Henri Ewele, récemment agréé par le ministère des Finances du Cameroun et la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), comme directeur général adjoint de Chanas Assurances en charge des opérations techniques et de la réassurance, a finalement été désigné au poste de directeur général de la compagnie leader du marché des assurances au Cameroun, et installé dans ses nouvelles fonctions le 23 septembre à Douala. La décision a été prise au cours d’un conseil d’administration de cette entreprise, tenu le 20 septembre 2013 à Douala.
Ce conseil d’administration, apprend-on cependant de bonnes sources, s’est malheureusement achevé en queue de poisson, la PDG de Chanas Assurances, Jacqueline Cassalegno, 86 ans, ayant claqué la porte de cette rencontre des administrateurs, pour manifester sa désapprobation de la nomination de M. Ewele. Lequel, apprend-on, était d’ailleurs sous le coup d’une mise à pied décidée par la PDG.
Le 13 septembre 2013, les administrateurs de Chanas Assurances s’étaient déjà réunis à Douala, mais n’étaient pas parvenus à lever les points de désaccord qui les opposent notamment à la PDG. Le 20 septembre dernier, c’est Jacqueline Cassalegno qui a été obligée d’abandonner les travaux, comme ce fût déjà les cas d’André Siaka (Dg Brasseries du Cameroun et Vice-président Ecobank Transnational) et d’Adolphe Moudiki (Dg SNH), lors d’un récent conseil d’administration.
En effet, depuis des mois, Chanas Assurances traverse une crise managériale, du fait de la mainmise de la PDG sur tous les organes dirigeants de l’entreprise. Cette dernière, apprend-on de bonnes sources, s’oppose presqu’à tout ce qui n’est pas de son initiative, y compris l’implémentation de certaines résolutions prises par le conseil d’administration et les injonctions de la CIMA, le régulateur du secteur des assurances dans 15 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Parmi les points de désaccord, l’on cite la décision du conseil de mettre un terme au contrat du secrétaire général recruté il y a un peu plus d’un an, les injonctions de la CIMA visant à supprimer le poste de PDG et à favoriser les nominations d’un DG et des DGA, ainsi que l’obligation de présenter à la CIMA un plan de refinancement visant à satisfaire les besoins de la compagnie, alors estimés à plus de 6 milliards de francs Cfa en 2012.
Autant de points sur lesquels le leader du marché des assurances au Cameroun, en perte de vitesse à cause de la perte de nombreux contrats juteux, selon des sources autorisées, va devoir s’expliquer lors de la réunion de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) de la CIMA, qui est annoncée à Cotonou au mois d’octobre 2013.
BRM
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