(Investir au Cameroun) - La fin de l’année 2021 ne s’annonce pas rose pour la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), filiale de la Luxembourgeoise Société financière des caoutchoucs (Socfin). « Le second semestre 2021 devrait être plus difficile que le premier. Sur le marché de l’huile de palme, la baisse de production habituelle en fin d’année ne permet pas d’envisager une activité aussi soutenue qu’au cours du premier semestre. Concernant le caoutchouc, une incertitude demeure sur l’évolution des prix internationaux qui restent volatiles », annonce l’entreprise dans son tableau des activités au premier semestre 2021.
Ces projections plutôt pessimistes surviennent après un premier semestre 2021 marqué du sceau de l’embellie au sein de cette unité agro-industrielle listée à la Bourse des valeurs mobilière de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala, la capitale économique camerounaise. En effet, selon le tableau des activités de Safacam, en glissement annuel, le chiffre d’affaires (11,6 milliards de FCFA) et le résultat net (2,7 milliards de FCFA) ont respectivement connu une augmentation de 13 et 14%, à fin juin 2021.
Selon l’entreprise, deux principaux faits justifient cette performance. « Ces variations s’expliquent principalement par la reprise de l’activité caoutchouc, arrêtée en février 2020, à cause de la crise du coronavirus ; et une légère augmentation de la production et des ventes d’huile de palme de 4% par rapport à 2020 », explique Jean François Pajot, le directeur général de Safacam.
Mais, cette embellie, couplée aux craintes exprimées pour le second semestre 2021, ne semble pas rassurer les investisseurs sur le marché financier sous-régional, où la valeur Safacam ne fait pas courir grand monde. En effet, bien que restée stable à 19 000 FCFA l’action (plus petite valeur cotée en ce moment) au cours de la séance de cotation du 25 octobre 2021 sur la Bvmac, aucun titre Safacam n’a été transigé. Pourtant, révèle le « bulletin officiel de la cote », 382 actions de l’entreprise ont été proposées sur le marché, sans pouvoir trouver le moindre acheteur.
Brice R. Mbodiam
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