(Investir au Cameroun) - Frederic Schepens, Directeur Général (DG) de MTN GlobalConnect et son homologue Judith Yah Sunday, DG de l’opérateur public des télécoms Camtel au Cameroun, ont signé, le 14 juillet à Dubaï aux Emirats Arabe Unis, un protocole d’accord pour la commercialisation de quatre câbles sous-marins de fibre optique.
« MTN GlobalConnect déploiera sa force de vente internationale pour accompagner Camtel dans la commercialisation de ses quatre câbles sous-marins au Cameroun et dans la sous-région, notamment : SAT3, WACS, NCSCS et le câble sous-marin SAIL qui relie le Cameroun au Brésil. Ces quatre câbles gérés par Camtel sont des infrastructures essentielles pour la connectivité du pays et de la sous-région. Le partenariat conclu par les deux entreprises accélérera le processus de transformation digitale du Cameroun ; et permettra au pays de se positionner comme un hub numérique pour la région », apprend-on du communiqué issu à la fin de la cérémonie de signature de convention.
Ce partenariat intervient dans un contexte où, il y a trois ans, Camtel envisageait pourtant d’ouvrir ses propres succursales à l'international pour la commercialisation de ses câbles sous-marins.
En effet, suite au déploiement du câble sous-marin à fibre optique (6000 km) baptisé South Atlantic Inter Link (SAIL), ainsi que la connexion de l’infrastructure aux deux points d’atterrissement que sont la ville de Fortaleza au Brésil et Kribi, cité balnéaire du Sud du Cameroun, l’ex-DG de l’entreprise, David Nkoto Emane, avait déclaré à la presse le 7 septembre 2018 : « Nous sommes en train de revoir le statut, le règlement intérieur et l'organigramme de notre entreprise. Notre projection à l’international nous recommande de déployer des succursales partout où nos câbles sous-marins atterrissent, notamment à Fortaleza au Brésil et Lagos au Nigeria ». Il avait également annoncé l’ouverture d’une succursale de Camtel en Afrique du Sud.
Seulement depuis ce temps, l’on n’a plus entendu parler de ce déploiement de l’opérateur à l’international. Selon Camtel, ces infrastructures servent de base au déroulement du plan stratégique de développement de l’économie numérique « Cameroun Numérique 2020 »,
adopté par le gouvernement en 2016, et contribuent déjà à booster les indicateurs de performances dans le secteur camerounais des télécoms.
A preuve, le taux de pénétration de l’Internet au Cameroun a explosé au cours des 10 dernières années. Alors qu’il culminait à environ 2% il y a une décennie, il a atteint 30% en janvier 2020, selon un rapport publié par Hootsuite et We Are Social, deux organismes disposant de plateformes de suivi des flux sur les réseaux sociaux et l’internet.
Sylvain Andzongo