(Investir au Cameroun) - Le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a annoncé, au sortir d’une rencontre entre la BAD et les opérateurs économiques camerounais à Douala, que le Cameroun vise une capacité de production de 3000 mégawatts d’électricité à l’horizon 2020, grâce à «un programme de planification décennal qui part de 2010 à 2020». «On ne peut parler d’industrialisation sans énergie disponible et accessible», a-t-il précisé.
En effet, deuxième potentiel hydroélectrique en Afrique derrière la République démocratique du Congo, avec 12 000 MW, le Cameroun dispose actuellement d’une capacité installée d’un peu plus de 1100 MW seulement, pour une demande qui évolue annuellement entre 6 et 8%. Conséquence : les ménages et les entreprises font généralement face aux coupures d’électricité, qui, globalement, font perdre à l’économie camerounaise un demi-point de croissance chaque année de manière officielle.
A l’effet d’inverser cette tendance, le gouvernement a lancé un vaste programme de construction d’infrastructures dans ce domaine. Il en est ainsi du barrage de retenue de Lom Pangar, le plus grand jamais construit dans le pays, dont la mise en service est annoncée pour 2015, tandis que ceux de Mekin et de Memvé’éle sont également en cours de construction.
Les processus de lancement des travaux de construction des barrages de la Menchum et de Bini à Warak sont très avancés, de même que les discussions entre partenaires pour la construction annoncée de la centrale hydroélectrique de Natchigal. De nombreux projets de construction de parcs solaires dans différentes régions du pays sont également en cours.
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