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Yaoundé - 30 avril 2024 -

Ibrahim Talba Malla, directeur général de la CSPH, Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, a fait l’annonce en milieu de semaine écoulée à Yaoundé.

Pour le patron de la CSPH, la mise en service, d’ici fin 2012, d’un centre d’emplissage de bonbonnes de gaz domestique dans la capitale régionale de l’Est est un investissement dont l’objectif est de favoriser l’équité dans l’accès des populations à ce produit incontournable pour beaucoup.

Après Maroua, la ville de Bertoua pourra se féliciter d’abriter ce projet dont le coût n’a pas été donné.

Au moment de lancer ses activités en 2008, la Cameroon Water Utilities Corporation avait tablé sur 400 milliards en 10 ans pour améliorer l’offre nationale en eau.

Le défi majeur à relever par l’entreprise à capitaux publics dirigée par Basile Atangana Kouna, par ailleurs ministre de l’Eau et de l’Energie, est de porter le taux de desserte en eau à plus de 60% à l’horizon 2015. D’où le programme d’investissement de 400 milliards adopté lors du démarrage des activités de la Camwater. Cet ambitieux programme soutenu aussi bien par le gouvernement que par la communauté des bailleurs de fonds devrait permettre à plus de 60% de la population camerounaise d’avoir accès à l’eau potable.

Entre autres projets initiés dans le cadre dudit programme, le projet d’approvisionnement en eau et assainissement en milieu urbain et semi urbain, soutenu par la Banque africaine de développement, qui vise à renforcer l’alimentation en et l’assainissement de 16 centres équipés dans 19 communes et le projet de renforcement de l’alimentation en eau potables des villes de Yaoundé, Edéa, Ngaoundéré et Bertoua, sur financement conjoint de l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement, dont certains travaux sont déjà en cours.

Il en est de même du projet de renforcement et d’amélioration de l’alimentation en eau potable de la ville de Douala, sur financement d’Exim Bank China, dont la première phase constituée de la station de traitement d’eau potable de Yato est déjà fonctionnelle. Tout comme le projet d’alimentation en eau potable de dix villes dont Sangmélima, Dschang, Garoua-Boulaï, Garoua, et Yaoundé.

Au nombre des projets en cours ou en phase de lancement, on note le projet d’alimentation en eau potable de 52 centres équipés et non équipés des régions du Centre, Extrême-nord, Nord, Sud, Ouest, Est et Sud-est, projet financé par la Dexia Bank Belgium à hauteur de 7 milliards. L’ouvrage inauguré en fin de semaine dernière à Mbankomo fait partie de la première phase de ce projet.

GCM

Situé à 350 000 tonnes en 2010, le niveau d’importation de riz l’année dernière a connu  une progression de 35%. En 2011, relève l’ACDIC, Association citoyenne de défense des intérêts collectifs qui a publié ces chiffres, plus de 200 000 t de riz thaïlandais sont entrés sur le marché camerounais. Ce qui fait de la Thaïlande le premier exportateur de riz au Cameroun. Le Vietnam arrive en seconde position avec près de 100 000 t, suivi du Pakistan, avec environ 50 000 t. Le Myanmar (ex-Birmanie), les Etats-Unis et d’autres importateurs étrangers comblent le tableau des importations de cette denrée qui, l’an dernier, marque un total de 545 000 t pour 145 milliards F Cfa dépensés.

Un an plus tôt, le Cameroun avait déboursé environ 96 milliards pour 350 000 t, soit un niveau de progression de 35%. D’après l’Acdic, les importations de riz sont restées soutenues depuis 2004. « Le pays est obligé de subir les fluctuations des cours mondiaux des céréales qui ont été perpétuellement à la hausse ces dernières années », souligne l’organisation.

En 2007 par exemple, le Cameroun importait 727 000 t de riz pour 90 milliards. En comparaison avec les chiffres de 2011, l’Acdic parle d’une entorse sérieuse à l’équilibre de la balance commerciale.

Pourtant, il est admis que le Cameroun dispose de 240 000 hectares (ha) de surfaces arables disponibles pour la culture de riz. Mais, à peine 25 000 ha sont aménagés à cet effet : 13 000 ha pour la Semry, Société d’exploitation maraichère de riz de Yagoua, et le reste est réparti entre les autres possibilités de production, notamment à Ndop, Santchou, Nanga Eboko et Kousseri.

Au cours des deux dernières années, le gouvernement camerounais, à travers le Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) a affecté un apport financier de l’ordre de 7 milliards à la Semry et à l’Upper Noun Developpement Valley Authority (Undva). Pour ce qui est de la Semry, l’argent débloqué a notamment permis de mettre en culture 10 650 ha rizicoles pour une production attendue en 2011 de 51 350 t de riz et d’acquérir 12 électropompes.

Mais les efforts de la production nationale restent minimes. Les résultats estimés à 175 000 t de riz paddy sont encore loin de satisfaire la demande nationale qui se chiffre en moyenne à 500 000 t.

GCM

Apollinaire Nkembiet, directeur général de Nsam-Woltz, entreprise chargée par les autorités camerounaises de procéder à l’étude d’étiquetage des produits camerounais destinés à l’exportation, vient de séjourner dans la métropole économique camerounaise en vue de sensibiliser les exportateurs sur l’importance de l’étiquetage des marchandises.

Lancée depuis juin 2011, la phase de sensibilisation qui s’achève d’ici la fin du mois cèdera la place à une seconde étape orientée vers l’étiquetage effectif des produits camerounais destinés à l’export. Notamment les produits vivriers tels que la banane, le tapioca, les carottes, les choux, les pastèques, les produits laitiers, les pâtes alimentaires, etc. Il y a également les matériaux de construction tels que le fer à béton et le ciment.

Les tarifs proposés pour ce faire vont de 100 à 2 000 F Cfa par carton ou sac de marchandises.



Le budget de la Communauté urbaine de Douala connaît une augmentation en valeur réelle de 4,2 milliards F CFA, soit 11% en valeur relative. A en croire les grands conseillers qui procédaient mercredi au lancement du budget 2012, la particularité est que ce budget est tourné vers l’investissement. Des 42,7 milliards, 25 milliards sont consacrés à l’investissement, soit 60% du budget. L’institution fonctionnera avec 17 milliards, soit 40%.

Pour cette année, le montant affecté aux investissements dans la métropole économique a connu une augmentation de 150%. Il était de 10 milliards seulement en 2011. Pour Fritz Ntoné Ntoné, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), l’orientation du budget 2012 vers l’investissement est une grande première. Il a été adopté en décembre dernier en vue de faciliter le déroulement des travaux d’assainissement en cours dans la ville. Entre autres, la construction de 39 km de canaux qui suivent 9 cours d’eau, le curage des caniveaux, la remise des lampadaires et les travaux de réhabilitation des pénétrantes est et ouest de Douala.

Avec 120 000 t/an, la production de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam) reste loin de satisfaire les besoins de la consommation évaluée à 300 000 t. D’où la nécessité, à défaut d’encourager les onéreuses importations, de s’investir à la production de la canne à sucre.

La réflexion est de Luc Magloire Mbarga Atanaga, ministre du Commerce (Mincommerce) qui a présidé mercredi à Yaoundé, la traditionnelle réunion de concertation avec les différents opérateurs de la filière. But de la rencontre : s’assurer de la disponibilité du sucre sur le marché, de la constitution d’un stock pouvant couvrir le marché local jusqu’en juin 2012 au moins et de l’accessibilité du prix au consommateur. Les opérateurs présents ont assuré disposer de stock pour le trimestre à venir, une constance se dégage néanmoins : l’offre en sucre est largement inférieure à la demande.

La production annuelle de la Sosucam, leader de la filière, avoisine 120 000 t. Les trois autres opérateurs privés se mouvant dans la filière, notamment Nosuca, Sumoca et New Food, totalisent à peine 30 000 t. L’on se retrouve ainsi avec une production globale de 150 000 t/an, pour une demande nationale de 300 000 t, soit un gap de 150 000 t. Si l’on ajoute le marché sous-régional de plus en plus demandeur en raison notamment de la crise nigériane, on conclut à une sollicitation plus accrue du sucre camerounais.

Malgré les extensions rendues possibles grâce à un prêt emphytéotique de l’Etat qui avait cédé près de 21 000 ha de terres arables pour permettre à la production de la Sosucam d’atteindre 250 000 t/an, la compagnie ne sera toujours pas en mesure de satisfaire ne serait-ce que le marché local.

Aussi, Luc Magloire Mbarga Atangana encourage-t-il l’implication des industriels nationaux dans la production de la canne à sucre. De l’avis du Mincommerce, cette solution va mettre définitivement un terme au déficit criard de l’offre. Se lancer dans la production de la matière première afin de booster la production nationale de sucre permet surtout d’éviter des importations de sucre jugées trop coûteuses.

En dehors de l’approvisionnement du marché local du sucre, l’autre enjeu de la réunion était le respect du prix homologué depuis févier 2008 (660 F CFA/kg) mais qui varie aujourd’hui d’un grossiste à l’autre. L’effet direct étant l’augmentation du prix du détail. Beaucoup dans les échoppes de quartiers vendent le kg de sucre à 850, voire plus.

GCM

La grande majorité des candidats retenus dans le cadre du spécial recrutement dans la Fonction publique boudent aujourd’hui les contrats de travail. Ils pointent du doigt les conditions salariales jugées trop modestes. Avec un Diplôme d’études approfondies (DEA), Raymond S. a rejeté les 112 000 F CFA de solde de base et 22 000 d’indemnités de logement, soit 134 000 au total que lui propose l’Etat.

En dehors des diplômés chevronnés qui présentent un Bac+7 par exemple, les ressortissants de la diaspora, même classés en 12e catégorie, ne réussissent pas à obtenir un salaire mensuel de 250 000. Leurs interrogations sur le mode de vie qu’ils vont adopter rejoignent celles des agents publics affectés dans certaines régions éloignées comme l’Extrême-nord, l’Est, ou encore le Nord-ouest.

