(Investir au Cameroun) - Ces derniers jours dans les marchés de la capitale camerounaise, le poulet de chair devient rare sur les étals. Du coup, les rares produits disponibles sont vendus à prix d’or, soit 5 000 FCFA pour la volaille anciennement cédée au prix de 3500 FCFA. Pour justifier cette hausse des prix, les aviculteurs invoquent les difficultés pour les accouveurs à importer les œufs à couver et les poussins d’un jour.
« Actuellement, les principaux pays fournisseurs des produits avicoles sont encore sous la menace de la grippe aviaire. Cette situation s’est aggravée avec la difficulté de transfert des fonds aux fournisseurs au niveau de la banque centrale, selon ce que nous disent les banquiers », explique au quotidien gouvernemental François Djonou, le président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic).
Pour éviter les pays sous la menace de la grippe aviaire, le gouvernement camerounais a décidé, depuis fin mars 2021, d’effectuer les importations de produits avicoles depuis le Brésil, un pays jugé sain. Mais, révèle le président de l’Ipavic, « les importations n’ont pas encore commencé ».
Cependant, précise M. Djonou, des aviculteurs locaux ont tout de même réceptionné des produits en provenance du Maroc et de la Turquie, ce qui devrait permettre, apprend-on, de booster l’offre locale du poulet d’ici la mi-juillet 2021.
Les difficultés d’approvisionnement que rencontre la filière avicole pouraient réduire la contribution de cette activité dans la production carnée du pays. En 2019, l’aviculture a procuré au Cameroun 71% de sa production de viande, loin devant l’élevage bovin, selon une étude sur le positionnement stratégique des filières viandes et poissons, publiée par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises.
BRM
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