Le président de la Chambre d’agriculture du Cameroun, Janvier Mongui Sossomba (photo), a officiellement lancé, le 24 février 2016 à Douala, la capitale économique du pays, l’opération de mobilisation des fonds en vue de la création d’une entreprise de microfinance spécialement dédiée au financement de l’agriculture.
«L’établissement de microfinance agricole que nous voulons mettre en place n’a pas vocation à remplacer la Cameroun Rural Financial Corporation (Carfic) (…) A la suite du chef de l’Etat qui a créé la banque agricole, nous avons pensé qu’une structure qui assurerait le relai, qui compléterait l’action de la banque agricole sur le terrain, une structure qui assurerait la proximité avec les paysans serait la bienvenue», précise le président de la Chambre d’Agriculture.
Pour rappel, annoncée lors du Comice agro-pastoral d’Ebolowa en janvier 2011, la Carfic a été créée au sortir d’une Assemblée générale organisée en juin 2011 à Yaoundé. Cette banque agricole publique est dotée d’un capital de 10 milliards de francs Cfa déjà libéré, avait annoncé le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, le 18 janvier 2013. C’était à l’occasion de la clôture de la conférence annuelle des responsables des services centraux et extérieurs de son département ministériel.
En mars 2014, des informations glanées au ministère des Finances faisaient état du rejet par la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), le gendarme du secteur bancaire dans la zone CEMAC, du dossier présenté par l’Etat camerounais, en vue d’obtenir les différents agréments pour la création de la Carfic. Au motif que des «dossiers individuels» de personnes proposées à différents postes de responsabilité au sein de cette institution bancaire en gestation, «sont incomplets». Depuis lors, plus rien n’a filtré sur l’état d’avancement de ce projet.
BRM
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La tension monte à la Chambre d’agriculture du Cameroun, en cette veille de fêtes de fin d’année. Depuis 3 mois, en effet, a appris l’agence Ecofin de bonnes sources, les 200 employés de cette structure, véritable intermédiaire entre le monde rural et les pouvoirs publics, n’ont pas perçu le moindre salaire.
Selon des sources internes, cette disette financière que vit la Chambre d’agriculture, comme à l’accoutumée, est l’arrivée tardive de la subvention de l’Etat, qui est la principale source de revenus de cette institution.
A en croire les mêmes sources, à la faveur de la grogne qui couve à la Chambre d’agriculture ces derniers temps, le président de l’institution, Janvier Mongui Sossomba (photo), aurait obtenu du ministère des Finances, le déblocage, dans les prochains jours, de la subvention qui devrait permettre d’éponger les arriérés de salaires des employés et d’envisager une fin d’année dans la sérénité.
Avant que la forêt communale de Dimako, dans la région de l’Est du Cameroun, soit classée comme telle par une décision du Premier ministre camerounais en 2001, la Société forestière et industrielle de Doumé (SFID), qui exploitait avant ce massif forestier de plus de 16 000 hectares, y avait provoqué la disparition de nombreuses essences précieuses, révèle le Quotidien de l’Economie.
C’est dans l’optique d’optimiser l’exploitation de cette forêt dans les années à venir, que la commune de Dimako, qui compte beaucoup sur les revenus produits et à produire par cette forêt, a décidé de la reboiser. Selon le maire, Janvier Mongui Sossomba, cité dans un article de l’agence JADE, ce sont au total 14 hectares de cette forêt qui ont déjà été reboisés, pour un total de 2723 plants déjà mis en terre.
La forêt communale de Dimako est l’une des rares au Cameroun à être exploitée par le commune elle-même. Cette municipalité, apprend-on, livre les grumes aux entreprises forestières, alors que les résidus issus de la coupe sont exploités pour la fabrication de lattes, chevrons et autres tables-bancs, qui sont ensuite distribués aux populations, dans le cadre d’un programme d’amélioration de l’habitat dans la commune de Dimako.