(Investir au Cameroun) - « Voilà bientôt un siècle que le Cameroun et la France bâtissent, au fil d’une histoire souvent passionnée, leurs liens d’amitié. Ces liens reposent - bien sûr - sur une flamboyante histoire politique et culturelle, mais ces liens reposent aussi sur une formidable histoire économique qui vient solidifier, inscrire dans le bois le plus dur de ce pays, la petite histoire, celle qui est faite de valeureux entrepreneurs et d’entreprises camerounaises mais aussi françaises (et) franco-camerounaises, qui se sont inscrits dans la grande histoire de tous ceux qui ont œuvré au rayonnement de la République une et indivisible du Cameroun proclamée le 1er Octobre 1961 à Buea ».
Ainsi s’est exprimé Emmanuel De Tailly (photo), le directeur général du groupe brassicole SABC, qui a recemment pris la parole au palais des Congrès de Yaoundé, en sa qualité de président des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). C'était à l’occasion de la journée dédiée à la France à la 7ème édition du Salon de l’Entreprise baptisée Promote 2019, qui s'est achevée le 24 février dernier.
A en croire M. De Tailly, c’est cette « petite histoire » de la coopération franco-camerounaise, qui « a permis le développement du cacao camerounais, du caoutchouc, du palmier à huile, de la banane, du café, du bois, du coton, des épices dont le célèbre poivre de Penja, et qui a révélé - entre autres choses - la très grande expertise agro-industrielle de ce pays, et qui fonde en grande partie aujourd’hui sa réputation d’économie majeure de l’Afrique centrale ».
Fortes de ces acquis et confiantes en l’avenir, les entreprises françaises établies au Cameroun, a souligné le président des Conseillers du commerce extérieur de la France, « veulent résolument et en toute conscience, participer à ce défi de l’émergence du Cameroun et au rayonnement de ce pays ».
« Nous le désirons parce que nous avons toujours été fidèles au Cameroun dans les bons comme parfois dans les mauvais moments de la vie économique de ce pays », a-t-il martelé. Avant de poursuivre : « nous le désirons surtout pour faire prospérer […] des zones ou exportant du café moulu, du chocolat et non du cacao, du bois transformé, du gaz liquéfié et du pétrole raffiné camerounais vers, par exemple, une Europe ouverte, dans le cadre des accords de partenariat économique, nous participions finalement au principe d’un commerce équitable, seule issue, seule alternative raisonnable au modèle libéral d’aujourd’hui ».
Pour ce faire, Emmanuel De Tailly croit savoir que « la team France […] est le partenaire idéal du Cameroun pour relever tous les défis que le Cameroun s’est donné pour ‘’ produire ici ce qui se consomme ici’’, ‘’consommer ici ce qui se produit ici’’, ‘’exporter là-bas ce qui se produit ici’’ et ‘’importer ici ce qui ne se produit pas encore ici’’, avec des infrastructures de premier plan […] des partenaires industriels comme de services à l’expertise internationale avérée, pour former des alliances solides et transparentes, mais surtout de confiance ».
BRM
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