logoIC
Yaoundé - 15 mai 2024 -

Depuis mai 2011, le marché camerounais des spiritueux connaît une véritable secousse sismique. SABC, Société anonyme les brasseries du Cameroun qui, jusque-là, opérait dans les bières, les boissons gazeuses, l’eau minérale et les alcools mixtes, a signé un partenariat avec la maison Pernod Ricard, gros calibre sur le marché mondial des spiritueux.

Ce partenariat va permettre à SABC de disposer d’une gamme complète dans son offre mais aussi de rentrer dans le marché des spiritueux au Cameroun, retrouvant ainsi Diageo, présent ici grâce à Guinness Cameroun, Fermenteries du Cameroun (Fermencam) et les groupes Sorepca et Fokou.

D’aucuns se demandent dès lors ce qui fait courir chaque acteur de ce marché au point qu’aujourd’hui, ils soient obligés de développer des stratégies de marketing pour être plus présent dans l’esprit des consommateurs.

Samira Alioune, stratège en marketing à Well’done, essaie d’apporter une explication à cela : «Nous allons assister à une année exceptionnelle sur le développement des stratégies de vente et de marketing de marchés des spiritueux avec deux grands leaders que sont Diageo et Pernod Ricard au Cameroun. Ils ont des marques de référence qui ont une notoriété auprès des consommateurs ; mais c’est un segment difficile car les cibles sont différentes».

GCM

Au sortir d’un conseil d’administration extraordinaire du Port autonome de Douala (PAD) tenu le 27 mars à Yaoundé, le ministre des Transports, Robert Nkili, a annoncé que cette assemblée a procédé, à la demande du chef de l’Etat, à la désignation de nouveaux responsables. Il s’agit de Shey Jones Yembe, président du conseil d’administration (PCA) et du directeur général (DG) Emmanuel Etoundi Oyono, ainsi que son adjoint, Charles Moukoko.

Ingénieur de génie civil, âgé de 59 ans, le nouveau PCA, a été secrétaire d’Etat aux Travaux publics, avant de retourner dans le privé. Administrateur civil né en 1956, Etoundi Oyono était jusqu’alors directeur de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux. Après avoir dirigé la Société de recouvrement de créances du Cameroun (SRC), il a été directeur général du PAD entre 2005 et 2008.

Comme le PCA, le DGA Charles Moukoko, est inscrit à l’Ordre national des ingénieurs de génie civil. Les nouveaux responsables du PAD ont officiellement pris leurs fonctions ce jour à Douala.

Le même mardi, le chef de l’Etat décidait de la fin du cumul des fonctions du Dr. Basile Atangana Kouna. Promu ministre de l’Eau et de l’énergie le 9 décembre 2011, il continuait à présider aux destinées de Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater). Les rênes du bras séculier de l’Etat en matière de production d’eau potable sont désormais confiées à Jean William Sollo, ancien DG de l’Office national de développement de forêts (ONADEF). Sur le plan international, entre 1999 et 2002, il a été président du Conseil international des bois tropicaux dont le siège est à Yokohama au Japon.

GCM

«Au terme de l’année budgétaire 2011, l’exécution du budget de l’Etat a été satisfaisante».  En en croire cette affirmation extraite du rapport d’exécution du budget de l’exercice de 2011, on dirait a priori que les prévisions budgétaires, votées par le Parlement, notamment en ce qui concerne les recettes, ont été atteintes. Pourtant, il n’en est rien. Le taux de réalisation des recettes prévues aura plafonné à 95%.

En attendant les chiffres définitifs de la Loi de Règlement, explique le ministre des Finances dans cette note rendue publique la semaine dernière, les recettes budgétaires totales recouvrées à fin décembre 2011 s’élèvent à 2460,7 milliards, dont 2257,8 milliards de recettes internes et 202,9 milliards des autres recettes. Elles enregistrent une hausse globale de 50,1 milliards par rapport à 2010, imputable pour l’essentiel aux recettes internes qui croissent de 320,7 milliards (+16,6%).

Les autres recettes baissent de 270,6 milliards (-57,1%) par rapport à l’exercice 2010 où elles étaient de 473,5 milliards, à cause notamment de l’emprunt obligataire prévu à 150 milliards, mais dont l’émission n’a plus été jugée pertinente dans les circonstances.

La hausse des cours du pétrole, en fin d’année dernière, a largement contribué à couvrir les défauts de recouvrement observés dans les administrations fiscales. Ainsi, souligne Alamine Mey, les recettes pétrolières, constituées de 541,2 milliards de redevance de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de 96,8 milliards de l’impôt sur les sociétés pétrolières, sont en augmentation de 141 milliards (+28,4%), passant de 497 milliards à fin décembre 2010 à 638 milliards à fin décembre 2011.

Par rapport à la prévision à fin décembre 2011 qui est de 415 milliards, elles sont en hausse de 223 milliards et enregistrent un taux de réalisation de 153,7%, grâce essentiellement à l’embellie des cours mondiaux de pétrole brut.

Selon le rapport, les recettes des impôts et taxes recouvrées de janvier à décembre 2011 ont atteint 988,3 milliards par rapport à une prévision annuelle de 1002 milliards. Elles sont donc en retrait de 13,7 milliards, soit un taux de réalisation de 98,6%. L’on enregistre des sous-réalisations respectives de 29,4 milliards pour la Tva ; 5,6 milliards pour les recettes d’enregistrement et du timbre ; et 4,4 milliards pour la TSPP. Par contre, l’on observe des hausses de 10,7 milliards pour l’Impôt sur les sociétés non pétrolières et 1,1 milliard pour les droits d’accises.

Les recettes douanières se situent 545,3 milliards à fin décembre 2011 contre 503,5 milliards à la même période un an plus tôt, soit un accroissement de 41,8 milliards (+8,3%). Par rapport à la prévision de l’exercice 2011 qui est de 550 milliards, elles sont en retrait de 4,7 milliards et leur taux de réalisation est de 99,1%.

Guy C. Moussi

Les murs du Centre divisionnaire des Impôts de Yaoundé III à Nlongkak sont couverts d’affiches. «L’établissement et la délivrance de la carte de contribuable sont gratuits», indique un avis aux usagers.

Cet avis, tout comme un communiqué signé du chef de centre régional des Impôts du centre I, signé le 20 mars dernier, réagissent à l’information selon laquelle des agents exigeraient de l’argent pour établir une carte de contribuable.

La carte de contribuable est un document dont doivent disposer toutes les personnes qui paient leurs impôts (salariés ou commerçants). Elle est valable pour deux ans et se fait gratuitement lorsque l’on dépose un dossier composé d’un ensemble de pièces : photocopie de la carte nationale d’identité, plan et attestation de localisation, bulletin de paie… 

«Les petites et moyennes entreprises sont effrayées par les marchés financés par la Banque mondiale». Le constat est d’Irène Belinga de la Chambre de commerce qui justifie sa position par le constat de la méconnaissance des procédures conduisant à l’obtention d’un marché lié de fonds en provenance de ce bailleur de fonds international.

Toute chose qui explique la tenue du séminaire en cours, organisé par la Chambre de commerce et destiné aux PME locales. Un séminaire qui s’est avéré être une rencontre d’échange et de partage au cours de laquelle la trentaine de représentants de PME présentes se sont «familiarisés au processus qui conditionne leur accès aux projets financés par la Banque mondiale».

«Pour nous, c’était une occasion de voir ce que la Banque mondiale a mis en place en vue de garantir l’accès aux marchés publics pour les PME», a déclaré Abanda Kpama, représentant d’une entreprise locale ayant pris part au séminaire.

Face à la presse le 18 mars dernier à Douala, Stéphane Abrahams, directeur général de cette entreprise qui opère dans la fourniture d’Internet haut débit, a annoncé à ses clients de nouveaux forfaits pour la connexion illimitée sans fil. La première offre, la Yoomee’s Residential Infinity, est destinée aux ménages et coûte 25 000 F CFA par mois. La seconde offre, baptisée Smart, s’adresse aux entreprises et coûte 89 000. Elle est notamment destinée à répondre aux besoins des petits bureaux, des cybercafés, et des petites et moyennes entreprises (Pme).

A travers ces nouvelles offres, «Yoomee voudrait avoir 100 000 abonnés supplémentaires d’ici 2013», explique son directeur général qui trouve que le taux de pénétration d’Internet est encore très faible au Cameroun. Il le situe entre 7 et 8% mais affirme pourtant que le potentiel est énorme et que ce taux est hautement perfectible.