Ceux des candidats qui travaillent pour le moment dans les services centraux seront bien sûr déployés dans les services déconcentrés après la période d’imprégnation. Raison pour laquelle certains candidats déjà en service ne voient plus les choses de la même façon.

Du coup, le spectre de nouvelles désertions plane sur cette opération qui coince notamment du fait de la grille mensuelle de base des agents de l’Etat et des contractuels relevant du Code du travail datant du 1er avril 2008 ne leur est pas appliquée. Les salaires des agents publics relevant du Code du travail sont compris entre 28 558 et 273 342 F.

Dans les salaires proposés aux présélectionnés des 25 000, le salaire minimal est de 36 000, tandis que la base maximale est de 123 000 F.

GCM

Par arrêté du Premier ministre signé le 2 février 2012, l’ex-directeur du projet de construction de cet important ouvrage a été démis de ses fonctions.

Nlend Banack a remis ce vendredi à Yaoundé les rênes du projet à Patrice Barthélémy Melong, nommé coordonnateur au sein de l’Unité opérationnelle du comité de pilotage et de suivi de la réalisation du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Il sera secondé par Magloire Claude Hand Bahiol, nommé coordonnateur-adjoint.

Les promus ne sont pas des nouveaux venus au sein dudit comité de pilotage. Sur le site de construction du port de Kribi, les travaux avancent normalement. La base vie chinoise et les bureaux du maître d’ouvrage, en ville et sur le site, sont achevés. Par ailleurs, les éléments préparatifs pour les travaux physiques sont achevés à 95%. Les gros travaux en mer devraient démarrer d’ici quelques jours avec la fabrication des enrochements dont la finalité est la mise en place de la digue.

L’ouvrage officiellement inauguré et en service depuis le vendredi 10 février a englouti au total 39,4 milliards F CFA débloqués par Dexia.

Commencés en octobre 2010, les travaux relatifs à l’ouvrage inauguré par Dr. Basile Atrangana Kouna, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee) sont, entre autres, constitués d’un réservoir de stockage d’une capacité de 200 m3 d’eau, de 13 705 mètres linéaires de canalisation, d’un forage d’exploitation d’une capacité production de 600 m3/j (largement suffisante pour couvrir les besoins des populations de cette localité pendant les cinq prochaines années) et de 5 bornes fontaines.

La Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), maître d’ouvrage, a confié la réalisation de l’ouvrage à la société belge Balteau/Aspac International.

Fruit de la réforme du secteur de l’hydraulique urbaine et périurbaine, la cérémonie de vendredi permet à la localité de Mbankomo de jouir désormais d’un système complet et moderne d’adduction d’eau potable qui s’inscrit dans le cadre du projet de l’alimentation en eau potable de 52 centres équipés et non équipés des régions du Centre, de l’Extrême-nord, du Nord, du Sud, de l’Ouest, de l’Est et du Sud-ouest.

Outre Mbankomo, la première phase de ce projet comprend les localités de Bogo et de Jikem-Oku où des travaux de réalisation d’adduction d’eau sont également déjà achevés ou en cours d’achèvement. Sont également concernées par le même projet, les villes de Douala et de Maroua.

vendredi, 10 février 2012 08:29

Plusieurs localités de l’Océan dans le noir

 

Selon un communiqué d’AES-Sonel, l’entreprise chargée de la fourniture, du transport et de la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun, dans la matinée du lundi 06 février, un arbre abattu dans la localité d’Apouh non loin d’Edéa, par un riverain, a fini sa course sur la ligne de transport qui alimente les villes de Kribi, Akom I & II et Niété dans le département de l’Océan, région du Sud ; puis Makondo et Messondo dans la Sanaga-Maritime, région du Littoral.

Ce malheureux incident a ainsi privé de courant électrique toutes ces localités et leurs environs. Des pylônes de cette ligne de transport ayant subi de sérieux dégât, leur reconstruction ne saurait se faire avant un délai minimum de deux semaines, le site de l’incident étant une zone difficile d’accès.

Entre temps, les équipes techniques d’AES-Sonel descendues sur le terrain n’ont pas encore trouvé des mesures palliatives afin de procéder à une réalimentation provisoire des clients.

vendredi, 10 février 2012 08:25

La microfinance en pleine expansion

Avec des dépôts de l’ordre de 300 milliards et un encours de crédits se situant à 200 milliards en fin décembre 2010, le secteur compte environ 1,2 million de clients.

Au 30 juin 2011, sur 480 établissements de microfinance (EMF) agréés, près d’une cinquantaine sont en liquidation, en cessation d’activité, en redressement, et/ou sous administration provisoire.

Employant environ 6000 salariés dont 732 cadres, le secteur de la microfinance dispose de six principaux réseaux agréés dont Camccul. On dénombre au total 386 Emf de 1ère catégorie, 43 de 2e, et 4 de 3ème catégorie.

Ceux dits de 2e catégorie arrivent en première position en termes de couverture géographique et de parts de marché. Ils représentent plus de la moitié des dépôts et des crédits distribués.

A la fin 2010, une vingtaine d’EMF disposaient d’un volume de dépôts supérieur à 1 milliard dont la moitié exerce en 2e catégorie. Pour les EMF en réseau, c’est le réseau de la Cameroon Cooperative Credit Union League (Camccul) qui collecte le plus de dépôts (85,4 milliards). En termes de parts de marché, avec près de 57,3 milliards, ce réseau distribue plus du quart des crédits.

En ce qui concerne les EMF indépendants, le Crédit Communautaire d’Afrique (CCA) collecte 66,5 milliards. Les concours financiers octroyés sont essentiellement à court terme (63%) et à moyen terme (34%). Ils sont prioritairement destinés au commerce (39%) et à la consommation (27%).

Les taux d’intérêt restent assez élevés, en dépit d’une forte concurrence dans le secteur. Les taux débiteurs se situent entre 4 et 30% l’an pour une marge d’intermédiation moyenne de 17%. Certains oscillent entre 6 et 33% pour les intérêts débiteurs mais seulement entre 1 et 10% pour les intérêts créditeurs. Quant aux ratios prudentiels, sur un échantillon de 50 EMF, la moitié respecte les ratios de liquidité, de couverture des risques et de couverture immobilisation. Mais seule une dizaine dispose de fonds propres satisfaisants.

GCM

vendredi, 10 février 2012 07:58

Un programme pour lancer de jeunes agriculteurs

Le Programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs (PIAJA) logé au ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) va installer 162 jeunes cette année dans 9 sites aménagés répartis à travers le triangle national.

Il est question pour le PIAJA d’accompagner ces jeunes dans la mise en œuvre de projets agricoles sur leur propre domaine foncier ou sur les sites viabilisés par l’Etat. Pour l’année 2012, 900 millions F Cfa sont consacrés à la viabilisation des sites.

Dans la répartition, 100 millions seront alloués à l’installation de 50 jeunes agriculteurs ayant subi une formation dans des écoles et centres, tandis que 120 millions seront destinés à 120 groupes de jeunes en chômage qui s’intéressent à l’agriculture. Depuis sa mise en œuvre en 2006, le PIAJA a déjà installé 1800 jeunes.

GCM

vendredi, 10 février 2012 07:53

Activité bancaire : bilan satisfaisant mais…

Avec 2500 milliards de dépôts contre 1725 milliards de crédits, la situation du secteur, bien que rassurante sur certains aspects, devra encore s’améliorer pour jouer réellement son rôle dans le développement économique annoncé.

Dans un rapport portant sur la situation financière adressé à la représentation nationale en fin d’année écoulée, le diagnostic établi par les services du ministère des Finances (Minfi) est plutôt rassurant : «la situation financière est caractérisée au premier trimestre 2011 par une croissance du crédit à l’économie dans un contexte macroéconomique favorable et une politique monétaire accommodante». Le même rapport indique que le financement de l’économie par les banques reste orienté vers les grandes entreprises. Toutefois, le secteur financier est, quant à lui, caractérisé par un faible taux de bancarisation, un accès limité pour les PME, une diminution de la liquidité bancaire et une désorientation de la position extérieure des banques.

Dans le détail, le Minfi fait observer qu’entre 2009 et 2010, l’activité bancaire s’est caractérisée par une baisse extérieure des avoirs des banques (-6,6%), un accroissement des fonds propres (+8,3%), des dépôts (+17%) et des crédits à l’économie (+8,2%).

Les créances sur l’Etat ont progressé de 26,9%, tandis que les dépôts de l’Etat ont augmenté de 4,6%.

Concernant les dépôts, ils augmentent de 8,8% et les crédits de 14,9% en glissement annuel. Au 30 juin 2011, selon les derniers chiffres consolidés, les dépôts de la clientèle auprès des banques locales s’élèvent à 2 495,5 milliards F CFA, en hausse de 200,7 milliards par rapport à la même période de l’année d’avant.

Selon le gouvernement, Afriland First Bank, SCB-Cameroun, Ecobank, SGBC, NFC-Bank et la BAC ont augmenté leurs parts de marché par rapport à fin juin 2010 et, au 31 juillet 2011, Afriland First Bank a pris la première place avec 18,6% de l’encours des dépôts, suivie de la BICEC, 18,2%, la SGBC, 16,5%, SCB-Cameroun, 12,5% et Ecobank, 9,7%.

Même si on continue à déplorer la faiblesse des crédits, les statistiques arrêtées au 30 juin 2011 montrent que l’encours des crédits octroyés par les banques est en légère hausse. Il s’élève à 1 725,4 milliards, soit une augmentation de 22,3 milliards par rapport à fin juin 2010. «Le taux de créances en souffrance se situe à 14,7% à la fin juin 2011, pour un niveau de 253 milliards», précise le rapport. Le niveau d’intermédiation mesuré par le rapport des crédits distribués sur les dépôts est de 69%.

