alors la nouvelle dénomination de l’entreprise. L’auteur de ce nom empochera une récompense de 2 millions de francs Cfa.
Pour rappel, la compagnie d’électricité du Cameroun s’appelait Electricité du Cameroun à sa création, puis Société nationale d’électricité (Sonel), ensuite AES-Sonel à partir de 2001 à la suite de sa privatisation et son rachat par le groupe américain AES Corporation, laquelle entité a récemment cédé 100% de ses actifs dans le secteur de l’électricité au Cameroun (AES Sonel, KPDC et DPDC) au fonds britannique Actis.
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(Investir au Cameroun) «La centrale de Kribi, après quelques incidents, pourra débiter 16 MW supplémentaires dès demain (4 janvier 2014, ndlr), portant la capacité actuelle à plus de 200 MW, et les 16 MW restants seront disponibles à partir de la mi-février 2014». Telle est la teneur d’un communiqué signé le 3 février 2014 par le directeur général d’AES Sonel, Jean David Bilé.
Mais, selon les informations de l’agence Ecofin, le niveau de production de la centrale à gaz de Kribi est bien plus bas, ce qui pourrait justifier les perturbations observées dans la distribution de l’électricité au Cameroun, aussi bien l’année dernière qu’au cours des trois dernières semaines.
En effet, un rapport de mission du «Comité de suivi et d’évaluation des grands projets structurants par le ministère des Finances» daté du 15 janvier 2014, révèle que «du 18 mai 2013, date de sa mise en service commerciale, au 19 décembre 2013, la puissance moyenne maximale injectée dans le réseau par la centrale n’a jamais été au-delà de 118 MW», sur les 216 MW de capacité installée.
Au regard de ce rapport, le déficit de production moyen de la centrale à gaz de Kribi sur la période considérée avoisine 100 MW, soit la capacité de production cumulée des quatre centrales du Programme thermique d’urgence (PTU), que le gouvernement camerounais vient de transférer partiellement à AES Sonel, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays.
A la Kribi Power Development Corporation (KPDC), l’entreprise qui gère cette centrale, souligne le rapport, l’on explique ce déficit de production quasi-permanent par le fait que «la quantité d’énergie produite est fonction de la demande exprimée par AES Sonel avec qui KPDC dispose d’un contrat d’achat d’énergie». Cette demande, apprend-on de bonnes sources, s’est même quelques fois limitée à «30%» de la capacité installée de la centrale, soit environ 67 MW sur les 216 MW attendus.
Fort de ces constats, le comité conclu que «le problème des délestages observé n’est donc pas, d’après les explications reçues, lié à la capacité de production de la centrale, mais plutôt au système de transport et de distribution qui relève de la responsabilité d’AES Sonel».
En rappel, AES Sonel et KPDC, qui va réaliser l’extension de cette centrale pour porter sa capacité à 330 MW, sont toutes les deux filiales du groupe américain AES Corporation, qui s’apprête à quitter le Cameroun. Puisqu’il a conclu depuis novembre 2013, un accord de cession de 100% de ses actifs dans le secteur de l’électricité au Cameroun au Fonds d’investissements britannique Actis.
BRM
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Afin de faire passer sa capacité de production d’électricité de 213 MW à 330 MW, la Kribi Power Development Corporation (KPDC), filiale du groupe AES qui gère la centrale à gaz de Kribi, a besoin d’investir 65,6 milliards de francs Cfa, a appris l’agence Ecofin de sources proches du dossier.
75% de ce financement, soit environ 49,2 milliards de francs Cfa, doivent être mobilisés auprès de bailleurs de fonds, apprend-on, contre 7,2 milliards de francs Cfa attendus de l’Etat du Cameroun et 9,2 milliards de francs Cfa à mettre à disposition par l’actionnaire majoritaire de KPDC, le groupe américain AES. Ce dernier a obtenu, depuis décembre 2013, le quitus gouvernemental pour céder 100% de ses actifs dans le secteur électrique camerounais au Fonds d’investissements britannique Actis.
Cette transaction à finaliser, expliquent nos sources, est d’ailleurs le principal obstacle actuel au démarrage des activités d’extension de la centrale à gaz de Kribi. En effet, le groupe AES, qui est en phase de transition au Cameroun, ne se hâte pas de libérer les 280 premiers millions de francs Cfa attendus de lui pour les études techniques du projet, alors que, apprend-on, l’Etat du Cameroun a déjà mis à disposition les 220 millions de francs Cfa requis pour sa quote-part.
Du coup, confient nos sources, la date de démarrage du projet, ni sa durée ne sont pour l’instant connues. Et cette situation de flou pourrait se prolonger pendant plusieurs mois encore, le temps pour le Fonds d’investissements britannique Actis de prendre effectivement possession des parts d’AES au Cameroun, et de lancer la recherche des 49,2 milliards de francs Cfa à mobiliser auprès des bailleurs de fonds pour l’extension de la centrale à gaz de Kribi.
Opérationnelle depuis le 23 mars 2013, la centrale à gaz de Kribi, qui a coûté 173 milliards de francs Cfa, a une capacité de production actuelle de 216 MW. L’augmentation de cette capacité à 330 MW permettra de contribuer à réduire le déficit énergétique dont souffre le Cameroun.