Au cours de cette opération menée en collaboration avec l’ordre national des agents immobiliers et la Communauté urbaine de Douala, ardoises et tableaux servant d’affiches pour les agents immobiliers «véreux» dans la ville de Douala ont été saisis. Sur le terrain, le délégué régional Ahmadou Sardouna a expliqué qu’un agent immobilier est celui qui dispose d’un mandat de vendre un immeuble appartenant à un individu. La profession, explique-t-il, « est régie par la loi de 2011 ». Toutefois, « elle est truffée de faux agents qui occupent près de 95% du terrain. »

Pour exercer comme agent immobilier, il est impératif d’être agrée auprès du ministère du développement urbain et de l’habitat (MINDUH) après avoir déposé au préalable un dossier fiscal en bonne et due forme et payé une caution de 15 millions F CFA. Laquelle caution sert de garantie en cas de litige. Aussi vrai que la profession demande une certaine technicité, l’agent immobilier est appelé à disposer à ses côtés d’un urbaniste, d’un ingénieur du génie civil, d’un topographe…

Ahmadou Sardouna déplore de l’anarchie autour du secteur. Toute chose qui crée un manque à gagner à l’Etat et empêche le développement du secteur. «Tout le monde aujourd’hui s’est transformé en agent immobilier. Que ce soit les notaires, les avocats, les huissiers, c’est chacun qui affiche les prix des immeubles, ou des terrains comme il entend», fulmine-t-il.

Aux termes de l’enquête 2011-2012 du Forum économique mondial qui détermine l’indice de compétitivité (ICM) de 142 économies et pays à partir de douze critères, le Cameroun enregistre de bonnes notes à divers égards. Mais le pays demeure également une déception pour les observateurs qui jugent paradoxale sa faible attractivité internationale.

L’ICM camerounais est ainsi demeuré «constant (3.6) entre 2010 et 2011». «Le pays continue de bénéficier d’une stabilité macro-économique (77e rang en raison du niveau acceptable de sa dette publique), d’un marché du travail en pleine évolution (68e rang) avec une réelle facilité aussi bien à l’embauche qu’au licenciement», souligne dans ses conclusions Charles Kooh II, le signataire du communiqué.

Autre motif de satisfaction des 120 chefs d’entreprise qui ont servi d’échantillon à l’évaluation : les importantes réformes institutionnelles et réglementaires effectuées par le Cameroun. Lesquelles ont eu pour conséquences d’améliorer la protection intellectuelle et celle des actionnaires minoritaires, une fiabilité accrue des services de police.

«Par ailleurs, le rapport note une réelle amélioration de l’efficacité du marché des biens et de services traduite par la création de cinq centres de formalités de création d’entreprises dont la conséquence a été la diminution sensible du nombre de procédures […] et du temps de création d’entreprises…»

Nonobstant le bon côté du bulletin de notes, le Cameroun a décru de cinq positions. C’est que, comme en 2010, les hommes d’affaires font toujours face à un «marché financier inefficace» et le commun des consommateurs a «un accès relativement bas aux infrastructures». Pareillement, sur la santé et l’éducation de base, le rapport estime qu’il n’y a guère eu d’avancées. «L’économie camerounaise qui contribue à près de 40% au PIB hors pétrole de la zone Cemac [reçoit] à peine 10% des investissements directs étrangers», relève l’enquête. Heureusement, conclut-elle, la poursuite des réformes et le vaste programme de création et de réhabilitation des infrastructures devraient permettre d’inverser la tendance et d’assainir progressivement l’environnement des investissements.

Le président du groupe Coca-Cola Eurasie et Afrique a déposé ce jour, lundi 26 mars 2012 ses valises à Yaoundé pour une visite de 24 heures.

Il a profité de son bref séjour en terre camerounaise pour matérialiser l’engagement citoyen de la compagnie dont il est à la tête, notamment dans la protection de l’environnement.

L’hôte et toute la direction des Brasseries du Cameroun, partenaire du groupe, ont procédé à l’inauguration de la toute nouvelle station d’épuration d’eau de l’unité de production de Yaoundé. L’ouvrage ainsi inauguré constitue une démonstration du souci environnemental des deux partenaires qui souhaitent placer leurs standards et pratiques au niveau international.

Ahmed C. Bozer affirme avoir eu des échanges fructueux avec les autorités camerounaises et le monde de l’économie.

Après la première phase des travaux d’exploration pétrolière dans le département du Logone et Chari dans l’Extrême-nord qui a concerné les études des sols et d’impact environnemental et social, lesquels ont englouti environ 5 milliards F Cfa, cap maintenant sur la deuxième phase baptisée «campagne sismique», lancée à Makary le 12 mars dernier.

Selon les experts de la Yan Chang Logone Development Holding Corporation qui y sont actifs, cette phase correspond à la recherche du combustible dans le sol.

Les activités d’exploration étalées sur cinq ans depuis leur début en 2010 devront coûter 8 milliards. Elles ont déjà généré 250 emplois directs.

A terme, le projet de Makary devrait permettre à l’Etat camerounais d’améliorer considérablement sa production pétrolière. Il devrait également redonner espoir à la Société nationale des hydrocarbures dont la production nationale de brut est tombée l’an dernier à 55 000 barils par jour, alors que la société nationale de raffinage vise plutôt une multiplication par deux de sa production de barils, soit de 2 à 4 millions d’ici 2014.

Sur instructions du président de la République, , concepteur de la tablette tactile camerounaise à usage médical baptisée «Cardiopad», a récemment reçu 20 millions F CFA des services du Premier ministre dans le cadre du soutien au projet.

Cette enveloppe va permettre à ce jeune ingénieur polytechnicien formé au pays d’installer un centre de télécardiologie à Yaoundé.

De l’avis d’Arthur Zang, le centre pilote de la cité capitale permettra de tester en grandeur nature le fonctionnement du Cardiopad avec plusieurs tablettes. «Après cela, il faudra trouver des financements pour la production industrielle du Cardiopad», prévoit-il.

Le Cardiopad est fabriqué en 2011 dans l’optique de palier au manque criard de cardiologues au Cameroun. Sous forme de tablette tactile, il est doté d’un système d’acquisition, de traitement et de transmission via le réseau Global System Minotoring (Gsm), mais aussi d’un logiciel Mobil cardio conçu pour la circonstance

Exit l’ancien village Lom-Pangar, situé à un jet de pierre du fleuve Lom, précisément à un kilomètre du gigantesque projet hydroélectrique qui porte le nom de cette localité. Après avoir effectivement reçu leurs indemnisations, la soixantaine de familles concernées par le déguerpissement de la construction du barrage a procédé au déménagement tout au long du week-end. Les déplacés ont ainsi rangé leurs bagages dans des camions affrétés pour la circonstance par Electricity Development Corporation (EDC), maître d’ouvrage du projet, afin de faciliter le déménagement.

La première famille à prendre la route du nouveau village baptisé «New Lom-Pangar», situé à une vingtaine de kilomètres de la rivière Lom est le chef du village, Dodo Farikou. C’est d’ailleurs à lui que le premier adjoint préfectoral du Lom et Djerem, Elie Nwandjo Nsangue qui supervisait cette opération a remis symboliquement les clés de son nouvel appartement de quatre chambres. Des latrines modernes et une cuisine sont construites à proximité.

Les femmes et les enfants n’ont pas manqué de manifesté leur joie à travers des youyous. «Ce qui était jusque-là un rêve est devenu enfin une réalité». La nouvelle résidence de Dodo Farikou, construite en matériaux définitifs, tient compte de la taille de sa famille, constituée de 14 personnes. Les 58 familles déplacées sont recasées dans des villas de deux ou trois chambres. Une chapelle chrétienne et une mosquée sont construites au centre du village, pour permettre aux villageois de vivre leur foi en toute quiétude comme dans l’ancien village.

Le gouvernement camerounais, précise Issa Tchiroma Bakary (photo) dans sa communication donné samedi dernier à Yaoundé, « n’a jamais confirmé ou infirmé les chiffres de l’entreprise coréenne Cameroon & Korea Mining (C&K Mining) ». Cette société qui avait annoncé en février 2011 que le Cameroun abritait le plus grand gisement diamantifère au monde, avait évalué la mine de Mobilong à 420 millions de carats, soit deux fois et demi la production mondiale de diamants. En clair, fait savoir le MINCOM, Yaoundé n’a jamais approuvé quelque rapport sur le volume de diamants et n’a porté aucun jugement sur l’estimation faite par C&K Mining à qui il avait délivré en décembre 2010, un permis d’exploitation de la mine pour une durée de 25 ans.

A noter que c’est la première fois que le gouvernement prend une position officielle dans cette affaire qui éclabousse le monde des affaires en Corée du Sud. «Les allégations de l’entreprise ont été faites sur la base des hypothèses basées sur des appréciations générales du site», a ajouté le MINCOM.

Après avoir fait l’historique de ce feuilleton, Issa Tchiroma Bakary a expliqué que le gouvernement camerounais «n’est ni de loin, ni de près associé à cette affaire». Tout en confirmant que le site regorge d’un immense potentiel diamantifère, il s’est refusé de donner le chiffre exact de la valeur réelle de ce gisement. Car, affirme-t-il, « des études sont en cours pour tester de la vraie teneur de Mobilong ».