Par type de clientèle, 65,8% de crédits sont accordés aux entreprises privées contre 13,3% aux sociétés publiques et 0,11% aux administrations et organismes publics. Le poids des crédits accordés aux particuliers se stabilise à 12,2%. Dans ce rapport, les industries manufacturières, le commerce en gros et de détail, l’industrie hôtelière, les BTP, les transports et les télécoms absorbent environ 75% de l’encours des crédits distribués. Les crédits accordés à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche pèsent 7,6% tandis que 1,3% sont distribués aux industries extractives.

GCM

Le directeur de publication du quotidien Mutations hérite les rênes du secrétariat exécutif du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), en remplacement de Martin Abéga, en poste depuis avril 2004.

Parvenu à ce poste au terme d’un rigoureux processus de sélection, le brillant journaliste réputé grand défenseur de la liberté la presse a certainement séduit par ses performances de manager.

Après plusieurs années de disette, sous la direction d’Alain Batongué dont l’aventure avec le quotidien édité par la South Media Corporation commence en 1996, Mutations a dépassé en 2011 ses prévisions.

Avec ce véritable homme-orchestre, cet organe de presse qui a été l’un des premiers quotidiens privés à voir le jour s’impose encore comme l’un de ceux qui sont les plus vendus et les plus lus. De sources généralement bien introduites, le prédécesseur du journaliste émérite qui écrit désormais une nouvelle page au Gicam a jeté l’éponge suite à la récente désignation d’André Fotso à la tête du patronat camerounais.

jeudi, 09 février 2012 08:48

Assurance vie : abondante moisson

En 2010, le produit d’assurance vie  a affiché sur le marché camerounais un chiffre d’affaires de 31 milliards F Cfa.

Selon un rapport de l’Association des assureurs du Cameroun (ASAC) sur le marché des assurances, l’assurance vie affiche un chiffre d’affaires de 31 milliards en 2010 contre 28,5 milliards en 2009. Ce qui traduit un accroissement de 9%.

L’assurance vie représente 24,3% du marché contre 28,5% en 2009 et 22,7% en 2008.

Les assurances individuelles représentent 50,6% du chiffre d’affaires et les assurances collectives 48,1%. Les produits financiers des assurances vie et capitalisation ont fourni 2,7 milliards en 2010 contre 3,9 milliards en 2009, soit une chute de 31,8%. Ils représentent 8,7% du chiffre d’affaires vie.

Ces chiffres montrent que le marché de l’assurance vie au Cameroun a connu une relative embellie ces dernières années, due à l’émergence des besoins de prévoyance. Il consiste à prévoir pour sa famille, et dans certains cas pour soi-même, des prestations en cas de décès, d’invalidité ou tout autre mauvais sort de la nature. Avec une présence remarquée sur le terrain, de commerciaux très convaincants, qui ont tendance à vendre beaucoup plus les produits de prévoyance et de capitalisation (assurance retraite, assurance études, assurance complémentaire retraite et épargne pure) et les produits de prévoyance décès qui couvrent les frais d’obsèques des assurés, même des entreprises souscrivent ces produits pour leurs personnels.

GCM

Dans sa première phase, la réhabilitation de l’institution compte former 600 jeunes aux techniques d’élevage en vue d’approvisionner les marchés de Yaoundé et ses environs en viande de poulet et de porc.

40 ans après sa création, l’Ecole pratique d’agriculture de Binguela (Epab) va renaître de ses cendres. La mesure a été entérinée décidé jeudi dernier à Binguela, en Mefou et Akono, au terme du second conseil de gestion de l’institution. Déjà, de nouveaux bâtiments sortent de terre tandis que d’autres, plus anciens, sont réhabilités. La description faite par Michel Abéga, directeur de l’école, est édifiante : «un bloc administratif et des maisons d’habitation pour personnels administratifs, un dortoir-réfectoire d’une capacité de 80 lits, un vaste domaine de 118 ha extensible de production agricole et piscicole. Deux unités de production d’aliments complets pour bétail d’une capacité de 2 tonnes/heure chacune. Des bâtiments de production animale composés de 70 poulaillers d’une capacité de 3 000 sujets et une porcherie d’une cinquantaine de loges». Un vent de réhabilitation souffle donc à l’Epab.

La source du renouveau de l’école de Binguela est sans doute le technopôle agro-alimentaire de la sous-région en gestation. Suite à l’appui du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), les dettes sous lesquelles croupissait l’institution sont épongées peu à peu. Par le biais de la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun (Capef) qui assure la présidence de son conseil de gestion, la coopération internationale s’est déployée. Ml’on a ainsi vu, en quelques mois, des délégations étrangères (Tunisie, Israël et Brésil) venir s’enquérir du type d’aide à apporter à l’EPAB. La confiance des bailleurs de fonds est ainsi revenue et l’école a repris la formation dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

A présent, «avec un budget 2012 qui s’élève à plus de 2,5 milliards F CFA, l’EPAB se lance dans des projets pratiques dont les résultats seront facilement lisibles dans quelques mois», a indiqué Michel Abéga.

Ainsi en est-il du projet «ceinture blanche autour de Yaoundé», s’agissant de la production en grande quantité de la viande de poulet et de porc. En bonne place également, la mise en place de modules de formation particulièrement adressée aux fonctionnaires et agents retraités ou en phase de départ à la retraite.

GCM

 

Pratiquement pris d’assaut à l’ouverture, les sites à Bépanda, stade annexe, rond point Makepe, Village, carrefour Elf et esplanade de la sous-préfecture de Bonabéri se sont avérés incapables de satisfaire toute la demande des acheteurs de plantain, poisson, macabo, igname, huile, fruits et légumes, viande de bœuf, etc.

de la métropole économique ont tout de même profité des marchés-témoins de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (MINRAP) pour se procurer des vivres à moindre coût dans le cadre de cette opération.

Près de 80 tonnes de vivres ont été écoulées pendant ces deux jours. Plus tard, la pratique des marchés-témoins devrait s’étendre à d’autres régions que celles déjà couvertes, notamment le Centre, le Littoral et l’Est. L’opération de la MINRAP est ainsi annoncée dans l’Extrême-nord, le Nord-ouest et le Sud-ouest.

GCM

La future usine qui sera implantée en périphérie au siège des institutions du département de la Sanaga-Maritime a pour nom de baptême «Cameroun-Transformateur», une entreprise va se mouvoir dans la filière poteaux et tuyaux galvanisés.

Cette information ressort de l’audience récemment accordée à Michel Nguesson, directeur général des sociétés Galvacam-Camtransfos S.A par Haman Oumar, secrétaire général du Ministère du commerce. Pour cet investisseur d’origine turque, par ailleurs patron d’Alper Akcam, une entreprise basée à Ankara en Turquie, il est question de travailler avec Galvacam-Camtransfo SA pour la fabrication de poteaux et tuyaux galvanisés au Cameroun. Une aubaine pour un pays qui entend bientôt exporter l’énergie électrique dans le marché sous régional.

Environ 40% des machines commandées sont déjà disponibles. La société en cours de création pourra employer environ 200 personnes.

Pr. Oumarou Bouba a fixé le cap de la nouvelle année au cours de laquelle plusieurs chantiers sont prévus dans l’optique du renforcement des capacités d’accueil de l’institution Yaoundé I.

A cet effet, le recteur a annoncé la finalisation et la mise à la disposition des étudiants et des enseignants du deuxième bloc pédagogique d’une capacité de 1500 places au campus principal pour les facultés des arts et des sciences.

Des travaux d’aménagement à l’amphithéâtre 700 n°2 vont aussi démarrer cette année, tout comme les travaux de construction d’un bâtiment pour les deux universités virtuelles, la réalisation d’infrastructures à la faculté de médecine, à l’école polytechnique et à l’école normale supérieure. Des études visant à augmenter la capacité d’accueil des deux restaurants universitaires au campus de Ngoa et Kellé vont aussi être entrepris. Les travaux de réhabilitation et d’extension de la faculté des sciences et des cités universitaires seront, quant à eux, finalisés en cette année. 

Regroupées au sein la Mutuelle interafricaine des consommateurs des biens et services, MIACBIS, les victimes de faillites bancaires sollicitent le remboursement de leurs dépôts.

Les rideaux sont tombés samedi à Douala sur la toute première assemblée régionale de la MIACBIS. Au cours des travaux, la centaine de participants, tous des victimes de faillites bancaires, ont réitéré leur détermination à entreprendre des actions pour solliciter et obtenir le remboursement de leurs dépôts que des banques classiques (BMBC, BIAO, Crédit Agricole, Cambank, etc.) et certains établissements de microfinance, (Cofinest), ont englouti ces dernières années dans leurs faillites.

«Notre action, pour le moment, qui traduit parfaitement la préoccupation de tous, se limitera à gérer essentiellement ces faillites bancaires pour que chacun rentre dans ses droits», s’est laissé aller, dans un élan d’optimiste, Pierre Noukam, président du conseil d’administration (PCA) de la Mutuelle. Avant de tirer à boulets rouges sur la «classe de ceux qui, depuis des siècles, sont appelés actionnaires dans les banques, mais qui, plaçant le profit et leurs intérêts personnels au-dessus de l’intérêt général, n’ont cessé de multiplier, au fil des siècles, des actes de cupidité préjudiciables à la société et conduisant le monde au désastre».

Aux yeux des membres de la MIACBIS du Littoral qui ont, à l’occasion, mis sur pied le bureau régional, la démarche entreprise pour être remboursés est «juste» et «légale», puisque la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) couvre en principe les banques en faillite.

GCM

Le Premier ministre Philémon Yang a signé le 30 janvier dernier un décret relatif à l’African Growth and Opportunity Act, Agoa, la loi américaine sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique.

