L’Institut RSE Afrique que dirige le Camerounais Thierry Téné (photo), vient de publier une enquête sur la perception et la pratique de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au sein des entreprises camerounaises. Ce sondage dont l’agence Ecofin a eu copie des résultats, apprend-on, a été réalisé avec le concours de l’Association des gestionnaires des ressources humaines du Cameroun et du Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam).
Selon les résultats de ce sondage réalisé sur un échantillon de 16 entreprises revendiquant un chiffre d’affaires cumulé de 710 milliards de francs Cfa et plus de 20 000 employés, «Les gestionnaires des ressources humaines (des entreprises sondées, Ndlr) ne sont pas suffisamment imprégnés de la notion de responsabilité sociétale des entreprises».
Plus grave, révèle le sondage de l’Institut RSE Afrique, «73 % des sociétés sondées ne disposent pas d’un service développement durable ou RSE», tandis que 57 % d’entre elles n’ont aucune idée de l'existence de la norme ISO 26 000 régissant cette pratique.
Au demeurant, bien qu’ignorant pour la plupart les réalités de la RSE, une immense majorité des entreprises (92%) camerounaises ont confié aux enquêteurs de l’Institut RSE Afrique, que l’implémentation de cette pratique est susceptible d’améliorer leurs performances.
En rappel, selon les experts, la RSE est la prise en compte par les entreprises, des incidences de leurs activités sur la société et l’environnement. Plus simplement, explique l’encyclopédie en ligne Wikipédia, la RSE est «la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable».
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Selon une enquête publiée le 6 novembre 2013 par Le Quotidien de l’Economie, les sandales en plastique qui inondent le marché camerounais depuis des années, sont importés, parfois frauduleusement, du Nigéria (80%) et de la Chine.
En l’absence de statistiques officielles, des importateurs interrogés par le journal confessent être les principaux clients de l’industrie nigériane des sandales, pays dans lequel ils achètent, chaque année, des «millions de tonnes de ces chaussures» bon marché et très usitées dans les ménages du Cameroun.
En effet, leur prix varient entre 350 et 500 francs Cfa, voire 1000 francs en fonction du design de plus en plus aguichant de ces sandales.
«Avec la mondialisation qui a conduit à l’ouverture de nos frontières économiques, beaucoup d’entreprises camerounaises n’ont pas pu supporter la concurrence, par effet de surprise», explique au journal Zanga Ndongo, cadre au Syndicat des industries du Cameroun (SYNDUSTRICAM).
Selon ce dernier, l’on recensait pourtant jusqu’en 1998 au Cameroun, «trois entreprises qui exerçaient dans le domaine de la fabrication des sandales en plastique, à savoir : Bata, Batoula et Mavem Afrique. Seul Batoula figure encore dans le portefeuille du SYNDUSTRICAM, mais a changé d’activité. Actuellement, il produit de l’eau minérale».
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