Certains observateurs voient en cette sortie du MINCOM une distance vis-à-vis de C&K Mining, appelée à assumer seules ses déclarations sur la valeur réelle de la mine. Il s’avère alors que les responsables de cette entreprise, en intelligence avec certains hauts fonctionnaires sud-coréens, avaient à dessein surévalué le gisement de Mobilong dans le but de réaliser des bénéfices colossaux en bourse. D’où l’enquête ouverte actuellement à Séoul en vue de déterminer les responsabilités des uns et des autres.

Depuis le 17 janvier dernier, Kim Eun-sok, ministre coréen en charge des ressources naturelles est suspendu de ses fonctions. Il est notamment soupçonné d’avoir joué un rôle actif dans cette surévaluation frauduleuse. Il se susurre à cet effet que des membres de sa famille auraient acheté des actions C&K Mining avant l’annonce de l’accord, réalisant ainsi d’immenses bénéfices. Le patron de l’entreprise est, lui aussi, passé à la trappe. L’opération lui aurait permis de remporter environ 55 millions d’euros.

Après un arrêt technique programmé de soixante jours, la direction générale de la Société nationale de raffinage (Sonara) annonce que cette entreprise à capitaux publics vient de mettre en service la nouvelle salle de contrôle équipée d’un système numérisé de conduite des unités.

Par ailleurs, fait savoir la direction générale de la Sonara, le redémarrage des unités de production est effectif depuis le 5 mars 2012 et la mise à disposition des produits pétroliers ne va plus tarder.

Pour le plus grand bonheur des Camerounais qui se plaignent ces derniers mois de la mauvaise qualité de carburant dans les stations-services.

Vincent Ndumu Nji, délégué du gouvernement a eu chaud jeudi dernier, lors des travaux marquant la session extraordinaire du conseil de la Communauté urbaine de Bamenda (Cub) avec pour unique point à l’ordre du jour, la situation de la construction et distribution des boutiques autour du stade municipal de Bamenda.

C’est le préfet Joseph Bertrand Maché Njounwet de la Mezam qui ouvre le bal des tirs à boulet rouge sur Vincent Ndumu Nji. Dans un pamphlet, préfet se lâche, «l’intérêt privé a pris le dessus sur l’intérêt général… La Cub est gérée comme une épicerie privée».

Et pour cause, les grands conseillers relèvent un certain nombre de dysfonctionnements dans les actes du délégué du gouvernement. Notamment la passation de gré à gré du marché de construction de 30 boutiques supplémentaires autour du stade sans l’assentiment du conseil qui est supposé en délibérer.

Les prix préférentiels accordés aux clients qui vont être revus à la baisse dès le mois d’avril prochain, soit 165 000 F CFA hors taxes le billet d’avion pour Paris.

Les principaux responsables de la compagnie se sont également expliqués sur les écarts financiers constatés au cours de cette première année de gestion de l’entreprise, notamment sur l’apport du gouvernement camerounais. Le directeur général a demandé une rallonge de 9,5 milliards pour lui permettre de financer l’exploitation en 2012. Dans le même temps, le président du conseil d’administration, qui n’est autre que le Premier ministre lui-même, a demandé quant à lui 19,5 milliards pour la même cause.

En tout, si la demande de Yang Philémon et celle d’Alex Van Elk étaient agréées, Camair-co aura englouti en deux ans 59 milliards, soit 22 milliards de l’emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun, 8 milliards de rallonge consentis par Essimi Menye, alors ministre des Finances, plus 29 milliards que demande la direction actuelle de la compagnie.

Toutes choses qui ont suscité la demande d’explications adressée à l’entreprise par le ministre des Finances en fin janvier 2012.

Depuis ce jour, vendredi 23 mars 2012, la compagnie aérienne belge desservira Yaoundé et Douala cinq fois par jour. La compagnie belge compte ainsi capitaliser le départ définitif de Swiss du sol camerounais dès ce 31 mars.

Sn Brussels prévoit par ailleurs des vols supplémentaires vers Kinshasa, Abidjan et Nairobi. En plus de ces nouvelles destinations, la compagnie aérienne introduira deux nouvelles améliorations : la classe flat bed business class et des sièges classe économique équipés d’un écran individuel à l’instar des classes affaires.

Des augmentations de trafic qui attendent toutefois les accords gouvernementaux nécessaires avant d’être appliquées. En RDC, on aura une desserte quotidienne à Kinshasa dont quatre vols directs les mardis, jeudis, vendredis et samedis. Nairobi bénéficiera d’un quatrième vol et Bujumbura un troisième.

En 2011, la compagnie aérienne belge avait clôturé l’année avec une perte record de plus de 70 millions d’euros. SN Brussels aurait bien pu engloutir la moitié de son capital à cause de ses mauvaises performances imputables à la flambée du prix du kérosène et de difficultés d’exploitation en Afrique, notamment en Côte d’ivoire et au Sénégal. De sources bien introduites, la compagnie ne tiendrait encore debout que grâce à la présence du géant allemand, Lufthansa qui détient 45 % de son capital.

Guy C. Moussi

 

L’annonce a été récemment faite par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, au retour du ministre des Transports de Montréal, où il a pris part à une réunion de l’organisation de l’aviation civile internationale.

Il est actuellement donné de constater que, dès qu’un avion décolle de la place aéroportuaire de Douala, le contrôleur installé dans la tour ne l’aperçoit plus à mesure que celui-ci s’éloigne. L’équipage reste en contact avec l’aiguilleur du ciel via la radio. Dans quelques mois, un radar permettra, en plus du son et de la voix, de voir l’appareil voler où qu’il se trouve.

Si d’aventure, deux aéronefs en vol se rapprochent, les contrôleurs les verront sur le radar et prendront à temps les mesures nécessaires pour les éloigner l’un de l’autre et éviter ainsi un crash aérien. Si un avion s’écrase, on saura avec précision où le crash s’est produit.

De sources proches du ministère des Transports, l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (Asecna) a annoncé récemment l’installation, en juin/juillet prochain, au Centre délégué d’information en vol de Douala –dont le bâtiment est actuellement en construction, d’un radar qui permettra aux aéronefs de voler en toute sécurité dans l’espace aérien camerounais. Toute chose qui permettra notamment aux compagnies aériennes d’autres continents de surveiller leurs appareils sur le ciel camerounais, voire au-delà.

Concrètement, les avions seront localisés sur des écrans et le contrôle de la circulation aérienne se fera aussi avec l’image. Cette nouvelle est relevée au moment où Robert Nkili, ministre en charge des Transports revient du Canada où il a effectué, du 12 au 15 mars dernier, une visite de travail à Montréal, au siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Robert Nkili a eu des échanges «fructueux» avec le président du Conseil et le secrétaire général de cette institution. Au centre des entretiens, la supervision de la sécurité de l’aviation civile au Cameroun.

L’OACI s’est engagée à accompagner le Cameroun dans la mise en œuvre des normes et recommandations issues au terme de ces assises, afin que l’aviation civile camerounaise vole toujours plus haut. En marge de la visite à l’OACI, le ministre en charge des Transports s’est rendu au siège du constructeur Bombardier, leader mondial dans la construction des avions d’affaires pour une plateforme de collaboration entre le Cameroun et ce constructeur qui emploie près de 70 000 personnes avec des technopoles déployés dans 25 pays.

Guy C. Moussi

(Agence Ecofin) - Le faible taux de pénétration Internet du Cameroun (7%, selon les statistiques de 2011) n’est pas du goût de tous. Pour Stéphane Abrahams, le directeur général de 4G Cameroun, un FAI, filiale de 4G Africa AG, propriétaire de la marque YouMee, « ce n’est pas normal, pour un pays qui regorge autant de potentialités ». C’est la raison pour laquelle 4G Cameroun initie des actions pour améliorer la situation: densification de la couverture réseau, innovation, multiplication des points de vente, etc.  

Dans ce cadre, la compagnie a conclu un partenariat avec Corlay (repreneur de Texaco Cameroun et distributeur de produits pétroliers), pour « nous rapprocher davantage de nos clients [et] rendre le produit plus accessible ». Ainsi, les produits YooMee – une marque de 4G Africa, maison mère de 4G Cameroun – seront vendus dans les 80 stations-service de Corlay, a annoncé le 20 mars 2012, lors d’un point de presse, le directeur général de 4G Cameroun.  

YooMee, qui a démarré ses activités en mai 2011, après avoir obtenu sa licence auprès de l'Agence de régulation des télécommunications, fournit des services Internet, à travers notamment une clé USB mobile ou un modem fixe. Son réseau ne couvre que Douala, « pour l’instant », dans l’attente d’une extension à Yaoundé.