Cette loi, adoptée en 2000 par le Congrès américain, contribue à favoriser les échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats Unis d’Amérique (USA). L’Agoa est une facilité qui existe depuis quelques années déjà, mais dont le Cameroun n’a malheureusement pas su tirer tous les bénéfices. Comme le relève une statistique de la direction du commerce extérieur, la balance commerciale entre les deux pays et redevenue excédentaire en faveur du Cameroun après cinq années de déficit. L’excédent commercial était de 25 milliards F Cfa en 2010, contre un déficit de 47,8 milliards l’année précédente. Toutefois, une telle hausse s’explique essentiellement par l’envolée des exportations de pétrole.

D’où ce décret qui crée et organise un Comité technique de coordination, de suivi et d’accompagnement des actions en vue de mettre en œuvre l’Agoa au Cameroun. Composé de représentants de diverses administrations dans les secteurs du commerce, de l’industrie, de l’agriculture, des transports ou des finances, le Comité est placé auprès du Premier ministre. Sa composition est élargie au secteur privé (Gicam, Ecam, Chambre de commerce, Ordre des avocats…).

L’une de ses missions est de développer des synergies entre les administrations et les organismes impliqués dans la mise en œuvre de l’Agoa et d’attirer les investisseurs américains au Cameroun. Il devra surtout travailler à l’élaboration du plan de mise en œuvre de l’Agoa au Cameroun. Ce Comité remplace les structures antérieures mises en place en 2007 et 2011, lesquelles ont failli dans l’accomplissement des missions évoquées plus haut.

Comme l’indique Motomby Joseph Ndumbe, directeur du commerce extérieur, « l’Agoa, qui s’intéresse particulièrement aux matières premières et à l’agriculture, offre au Cameroun une opportunité unique d’accroître le volume de ses exportations tout en améliorant sa balance commerciale. »

GCM

D’ici le 10 février, une mission d’évaluation du projet de construction du barrage-réservoir de Lom Pangar, composée des représentants de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement (AFD), et de la Banque européenne d’investissement (BEI), se rendra sur le site du projet en vue afin de se faire une idée définitive avant que ne siègent leurs conseils d’administration. Lesquels doivent donner leur feu vert pour le déblocage effectif des financements.

Même si une certaine incertitude plane toujours en pareille circonstance, du côté d’EDC, Electricity Development Corporation, maître d’ouvrage du projet de construction du barrage-réservoir de Lom Pangar, on se dit très confiant. D’autant plus que les accords de financement récemment signés apparaissent comme presqu’acquis pour cinq des six bailleurs de fonds du projet. Il est établi que le conseil d’administration de la Banque mondiale se tiendra en mars, l’AFD tiendra le sien en mai et la BEI en juin.

Seul manque à l’appel le Fonds saoudien du développement, auteur d’une déclaration d’intention de 10 milliards lors de la table-ronde des bailleurs de fonds de novembre 2009. Depuis lors, cette institution financière internationale n’a plus donné signe de vie.

Le mégaprojet sous tend des implications économiques d’envergure : accroissement constant du produit intérieur brut de 4,75% par an, 600 000 emplois, réduction des importations de matières premières, création d’industries associées...

Le plan tel que concocté par les partenaires sud-coréens, prévoit, sur une période allant de 2012 à 2020, la construction, à court, moyen et long termes d’un réseau de transport performant selon les standards modernes avec un rail de 50 Kg et un écartement de 1,435 mm, destiné à intensifier les échanges aux plans national et sous-régional.

La réalisation de la nouvelle infrastructure se fera selon trois principaux axes, dont la desserte des zones industrielles.

Selon Daniel Abouna Zoa, directeur des infrastructures et de l’appui au développement local et régional au ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire (Minépat), la réalisation de la nouvelle infrastructure se fera selon trois principaux axes, dont la desserte des zones industrielles.

Dans le court terme, il est prévu la construction des tronçons Edéa/port de Kribi (136 km, 468,7 milliards) et Mbalam/port de Kribi (602,6 km, 3 109 milliards). Il s’agit ainsi de relier les principaux ports aux zones minières du pays afin de faire émerger l’industrie nationale. Cette première phase prévoit également la construction des tronçons Douala/Limbe (73,5 Km, 341 milliards) et Ngaoundéré/Douala (907,5 km, 4 545 milliards). Les études de faisabilité sur ces tronçons devraient être bouclées cette année.

Second axe, il s’agit d’interconnecter les villes. En plus du Transcam I (Douala/Yaoundé, 264 km) et du Transcam II (Yaoundé/Belabo et Belabo/Ngaoundéré, 620 km), il s’agira, dans le court terme, d’étendre le réseau à Limbe via le tronçon Douala/Limbe. Dans le moyen terme, l’extension du réseau va toucher Kousseri, Kumba, Wum, Gamboula, Foumban, Bafoussam, Mora, Ngolya, Jakiri et Mintom.

Puis en troisième étape il est prévu des interconnexions avec les pays voisins : Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Nigeria, Congo démocratique et Angola. L’objectif étant de capter un trafic en augmentation.

La présentation du programme s’est déroulée au Yaoundé Hilton Hôtel, sous la présidence d’Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire (Minépat), en présence de son homologue Jacques Fame Ndongo de l’Enseignement supérieur.

GCM

Les projets, pour la plupart, piétinent alors que les financements ont été décaissés.

Pourtant, au lendemain de la rétrocession de la presqu’île de Bakassi en août 2008, le chef de l’Etat avait traduit en acte concret sa détermination à sortir cette localité de son enclavement. Aussi avait-il instruit le lancement, dans le court et le moyen termes, d’un certain nombre de projets dont les principaux concernent les travaux publics (la réhabilitation des 60 km de route non bitumée Kumba/Akwa en passant par Isanguele), l’éducation (la réhabilitation, de construction et l’équipement de 579 établissements scolaires dans les localités de Mudemba, Isanguele, Kombo-Abedimo, Kombo-Itindi, Bamuso et Ekondo-Titi) et la santé publique dans cette zone réputée marécageuse où les riverains sont à la merci de toutes sortes de maladies (on parle de 4 districts de santé à construire dans la presqu’île). En plus de ces trois secteurs prioritaires, l’agriculture, les communications, l’énergie et l’eau ne sont pas entre autres en reste.

D’importants moyens financiers ont été débloqués pour implémenter la «camerounisation» de Bakassi. Une enveloppe de 80 milliards F CFA a été allouée au financement des projets pilotés par «Lekunze», du patronyme du principal responsable de la commission mise sur pied à cet effet.

Alors que le premier rapport de la commission Lekunze sur l’état d’avancement des travaux reste toujours attendu, on observe sur le terrain que les délais de réalisation sont dépassés et que les taux de réalisation sont des plus bas. Les sociétés soumissionnaires, dont certaines ont arrêté les travaux, accusent la commission de n’avoir pas respecté sa part d’engagements. Soupçonnés de détournement de fonds publics, Jacob Lekunze et son équipe parlent de « l’assèchement brusque des robinets ».

GCM

L’émission de bons du Trésor assimilables démarre le 9 février prochain. Cette fois, c’est un montant de 20 milliards qui sera levé au cours du premier trimestre 2012 en trois séquences dont la première est prévue le 9 février, pour un montant de 10 milliards. Les deux prochaines séquences se feront en tranche de 5 milliards chacune.

De sources bien introduites au ministère des Finances, direction du Trésor, de la coopération financière et monétaire, cette nouvelle émission de bons du Trésor, comme la première, vise à combler les besoins de trésorerie de l’Etat.

Quand sur une période donnée, les recettes ne vont pas permettre de couvrir les dépenses, on lance alors ce type d’opération pour combler le déficit. Comme pour le cas des bons du Trésor émis entre novembre et décembre 2011, l’Etat, solvable, procèdera, dès le 24 février, au remboursement des 10 milliards.

GCM

En 8 ans, près 85,5 milliards F Cfa seulement sont entrés dans les caisses de l’Etat. La modestie des droits de transit engrangés par le Cameroun remet à l’ordre du jour l’impératif de renégocier le contrat de transit du brut tchadien en territoire camerounais.

D’ici peu, annonce le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP) dans sa dernière publication, le pipeline va accueillir davantage de brut tchadien appartenant à deux nouveaux exploitants. Notamment : China National Petroleum Company et de Griffiths International. Le transport de ces nouvelles productions par cet oléoduc devrait donc augmenter le nombre d’enlèvements effectués au terminal de Kribi et, partant, le montant des droits de transit engrangé par le Trésor public camerounais. Pour l’instant, relève la «Lettre du CPSP», 462 enlèvements ont déjà été effectués depuis le 3 octobre 2003, date de la mise en service du pipeline, soit un total de 417 millions de barils. Les retombées financières tirées par le Cameroun sont évaluées à 85,5 milliards.

Mais, à bien regarder de près, cette somme paraît bien faible. Des sources crédibles révèlent en effet que 3 ans seulement après l’entrée en activité de l’oléoduc, le consortium constitué d’Exxon-Mobil, Petronas et Chevron-Texaco avait réussi à empocher la totalité des 2300 milliards investis dans le projet. Et ce, à la faveur d’une embellie des cours du pétrole brut sur le marché mondial. Traduction : le consortium ayant amorti son investissement assez rapidement, les ressources tirées de la vente du pétrole tchadien par ces multinationales sont enregistrées dans la rubrique «bénéfice». Alors que le Cameroun, en 8 ans, se contente seulement de 85,5 milliards.

Du coup, d’aucuns pensent que le gouvernement va réchauffer son ambition de renégocier le contrat de transit passé avec la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), l’entreprise qui exploite le pipeline pour le compte dudit consortium, afin que les «revenus du Cameroun ne soient plus inversement proportionnels à l’embellie des cours mondiaux du pétrole», s’il faut parodier Adolphe Moudiki, président du CPSP et administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Ce faisant, il n’est pas exclu que le gouvernement demande non une réévaluation du droit de transit, mais qu’il exige plutôt l’équivalent de ce droit en pétrole.