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Actis a annoncé lundi 9 décembre avoir clôturé son troisième fonds destinés aux investissements dans le secteur de l’énergie, Actis Energy 3, après avoir levé la somme de 1,15 milliards $, excédant de 50% le montant ambitionné de 750 millions $.
Une partie de ce fonds devrait servir à financer l’acquisition récemment annoncée des parts d’AES Corporation au sein d’AES-Sonel, faisant du même coup de la firme britannique d’investissement l’actionnaire majoritaire de la première société d’électricité du Cameroun.
« Le succès de cette levée de fonds est la preuve de la confiance de nos investisseurs dans notre stratégie d’investissement ciblé. Bien que l’électricité fasse l’objet d’une forte demande dans les marchés émergents, elle reste une denrée rare dans de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie », a expliqué Torbjorn Caesar, le co-directeur d’Actis Energy.
Le 7 novembre 2013, la firme américaine AES Corporation, cotée sur le New York Stock Exchange, annonçait avoir cédé la totalité de ses activités au Cameroun, au fonds d’investissement britannique Actis, pour la somme de 220 millions $
L’accord qui englobe la participation majoritaire (57%) au sein d’AES Sonel, les filiales Kribi Power Development Corporation (KPDC) et Dibamba Power Development Corporation (DPDC).
Au mois de mars 2013, une information donnée par l’AFP estimait à 9000 MW la capacité d’électricité installée contrôlée par Actis, pour un total de près de 2 millions de clients directs.
Une acquisition des parts camerounaises devrait lui permettre d’accroitre cette capacité de 1000 mégawatts supplémentaires.
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Depuis une semaine, la distribution de l’énergie électrique est à nouveau rationnée au Cameroun. Dans les grandes villes telles que Yaoundé et Douala, le calvaire des jours entiers sans électricité a recommencé, avec ce que tout cela comporte comme conséquences sur la production des entreprises. Dans la journée de dimanche dernier, par exemple, à Yaoundé, de nombreux quartiers de la capitale sont restés toute la journée sans électricité.
Cette situation surprise intervient un peu plus d’un mois seulement après l’entrée en activité de la centrale à gaz de Kribi, que le gouvernement camerounais, Aes Sonel, le concessionnaire de la production et de la distribution de l’énergie au Cameroun et Kpdc, la filiale du groupe Aes chargée de la construction et de la gestion de la centrale à gaz de Kribi, avaient présenté comme la solution à la fin des délestages.
De ce point de vue, comment en est-on retourné aux délestages alors que l’infrastructure dont le retard de livraison avait plongé le pays dans le noir entre janvier et mars derniers est déjà opérationnelle ? Pour l’instant, aucune des parties prenantes ne s’empresse d’expliquer quoi que ce soit. Même le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, qui s’en indigne dans son édition du 6 mai 2013, dit n’avoir obtenu aucune explication du Dg de Aes-Sonel que le journal a pourtant sollicité pour éclairage. «Le problème vient de la centrale à gaz de Kribi », a cependant révélé sous anonymat une source à Aes-Sonel, écrit Cameroon Tribune.
Cette thèse d’un dysfonctionnement à la centrale à gaz de Kribi a été également soutenue dans la soirée le 6 mai 2013 au cours du journal télévisé de 20 h à la télévision nationale, où il a été révélé que le rationnement actuel de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun est la conséquence «d’une avarie survenue dans un moteur de la centrale à gaz de Kribi».
Des explications que le Réseau des consommateurs de l’énergie (Race) n’a pas attendues pour balancer le week-end dernier sur un forum de journalistes un communiqué dénonçant le bluff d’Aes-Sonel autour de la centrale à gaz de Kribi, et demandant au gouvernement camerounais de sanctionner cette entreprise qui «tourne les consommateurs en bourrique».
La Kribi Power Development Corporation (KPDC) a diffusé dans la presse camerounaise le 28 mars 2013, un publi-reportage annonçant la mise en activité «effective» de la Centrale à gaz de Kribi, anticipant ainsi sur la date d’avril 2013 annoncée il y a quelques jours par le DG adjoint de KPDC, lors d’une récente visite d’une délégation d’administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD) sur le site de construction de cette infrastructure.
La centrale devra injecter dans le réseau électrique camerounais 216 MW d’énergie électrique supplémentaire.
La Centrale à gaz de Kribi était prévue pour entrer en activité en décembre 2012. Une échéance qui n’avait pas été respectée du fait de l’incapacité de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) à approvisionner la centrale en gaz, ce qui avait fait subir au pays des délestages dès le mois de janvier, Aes Sonel ayant déclaré qu’elle comptait sur la mise en service de cette centrale pour satisfaire les besoins de consommation durant la saison sèche qui couvre les trois premiers mois de l’année, et qui est caractérisée par la baisse de la production d’électricité.
Finalement, la SNH avait promis d’achever les travaux de construction du gazoduc et de pouvoir approvisionner la centrale en gaz, de manière à la rendre opérationnelle dès le 23 mars 2013. Promesse enfin réalisée.
La centrale à gaz de Kribi aura coûté 173 milliards de FCFA et son extension prévue par le gouvernement camerounais et KPDC devrait porter sa capacité de production à 330 MW d’ici quelques années.