Il semblerait que l’Etat, unique actionnaire, peine à mobiliser les 10 milliards annoncés pour constituer le capital social de cet établissement de crédit. De sources généralement bien introduites, l’Etat n’a jusqu’ici libéré que 2,5 milliards pour le capital de la banque.

Toutefois, annonce-t-on, le dossier de cette institution bancaire va être soumis à l’appréciation de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) pour agrément de l’institution et celui des ses organes sociaux.

Essimi Menye, ancien ministre des Finances aujourd’hui ministre de l’Agriculture et du Développement rural, avait annoncé que ce dossier était en étude à la COBAC. Or, en janvier dernier, le régulateur bancaire d’Afrique centrale a affirmé, lors d’une réunion à Douala, que le dossier de la Banque agricole camerounaise n’était pas encore sur sa table.

Le rapport évalué hier, et qui a été préparé par le comité présidé par Louis Paul Motaze, est l’un des documents de la stratégie nationale de passage au numérique. Ce rapport fait ressortir un ensemble de résultats obtenus sur la base d’une analyse de données collectées dans 11 secteurs, lesquels font valoir que l’audiovisuel reste peu réfractaire au changement, que le poids de la CRTV, l’office national de radio et télé reste assez important dans le secteur et dans toutes ses composantes, que très peu d’opérateurs du secteur sont identifiables, parce que ne disposant pas de licence d’exploitation.

Ce rapport va constituer la base à partir de laquelle va être élaborée la stratégie nationale de migration, conformément aux prescriptions de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

C’était la principale mission des membres du comité national de supervision de la migration de la radiodiffusion de l’analogie au numérique – Cameroon Digital Switchover (Cam DBS), réuni hier, 21 mars 2012 à Yaoundé, dans les locaux du secrétaire général des services du Premier ministre, Louis Paul Motaze.

L’instance mise en place en 2009 doit accélérer la préparation du basculement de l’analogie vers le numérique, à l’échéance de 2015, selon les prescriptions de l’UIT.

Les circuits d’approvisionnement du marché local de fer à béton sont connus. De grandes unités de production de ce produit existent. A côté de ces derniers, il y a aussi de grands importateurs.

Pourtant, des enquêtes menées par les éléments de la brigade de contrôle et de la répression des fraudes du ministère du Commerce révèlent qu’il est difficile d’avoir de la contrebande classique sur le fer de par sa nature. Mais, certaines informations montrent qu’il y aurait tout de même des entrées irrégulières.

Cette fraude récurrente se justifie par le fait que le Cameroun est en chantier et que le fer à béton est un produit de grande importance dans le secteur des grands travaux. «Si tel est le cas, les fraudeurs doivent savoir qu’on n’envisage pas de bâtir tous ces édifices avec des produits de mauvaise qualité par souci de bénéfice. Le ministre est décidé à traquer tous les opérateurs véreux et à leur infliger des sanctions qui vont de la saisie, au paiement d’amendes et même au retrait de l’agrément en cas de récidive», déclare Martin Charles Abessolo, le chef de la brigade en charge de traquer les fraudeurs.

Pour lui, «de l’importation à la production locale, les opérateurs économiques sont soumis à une procédure qu’ils ne respectent pas. L’ANOR est chargé de délivrer le certificat de conformité des opérateurs après l’analyse physique du produit, pour qu’il soit conforme à la norme édictée qui est de 12 mètres de longueur». Il annonce que l’opération va également s’étendre à d’autres produits de grande consommation à l’exemple du ciment et de l’eau.

vendredi, 23 mars 2012 04:27

Camair-Co souffle sa première bougie

A une semaine de la célébration du 1er anniversaire de la compagnie aérienne, Alex Van Elk, son directeur général, Emmanuel Mbozo’o Ndo, le directeur général adjoint et Mme Marthe Mfout, directeur des ressources humaines, ont fait l’état des lieux d’une structure qui effectue ses premiers pas 365 jours après sa mise sur pied et son décollage.

Camair-Co n’aura pas surfé sur un long fleuve tranquille. Au rang des difficultés qui ont failli plomber son envol, Alex Van Elk évoque la situation embarrassante de l’aéronef baptisé le «Dja», cloué au sol durant plusieurs années à cause des défaillances techniques. Il a fallu du tact et de la patience pour que cet aéronef soit remis en selle.

De même, le nombre de passagers enregistrés lors des premiers vols était «catastrophique». Il a fallu engager une vaste opération de charme en direction de la clientèle pour que le ratio s’améliore aussi bien en basse saison qu’en haute saison.

Au total, 10 939 passagers ont été transportés, (à l’intérieur du Cameroun, en Afrique centrale, de l’ouest et en Europe) pour un ensemble de 372 vols avec le Boeing 767 et 498 vols a bord du Boeing 757.

La desserte de Bangui, de l’aveu du DG, n’aura pas rapporté les fruits escomptés en raison du faible taux de remplissage enregistré pour cette ligne. Par ailleurs, avec 32 milliards F CFA mis en place dans le cadre du plan d’investissement de Camair-Co, en accord avec les pouvoirs publics, la compagnie nationale aérienne a pu mobiliser 15 milliards au titre des impôts. Des indications qui ont tranché avec une rumeur de demande de rallonge budgétaire qu’aurait initiée la direction générale.

Au chapitre des bons points que Camair-Co a engrangé en un an d’existence, le staff se réjouit d’avoir investi dans la formation de son personnel et d’avoir fait le pari des ressources humaines locales plutôt que des expatriés. En 2011, l’effectif de Camair-Co affichait 419 employés et 61 temporaires dont  358 nationaux et 61 expatriés. Et en 2012, on parle de 405 employés dont 47 temporaires, soit 398 Camerounais et 21 expatriés.

Un premier décret présidentiel signé le 15 mars dernier porte création de dix tribunaux administratifs dans chacune des dix régions du pays.

Le siège et le ressort de ces nouvelles juridictions administratives correspondent effectivement aux chefs-lieux des régions et à leur étendue territoriale.

Une dizaine d’autres tribunaux, dans l’ordre judiciaire cette fois, sont également ouverts dans les ressorts des Cours d’appel de six régions : le Centre, l’Extrême-nord, le Littoral, le Nord, l’Ouest et le Nord-ouest.

Le deuxième texte du chef de l’Etat signé le même jour porte création de huit tribunaux de première instance et deux de grande instance qui viennent ainsi enrichir la carte judiciaire.

Cette société d’exploration minière basée en Irlande se dit optimiste quant à la rentabilité des paléo placers, c’est-à-dire les anciens dépôts de type alluvial que l’on retrouve en territoire camerounais sur une superficie de près de 8000 km².

Alors que les caractéristiques géologiques sont encore méconnues, John Telling, fondateur de la société, affirme qu’une étude approfondie de la zone a été faite pour confirmer la présence de diamants, déclarant par ailleurs qu’il était fort probable que les artisans locaux en aient déjà découverts.

Jusqu’à présent, l’or et l’uranium avaient été les seuls minerais extraits à des fins commerciales de ces dépôts. Mais Telling pense que la découverte de diamants par la société coréenne Cameroon & Korea Mining lors de la recherche d’or à Mobilong, à l’Est du Cameroun, a démontré la possibilité d’exploitation de diamants.

Le budget pour la réfection de l’ancienne route de Bonabéri dans le 4e arrondissement de Douala a finalement été arrêté à la somme globale de 1,2 milliard F CFA.

Il sera supporté à hauteur de 500 millions par la Communauté urbaine de Douala (CUD). Le reste de l’enveloppe sera fourni par la société Satom-Sogea, filiale du groupe français Vinci, qui avait déjà réalisé des travaux de réfection sur ce tronçon l’année dernière à hauteur de 850 millions. La CUD justifie cette augmentation de l’enveloppe par les travaux d’assainissement à réaliser, et le revêtement de 500 mètres de route avec des pavés.

Alors que l’ouvrage n’est pas encore réceptionné conformément aux normes régissant les marchés publics au Cameroun, il a été donné de constater que la chaussée fraîchement revêtue de bitume commence déjà à se dégrader, laissant apparaître par endroits d’énormes nids de poule. Satom-Sogea est alors sommée de reprendre les travaux à ses frais. Lesquels étaient sensés démarrer en début de semaine.

Les coupes illégales de bois dans les forêts représentent jusqu’à 90% de l’ensemble des activités d’exploitation forestière dans certains pays et produisent environ 7500 milliards F CFA de revenus illicites par an. Ces chiffres sont contenus dans un rapport de la Banque mondiale publié hier mardi, 20 mars 2012, sous le titre : «Justice pour les forêts».

Cette étude révèle que «toutes les deux secondes, une surface forestière comparable à la superficie d’un terrain de football est coupée à blanc dans le monde par des exploitants opérant de manière illégale».

