(Investir au Cameroun) - Le dimanche 20 août 2017, les techniciens d’Eneo, entreprise contrôlée par le Fonds d’investissements britannique Actis, par ailleurs concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, ont lancé les travaux de raccordement de la centrale thermique de Maroua au réseau interconnecté Nord (RIN), consacrant ainsi la fin de l’installation de la centrale intervenue depuis la fin du mois de juillet dernier, souffle un responsable d’Eneo.
Cette infrastructure énergétique, construite par la société britannique Aggreko, est dotée d’une capacité de production de 10 MW, et permettra de suppléer l’usine de production du barrage de Lagdo (72 MW) en période de forte augmentation de la demande en électricité dans les trois régions septentrionales du Cameroun.
«Après les travaux de raccordement, les techniciens vont faire des essais tout au long de cette semaine, afin de s’assurer que tout fonctionne normalement, et que les ménages peuvent effectivement être approvisionnés. C’est après ces vérifications que la centrale pourra effectivement être mise en service», explique une source interne à Eneo.
Dès sa mise en service, la centrale thermique de Maroua permettra de réduire l’important déficit de production qu’enregistre le barrage de Lagdo, unique infrastructure énergétique permettant jusqu’ici d’alimenter la partie septentrionale du Cameroun. En effet, depuis plusieurs années, du fait de l’ensablement de son réservoir, l’unité de production de Lagdo voit souvent ses capacités réduites de plus de 50% en période de réduction des précipitations.
Couplée à l’augmentation sans cesse croissante de la demande en électricité par les ménages et les entreprises du Septentrion, cette situation conduit généralement à des délestages à un rythme effréné. Ce fut notamment le cas entre avril et mai 2017, période au cours de laquelle pratiquement toutes les localités du Septentrion ont été privées d’électricité deux à trois fois par semaine, entre 6h et 22h.
Brice R. Mbodiam
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