GCM

Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) vient d’organiser conjointement avec l’Office national du cacao et du café (Oncc) et le Projet d’assainissement de la commercialisation interne de cacao et du café (Pac3c), dans les bassins de production des régions du Centre, Sud, Sud-ouest et du Littoral, une opération «coup de poing» débouchant sur l’arrestation de plusieurs personnes.

Cette opération vise notamment à assainir les pratiques qui ont cours lors des opérations de commercialisation de cacao sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit, à proprement parler, d’une démarche qui s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des prescriptions du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. C’est, d’après les initiateurs de cette mesure, l’une des clés pour bâtir un socle durable, qui garantisse la qualité des produits à l’export et le juste prix au producteur à la base.

Le programme prévoit, outre des descentes inopinées, la sensibilisation des opérateurs/producteurs sur les bonnes pratiques post-récolte, la supervision des opérations de commercialisation, l’identification et la répression sévère des opérateurs clandestins ou qui travaillent en marge de la réglementation en vigueur.

Alors que l’entreprise Cameroon & Korea Mining (C&K) international doit débuter l’exploitation du gisement de Mobilong début 2012, le gouvernement sud coréen doit faire face au « scandale des diamants camerounais». Plusieurs hauts fonctionnaires et certains responsables de l’entreprise C&K international sont au cœur d’une enquête les accusant d’avoir surévaluer la mine de Mobilong afin de tirer des bénéfices exceptionnels.

D’après le correspondant de RFI à Séoul, Frédéric Ojardias, la justice sud-coréenne a mené, lundi 30 janvier dernier, une perquisition dans le bureau de l’ancien ambassadeur pour les ressources naturelles, Kim Eun-Seok, principal accusé de l’affaire. L’homme avait été défait de ses fonctions le 17 janvier 2012. Les enquêteurs ont saisi dans les locaux du ministère des disques durs ainsi que des documents de correspondance diplomatique entre la Corée du Sud et le Cameroun. L’acte judiciaire est d’importance puisque c’est la première fois qu’une telle perquisition a lieu au ministère.

L’affaire des diamants camerounais a débuté en décembre 2010 quand l’entreprise sud-coréenne a obtenu les droits d’exploitation de la mine Mobilong, au Cameroun. A ce moment, dans son rapport, Kim Eun-Sok avait estimé la valeur du gisement à 420 millions de carats, ce qui, en réalité, s’est avéré être environ dix-sept fois sa valeur réelle. Face à de telles estimations, le gouvernement sud coréen avait annoncé la création de 4000 emplois directs et évoqué 500 milliards de FCFA d’investissement au Cameroun. Cette surévaluation avait permis au gouvernement d’évoquer un « succès de sa diplomatie des ressources naturelles ». Les conséquences ont été immédiates, la valeur des actions de l’entreprise sud coréenne a été multipliée par 4,6 en seulement 16 jours.

Certains membres de la famille de l’ancien ambassadeur avaient acheté des actions de cette entreprise avant même l’annonce de l’accord dans l’idée de réaliser de façon certaine d’importants profits. Aujourd’hui ces éléments pèsent sérieusement contre Kim Eun-Sok dans une affaire très médiatisée en Corée du Sud.

Toutefois, l’ex ambassadeur ne serait pas le seul impliqué dans ce scandale. La justice entend convoquer d’autres suspects. Le patron de l’entreprise serait d’ailleurs déjà poursuivi.    

De l’avis du Dr. Fritz Ntoné Ntoné, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) qui est descendu sur le terrain mardi 31 janvier en présence du gouverneur Faï Yengo Francis, les travaux vont bon train sur la dizaine de chantiers en cours dans la métropole économique.

La livraison des ouvrages est imminente, le gros du travail ayant été effectué à près de 80%, a-t-il relevé pour s’en féliciter.

Reste plus que le revêtement de la chaussée ici et là. En fait des travaux, il s’agit notamment de l’entretien curatif des chaussées, de la réhabilitation de certains boulevards, de l’aménagement en pavés de certaines rues secondaires et tertiaires, de la stabilisation des éboulements et de l’aménagement des drains. Les travaux sont financés sur fonds propres par la CUD à hauteur de 3 milliards.

GCM

Les multinationales en lice seront départagées sur la base du résultat d’un appel d’offres qui sera lancé par le gouvernement.

Depuis l’annonce, en 2011, de l’ouverture du marché camerounais de la téléphonie mobile à de nouveaux investisseurs, trois entreprises étrangères se sont déjà signalées. A l’Agence de régulation des télécommunications (ART) et au ministère des Finances (Minfi), on connaît l’identité des trois prétendants : c’est la société indienne Bharti Airtel, la monégasque Monaco Télécoms et la vietnamienne Viettel.

De sources généralement bien introduites, le comité interministériel commis au pilotage du dossier de l’octroi d’une 3eme licence d’exploitation, après étude des différentes offres, a déjà transmis ses propositions à la Primature en proposant pour sa part de trancher entre trois options.

La première proposition est bien sûr d’accorder cette 3eme licence à l’entreprise présentant la meilleure offre financière. Cependant, selon des informations puisées à bonne source, le choix de cette option est de plus en plus improbable, des membres du comité ayant arrêté le plancher de l’offre financière à 20 milliards de F CFA, alors que le meilleur prétendant, jusqu’ici, l’indienne Bharti Airtel, ne dépose sur la table qu’à peine 15 milliards.

S’ouvre alors la piste des deux autres possibilités : celle de lancer des appels d’offres. Ici, le gouvernement, à travers le ministère des Postes et télécommunications, est appelé à trancher entre le lancement d’un appel d’offres restreint aux trois prétendants qui seront alors invités à améliorer leurs offres financières actuelles et un appel d’offre ouvert aux autres sociétés qui n’étaient pas dans les starting-blocks au départ, mais dont l’intérêt pour le marché de la téléphonie mobile au Cameroun a pu naître dans l’intervalle.

C’est après le dépouillement des appels d’offres qui pourraient être lancés incessamment que la 3ème licence devrait être attribuée par décret présidentiel.

Encore que l’octroi d’une licence n’est pas synonyme de lancement des activités de l’opérateur bénéficiaire. Car, il faut encore compter entre 6 mois et un an pour la construction du réseau, le recrutement des personnels et l’installation de l’entreprise.

GCM

Le déficit de production aujourd’hui oscille entre 300 000 et 500 000 tonnes. Ce qui laisse croire que la filière demeure inorganisée, en dépit de la mise sur pied, depuis 2006, d’un Programme national d’appui à la filière (Pnafm).

En amont de la filière, observe-t-on, les petits producteurs ou exploitants familiaux (plus de 98% des effectifs), constitués en majorité de femmes, demeurent en butte à d’innombrables contraintes de production, dont l’accessibilité aux intrants (coûts, disponibilité), le financement, le manque d’espace ou la technicité. Ils consomment entre 75 et 90% de leurs productions. L’effectif des producteurs moyens et gros (5 à 100 ha) représente moins de 2% de l’ensemble des maïsiculteurs. Celui des producteurs industriels (plus de 100 ha), est tout à fait marginal.

L’aval de la filière est caractérisé par des tensions spéculatives fréquentes et fortes (15 à 78% de fluctuation des prix en 2008), alimentées par l’insuffisance de l’offre.

Les statistiques de production montrent la chute des volumes de production au fil des ans. La fulgurance des dernières importations confirme la faiblesse structurelle de la filière. En prenant en compte les produits dérivés du maïs comme le gritz, les volumes de maïs importés sont énormes. Ils atteignaient 90000 tonnes en 2000.

Le gros des volumes de production proviennent des grands bassins maïsicoles que sont le Mungo, le plateau Bamiléké, le Noun, la région du Nord-ouest, les localités de Ngaoundéré et Ntui où existent les seules plantations industrielles du pays.

GMC

Sam Mbendè promet utiliser toutes les voies de recours que lui confère la loi pour contraindre les entreprises indexées à se conformer à la réglementation.

Le président du conseil d’administration (Pca) de la Cameroon Music Corporation (CMC) a tenu à informer l’opinion publique de ce que les extraits musicaux utilisés par ces deux opérateurs privés de téléphonie mobile relèvent des droits d’auteurs et droits voisins. C’était le 23 janvier dernier au cours d’une communication qu’il donnait à Yaoundé. A l’occasion, Sam Mbendè a fait savoir qu’Orange et MTN téléchargent des mélodies sans toutefois en avoir obtenu au préalable, comme le prévoit la loi, l’avis des ayants-droits.

Les chiffres relevés par le principal responsable de la CMC font état de ce que MTN devrait verser à la CMC 174 millions. Une somme qui représente les impayés de séances occasionnelles et autres manifestations. Ainsi, explique le Pca, de 2007 à 2012, le livre de compte de MTN à la CMC serait déficitaire de 150 millions à raison de 25 millions/an. Mais, pour n’avoir pas honoré à des versements liés aux téléchargements de musiques, l’entreprise accusée est redevable à cette société des droits d’auteurs une somme de 24 millions à raison de 4 millions/an.

Toujours selon Sam Mbendè, la somme réclamée à Orange par la CMC s’élève à 198 millions. Pour la période précisée plus haut, Orange est redevable à la CMC à concurrence de 30 millions/an. Cette entreprise n’a pas honoré à des versements de 5 millions/an au titre des téléchargements des extraits musicaux. Les séances occasionnelles et les prestations diverses alourdissent davantage la somme due à la CMC par Orange : elles s’élèvent à 168 millions.