Pour la Banque mondiale, les services de répression de la criminalité (justice pénale) doivent enquêter, identifier et réprimer de ces fonds illégalement perçus. Ils sont bien placés pour aider les gouvernements à récupérer l’argent issu du commerce illicite et frauduleux du bois.

Au Cameroun, le Trésor public perd un peu plus de 100 milliards F CFA du fait de l’exploitation illégale et frauduleuse du bois. C’est ce qui ressort d’une étude rendue publique en novembre dernier par une ONG locale pour qui le bois ne rapporterait en moyenne que 35 à 40 milliards dans les caisses publiques. «Il est difficile de fournir une évaluation exacte de la déforestation sauvage, c’est-à-dire, l’exploitation illégale du bois, du fait de son caractère frauduleux, les statistiques sont difficiles à obtenir», confie Samuel Nguifo, son secrétaire exécutif.

Guy C. Moussi

Au-delà de Yaoundé et Douala, plus de 70 villes secondaires sont également concernées par le vaste programme d’investissement de cette entreprise publique.

Les problèmes de pénurie d’eau potable au Cameroun vont au-delà des grandes métropoles Yaoundé et Douala où ils continuent à se poser avec acuité. Et ce, malgré les investissements déjà consentis. Notamment : la reconstruction de l’usine de la Mefou et la reconstruction d’un nouveau décanteur à l’usine d’Akomnyada pour ce qui est de la ville de Yaoundé ; et l’extension de l’usine d’Ayato, la réhabilitation et la construction de forages pour Douala.

Le vaste programme d’investissement de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), bras séculier de l’Etat en matière de production, va au-delà de ces deux grandes métropoles et touche plusieurs autres villes secondaires. L’objectif étant de dépasser les 20% du taux d’approvisionnement actuel en eau potable pour atteindre les 75% à l’horizon 2020. Et l’un des partenaires du Cameroun dans ce programme, la Dexia Bank de Belgique, a accordé vendredi à l’Etat un prêt d’environ 8 milliards F CFA pour atteindre cet objectif.

Les projets en cours, financés par l’institution bancaire belge, s’élèvent de manière globale à près de 40 milliards. C’est un projet qui concerne 52 centres équipés et non équipés et qui porte sur la réhabilitation, le renforcement et l’extension des systèmes d’adduction d’eau potable.

Selon Dr. Basile Atangana Kouna, directeur général de la Camwater, ce prêt sera débloqué par tranches. La première tranche a permis la réalisation, il y a peu, du centre moderne d’adduction d’eau potable de Mbankomo. Les villes de Maroua, Jikejem-Oku, Bogo et Douala rentrent aussi dans cette première phase. La 2e et la 3e phase concerneront les villes de Limbe, Buea, Yaoundé, Meyomessala, Tokombéré, Ngomedzap, Tonga, Bikok et Nanga Eboko. Ici et là, les travaux ont démarré en janvier 2011 et vont durer 36 mois.

D’un montant de 22 milliards, d’autres travaux de réhabilitation des infrastructures d’eau potable dans 18 centres secondaires sont financés par la Banque africaine de développement (BAD). En sont concernées les localités d’Ebolowa, Akono, Bafang, Banka, Bana, Loum, Foumban, Kousseri, Bafia, Kumba, Manfé, Manjo, Mbanga…

Avec cette fois le financement d’Eximbank de Chine, dix autres villes secondaires vont bénéficier d’alimentation en eau potable. Entre autres, Sangmélima, Dschang et Kribi. Enfin, des travaux d’adduction d’eau potable devront aussi démarrer dès le troisième semestre 2012 à Edéa, Bertoua et Ngaoundéré. Ils seront financés par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Guy C. Moussi

Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle reproche deux principaux faits majeurs à près de 120 promoteurs d’entreprises utilisatrices de main d’œuvre temporaire et autres offices privés de placement agrées par le département ministériel dont il a charge.

En premier, la non-production des données sur les travailleurs insérés et le non renouvellement de l’agrément.

A cela s’ajoute le défaut de contrat de mise à disposition des travailleurs non respectés par plusieurs d’entre eux.

Aussi, menace-t-il de retirer l’agrément à ceux qui refusent de se conformer. Pourtant, indique Zacharie Perevet, l’une des priorités des instructions du chef de l’Etat pour le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle est de créer 6000 nouveaux emplois d’ici la fin d’année.

Il s’agit du détournement de 200 millions F CFA dans le cadre d’un accord avec l’Association camerounaise pour le marketing social (ACMS), de la tentative de détournement de 60 millions dans la signature du protocole dudit accord et du détournement de 122 millions destinés à l’achat du matériel de sensibilisation. Soit un total de 382 millions.

La décision prise par la Haute cour de justice implique que seules deux accusations demeurent contre l’ex-ministre de la Santé (MINSANTE). D’une part, le détournement de 11,6 millions pour le financement de son livre «Sida, terre d’Afrique» et, d’autre part, la complicité de détournement de 80 millions dans l’attribution d’un marché à la société Vision Sarl.

L’auteur principal du délit étant Yves Rodrigue Junior Soue Mbella, ex-prestataire de services pour le MINSANTE qui s’est évadé de prison en 2009. «Le jugement se fera probablement par défaut», se réjouit Me Mong, l’avocat d’Urbain Olanguena Awono qui fut arrêté le 31 mars 2008 et accusé avec 13 de ses collaborateurs, du détournement de 14,8 milliards à la suite d’un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat.

8,5 milliards étaient imputés à l’ex-MINSANTE. Au terme de l’instruction, il lui était réclamé 414 millions. Cette somme s’est allégée au fil des audiences.

Quel temps fera-t-il demain ? Quand faut-il semer ? Quelle est le calendrier agricole camerounais ? Autant de question que personne aujourd’hui au Cameroun ne peut répondre. Et pour cause. Les différentes stations météorologiques qui l’auraient permis sont dans un état de délabrement et de disfonctionnement très avancé. Au point que certains disent que la météorologie nationale était morte depuis 22 ans.

Les services météorologiques sont en effet gérés par le ministère des Transports (MINTRANS) qui a une direction de la météorologie nationale et un budget de 8,5 milliards en 2012. Ils ont pour fonction de donner les indications sur le climat, la pluviométrie, l’humidité de l'air et du sol, la vitesse et la direction du vent, la température, l’ensoleillement... bref, tout ce qui concourt à donner une idée du temps présent et futur.

Sur 58 stations météorologiques gérées par le MINTRANS, 55 sont hors service depuis belle lurette et 3 fonctionnent en deçà de l’acceptable. Leurs infrastructures sont désuètes, les équipements, les instruments de mesure et d'observation sont incomplets et anciens, le personnel technique qualifié est quasi inexistant.

En dehors du transport aérien pour lequel les données météo sont indispensables, l’agriculture est l’un des principaux utilisateurs de la météo en ceci qu’elle permettrait de déterminer avec exactitude le calendrier agricole. A titre d’exemple, si nous sommes le 15 mars et apprenons qu’il pleuvra le 20 mars, les semis peuvent débuter dès le 16 mars en toute sécurité.

Cet imposant édifice bâti sur une superficie de 30 000 m² en plein cœur de la capitale camerounaise brille à nouveau. Avec sa tour de 18 étages et ses trois bâtiments annexes d’une capacité de près 750 bureaux ainsi que son parking de près 300 places, l’immeuble ministériel n°1, l’un des plus imposants ouvrages architecturaux du pays, affiche désormais fière allure. A l’extérieur comme à l’intérieur, l’édifice subit une véritable cure de jouvence. Si à certains étages, on retrouve encore quelques traces de vandalisme sur les murs, dans l’ensemble, la rénovation est perceptible.

A la fin des travaux, 50% seront attribués à l’Etat qui va y installer certains ministères et le reste reviendra au privé. La CNPS à qui l’Etat avait confié la réhabilitation sera responsable de la gestion de l’édifice pendant 40 ans renouvelable, jusqu’à sa rentabilisation totale.

C’est en 1984 que la construction avait été entamée par le gouvernement. Les travaux de construction se sont brusquement interrompus en 1987 alors qu’ils étaient réalisés à plus de 80%. L’usure du temps a ensuite fait son œuvre, l’action humaine, le vandalisme aussi. D’où l’appellation «immeuble de la mort» intervenue autour des années 1990.

A l’initiative de la CNPS, Caisse nationale de prévoyance sociale, les travaux de réfection, estimés à 16 milliards de F et devant durer 24 mois, ont démarré le 1er juin 2010. Ils sont réalisés par la China Shanxi Construction Engeneering Corporation, constructeur du Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Des mois après, les travaux ont avancé.

