(Investir au Cameroun) - Le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, a procédé le 1er juin 2022 à Yaoundé, au lancement officiel des activités de la société Chimie industrie agroalimentaire du Cameroun (CIAC). Cette entreprise, apprend-on, est porteuse d’un projet de production des engrais biologiques au Cameroun, à partir des plumes de poulets, des cornes et sabots d’animaux.
« Il est question que le Cameroun soit autosuffisant en matière de production d’engrais. Ces opérateurs viennent matérialiser cette vision des pouvoirs publics », a déclaré le ministre Mbairobe, sans donner plus de détails sur le projet en gestation.
Mais, a-t-on appris, dans un premier temps, l’entreprise CIAC démarrera ses activités au Cameroun par l’importation et la distribution de trois marques d’engrais à base d’acides aminés, en partenariat avec des industriels slovaques.
Le projet porté par CIAC n’est pas le premier annoncé dans le pays, en matière de production des engrais. Depuis 7 ans, la société allemande Ferrostaal peine à matérialiser son projet d’usine d’engrais chimiques dans la région du Sud-Ouest. « Les négociations butent sur le prix du gaz proposé, qui rend le projet non rentable. Le dossier se trouve à la Société nationale des hydrocarbures », a récemment révélé le ministère de l’Économie.
En attendant, le Cameroun, pays dont 25% du territoire est arable, et dont 70% de la population active opère dans l’agriculture, continue d’importer massivement des engrais. Des importations devenues de plus en plus coûteuses ces derniers mois, le premier fournisseur du pays étant la Russie, actuellement en conflit avec l’Ukraine. Selon l’Institut national de la statistique (INS), la Russie contrôle 43% des parts du marché des engrais au Cameroun, contre 11% pour la Chine.
BRM
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