Même si du côté des deux entreprises de téléphonie mobile mises à l’index c’est toujours le silence radio, force est tout de même de reconnaître que l’imbroglio juridique autour des deux structures rivales dans la gestion des droits d’auteur au Cameroun –à savoir la CMC et la Société civile camerounaise de l’art musical, en abrégé Socam- aurait permis à MTN et Orange de continuer impunément à octroyer des services musicaux à leurs abonnés. Un argument rapidement battu en brèche par Sam Mbendè qui a laissé entendre que les négociations avaient été initiées dans ce sens avec les deux entreprises depuis 2007. A noter que la Socam, par la voix de Roméo Dika, était la première à réclamer 70 milliards à MTN et Orange.

GMC

En instance, Nestlé, Sadipin, Talezang et autres, reconnues coupables de concurrence déloyale, avaient été condamnées à payer solidairement la somme de 740 millions F CFA à Codilait qui a fait appel et forcé l’Etat à entrer dans la procédure.

A l’audience du 29 juillet 2011 à la Cour d’appel du Littoral, le ministère des Finances (Minfi), qui s’était d’abord désisté en instance, demande le règlement du préjudice à hauteur de 26,4 milliards selon l’analyse ci-après :

- 18,2 milliards à titre d’amendes et pénalités soit près de 97% de la somme totale exigée

- 4,2 milliards d’intérêts de droits au taux légal de 4% sur cinq ans (2006-2011)

- 2,9 milliards de droits de douane compromis et 1 milliard représentant les intérêts compensatoires pour préjudice moral.

L’affaire remonte en 1995, juste un an après la dévaluation du F CFA.

Codilait, une PME locale basée à Douala, a, comme produit phare «Super Milk», qui se vend péniblement à 1700, soit le double de ce qu’il coûtait avant la dévaluation. Certains produits de la concurrence, comme Gloria de Nestlé, s’écoulent facilement entre 900 et 1000.

En lieu et place de graisses animales –nécessaires pour mériter l’appellation «lait»-, l’on découvrira, suite à une enquête menée par les experts de Codilait, des graisses végétales (huiles de palme, de coco et de soja) dans la composition des produits concurrents vendus moins cher en raison des prix bas de leurs composés.

Janvier 2003, la PME porte l’affaire devant le Tribunal de grande instance de Douala au motif de concurrence déloyale. Neuf mois après son dépôt de plainte, Codilait est rejoint dans sa procédure par le Minfi qui s’estime, lui aussi, lésé : en important des «aliments lactés» sous l’appellation de «lait concentré», Nestlé et ses coaccusées se sont soustraits à une partie des frais de douane.

Malgré le désistement du Minfi en 2009, la cour va finalement trancher en faveur de Codilait, condamnant six de ses rivaux. Parmi eux, des sociétés locales, mais surtout Nestlé, qui devra payer la plus grosse part des réparations demandées par les juges en instance, soit 472 millions sur un total de 740 millions.

Nestlé se défendait alors «d’employer des moyens illégaux pour nuire à la concurrence». Codilait était persuadé qu’un procès en appel lui permettrait d’obtenir un dédommagement encore plus important. D’autant plus que le préjudice subi fut évalué à 4,5 milliards. En appel, le plaignant va forcer le Minfi à rentrer dans la procédure. Contrairement à 2006, le Minfi confirme aujourd’hui la thèse de la fraude douanière. D’où la demande de dommages/intérêts formulée plus haut.

A l’audience du 20 janvier, l’avocat de Nestlé a, entre autre, sollicité de la cour qu’elle statue, avant toute poursuite de la procédure, sur l’acceptation du retour du Minfi à l’instance. Avant de dire la disponibilité de son client à négocier. Le réquisitoire du ministère public était attendu ce jour. Le Parquet présentera ses réquisitoires le 16 mars, date de la prochaine audience.

Avec cette filière, c’est en moyenne 2,1 millions de m3/an de bois d’œuvre, 45 000 emplois directs et près de 20 milliards qui rentrent dans les économies rurales.

Le Cameroun est un important pays forestier d’Afrique avec ses 17 millions d’ha de forêt tropicale humide. La production nationale de bois d’œuvre, en dehors de la filière classique de l’exportation vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie, alimente le marché national, les pays sahéliens et nord africains.

La demande intérieure et interafricaine est alimentée principalement par le sciage artisanal. Un secteur qui se définit par opposition à celui du bois abattu, transformé et exporté par le secteur industriel. Le sciage artisanal alimente divers marchés urbains du pays dont Messa et Noka à Yaoundé, Tractafric et Camp Yabassi à Douala. En outre, cette activité est l’aval d’une filière importante d’où plusieurs familles camerounaises tirent les revenus. Elle est animée par les patrons de dépôts de bois, les démarcheurs, les vendeurs et les transporteurs.

La demande nationale étant négligée par les industries forestières, elle est l’affaire du secteur informel. Elle représente 2,1 millions m3/an de bois d’œuvre. Le sciage artisanal a donné naissance à un florissant marché de meubles dont le plus important est Olézoa à Yaoundé.

Ce marché est animé par des artisans menuisiers et tapissiers. Ces derniers utilisent du bois d’œuvre issu des essences de valeur telles que le Sapelli, le Bubinga, le Bibolo, le Zingana et le Bété.

L’industrie forestière n’étant pas disposée à fournir au marché local les sciages issus de ces essences compte tenu du prix intéressant de la vente du bois à l’exportation, la pression sur ces essences précieuses se trouve ainsi accentuée. Le Sapelli et l’Ayous totalisent à elles seules 53% du volume exploité.

Les artisans menuisiers et tapissiers de Yaoundé et Douala, malgré les équipements rudimentaires dont ils disposent et le peu de qualification, ont acquis une certaine notoriété leur permettant de répondre à la demande de meubles des consommateurs du Gabon, du Congo et de la Guinée équatoriale à partir de Kyossi.

Toutefois, force est de noter que la filière est l’une des principales mamelles nourricière de la corruption des fonctionnaires du ministère de la Faune et de la Forêt. C’est pour quoi le sciage artisanal fait rentrer très peu d’argent dans les caisses publiques.

MGC

mercredi, 01 février 2012 07:16

Feuilles de route : le gouvernement file droit

Lors du conseil des ministres tenu le 15 décembre 2011, le président de la République avait demandé à chaque membre du gouvernement qu’il a soumis à une obligation de résultats, d’établir, «dans un délai d’un mois et demi, la feuille de route de son département, mentionnant les objectifs, les échéances et les besoins éventuels en ressources humaines».

Tous les départements ministériels ont déjà transmis leurs projets, lesquels sont conformes au canevas arrêté. L’assurance a été donnée jeudi par Louis Paul Motaze, secrétaire général des services de la Primature, à l’issue du tout premier conseil de cabinet de l’année 2012.

Le temps qui précède la date butoir fixée pour leur acheminement à la présidence de la République, a-t-il annoncé, « sera mis à profit pour mener un dialogue stratégique entre les services du Premier ministre et les départements ministériels, afin d’apporter les amendements et ajustements nécessaires ».  

Les feuilles de route feront l’objet, d’ici fin juin, d’un rapport d’étape par chaque département ministériel faisant apparaître «les avancées, les retards constatés et leurs raisons».

GCM

L’accord de financement ayant été donné en fin de semaine écoulée par ce bailleur de fonds, reste plus que la signature des documents relatifs à ce financement à long terme. La Banque européenne d’investissement (Bei) va ainsi rejoindre d’autres institutions financières qui ont signé des documents le 22 décembre 2011 à paris avec les sponsors de cet important projet énergétique de Kribi, la Kribi Power Development Corporation (Kpdc) et l’Etat du Cameroun.

Ce projet, à terme, apportera une capacité additionnelle de 216 Mw, capacité extensible à 330 Mw.

L’accord signé dans la capitale française est de l’ordre de 130,6 milliards, avec une maturité de 14 ans. Cette dette en rajoute aux 42,7 milliards de fonds propres déjà débloqués par les sponsors. La première tranche de la dette, d’un montant de 40 milliards, fut financée par les banques locales : Afriland First Bank, 8,5 milliards, soit 21% ; BICEC, 6 milliards, soit 15% ; SCB-Cameroun, 8,5 milliards, soit 21% et Standard Chartered Bank, 8,5 milliards, soit 21%. La seconde, d’un montant de 90,6 milliards, fut l’œuvre de bailleurs de fonds internationaux, dont la SFI, 39,4 milliards, soit 43% ; la BAD, 25,9 milliards, soit 29% ; la BDEAC, 6,9 milliards, soit 8% ; FMO, 11,8 milliards, soit 13% et Proparco, 6,6 milliards, soit 7%.

L’accord paraphé jeudi dernier par Jean-Alexandre Egea, directeur-adjoint de l’Agence française de développement (AFD) et Alexandre Maymat, administrateur directeur général de la Société générale de banques au Cameroun (SGBC), va faciliter la tâche aux promoteurs de PME.

La convention signée ce jour octroie à la SGBC un portefeuille de 5,3 milliards destiné à garantir les crédits accordés aux PME par des banques. Dans la limite de cette enveloppe, l’AFD délègue à la SGBC l’instruction des dossiers et l’octroi de la garantie pour des prêts inférieurs à 200 millions. Dans la pratique, cette délégation, selon l’AFD, raccourcit les délais d’octroi de la garantie. Ce qui, au final, permet de répondre plus rapidement aux demandes de crédit des PME.

« Sans les banques, il n’y a pas de développement des Pme», a fait savoir la SGBC, un établissement bancaire qui, selon Alexandre Maymat, a vu son portefeuille de PME actives augmenter de 30% en 2011, à travers entre autre produit, le crédit-bail. «Je formule le souhait que le partenariat entre l’AFD et la SGBC permette à de nombreuses PME camerounaises de financer leur projets et contribue ainsi au développement économique du Cameroun» a déclaré Alexandre Maymat.