En visitant le chantier hier, c’est avec le sourire aux lèvres que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, son homologue des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), Jacqueline Koung à Bessike et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Marie Rose Dibong, ont quitté les lieux en début d’après-midi. «Nous sommes satisfaits de l’état d’avancement des travaux. Ils sont réalisés à près de 40% et nous sommes sûrs que les 60% restants, seront achevés dans les délais. Et nous pensons qu’en fin d’année 2012, ou en début d’année 2013, l’immeuble de la mort n’aura plus ce nom», se réjouit le MINDCAF.

Et comme l’a expliqué le directeur général de la CNPS, Noël Alain Mekulu Mvondo Akame, les défauts enregistrés au début des travaux étaient dus au fait que la réfection avait été entamée en l’absence des plans initiaux. Grâce au savoir-faire des entrepreneurs, ces manquements ont été corrigés. Et d’ici la fin d’année ou au plus tard en début 2013, a également annoncé le directeur général, l’immeuble sera livré.

La recherche sur le manioc porte ses fruits au Cameroun. Selon l’Institut international de l’agriculture tropicale (IIAT), les rendements sont passés de 10 tonnes (t) à l’hectare à 25-30 t grâce notamment à l’utilisation de variétés améliorées, plus résistantes aux nombreuses maladies et insectes affectant cette plante, ainsi qu’aux investissements réalisés notamment par le Fonds international de développement agricole (IFAD) dont le président, Francis Kanayo, était au Cameroun cette semaine.

La production nationale de manioc est aujourd’hui estimée à 3 millions de tonnes. Outre l’accroissement des rendements, les variétés améliorées permettent d’augmenter la diversité d’utilisation du manioc en améliorant la qualité des produits transformés allant du gari à la farine, et d’améliorer le gout, l’utilisation, la facilité d’épluchage, la couleur, etc.

La fabrication de pain à base de manioc pourrait être lancée comme cela existe déjà au Nigeria et en Tanzanie.

Pour s’attaquer aux pertes post récoltes, des déchiqueteuses ont été distribuées en 2010 dans 25 villages pilotes, facilitant la transformation de la tubercule et réduisant ainsi les pertes.

 

Henri Eyeba Ayissi a rappellé à l’occasion qu'il est formellement interdit aux personnalités visées à l'article 52 de la constitution, dont les députés de la Nation, d'user de leur position soit personnellement soit par le biais de prête-nom ou de société écran pour procéder à l'acquisition ou prendre en bail un bien appartenant au domaine de l'Etat ou de ses démembrements, ou encore de prendre part à tout marché public ou privé de l'Etat ou de ses démembrements.

A travers cet avis, il est maintenant plus clair que les députés sont exclus dans l'attribution des marchés de l'Etat.

Le ministre du Contrôle supérieur de l’Etat n’est pas passé par quatre chemins pour exhorter les gestionnaires et vérificateurs de «dire non à la persistance de ce sentiment d’impunité de quelques-uns ou à la présomption d’intouchabilité de certains autres, toutes choses qui induisent une impression globale de manque d’équité, alors même que les attitudes et comportements déplorés se fondent, bien souvent, en réalité, sur une surestimation, au demeurant fort blâmable, de certains éléments du statut social des responsables et gestionnaires concernés, ainsi que de leurs proches, ou de la puissance, qui est simplement supposée, des systèmes de protection dont ceux-ci bénéficient ; que les acteurs de ce système prétendent agir de façon manifeste à travers des interventions occultes , voire mystiques au profit de leurs protégés».

Camtel l’opérateur téléphonique camerounais qui gère l’infrastructure de la fibre optique au Cameroun, a signé, le 30 décembre 2011, avec la Société d'infrastructures de transmission des communications électroniques par câble à fibre optique du Tchad (Sitcom), une convention commerciale et technique d’interconnexion des réseaux terrestres de transmission à fibre optique. C’était au lendemain de la visite du président tchadien au Cameroun.

Si les montants exacts à percevoir par le Cameroun ne sont pas connus, du côté de Camtel, l’on affirme que la manne est assez importante. Benjamin Assouzo’o, le responsable de la communication de Camtel explique : «Camtel est le partenaire technique de Sitcom. Actuellement, le Tchad n’a que 700 km de fibre optique or le pays est vaste et a besoin de milliers de km de fibre optique. De la même façon que les Chinois ont installé la fibre optique au Cameroun contre rémunération, c’est Camtel qui va installer la cette fibre optique au Tchad. Cela va générer des milliards de francs Cfa au Cameroun».

Le ministre tchadien des Postes et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Jean Bawoyeu Alingué, a d’ailleurs annoncé vendredi que «le maillage du territoire national avec la fibre optique est prévu pour s’étendre sur plus de 3000 km et sa réalisation nécessitera la mobilisation d’autres ressources importantes».

Après le pipeline en service depuis 2003, les deux pays voisins sont à nouveaux reliés grâce à une interconnexion qui constitue le premier jalon du projet Cab, Central Africa Backbone.

Vendredi dernier, c’est Idriss Déby Itno (photo), président de la République du Tchad, qui a procédé à l’inauguration du premier tronçon du réseau de transmission à fibre optique de son pays, long de 640 kilomètres. Depuis Yaoundé, quelques séquences de cette cérémonie à laquelle prenaient part Jean Pierre Biyiti Bi Essam, ministre camerounais des Postes et télécommunications(Minpostel)et les directeurs généraux de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) et de la Cameroon Telecommunications (Camtel) ont été retransmises en direct depuis N’djamena.

La fibre optique pour le Tchad signifie le désenclavement numérique. Le Tchad pourra désormais avoir accès aux autoroutes de l’information à travers le point d’atterrissement SAT 3 logé sur les côtes camerounaises. Le Tchad, qui n’a pas de sortie sur la mer, va devoir payer au Cameroun les droits d’atterrissement. C’est d’ailleurs l’objet de la signature de l’accord commercial et technique entre le David Nkotto Emane, directeur général de la Camtel et Baharoun Mahamat Badouy, son homologue tchadien de la Société des infrastructures de transmission des communications électroniques du Tchad le 30 décembre dernier. Cet accord a été précédé par la signature d’un mémorandum d’entente entre les ministres des Télécommunications du Tchad et du Cameroun un jour plus tôt, relatif à l’interconnexion du réseau à fibre optique du Cameroun long de près de 6000 km avec celui du Tchad.

Cette liaison est prolongée jusqu'à Mbéré pour permettre l'interconnexion entre ce backbone et celui du Cameroun, à travers la liaison Mbéré-Nana au Cameroun.

Le coût global du projet du projet est estimé à 20 milliards de F CFA, entièrement financé par l'Etat. Pour rentabiliser cet investissement, le gouvernement camerounais a créé un opérateur d'infrastructures dénommé Sitcom qui offrira des capacités à tous les opérateurs présents sur le territoire tchadien. Les travaux de construction de ce backbone ont démarré le 1er septembre 2009 et étaient suivis de près par le président tchadien, très conscient des enjeux de l’interconnexion avec le Cameroun.

Car, reconnait-il, « ce projet place le Tchad à l’avant-garde du combat dans le secteur des télécommunications en perpétuelle mutation. »

Le gouvernement camerounais est en train de s’entourer de consultants financier, minier, juridique et ferroviaire à la notoriété établie pour mieux défendre ses intérêts.

De source généralement bien informée, le contrat du consultant financier du projet de Mbalam arrivé à terme va être réactualisé. Quant au groupe sud-africain censé conseiller le gouvernement sur les aspects relatifs à la mine et au chemin de fer, son contrat devrait être signé dans les tous prochains jours.

Le contrat du conseil juridique est, lui aussi, en cours de préparation. Toute chose qui atteste que le projet est suivi de très près par un comité interministériel de pilotage mis récemment en place par le Premier ministre.

Au ministère en charge de l’Industrie, des mines et du développement technologique (MINIMIDT), les chiffres actuels indiquant la taille du gisement sont pris avec précaution car, affirme-t-on, c’est le conseiller chargé de la mine qui va aider le Cameroun à avoir des informations précises sur la réserve. Une fois celle-ci déterminée avec exactitude, le conseiller financier pourra alors donner des indications sur les coûts.

A ce propos, lors d’une audience accordée au cabinet du ministre Emmanuel Bondé, la partie australienne, conduite par Georges Jones, directeur général de Sundance Ressources Limited, actionnaire majoritaire de Cameroon Iron qui porte le projet, avait fait savoir qu’une meilleure rentabilité de ce projet transfrontalier passerait par la fusion des minerais de fer de Nabeba, du côté du Congo, et de Mbalam au Cameroun. Ce que le conseiller du gouvernement devra prouver.

GCM

Les administrateurs de la Fédération des planteurs de tabacs et des cultures vivrières du Cameroun (FPTC) reprochent à l’ex-directeur général sa gestion opaque et l’absence de compte-rendu depuis 2003.

