(Investir au Cameroun) - Ces dernières semaines, des informations parvenues au ministère des Forêts font état d’une exploitation forestière illégale dans la forêt d’Ebo, sous le couvert d’un projet routier. C’est du moins ce que révèle une correspondance adressée le 25 juillet 2022 au délégué régional des forêts pour le Littoral, par son ministre, Jules Doret Ndongo.
« J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir conduire sur le terrain, sans autre délai, une mission mixte brigade régionale de contrôle-service régional des forêts, afin de recouper les allégations de construction d’une route traversant la forêt d’Ebo et d’exploitation illégale de bois sous le couvert de la construction de cette infrastructure », instruit le ministre Doret Ndongo.
Réserve de 68 385 hectares située dans la région du Littoral du Cameroun, la forêt d’Ebo abrite des gorilles rares, des chimpanzés maniant des outils et des grenouilles géantes. Le 14 juillet 2020, le Premier ministre camerounais avait signé un décret classant cette forêt dans le domaine privé de l’État, tout en faisant d’elle une unité forestière d’aménagement (UFA) devant être ouverte à l’exploitation.
Sous la pression des populations locales et des ONG nationale et internationale en charge de la protection de l’environnement, le gouvernement avait dû effectuer un rétropédalage. Le 6 août 2020, soit à peine un mois plus tard, le chef du gouvernement avait dû rapporter son décret du 14 juillet, sur « instructions du président de la République », précise un communiqué signé le 11 août 2020 par le secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda.
BRM