 


En cas de hausse des prix du carburant qui s’annonce imminente, la menace d’un soulèvement est réelle, à l’image des grèves qui ont secoué le Nigéria en début d’année. Le gouvernement a-t-il d’autre alternative que de maintenir la subvention, malgré sa lourde facture, pour respecter sa politique des prix fixes ?

Au plan technique, la hausse du prix du carburant se justifierait par la thèse de l’augmentation de la facture du pétrole pour le Cameroun en raison du léger relèvement des cours sur le marché mondial et de l’appréciation du dollar américain par rapport au F CFA.

Le débat actuel sur le prix du carburant ne porte que sur la traditionnelle subvention de l’Etat. En 2011, le gouvernement affirme avoir payé jusqu’à 330 milliards pour respecter sa politique des prix fixes. Au ministère des Finances (Minfi), on souhaiterait que le gouvernement revienne sur cette politique de soutien aux prix pour arriver à maintenir l’équilibre budgétaire. Mais, si l’on s’en tient à cet avis, on provoque la hausse des prix à la pompe et avec des effets secondaires comme l’inflation. D’où la mise en garde des associations de consommateurs, soutenues par certains syndicats de transporteurs. Une mise en garde faisant état d’une éventuelle campagne nationale de boycott.

Pour ces associations, la suppression de la subvention ne devrait pas forcément entraîner une hausse des prix à la pompe. Car, soutiennent-elles, le vrai problème réside sur la multitude de taxes dans la structure du prix. Si ces taxes étaient partiellement annulées, le prix ne connaîtrait pas d’augmentation. D’après les prix en vigueur depuis avril 2008, le litre de super coûte 221,64 F CFA sortie Sonara, la raffinerie nationale. Les frais de stockage à la SCDP (Société camerounaise des dépôts pétroliers), de transport, la vingtaine de taxes diverses et les marges bénéficiaires des distributeurs portent le prix à 569 F.

A l’image de la plupart des services, le relevé bancaire qui contient toutes les informations relatives aux différents mouvements survenus dans un compte est lui aussi payant. Le taux de prélèvement pour ce service bancaire varie selon les banques et la période recherchée.

A Afriland First Bank, le montant à prélever pour un relevé bancaire dont les recherches s’étendent, par exemple, sur un an sont de 10000 F CFA/page.

Il est multiplié au quintuple après 2 ans. A moins de 3 mois, le client de la même banque paie 500 F /page.

A la Standard Chartered Bank, c’est 1000 F/Page pour une période comprise entre 1 et 3 mois, 1500 F/page entre 1 et 2 ans, 5000 F/page à plus de 5 ans.

Pour le client d’Atlantique Banque, c’est gratuit au 1er mois. Tout relevé à la demande est facturé à 1000 F/page.

La BICEC est la plus chère : le client paie 6300 F pour une période de moins d’un an, 13000 F après un an, et ce en plus des frais de photocopie qui s’élèvent à 1350 F/page.

Des partenaires du monde arabe sont intéressés par les fruits et légumes made in Cameroun. La révélation est du ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana qui a rencontré jeudi les opérateurs de la région du Centre. Objectif : s’enquérir des types de fruits et légumes produits ainsi que les capacités de production à court et à long terme en vue d’un possible démarrage des exportations en mars prochain.

Au cours des échanges, l’on a notamment abordé la question des normes internationales, de la formation de ces agriculteurs entre autres. Le Mincommerce a prescrit aux opérateurs de la filière le regroupement pour l’optimisation et une maîtrise des taux de production, ainsi qu’un meilleur accompagnement par le gouvernement.

Question de mieux profiter de ce débouché. La veille, Luc Magloire Mbarga Atangana se sera livré au même exercice avec les horticulteurs de la région du Littoral à Njombé. Dans cette ville considérée comme le «grenier du Littoral», les producteurs se sont aussi déclarés aptes pour l’aventure, pour peu que quelques conditions soient remplies. Entre autres, un appui technique et financier, l’aménagement des routes agricoles pour faciliter le déplacement des cultivateurs et commerçants vers les plantations, mais aussi l’écoulement des produits vers les zones de stockage.

GCM

Les Traveller’s cheque ne sont plus disponibles depuis le 1er janvier 2012 au Cameroun. Ils étaient alors présentés comme un moyen pratique et fiable pour emporter de l’argent lors des déplacements à l’étranger. A Express Exchange, un établissement spécialisé dans le transfert, la vente et l’achat des devises, on avance vaguement que le contrat pour la vente des Traveller’s cheque n’a pas été renouvelé pour l’année 2012.

Par contre, du côté d’Exchange House, autre opérateur du secteur, on se veut plus précis : « ça ne rapporte rien, surtout en Afrique où les gens ne laissent pas traîner longtemps de l’argent dans ces Traveller’s cheque ». La thèse est confirmée par un cadre d’Afriland First Bank selon lequel « la mesure ne concerne pas seulement le Cameroun, mais plusieurs pays africains ».

Au moment où les Traveller’s cheque sont désormais frappés d’obsolescence, les cartes bancaires électroniques ont, du coup, le vent en poupe. Ce qui fait le bonheur d’un grand nombre d’établissements bancaires.

La sentence a été prononcée par le Tribunal de grande instance de Yokadouma qui a par ailleurs condamné les coupables qui ont plaidé coupable à payer 4,4 millions F Cfa d’amende et de dommages/intérêts.

Les quatre braconniers avaient été arrêtés le 12 décembre 2011 en possession de 44 pointes d’ivoire, ce qui représente au moins 22 éléphants abattus. Pour David Hoyle de la Conservation du Fonds mondial pour la nature (WWF), cette décision de justice «montre, à regret, la légèreté de l’application des dispositions de la loi forestière de 1994 et de son décret d’application de 1995».

Lors de l’audience précédente, le mandataire du ministère avait produit, conformément à la loi, ses conclusions et exigeait une condamnation de 1 à 3 ans (article 158) et des dommages/intérêts d’un montant minimal de 230 millions.

Nombre de garde-forestiers soutiennent que cette décision de justice qui survient à 3 mois du meurtre de l’éco garde Achille Zomedel dans l’exercice de ses fonctions par des braconniers, «complices» de ces trafiquants, n’honore pas sa mémoire.

mardi, 31 janvier 2012 10:14

120 niveleuses à l’abandon

Réceptionnées en décembre dernier par Patrice Amba Salla, ministre des Travaux Publics (Mintp) après 8 mois en entrepôt à la place portuaire de Douala, les 120 niveleuses sont actuellement en souffrance sur la cour du Matériel du génie civil (Matgénie) à Douala, exposées à toutes sortes d’intempéries.

Cette négligence, ajoutée au défaut de maintenance quotidienne, serait à l’origine de multiples pannes techniques déjà observables. «Lorsque le moteur de ces engins ne tourne pas et qu’il est encore laissé à l’air libre comme c’est le cas, d’autres problèmes surviennent», prévient sous le couvert de l’anonymat un agent en service au Matgénie.

Un mois après leur réception, les niveleuses «maltraitées» ne sont pas encore affectées à travers les différentes régions (soit 10 dans chacune) en vue de l’entretien du réseau routier national. La tâche qui attend ces niveleuses acquises sur fonds propres par l’Etat du Cameroun auprès d’un partenaire chinois est donc immense. D’autant plus que le Mintp s’est donné le défi d’entretenir à travers le triangle national près de 500 000 km de routes en 2012.

Le ministre des Finances (Minfi) milite en faveur d’un meilleur suivi/évaluation des performances des entreprises publiques et parapubliques.

Il a prescrit, à l’ouverture de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du département ministériel dont il est à la tête, l’évaluation de la situation réelle de toutes les entreprises relevant du portefeuille de l’Etat.

Dévoilant à l’occasion les grandes lignes de son programme pour la nouvelle année, le Minfi a annoncé comme cinquième point de son programme, qu’il allait s’appesantir sur le suivi de la performance et la réforme des sociétés à capitaux publics.

A l’évidence, les objectifs de ce programme visent, entre autres, l’amélioration de la gouvernance dans les entreprises du secteur public et parapublic, l’assainissement du portefeuille de ces entreprises, la relance du processus de la privatisation et l’apurement graduel du passif résiduel post-liquidation. Toutes choses qui laissent croire qu’il existe un sérieux problème de gestion de la fortune publique dans ces sociétés.

Ousmane Mey compte ainsi exorciser les vieux démons qui ont droit de cité dans les entreprises du secteur public et parapublique. A l’exemple du salaire jugé trop élevé de certains directeurs généraux et présidents de conseil d’administration (PCA) dont le taux maximal des indemnités mensuelle qui leur sont allouées, d’après les textes en vigueur, est fixé à 150 000 F CFA. Plusieurs PCA touchent une allocation mensuelle jusqu’à 10 fois le montant prescrit par les décrets de 1978 et 1987. Ailleurs, des administrateurs touchent jusqu’à 3,5 millions d’indemnités de session quand les PCA s’en tirent avec 5 millions. Pour le Minfi qui met un point d’honneur sur la qualité de la dépense publique, il reste à savoir s’il réussira à faire respecter l’orthodoxie en la matière. D’autant que le contrôle et le suivi des comptes réels des sociétés d’Etat ne sont pas sinécure.

GCM

L’Etat entend lever jusqu’à 285 milliards F Cfa fractionnés en plusieurs opérations.

Dans le cadre de la réalisation des emprunts de l’Etat, le tout nouveau ministre des Finances (Minfi), lui-même ancien banquier, va changer de méthode.

Contrairement à son prédécesseur qui avait réussi l’exploit de collecter en deux semaines 200 milliards F CFA d’un emprunt obligataire, Ousmane Alamine Mey a, quant à lui, décidé de fractionner les opérations sur l’ensemble de l’année. Aussi, le gouvernement devrait-il, dès février 2012, lancer une vaste opération d’emprunt auprès des ménages, pour un montant global de 285 milliards, dont 105 milliards en Bons de trésor (BTA) et 180 milliards en Obligations du trésor. Les émissions de BTA sont sensées démarrer le 9 février 2012, pour un montant de 10 milliards, avec adjudication le 15 février.

Deux autres opérations d’émissions devraient suivre les 16 et 23 du même mois, pour des montants respectifs de 5 milliards. La première phase de réalisation de l’emprunt débute en mai, avec une émission de titres pour 15 milliards. Le plus grand emprunt de l’année, d’un montant de 50 milliards, devrait intervenir courant septembre.

A l’analyse, ce fractionnement de l’opération d’émission de ces titres par l’Etat semble être une parade solide à la question de savoir comment le gouvernement compte mobiliser d’un coup 285 milliards. Mais, d’avis d’experts, la situation reste la même : «Le fractionnement est certes stratégique dans la mesure où il permet aux partenaires de l’emprunt de souffler et de ne pas sentir le poids de l’engagement, mais le problème reste entier. Il faudra en 2012 mobiliser 285 milliards. M. Mey qui a été banquier sait que pour les banques, ce sera presque mission impossible. On voit mal comment il convaincra les banques de suivre une initiative qu’elles ont refusé de suivre en 2011».

Un tel regard pessimiste est jeté par un expert sous cape, qui fait par ailleurs remarquer que, depuis deux ans, les banques ont été beaucoup trop sollicitées, qu’elles sont aujourd’hui dans une allée très étroite. D’autant plus que les premiers crédits octroyés ne sont pas encore remboursés. L’expert parle de près de 380 milliards sortis par les banques en groupement syndiqué depuis 2010 pour financer des activités garanties par l’Etat.

Du côté des banques, la tendance est donc à la prudence : elles ont accordé de gros montants à l’Etat qui, malgré sa capacité à s’endetter, n’a pas encore fait le bilan de l’utilisation du premier emprunt.

Plusieurs agents publics expriment ces jours leur mécontentement devant les guichets de banque en allant toucher leur salaire du mois de janvier.

Ces derniers se plaignent en effet de la diminution du net à percevoir dans leur salaire. En fonction des catégories, les montants ainsi taillés varient entre 2000 et des dizaines de milliers de F CFA.

Ayant constaté des dysfonctionnements dans le système informatique du calcul de la solde des personnels de l’Etat, le ministère des Finances (MINFI) a vite fait de se pencher sur l’épineuse situation. Dans la foulée de la convocation d’une réunion de crise en vue de déterminer avec exactitude la source du problème, les principaux responsables dudit département ministériel travaillent à réparer le préjudice. «Notre souci est de rétablir les personnes concernées par ce problème dans leurs droits dans les meilleurs délais», a indiqué un haut cadre du MINFI, qui explique par ailleurs que la diminution du net à percevoir sur le salaire de certains agents publics résulte de la non-prise en compte de certaines indemnités.

Le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) veut mettre sur pied une plateforme de concertation en vue de l’amélioration de l’efficacité du dispositif national de prévention, de constatation et de répression des détournements de fonds publics.

Raison pour laquelle le ministre Henri Eyebe Ayissi, issu du remaniement du 9 décembre 2011, a entamé une série d’entretiens avec divers partenaires nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les atteintes à la fortune publique. Au nombre des délégations reçues en audience mercredi 25 janvier au cabinet du MINCONSUPE, la Commission nationale anti corruption (CONAC), sous la conduite de son président, révérend Dr. Dieudonné Massi Gams ; le Programme national de gouvernance (PNG), conduit par son coordinateur, Pr. Dieudonné Oyono ; l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), sous la direction d’Hubert Ndé Sambone, son directeur général et la Chambre des comptes de la cour suprême, sous la conduite de son président, Marc Ateba Ombala.

La plupart des responsables de ces structures dont les actions sont complémentaires dans la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics ont marqué leur intérêt pour la mise en œuvre des mécanismes de collaboration devant permettre le déclanchement, en temps utile, des missions spéciales de vérification, ainsi que les systèmes d’alerte de sauvegarde, de nature à réduire, voire neutraliser l’impact négatif des actes posés ou des opérations financières initiées au détriment de l’Etat. Il s’agit, à terme, de mener une croisade en synergie contre la corruption, véritable fléau social qui annihile le développement socioéconomique auquel le pays aspire.

Selon l’ONG Transparancy International, le Cameroun n’a pas encore amélioré son rang dans le classement des Nations les plus corrompues au monde depuis 1998. Pour ce qui est des détournements de fonds publics, les résultats, depuis 2006, ne sont pas encore probants, malgré les arrestations et condamnations des hautes personnalités (ministres, directeurs généraux d’entreprises publiques, etc.) dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée «épervier».

GCM

vendredi, 27 janvier 2012 16:13

Simplification des régimes d’imposition

Une refonte, en vigueur depuis le 1er janvier 2012, consacre la suppression du régime de base et fait du chiffre d’affaires le principal critère d’imposition.

Jusqu’en 2011, explique l’administration fiscale, les contribuables étaient rattachés à quatre régimes d’imposition suivant le chiffre d’affaires ou la forme juridique de leur entreprise. La Loi des finances pour l’exercice 2012 est venue consacrer la suppression du régime de base. Elle a, pour ce faire, ramené à trois, le nombre de régimes d’imposition, en même temps qu’elle fait du chiffre d’affaires le critère dominant d’assujettissement à l’un quelconque de ces nouveaux régimes.

Désormais, jouissent du régime de l’impôt libératoire les entreprises individuelles dont le seuil d’assujettissement a été ramené à moins de 10 millions F Cfa de chiffre d’affaires au lieu de 15 millions antérieurement retenus.

Ensuite, le régime simplifié pour les contribuables réalisant un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 10 millions et inférieur à 50 millions.

Enfin, le régime du réel pour les contribuables dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 50 millions.

Entre autre possibilité d’option qui se présente, les contribuables du régime simplifié qui justifient d’un chiffre d’affaires au moins égal à 30 millions peuvent demander leur imposition au régime réel. L’option obtenue est irrévocable pour une période de trois ans. Elle emporte également option à l’assujettissement à la TVA, aux obligations déclaratives et comptables prescrites pour les contribuables relevant du régime réel. Sur les modalités de l’option, à la différence du système précédent qui permettait au contribuable de décider lui-même de l’option et d’en informer simplement l’administration fiscale, le contribuable doit désormais adresser une demande au chef de centre compétent au plus tard le 1er février de l’année d’imposition. A cet effet, il doit être notifié dans un délai maximal de 15 jours à compter de la réception de ladite demande.

Nonobstant le critère du chiffre d’affaires, les exploitants forestiers, les officiers publics ministériels et les professionnels libéraux ne peuvent être soumis au régime de l’impôt libératoire. Ces catégories de contribuables sont en effet d’office soumis au régime simplifié, même lorsque leur chiffre d’affaire est inférieur à 10 millions et au régime réel lorsque ce chiffre atteint la barre des 50 millions.

GCM

Sur un échantillonnage de 364 contrats passés courant 2010, Thomas Mbeutcha, conseiller technique n°1 à l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), relève pour le déplorer que près d’une centaine au total n’ont pas respecté la conformité dans la qualité des prestations dont.

Pire, 32 n’ont même pas été réalisés. Cet ingénieur en génie civil s’exprimait ainsi en milieu de semaine en cours à Yaoundé, à l’occasion de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Finances (MINFI).

Ainsi, constate-t-il, seuls 72% de marchés passés en 2010 ont respecté la conformité. «Le taux de réalisation effective des prestations est de 90%. Les 10% restant sont constitués de marchés résiliés, abandonnés, en retard excessif, sans début d’exécution au moment de l’évaluation ou des marchés restés sans suite», constate-t-il. Sur les 364 contrats évoqués plus haut, seulement 92 ont été payés à temps.

Les raisons du non respect des délais de réalisation sont, entre autres, le non-paiement à temps des prestations, la faible application des pénalités de retard, la faible capacité financière et technique des soumissionnaires et l’absence d’objectivité durant la procédure de qualification.

Toutes choses qui, bien sûr, déteignent sur la qualité de la dépense publique.

L’Organisation patronale des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (OPSTAC) a initié en début de semaine une hausse des prix de transport. Elle entend ainsi mettre fin à la concurrence déloyale de certains transporteurs qui ne respectent pas les prix homologués en mars 2005.

Pour se déplacer entre Yaoundé et Douala, les enfants de 7-10 ans débourseront désormais 1925 F Cfa et les adultes 3850 F. Sur un ton menaçant, Yves Placide Andela, délégué départemental du Commerce dans le Mfoundi, indique que les agences de voyage qui ne respecteront pas cette nouvelle grille tarifaire recevront une amende de 5% par rapport à leur chiffre d’affaires. Il annonce par ailleurs que l’affichage des prix au niveau des guichets de chaque agence est désormais obligatoire.

Pour de nombreuses agences de voyages, cette mesure vient à point nommé pour éviter la faillite. «Dans les années 1990, avant la dévaluation du F CFA, le prix du carburant coûtait 160 F/l et pour un voyage Yaoundé-Bamenda, le voyageur déboursait 4000 F. Aujourd’hui où le litre de gasoil coûte 569 F à la pompe, le prix du ticket coûte 5000 F. En faisant le calcul, nous pratiquons seulement 38% des prix du transport», déplore Jules Ngoulang d’Amour Mezam, une agence de voyage sur la ligne de Bamenda.

Lors de la concertation, il a été démontré qu’en pratiquant les tarifs de 2000 F sur l’axe Douala-Yaoundé, les transporteurs qui n’ont pas recours à la fraude soit à travers le carburant, soit à travers la fraude fiscale, ne s’en sortent pas.

GCM

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