«Aucun d’entre nous ne sait où sont logés les fonds dits de pérennisation (20 000 F Cfa) et d’adhésion (11 000 F) retenus lors de la paie des planteurs ; 31 000 F sur près de 3 800 planteurs, soit 117 millions F».

C’est l’un des griefs portés à l’attention du ministre de l’Agriculture et du développement rural (MINADER) le 3 février 2012 par le nouveau président du conseil d’administration de la FPTC.

Eric Placide Béa, dans cette correspondance portant sur la transmission des copies des procès-verbaux de l’assemblée générale extraordinaire et du conseil d’administration du 28 janvier 2012 à Batouri, poursuit en déclarant que «depuis 2003, nous ignorons tout des recettes de la vente de nos tabacs et même de leur gestion».

Par ailleurs, «les fonds PPTE, Pays pauvre très endetté alloués aux planteurs dans le cadre du Projet d’appui à la relance de la tabaculture et autres cultures vivrières à l’Est-Cameroun de 2005 à 2009 ne sont que partiellement reversés aux bénéficiaires», enchaîne Eric Placide Béa qui termine l’énumération des griefs par le fait que «les fonds issus du budget d’investissement public 2010 et 2011 sont bloqués à cause de manœuvres de M. Kellé qui déclare que nous sommes des groupements d’initiative communautaire fictifs».

A la suite de ces récriminations, les assises du 28 janvier tenues dans le chef-lieu du département de la Kadeï ont «décidé d’un nouveau conseil d’administration et d’un comité ad hoc d’une part, et de la nomination de M. Jérémie Gorké Gbaboa en lieu et place de M. Hubert Jean Kellé d’autre part». Le nouveau patron de la FPTC a officiellement pris ses fonctions le 15 février dernier.

GCM

lundi, 19 mars 2012 09:45

Somdiaa relève la barre

Le groupe français Somdiaa (Société d’organisation de management et de développement des industries alimentaires et agricoles), qui contrôle la Sosucam, a renouvelé hier, 13 mars, sa politique Qualité, sécurité, environnement (QSE) pour le période 2012-2015, voulant atteindre dans ses filiales africaines « le même niveau que les standards des normes européennes », souligne le groupe.

Cette nouvelle politique QSE concerne l’ensemble de ses sites sucriers en Afrique et touche essentiellement la mise en conformité des systèmes de management intégrés aux normes ISO, la qualité des produits finis, la maitrise des eaux usées, entre autres, l’objectif étant d’obtenir la norme ISO 9001 d’ici 2015.

Concrètement, cela devrait se traduire par des investissements d’ici 2015 tendant à réduire de 40% des quantités d’eaux usées, polluées par le sucre.

Luc Magloire Mbarga Atangana (photo), ministre du Commerce, a présidé mardi 13 mars dernier à Yaoundé, une réunion d’information et de sensibilisation des opérateurs économiques camerounais sur les journées économiques que son département ministériel compte organiser au Nigeria, au Maroc, au Brésil et aux Etats-Unis.

«Il s’agit pour le pays, dans sa quête de l’émergence, de densifier et de renforcer les exportations, attirer les investissements directs étrangers et diversifier les partenaires commerciaux ainsi que rechercher de nouveaux débouchés pour les produits locaux», explique Luc Magloire Mbarga Atangana.

Pour l’heure, les dates arrêtées sont les suivantes : du 24 au 29 mai à Casablanca au Maroc ; du 07 au 12 juin à Brasilia au Brésil ; du 14 au 20 juin à Washington et Miami au Etats-Unis et du 18 au 22 juillet à Lagos au Nigeria.

GCM

La compagnie pétrolière chinoise, Yan Chang Logone Development Holding Company Ltd, en partenariat avec la Société nationale des hydrocarbures (SNH) a lancé une campagne sismique sur le bloc de Makary.

La cérémonie de lancement de cette nouvelle campagne sismique, prévue pour durer 4 à 5 mois, a été présidée par le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, Joseph Beti Assomo (photo).

L’opération représente un investissement de 8 milliards de F CFA et devrait mobiliser environ 250 jeunes de la région.

Elle succède à une première campagne concluante qui avait permis de mettre à jour des réserves d’or noir dans une zone frontalière avec le Tchad. « Le test a révélé l’existence d’une série de réservoirs sableux imprégnés d’hydrocarbures sur une hauteur de 18 mètres.», avait alors annoncé la SNH.  

Lire aussi

www.agenceecofin.com/hydrocarbures/3107-709-du-petrole-decouvert-dans-l-extreme-nord-camerounais

Le schéma directeur d’aménagement global a été officiellement présenté le 14 mars dernier à Yaoundé par le président du comité de pilotage et de suivi du complexe.

Le changement de dénomination du projet de construction du port en eau profonde de Kribi en complexe industrialo-portuaire en dit long sur les intentions du gouvernement.

Au-delà du changement de nom, c’est toute une ville qui doit naître autour du port de Kribi et de nombreuses dessertes routières et ferroviaires à construire. Aussi, de lourds investissements à hauteur de 6500 milliards F CFA sont-ils attendus avec un impact énorme. Ce montant a été révélé ce mercredi à Yaoundé par Louis Paul Motaze, président du comité de pilotage et de suivi de la réalisation dudit complexe, par ailleurs secrétaire général des services du Premier ministre, lors dans sa présentation du plan général des aménagements portuaires, urbains et infrastructurels de ce gigantesque projet mené par l’entreprise Royal Haskoning.

Réalisés sur une superficie d’environ 26000 ha, apprend-on, les aménagements identifiés par le schéma directeur intègrent un port général avec un terminal à conteneur, un terminal polyvalent, un terminal aluminium, d’hydrocarbures et céréalier. Deux autres terminaux sont prévus, notamment méthanier et minéralier. Il est aussi prévu le port de plaisance, de pêche industrielle, une base navale, des zones d’urbanisation et des sites touristiques. Tous les contours du développement de la ville de Kribi ont été cernés dans une projection à l’horizon 2040.

Guy C. Moussi

Avec un taux d’intérêt de 2% sur 20 ans assorti de 7 ans de différé, le prêt de la banque chinoise servira au financement de la phase I du projet, qui concerne un linéaire de 80 km, entre Yaoundé et Bot-Makak.

Sollicitée fin octobre 2011 par le gouvernement camerounais représenté par le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) pour un prêt de 241 milliards F CFA en vue de la construction de la première phase de l’autoroute entre Douala et Yaoundé, Eximbank, de Chine, a favorablement répondu. «Cette institution bancaire a marqué son intérêt, perceptible à la quantité et à la qualité des documents qu’elle nous a demandés», témoigne un proche du dossier.

A la vérité, tout s’est joué dès la signature, le 8 août 2011, du contrat relatif à la conception et à la réalisation de l’autoroute Yaoundé-Douala, notamment la phase I entre le ministre des Travaux publics (MINTP) et le directeur général de China First Highway (Cfhecl) Engineering Company Limited, entité de la China Communications Construction Company Limited (Cccc). Durée des travaux : 48 mois.

Dans le mémorandum d’entente qui avait fixé le cadre des négociations, l’entreprise chinoise s’était engagée à faciliter l’obtention des financements auprès des bailleurs de fonds. Selon un mécanisme bien huilé, les responsables du MINEPAT et du MINTP avaient l’intime conviction qu’Eximbank, quelques fois intervenue dans les négociations aux côtés de l’entreprise chinoise, financerait ce projet.

Depuis la signature du contrat avec CFHECL, l’entreprise chinoise est installée au Cameroun dans l’attente de financements. Elle a poursuivi les études techniques telles qu’indiqué dans le contrat. Quelques points de convergence sont, par exemple, définitivement établis sur le tracé final de l’autoroute, projet subdivisé en trois lots. Le choix de la boucle autoroutière Yaoundé-Douala-Bafoussam a été abandonné au bénéfice d’un schéma étoilé : Yaoundé-Yingui dans le Nkam et Yingui Bafoussam. Avantage : réduction du linéaire de l’autoroute et baisse de coût de construction.

A présent que la première phase a trouvé les financements, nul doute que l’attention du gouvernement camerounais va désormais porter sur les deux autres lots. L’Union européenne, qui a financé le réaménagement de l’actuelle route Yaoundé-Douala, prend des informations sur le projet de la nouvelle autoroute.

Guy C. Moussi

vendredi, 16 mars 2012 08:13

Toussaint Linus Mendjana aux commandes

Cet administrateur civil principal a pris mardi 13 mars, les rênes de la très prestigieuse Ecole nationale d’administration et de la magistrature, en remplacement de Benoît Ndong Soumhet, qui est entré au gouvernement le 9 décembre 2011 en qualité de secrétaire d’Etat à l’Education de base.

Avant sa nomination par le chef de l’Etat, Toussaint Linus Mendjana, originaire de la Haute Sanaga, officiait comme chargé de mission à la division des affaires organiques du secrétariat général de la présidence de la République depuis décembre 2010.

Avant ce poste, le promu a travaillé dans la préfectorale, notamment comme sous-préfet à Yaoundé II, Mfou, Mbankomo et Soa.

La consigne du Premier ministre présidant la 12e session du Conaroute, Conseil national de la route, a été des plus claires.

Yang Philémon instruit les maîtres d’ouvrage et les maîtres délégués de «veiller à l’effectivité des études et analyses des sols, préalablement à la réalisation des projets routiers, à travers un recours systématique à l’expertise du Labogénie, Laboratoire national de génie civil». Yang Philémon va même plus loin en demandant au ministre délégué à la présidence en charge des Marchés publics «d’examiner, en liaison avec toutes les parties concernées, la possibilité de confier au Labogénie, des prérogatives de puissance publique, pour ce qui relève des ouvrages publics».

Selon François-Xavier Zinga, les fonds destinés à rembourser les épargnants de 100000 à 500000 F CFA ont été virés dans cette banque qui ne paie toujours pas.

Le liquidateur a donc réitéré son accusation, après l’avoir relevée dans un communiqué de presse signé le 21 février 2011. En effet, suite à une réunion tenue le 28 février 2011 avec Essime Menye, l’alors ministre des Finances dans les services du gouverneur de la région du Littoral, François-Xavier Zinga, liquidateur bancaire de la Cofinest, Compagnie financière de l’estuaire, affirmait avoir mis à la disposition d’Afriland First Bank, conformément aux instructions données par Essimi Menye, une somme de 553,9 millions F CFA et les états y afférant en vue du paiement des créanciers de l’établissement de microfinance en faillite.

Il alla plus loin ce jour, expliquant que 1,117 milliard, somme destinée aux clients dont l’épargne oscille entre 100001 et 500000, était en souffrance depuis ce jour dans les caisses d’Afriland Bank, qui ne renie pas un tel accord passé avec Cofinest. D’autant plus que la banque avait même déjà commencé les remboursements des clients au prorata de 30% du solde qui revenait à chacun, au regard du niveau des recouvrements.

Afriland Bank va alors suspendre les paiements du moment où la banque était revenue sur les bases de l’accord. S’expliquant sur le motif de la suspension des remboursements, Afriland Bank avait brandi la carte de la méfiance, après avoir commencé les remboursements de petits épargnants avec l’argent déposé par Cofinest. Face au renoncement de la banque, le liquidateur bancaire de l’établissement de microfinance avait saisi la justice.

La ville de Batouri dans le département de la Kadeï va accueillir d’ici peu, une usine de raffinage de la canne à sucre en vue de la production du sucre.

La signature du protocole d’accord entre le Ministère de l’industrie, des mines et du développement technologique et la société de droit camerounais Al Manara en charge des travaux, est prévue pour ce mois de mars, apprend-on de source proche du dossier.

Le coût de l’investissement est évalué à environ 33 milliards F CFA. La raffinerie de Batouri produira, en plus du sucre, de l’énergie à partir de la biomasse.

Yang Philémon, Premier ministre et président Conseil national de la route, a présidé ce mardi 13 mars à Yaoundé les travaux. Il a été question de procéder à l’évaluation des travaux de construction et d’entretien routier pour l’exercice 2011 et la validation des programmes de 2012.

Dans son allocution d’ouverture, Yang Philémon a rappelé aux participants la nécessité de matérialiser le programme des «grandes réalisations» du chef de l’Etat à travers la modernisation ainsi que le développement quantitatif et qualitatif des infrastructures routières nationales. Il a également exhorté tous les acteurs du secteur routier à se mobiliser pour prévenir et combattre les accidents de la circulation sur les routes par des mesures appropriées.

S’agissant de la présentation des rapports d’exécution des travaux de construction et d’entretien routier de l’exercice 2012, ainsi que la validation des programmes de l’année en cours, le Conseil a marqué son appréciation pour le niveau de mise en œuvre globalement satisfaisant des travaux programmés. Celui-ci s’est traduit par l’entretien courant de 11120 km de routes en terres, 3315 km de routes bitumées et 3500 km de routes rurales prioritaires, ainsi que la réhabilitation de 270 km de routes bitumées ; le bitumage de 11,6 km dans 7 villes.

En marge de cela, diverses actions de prévention et de sécurité routières ont été menées, notamment l’organisation des «semaines routières de la gendarmerie» par le secrétaire d’Etat à la Défense en charge de la gendarmerie, qui a abouti à la répression de 11410 infractions au Code de la route et permis au Trésor public d’engranger environ 151 millions F CFA.

Le Conseil a pris acte des décaissements effectués en 2011 à hauteur de 43,8 milliards au titre du guichet d’investissement. Le paiement des prestations relevant dudit guichet se poursuit cette année. Le Conseil a poursuivi avec la validation des programmes 2012 présentés par les maîtres d’ouvrages et maîtres délégués des travaux routiers. Pour le ministère en charge des Travaux publics, les prévisions 2012 s’élèvent à 235,390 milliards, auxquels s’ajoute le déblocage d’une enveloppe de 100 milliards autorisé par le chef de l’Etat en vue du financement d’un Programme spécial d’urgence.

Par ailleurs, le ministère de l’Habitat et du développement urbain envisage de transférer aux communes en 2012 une enveloppe de 900 millions destinée aux travaux d’entretien et de réhabilitation des voiries ; tandis que 11,7 milliards seront affectés à 30 projets et que des financements du fonds routiers d’un montant de 5,9 milliards vont bénéficier à 37 villes.

L’Etat du Cameroun continue à rembourser les prêts qu’il a contractés dans le cadre de l’émission des Bons du trésor assimilables (BTA).

Vendredi prochain, 17 milliards F CFA devraient être reversés aux différents spécialistes en valeur du trésor ayant souscrit à l’opération le 8 décembre dernier. C’était alors la deuxième émission lancée par l’Etat du Cameroun. Sauf que, pour celle-là, l’Etat a dû lever sur le marché financier 17 milliards, contrairement aux 15 milliards mentionnés dans le calendrier d’émission.

Alors que les émissions se poursuivent et que les émissions prévues pour le premier trimestre 2012 ont été bouclées, au ministère des finances, on réfléchit déjà aux prochaines émissions qui pourront être levée. Avant le 1er avril, indique Léonard Koumbou Djongoué, chef de division de la trésorerie, le Ministère des finances est appelé à communiquer à la Banque centrale un calendrier indicatif contenant les dates des prochaines émissions.

GCM

Conçue pour l’ingénierie financière, la gestion d’actifs et le courtage, cette entreprise financière du groupe Fotso entame ainsi son ultime voyage avec la désignation, par le tribunal de grande instance du Wouri, de l’expert financier Félix Ekouthe comme liquidateur judiciaire.

Il sera secondé par Mme Kadjidja Bouba, magistrate et juge-commissaire de ladite liquidation. Félix Ekouthe était déjà nommé administrateur provisoire de la SFA en 2009 à cause d’une «situation financière fortement dégradée, consécutive à des engagements en forte croissance ou pris sur des bénéficiaires considérés comme sensibles, voire douteux, dans des conditions sujettes à caution». Son mandat était de proposer un plan de redressement de la situation financière de l’établissement de crédit et de rétablir la structure financière à travers un plan de restructuration crédible et soumis à l’approbation de la COBAC, la Commission bancaire d’Afrique centrale.

Après avoir constaté l’impossibilité de rétablir les conditions normales d’exploitation, la COBAC va prononcer la clôture de l’administration provisoire de la SFA et lui retirer l’agrément d’établissement de crédit, tout en désignant Félix Ekouthe comme liquidateur judiciaire pour un mandat d’un an.

commerce-exterieur-les-pays-bas-restent-le-premier-client-du-cameroun-en-2023-malgre-une-baisse-de-part-de-marche
Les Pays-Bas ont conservé leur statut de premier client du Cameroun en 2023 pour la deuxième année consécutive, selon le dernier rapport sur le commerce...
extension-du-marche-central-de-douala-la-societe-sg-crtp-decroche-un-ppp-de-pres-de-2-milliards-de-fcfa
Le 2 mai 2024, le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, a posé la première pierre des travaux d’extension du marché central A, au lieu-dit marché du...
lutte-contre-l-inflation-la-beac-s-emploie-a-retirer-100-milliards-de-fcfa-du-circuit-bancaire-en-une-semaine
La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a de nouveau émis, le 13 mai 2024, des bons d’une maturité de 14 jours, rémunérés à un taux...
clarification-de-la-societe-globeleq
Globeleq a noté de récentes spéculations médiatiques selon lesquelles elle aurait décidé de vendre ses actifs au Cameroun, dans un contexte marqué par une...

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev